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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 08:44

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De droite à gauche : Jean-Claude Gauvreau, Laetitia l'apprentie et Ségolène Royal (La Nouvelle République)

Ségolène Royal visitait la ferme du Maras, spécialiste des circuits courts et cultivant ses spécificités, à Chauvigny, dans la Vienne, mardi en début d’après-midi. Alliant les idées et les hommes, elle effectuait une visite de terrain, auprès d’éleveurs/agriculteurs français qui réussissent et se battent pour y arriver, en même temps qu’elle s’était déplacée pour soutenir des candidats et des candidates socialistes aux cantonales.

À Chauvigny, elle était venue soutenir la candidate socialiste pour le canton de Chauvigny, Sylvie Pailler, 43 ans, infirmière au service cancérologie du CHU de Poitiers. Cette dernière n’est pas inconnue de Ségolène Royal, ayant figuré sur la liste menée aux régionales de mars 2010 par l’actuelle présidente de la Région Poitou-Charentes. Sylvie Pailler était accompagnée à la ferme du Maras par son suppléant, Jean-Louis Robert.

La Vienne est un département scruté de près par Ségolène Royal, le chef-lieu du département, Poitiers, étant aussi la capitale régionale, et la majorité de la droite étant fragile : si cette dernière perd un siège sur trente-huit, elle perd la majorité absolue, si elle en perd deux, elle perd le Conseil général.

Le canton de Chauvigny est donc important : l’UMP Alain Fouché, sénateur, vice-président du Conseil général, en est le conseiller depuis 1979, est une figure politique de la Vienne, et sera opposé à son successeur à la mairie de Chauvigny depuis 2002, l’UMP Gérard Herbert dans une lutte fratricide de franche détestation.

Du côté de l’opposition départementale, en dehors de Sylvie Pailler, un candidat Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Luc Sevaux, qui se présente pour la première fois comme Sylvie Pailler, et un candidat communiste, Alain Lebeau.

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De gauche à droite : Sylvie Pailler, Jean-François Macaire, Ségolène Royal et Jean-Louis Robert

Dans ce contexte, Ségolène Royal n’a pas ménagé ses efforts : elle était venue accompagnée de Jean-François Macaire, vice-président de la Région Poitou-Charentes, du député de la Vienne Jean-Michel Clément, le président du comité de soutien de Sylvie Pailler, et du conseiller général socialiste Gérard Barc, vice-président de la Communauté d’Agglomération du Pays Châtelleraudais, et futur président du Conseil général de la Vienne si le département passe à gauche, comme Ségolène Royal l’a rappelé lundi soir lors d’un meeting à Châtellerault.

Mais ce qui a marqué la visite de Ségolène Royal à la ferme du Maras de Marie-Hélène et Jean-Claude Gauvreau, c’est la leçon d’économie rurale et régionale appliquée à laquelle la présidente de Poitou-Charentes dans la chèvrerie de la ferme. Une leçon reçue auprès d’agriculteurs qui réussissent et qui se battent pour y arriver.

La ferme du Maras présente deux particularité : tout d’abord, le recours quasi-exclusif aux circuits courts, et ensuite, le raccourcissement des trajets et l’intégration des processus et des métiers : les Gauvreau sont éleveurs, producteurs de lait qu’ils transforment en fromage, et vendent fromages et viande de chevreau ; la vente (multiplication des points de vente pour compenser les achats encore trop occasionnels) et la sous-traitance (abattoirs, découpe) se font aussi en « circuits courts », dans un rayon de moins de 30 kilomètres, sans intermédiaire supplémentaire.

Beaucoup de travail donc, mais une intégration de la marge de la filière très bénéfique, qui permet de rémunérer correctement une forte concentration de main d’œuvre sur exploitation relativement petite (150 têtes contre plus 300 ailleurs), de « maintenir une densité de population sur cet espace » comme le dit fièrement Jean-Claude Gauvreau.

« On n'a pas à négocier les prix avec les laiteries. Et on dépend moins du cours des matières premières. Un avantage de taille dans le contexte actuel de baisse du prix du litre de lait de chèvre. », précise-t-il aux journalistes de La Nouvelle République.

Mais que la leçon d’économie rurale et régionale commence : arrivée de la présidente de la Région Poitou-Charentes…

 

 

« Il y a deux races, là, l’alpine et la… », s’exclame Ségolène Royal en entrant dans la chèvrerie, très à l’aise. L’alpine, la principale race de chèvre en France (55% du cheptel).

« On a des alpines pures races et des saanens. », confirme Jean-Claude Gauvreau, les saanens étant la deuxième race en France (25% du cheptel).

Pensive, puis plus pointue, Ségolène Royal répond : « Des saanens, oui. Vous n’avez pas la poitevine ? » Il s’avère que la poitevine est très peu représentée, même en Poitou. Pas de poitevine.

Jean-Claude fait les présentations : « Je vais vous présenter la ferme, au niveau des membres, donc, on est trois, Marie-Hélène, qui est ma sœur, Jean-Claude, c’est moi, Brigitte, c’est mon épouse mais elle est pas ici pour l’instant, elle avait un rendez-vous, et on a deux salariés, donc, Manuela, et Bernard. »

« C’est bien, hein. », souligne Ségolène Royal.

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Jean-Claude Gauvreau présente sa famille et ses employés dont les photos sont affichées sur un mur de la chèvrerie

« Bernard étant un de nos frères. Donc on est cinq, et j’oublie quand même Laetitia, qui n’est pas marquée ici, qui est apprentie depuis un an et demi maintenant. », poursuit Jean-Claude. 6 personnes vivent donc de l’exploitation de 83 hectares. C’est beaucoup. Dont une apprentie, qui représente un peu le cheval de bataille de Ségolène Royal dans son pacte régional pour l’emploi des jeunes.

« Et vous venez d’où ? », interroge derechef Ségolène Royal en s’adressant à la jeune apprentie, Laetitia.

« Du lycée de Montmorillon, du CFA [Centre de Formation d’Apprentis, NdlR]. », répond Laetitia. Il y a peu, Le Monde Magazine publiait un article sur le lycée agricole/CFA de Melle, dans les Deux-Sèvres voisines, que Ségolène Royal connaît bien.

« Donc, nous, c’est un petit peu sujet de fierté pour nous, si on peut dire, c’est qu’on a 83 hectares… », poursuit Jean-Claude.

« Et vous faites en plus la transformation ? C’est du travail en plus. », remarque judicieusement Ségolène Royal.

« La transformation [du lait en fromage, NdlR] et la commercialisation. », précise Jean-Claude.

« Vous faites les marchés ? », s’intéresse alors Ségolène Royal.

« On fait les marchés, Poitiers, Chauvigny. », répond Marie-Hélène Gauvreau, qui gère plus spécifiquement la commercialisation, et depuis peu sur  Internet aussi, avec le site www.aladessertelocale.com.

« En plus du travail, vous faites les marchés. C’est beaucoup, ça fait combien d’heures par semaine ? », demande Ségolène Royal. La présidente de la région a souvent souligné que les agriculteurs ne comptaient pas leurs heures et leurs jours.

« Non, ça on compte pas parce que… C’est pas bon de compter. », remarque malicieusement Marie-Hélène Gauvreau. Marie-Hélène ne compte donc pas ses heures, au sens propre comme au sens figuré.

« Bien oui, c’est votre affaire, vous voyez directement le produit, c’est sûr. », constate Ségolène Royal.

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Ségolène Royal et Sylvie Pailler écoutenet attentivement les explications de Jean-Claude et Marie-Hélène Gauvreau

Puis Marie-Hélène développe sur l’intégration de la filière (producteur de lait et producteur de fromages) et sur les implications commerciales des circuits courts : la multiplication des points de vente :

« On a démarré dans cette optique là, de transformer, de toute façon, tout le lait, et de le vendre quasiment totalement en direct. Donc vente directe, c’est-à-dire les marchés, la vente ici à la ferme, on a un point de vente du producteur au Vieux Bellefonds, on a un nouveau point de vente maintenant sur Poitiers, et puis les restaurants, localement, enfin nous c’est vraiment Chauvigny-Poitiers. »

« Nos ventes, ça excède pas Chauvigny-Poitiers, c’est-à-dire 30 kilomètres, quoi, notre rayon. Quand on parle « circuit court », on est dedans, quoi, hein. Et vraiment 80-85%, c’est vraiment en vente directe, c’est nous qui connaissons le client. », conclut Jean-Claude, pointant du doigt un des avantages des circuits courts pour le producteurs, l’agriculteur : la connaissance du client-consommateur.

C’est alors que Marie-Hélène aborde le thème de l’exceptionnelle densité de personnes travaillant sur la ferme du Maras :

« C’est vrai que c’est gourmand en temps, mais l’avantage aussi c’est que ça nous permet d’être assez nombreux à travailler au niveau local, rural on est quand même, enfin par rapport à nos voisins céréaliers qui sont tous seuls sur leur tracteur sur leurs 500 hectares, nous on est 6 sur 80, donc bon, on est assez contents quoi. »

Et Jean-Claude d’ajouter : « Un des sujets de fierté c’est ça quoi, de maintenir une densité de population sur cet espace. 83 hectares, c’est vraiment petit, quoi, mais notre système, il permet ça. Et en plus avec un troupeau de 150 chèvres, qui aujourd’hui est un tout petit troupeau. »

« C’est bien », conclut une Ségolène Royal attentive et admirative.

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Laetitia :  "la viande, qu’on vend après… enfin, que Marie-Hélène vend", dit-elle en se tournant vers Marie-Hélène

Un peu plus loin dans la chèvrerie, Laetitia, la jeune apprentie, explique son travail ; elle est enthousiaste et passionnée par son travail :

« Donc ici c’est nos chevreaux qu’on élève ou qu’on vend en circuit court à nos clients, les fromageries, donc ici ce lot va partir justement en produit de vente.

Ici, le principe de l’alimentation, c’est qu’ils sont nourris en fait avec de la poudre et de l’eau. Ce chevreau, il ne mange même pas, il tête dans la tétine. Alors au début, il faut les apprendre  téter, ça, eh bien c’est ma spécialité ! Donc je les apprends à téter pendant 2-3 jours et après ils ont instinctivement l’idée d’aller téter tous seuls.

Je suis fière de ces chevreaux qu’on élève, et si on n’a pas le plaisir des animaux, ça sert à rien, parce qu’il faut être très patient, et c’est ce que j’adore ici. Donc là ils font 10 kilos à peu près. Ceux-là vont partir pour la viande, qu’on vend après… enfin, que Marie-Hélène vend, aussi, donc en viande… »

 « Du chevreau à l’ail vert ? », demande Ségolène Royal en fine connaisseuse de la gastronomie régionale.

 « On est en pleine saison, là. », s’exclame Marie-Hélène.

 « Ah, on est en pleine saison ? », interroge Ségolène Royal

Marie-Hélène explique les problèmes que rencontrent les circuits courts et le petites exploitations intégrées face à un outil fait pour l’élevage intensif à grande échelle :

« On les emmène à l’abattoir à Montmorillon. Alors, c’est pas toujours très facile, parce qu’on trouve de moins en moins d’abattoir pour prendre des petits lots de chevreaux, comme ça, quoi, c’est de plus en plus compliqué maintenant.

Jusqu’à maintenant on a encore l’abattoir de Montmorillon qui le fait, et il y a un Monsieur qui s’est installé en auto-entreprise pour faire de la découpe, pour qu’on puisse le présenter, nous, prêt à être vendu auprès du client. Mais ça, ce sera certainement la limite, là. C’est un problème

 Il y avait les établissements Taisne, dans le temps, à Montmorillon ; tant qu’on a travaillé avec les établissements Taisne c’était relativement simple et facile, et cet établissement a fermé, il n’y a pas eu de repreneur, donc ça se complique, et je pense que ça va plutôt aller en se compliquant. »

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Jean-Michel Clément (à gauche) et Gérard Barc

Gérard Barc, conseiller général de la Vienne et peut-être futur président du Conseil général s’il bascule à gauche, intervient : « On cherche une solution sur Montmorillon par rapport à ça, le Conseil général a déposé un dossier. ». On comprend mieux la volonté de Ségolène Royal que le canton, le Conseil général et la Région travaille main dans la main pour créer une dynamique…

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Marie-Hélène Gauvreau en pleine explication

Marie-Hélène insiste, revenant sur la nécessaire proximité de l’ensemble de la filière agricole de la ferme, abattoirs compris, pour ne pas ajouter à son emploi du temps bien chargé :

« Nous, aller à Montmorillon, ça va quoi. Faut pas aller plus loin. Un point c’est tout.  Ce qu’on cherche nous à faire, on fait des lots de chevreaux toutes les semaines, on fait plutôt des petits lots, donc il faut pas qu’on passe notre temps à se promener, quoi. »

Chevreau

Ségolène Royal, un chevreau dans les bras

Pendant ce temps, Ségolène Royal, attendrie depuis un moment par les chevreaux, en a pris un dans ses bras.

C’est alors que Gérard Barc commet une « boulette » :

« Gérard Barc : hé, Ségolène, il faut ça au bureau, boulevard Raspail, hein, boulevard Raspail.

Ségolène Royal : c’est fini le boulevard Raspail !

Gérard Barc : ah, c’est dommage. 

Ségolène Royal : t’es pas au goût du jour !

Jean-Michel Clément : tu peux craindre pour ta place. (Ségolène Royal fait les gros yeux pour rire à Gérard Barc)

Ségolène Royal : j’ai déménagé dans le Marais. »

Gérard Barc : non mais je savais que ça allais venir, mais j’ai pas fait gaffe quand c’était, tu vois, j’avais pas fait attention. »

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Laetitia, Jean-Claude et Ségolène Royal rigolent ensemble entre deux explications

Laetitia explique donne alors la perception qu’elle a  – très positive – de son apprentissage, en conclusion avant le départ de Ségolène Royal pour Persac :

« Moi j’interviens ici pour la mise bas, alors je suis un peu partout, je suis très polyvalente, donc ça c’est beaucoup d’avantages pour mes patrons et aussi pour moi, car, ce qui me permettra pour ma recherche de nouveaux apprentissages, de maîtres d’apprentissage, d’avoir plein de compétences partout.

Au début, je suis partie de rien du tout : donc moi j’ai un oncle qui est éleveur de vaches, Prim’Holsteins, donc laitières, et moi j’ai jamais vécu vraiment dans cette vie, et c’est vrai que quand j’ai fait un stage où qu’y avait 600 chèvres, j’ai dû me confronter direct à la situation et c’est vrai qu’ici j’apprends beaucoup de choses, et je suis vachement plus motivée, ça c’est… et je suis contente de me lever tous les matins, et je suis fière de le dire. (Rires) »

Frédérick Moulin

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 02:10

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Corinne Lepage était le témoin vedette du lancement du plan de résistance photovoltaïque régional par Ségolène Royal contre les mesures gouvernementales jeudi dernier à Poitiers, dans la salle Jean Monnet du Conseil régional. Ce plan tenait en 4 points, dont le premier était la création d’un très symbolique « fonds de résistance photovoltaïque » régional, sera prochainement traité dans un autre billet.

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Ségolène Royal lors du lancement de son plan pour le photovoltaïque : "Comment relever le défi d'une nouvelle filière solaire en France", salle Jean Monnet de la Maison de la Région, jeudi 10 mars 2011 ; au-dessus d'elle, un écran diffuse la vidéo de Corinne Lepage, qu'elle regarde sur l'écran de télévision installé en face de l'estrade

Pourquoi Corinne Lepage ? Parce que Corinne Lepage est bien plus que l’ancienne ministre de l’Environnement d’Alain Juppé sous la présidence de Jacques Chirac, et bien plus qu’une simple députée européenne du groupe de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe, l’ADLE, la troisième force du Parlement européen, qui compte dans ses rangs le Modem, Corinne Lepage, les libéraux-démocrates allemands et anglais notamment.

Côté français, Corinne Lepage a fait du chemin depuis le gouvernement d’Alain Juppé. En 2007, elle s’engage aux côtés de François Bayrou avec son club de réflexion politique, Cap21. Vice-présidente du MoDem, elle est élue eurodéputée en juin 2009. Des tensions apparaissent avec le MoDem quand aux régionales de mars 2010, Cap21 appelle à voter pour Europe Ecologie et non pour le MoDem dans 6 régions. Le 17 mars 2010, Corinne Lepage annonce sa décision de quitter le MoDem et appelle à voter à gauche au second tour, sauf en Aquitaine où Jean Lassalle (MoDem) se maintient ; la rupture avec le MoDem est votée par le Congrès de Cap21 de mai 2010.

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Dans la salle Jean Monnet, la vidéo de Corinne Lepage passe sur l'écran d'un ordinateur portable ; sur le mur, l'affiche de la réunion : on peut voir : "Maison de la Région, Salle Jean Monnet", des panneaux solaires et l'adresse du site de la Région Poitou-Charentes, www.poitou-charentes.fr

Côté européen, Corinne Lepage est très active ; au Sommet de Copenhague, en décembre 2009, elle est la seule députée européenne de la délégation française à Strasbourg à être présente. Elle est la première vice-présidente de l’ENVI, la Commission permanente Environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement européen, dirigée par un social-démocrate allemand. Elle a pour collègues à la vice-présidence un Vert suédois, un social-démocrate danois et un Polonais du PPE. Et elle est membre suppléante de l’ITRE, la Commission permanente Industrie, Recherche et Energie, dirigée par un Allemand du PPE.

En marge de son activité de députée européenne, elle plaide pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, la doyenne du parc français, et lutte contre l’exploitation des gisements de gaz de schiste.

Concernant le nucléaire, sa position est claire : « C’est un débat, du reste, qu’il serait intéressant d’avoir de manière autre que par vitupérations ou faux-semblants, et notamment d’avoir un débat global sur les avantages et les coûts économiques et financiers. »

Une position pas très éloignée de celle exprimée hier par Najat Vallaud-Belkacem, une proche de Ségolène Royal, en marge de son appel au respect pour la catastrophe que subit le peuple japonais :

« Il y a une forme d'indécence à politiser aussi rapidement ce qui est d'abord une catastrophe humaine. Les Japonais pleurent leurs morts, faisons d'abord  preuve de solidarité.  Le moment viendra ensuite de demander des comptes au  gouvernement et de lui réclamer les règles minimales de transparence en la matière. »

Najat Vallaud-Belkacem demandait en outre un « point sur le parc nucléaire français » et sa « sécurité », ainsi qu’un « débat public sur cette question de société essentielle ».

Désirs d'avenir, dans La lettre d'actualité de Ségolène Royal soulignait, dans une lettre envoyée à ses adhérents hier : 

« Les images effroyables qui nous parviennent depuis Vendredi nous bouleversent toutes et tous au plus haut point. Et l’attitude des citoyens japonais  forcent le respect. Quant au débat sur le nucléaire, il faudra qu'il ait lieu mais il ne peut s'improviser et les Français devront être consultés. »

Aujourd'hui, sur France Bleu, Ségolène Royal a prolongé cet axe de pensée, ses propos ayant été repris par LeMonde.fr :

« Je pense qu'il y a un délai de décence et de respect. Il faudra que ce débat ait lieu, bien évidemment, mais l'heure est aujourd'hui à la solidarité avec les Japonais et au respect de ce qu'ils sont en train de subir. Quand le débat sera rouvert, lorsque les Japonais auront pu retrouver la garantie de la sécurité, à ce moment-là, je vous donnerai mon avis sur le nucléaire. »

Frédérick Moulin

 

 

 

J’ai accepté très volontiers la proposition que m’a faite Ségolène Royal à participer à ce débat parce que je pense que le sujet est absolument majeur.

Ce qui est en train de se passer en France est en fait gravissime pour non seulement l’énergie photovoltaïque mais je dirais, plus largement, pour tous les espoirs que nous pouvons avoir pour réindustrialiser la France à partir des énergies renouvelables et de la sobriété énergétique.

On peut être contre ou pour le nucléaire, c’est un débat, du reste, qu’il serait intéressant d’avoir de manière autre que par vitupérations ou faux-semblants, et notamment d’avoir un débat global sur les avantages et les coûts économiques et financiers.

Mais ce qui est en train de se passer, c’est, au nom du nucléaire, la volonté de rendre impossible la réalisation en France de filières sur les énergies renouvelables et en particulier d’une filière photovoltaïque qui ne demandait qu’à se développer.

En réalité, depuis 2007 on a assisté à un jeu de dupes, un jeu de masques, un jeu de rôles, qui a constamment été le même. Chaque fois qu’une énergie pourrait, non pas concurrencer le nucléaire, nous n’en sommes pas là, mais disons, avoir un volume suffisant pour pouvoir être une véritable activité économique au sens plein et entier du terme, avec tous les emplois et la pression économique qui va avec, le gouvernement décide de la saboter.

Ça a d’abord été le cas de l’énergie éolienne, dans les années 2007-2008-2009, puisque le Grenelle a abouti en fait à rendre extrêmement difficile le développement et l’installation d’éoliennes en France qui sont soumises à la fois à des plans généraux, à des permis de construire et à la législation des installations classées, ça fait quand même beaucoup pour des pylônes qui peuvent en réalité être démontés assez facilement.


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Ensuite, pendant qu’on s’attaquait à l’éolien, le discours, la doxa publique a été : « Mais vous inquiétez pas, faut pas faire de l’éolien, mais faites donc du photovoltaïque parce que ça c’est formidable. ». Et on s’est lancé dans le photovoltaïque. À ce moment là, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Haro sur le photovoltaïque !

Ça a été un haro en plusieurs étapes, d’abord avec une première baisse du prix, puis comme ça n’a pas suffi, une deuxième baisse du prix, puis comme ça n’a pas suffi, un moratoire, et là maintenant une réduction de 20% des prix qui bien entendu met en péril une filière naissante.

Alors aujourd’hui, on nous dit que c’est l’éolien offshore, mais je suis prête à prendre les paris, dans 6 mois ou dans 1 an, c’est l’éolien offshore qui aura toutes les tares de la terre.

Alors, au point où nous en sommes, de deux choses l’une : ou bien la France a décidé de ne pas respecter les engagements qu’elle a pris, c’est-à-dire 23% d’énergies renouvelables [loi n°2009-967 du 3 août 2009 dite « Grenelle I », article 2, NdlR] en 2020, la France a décidé de ne pas développer de filière d’énergie renouvelable, la France a décidé de ne pas faire de sobriété énergétique, c’est ce qu’elle est en train de faire, mais au moins elle le dit, et elle met en accord ses actes avec ses paroles.

Ou bien la France est fidèle aux engagements qu’elle a pris, et à ce moment-là, elle arrête de saboter systématiquement les filières qui se mettent en place pour essayer de nous sortir de la société du pétrole sans pour autant nous limiter au monopole du nucléaire. Voilà le sujet qui est sur la table, et je remercie Ségolène Royal de m’avoir donné la possibilité de l’exprimer de manière aussi simple que ce que je viens de faire.

J’espère pouvoir prendre connaissance de vos débats, et je vous souhaite une excellente réunion en espérant qu’elle produira des effets, et que dans les mois qui viennent nous pourrons remonter la pente qui est en passe d’être terriblement descendue.

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 22:32

37-1-.jpgLes évènements dramatiques au Japon, relancent le débat sur le nucléaire en Europe et particulièrement en France.

 L’inquiétude mondiale est très forte pour nos amis nippons avec la menace nucléaire actuelle. Toute notre amitié va à ce peuple en deuil et encore menacé.

Et comment n’être pas d’autant plus inquiet lorsqu’on entend Eric Besson venir sur les médias déclarer qu’il s’agit « d’un accident grave mais pas de catastrophe nucléaire » ? C’est le genre de type à venir nous annoncer que le nuage radioactif après Tchernobyl s’est arrêté à la frontière de la France !

 

 Mais que fait au juste ce pouvoir depuis 4 ans ? Comment faut-il lui expliquer qu’une politique ne se définit pas dans l’urgence. Qu’on ne change pas d’orientation en fonction des nouvelles et de la météo ! Qu’il faut de longues années de recherche à soutenir pour préparer les énergies de demain qui seront indispensables.

 

 La France devrait être aujourd’hui pilote en ce domaine si en 2007 elle n’avait pas fait fausse route.

Imaginez Ségolène Royal à la tête de l’Etat depuis 4 ans. Croyez-vous que nous en serions encore là ? Croyez-vous qu’elle en serait restée au Grenelle de l’environnement ? Croyez-vous qu’elle en serait restée à faire causette ? Croyez-vous qu’elle aurait cédé devant les pressions de certains géants du pétrole ? Croyez-vous qu’elle aurait eu peur de remuer la terre entière pour faire avancer ce projet ?

 

Depuis la dernière élection présidentielle, la candidate socialiste Ségolène Royal se bat pour appeler les pouvoirs publics à donner un réel élan au développement des énergies propres. Quel gâchis ! Quelle incompétence ! Quelle perte de temps !

Plus grave encore, elle doit intervenir contre les mesures totalement aberrantes du gouvernement de Nicolas Sarkozy qui a décidé de réduire de 20% le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque. Ainsi à Poitiers Jeudi 10 Mars, la présidente de région a réuni l’ensemble des acteurs de la filière solaire pour tenter de trouver des solutions et sauver l’activité photovoltaïque après les décisions négatives du gouvernement qui bloquent le développement de ce secteur d’avenir, gisement de croissance et d’emploi.

 

Quand on entend ces tribuns si fiers à la tribune pour nous chanter leurs beaux discours et qu’on voit ensuite la réalité de leur politique, on a envie de crier dégagez !

En 2012, laissons les tribuns derrière leur pupitre, nous avons besoin d’un réel changement. Nous avons besoin d’une personnalité déterminée, convaincue, réellement active pour porter la France et relever les défis pour construire notre avenir.

 

Philippe Allard

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 19:17

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 19:26

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Ségolène Royal à Mazirat, dans l'Allier, à la fête de la Saint-Cochon, samedi 12 mars 2011 (La Montagne)

Ségolène Royal était hier en visite dans l’Allier, répondant ainsi à l’invitation de Bernard Lesterlin, « membre de son conseil politique » précise La Semaine de l’Allier, et qu’on a beaucoup vu à ses côtés récemment, lors de son déplacement en Martinique et en Guadeloupe, ou à l’UPP sur la valeur travail, dans le public, lundi dernier à Paris.

Bernard Lesterlin est également député de l’Allier, membre de la Ligue des droits de l’Homme, ancien directeur de cabinet adjoint de Louis Mermaz et ancien assistant de François Mitterrand. Il a soutenu la motion menée par Ségolène Royal au Congrès de Reims du PS.

À l’Assemblée nationale, il s’est illustré dans ses combats contre la limitation du regroupement familial et de l’immigration voulue par Brice Hortefeux, « chargé de nettoyer de notre paysage des éléments qui font tache ». Partisan d’une « justice de proximité », il a été le premier député à critiquer la méthode employée par Rachida Dati pour réformer la carte judiciaire. Il est également partisan du service civique cher à Ségolène Royal, des énergies renouvelables et spécialiste de l’aménagement du territoire.

L’Allier est un département où la gauche dispose d’une courte majorité, communistes et républicains, socialistes, et PRG ne détenant que 18 sièges sur 35. C’est aussi l’un des derniers départements dirigé par un président communiste, Jean-Paul Dufregne, depuis 2008, et un département qui oscille depuis la Guerre entre le centre-droit et la gauche.


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De gauche à droite : Bernard Lesterlin, Ségolène Royal, tous deux en train d'écouter Serge Boulade, dont l'exploitation compte plus de 200 vaches charolaises (La Montagne)

La visite de Ségolène Royal a commencé à 9h30 à Audes, par l’exploitation agricole bio du maire de la commune, Serge Boulade, candidat socialiste dans le canton de Hérisson, et de son frère.

Le 19/20 de France 3 Auvergne consacre un reportage à la visite de Ségolène Royal dans la ferme des frères Boulade.

 

 


Ségolène Royal en a profité pour honorer un rendez-vous pris en 2007 – 2012 s’inscrit donc bien dans le prolongement naturel de 2007 – et cultive sa filiation spirituelle avec le seul président socialiste de la Vème République, François Mitterrand : Audes a vu naître le grand-père du président socialiste. Ségolène Royal souligne :

« D’ailleurs on m’a offert l’extrait d’acte de naissance du grand-père de François Mitterrand, donc c’est vrai, il y a beaucoup de symboles ici, c’est aussi un lieu dans cette ferme où je devais venir en 2007 et à cause du verglas je n’avais pas pu accéder à la ferme, donc j’avais toujours promis de revenir, et voilà qui est fait. »


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Ségolène Royal a participé à une table ronde avec les agriculteurs et les éleveurs bio pendant 45 minutes (La Montagne)

Ségolène Royal a ensuite participé pendant trois quarts d’heure à une table ronde avec des agriculteurs bio de la région, qu’ils débutent ou aient été des pionniers. Elle explique et fait une proposition :

« C’est difficile pour eux parce qu’ils sont en concurrence avec une agriculture intensive qui n’accepte pas toujours de se remettre en cause et donc il faut les aider et il faut fixer des quotas, je pense, dans l’alimentation collective, dans les collectivités, maisons de retraite, écoles, etc., d’abord parce que c’est bon pour la santé et ensuite parce que ça leur permettrait de leur donner des débouchés. »

Pour les agriculteurs bio, les échéances de 2012 sont encore lointaines, et les primaires seront importantes pour qu’ils connaissent le nombre de candidates et de candidats, leurs idées, leurs équipes, mais ils ont noté, comme en Dordogne, que Ségolène Royal, « c’est quelqu’un qui est attentif à l’agriculture », et c’est déjà beaucoup. À quand les autres candidats ou candidats putatifs à la rencontre des agriculteurs sinistrés, qui se suicident par centaines ? 


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Bernard Devoucoux, à gauche, s'exprime face à Ségolène Royal, Bernard Lesterlin et Serge Boulade (La Montagne)

Bernard Devoucoux, agriculteur bio depuis 30 ans, donne son point de vue :

« Il y a au moins, je sais pas, 15 ou 20 candidats du Parti socialiste, donc, on verra, voilà, on verra, on verra quand il y a aura les candidats, mais on sait, voilà, que c’est quelqu’un qui est attentif à l’agriculture et à l’agriculture biologique en particulier, déjà dans sa région, donc c’est vrai qu’elle donne l’exemple, mais bon elle n’est pas la seule. »

La Semaine de l’Allier indique qu’au cours de la table ronde, Ségolène Royal a appelé à un retour des prix décents pour les agriculteurs et les éleveurs :

« Il est temps de faire des propositions et de passer à l'action, car les prix des cours ne bougent pas depuis des années contrairement aux charges qui ont augmenté de 20%. Il faut maintenant agir pour aider les agriculteurs et avoir une agriculture de qualité. »

En pleine réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) au niveau de l’Union Européenne, et alors que les aides arrivent au niveau national pour être ensuite redistribuées au niveau local avec peu de discernement, Ségolène Royal a plaidé pour une mesure qui lui tient particulièrement à cœur et qu’elle martèle depuis longtemps : la régionalisation des aides :

«  L'uniformisation de ces aides n'est pas possible. On doit tenir compte des difficultés de chaque zone et ainsi donner plus à ceux qui ont moins. »


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Ségolène Royal à la fête de la Saint-Cochon, à Mazirat : rencontre avec les habitants, dégustations, ... (La Montagne)

Puis Ségolène Royal s’est rendue avec Bernard Lesterlin à Mazirat, pour un petit tour du côté de la fête de la Saint-Cochon, dégustant les produits locaux, allant au contact de la population et recevant un accueil chaleureux. À deux enfants qui venaient vers elle, elle a lancé en souriant :

« Bonjour les jeunes, ça va ? »

Et hop, deux bises, le plus grand s’étant même avancé en tendant la joue… « le charisme » disait Jean-Louis Bianco en septembre 2010.

La Montagne rapporte qu’une équipe de Canal+, officiellement pour « Le Grand Journal », officieusement pour « Le Petit Journal » de Yann Barthès, avait suivi Ségolène Royal, notamment à Mazirat. Selon le journal local, l’équipe de Ségolène Royal, interrogée sur ce que la candidate aux primaires pensait de la chronique de Yann Barthès, aurait répondu :

« Pas grand-chose. Elle ne fait pas attention à eux, de toute façon s’ils veulent nous planter, ils le font quoi qu’elle dise. Vous pariez qu’on la voit demain au Petit Journal avec des cris de porc en fond sonore ? Leur façon de faire, on la connaît par sûr ! »

Peu avant midi, Ségolène Royal s’est rendue à Saint-Genest, où des militants, sympathisants et candidats socialistes aux prochaines cantonales l'attendaient, « nombreux » indique la Semaine de l’Allier, dans la salle des fêtes. Accompagnée de Patrick Maire, maire de la commune, et candidat socialiste sur le canton de Marcillat-en-Combraille détenu par l’UMP depuis 1973, elle a appelé à un « vote sanction contre la droite ».

La Montagne glisse une confidence de Patrick Maire : Ségolène Royal reste une « personnalité nationale. Les gens qui sont venus la voir ne sont peut-être pas tous acquis à sa cause, mais pas loin... ».

 

 


Devant les caméras de La Semaine de l’Allier, Ségolène Royal a expliqué :

« C’est vrai que les Français restent debout en exigeant d’autres valeurs, d’autres façons de faire fonctionner la société, plus de justice, parce que c’est vrai que c’est effroyable ce qui est en train de se passer aujourd’hui.

C’est pour ça que les élections cantonales, c’est une échéance essentielle. Bien sûr, il s’agit de choisir les meilleurs candidats aux élections cantonales, et vous les avez ici devant vous, donc je leur souhaite vraiment de gagner ces élections, de renforcer la majorité de gauche du département. [Bernard Lesterlin : « On peut les applaudir. »] On peut les applaudir. (Applaudissements)

Les applaudir et les encourager, et puis dire aussi que par rapport à ce qu’on entend sur « finalement les Français n’auraient pas envie de voter, ils seraient attirés par un vote contestataire »…Bon, sur ce vote contestataire, moi je vais vous dire quelque chose, hein.

Ça ne sert à rien de chercher toujours des responsabilités chez les autres.

Demandons nous, nous, ce que nous pouvons faire pour amener les citoyens vers une politique efficace et qui réponde vraiment à leurs problèmes.

Demandons-nous, nous, ce que nous pouvons faire, ce que nous devons faire à gauche, et chez les socialistes, pour que les citoyens se disent : ah bien oui, là, il y a un projet alternatif, il y a des valeurs alternatives, et quand on voit le désordre, la pagaille, les contrevérités, les contresens, les mauvaises politiques qui sont conduites et qui ne font qu’aggraver les difficultés des Français, qu’aggraver les inégalités, eh bien les Français, ils ont soif d’autre chose. »


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Ségolène Royal à Saint-Genest, avec les militants, les sympathisants et les candidats socialistes aux cantonales (La Montagne)

Et Ségolène Royal de poursuivre :

« Pour beaucoup de français, les fins de mois sont de plus en plus dures à boucler. Les services publics sont en danger, notamment dans des communes rurales. 13 000 emplois vont d'ailleurs être supprimés à La Poste. Un conseiller général c'est un service public de proximité quand il est de gauche. Je vous fais confiance pour voter pour nos élus lors de ces cantonales. Mobilisez vous. »

S’exprimant devant les journalistes, Ségolène Royal a, selon La Semaine de l’Allier, évoqué le « désaveux de la politique » et s’est exprimée sur le calendrier des primaires :

« Le candidat socialiste devrait déjà être connu pour ces cantonales, je le dis depuis longtemps. »

Et de citer un sujet qui intéresse les Français et qui pourrait redonner une crédibilité à l’action politique :

« Comme la flambée des prix de l'essence, sur laquelle on pourrait agir en contrôlant les marges. Cela matraque le pouvoir d'achat et on n'en parle pas. C'est un boulevard pour le Front national! »

Puis, poursuivant sur le thème de la montée du Front National, et reprenant des propos qu’elle avait tenus devant la presse finlandaise récemment sur la montée des populismes en Europe :

« Ces sondages doivent nous faire réfléchir et agir. À nous d'avoir un projet politique crédible. »


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Ségolène Royal à la rencontre des habitants de l'Allier (La Semaine de l'Allier)

Enfin, dernière étape du déplacement de Ségolène Royal, elle s’est rendue en début d’après-midi à Commentry, au théâtre de la ville pour une rencontre avec les membres de l’Association des malades de la chimie (AMC), pour parler de la prévention au travail :

« Beaucoup de pays ont réussi à traiter ce fléau, comme en Finlande. Nous sommes très en retard, et la souffrance au travail est une question oubliée en France. »

S’adressant plus particulièrement aux salariés de l’usine Adisseo (le numéro trois mondial des additifs et solutions nutritionnelles pour animaux) victimes de cancers du rein, elle a souligné la responsabilité de l’Etat, qui doit « être à l'origine des poursuites, comme pour le scandale du Médiator ».



Frédérick Moulin

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 15:53
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Un homme pleure pendant qu'il traverse avec d'autres habitants une zone dévastée de Sendai (Asahi Shimbun, via Associated Press)

 

 Message de Ségolène Royal sur Facebook et sur Twitter samedi matin


Ségolène Royal
Profonde solidarité envers le peuple Japonais victime de cette effroyable catastrophe. Que de malheur et de détresse.
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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 17:47

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Ségolène Royal au Salon de l'auto à Genève le 9 mars 2011

« L’Allemagne sent ; la France pense. », écrivait Victor Hugo en 1842. Ségolène Royal et Edwin Kohl, président de Mia Electric GmbH, étaient tous les deux au 81ème Salon international de l’auto à Genève, en Suisse, mercredi 9 mars 2011.

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Ségolène Royal et Edwin Kohl sur le stand Mia Electric du Salon international de l'auto de Genève le 9 mars 2011

Mia Electric GmbH est la maison mère du constructeur automobile français Mia Electric SAS, basé à Cerizay dans les Deux-Sèvres, issu de la restructuration d’Heuliez, et dont la Région Poitou-Charentes détient 30% du capital.

Devant la caméra de TV8 Mont-Blanc, chaîne de télévision des Savoies, du Léman, du Pays de Gex et du Bas-Bugey, Ségolène Royal a déclaré :

« À partir du moment où le ministère de l’Industrie nous a laissé tomber, et où l’Etat n’a pas de politique industrielle, et en particulier ne croyait pas en l’avenir de la voiture électrique, moi j’y ai cru, et donc j’ai pris le risque, avec le budget de la région, d’engager 5 millions d’euros dans ce projet industriel.

À mes risques et périls, parce que c’est vrai que s’il n’y avait pas eu de débouchés, je pense que les critiques auraient été très violentes.

Finalement, non seulement on a sauvé l’entreprise Heuliez, mais là, il y a 15 mois, la voiture électrique qui a redémarré avec 30 emplois, en comptera 300 à la fin de l’année. »

 

 

 

TV8 Mont-Blanc indique que 6 500 véhicules sortiront des chaînes d’assemblage du constructeur dès le mois de juin pour l'année 2011, et 10 000 chacune des 3 prochaines années.


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Edwin Kohl, le président de Mia Electric GmbH, maison mère de Mia Electric (Cerizay)

 Edwin Kohl explique que sans le partenariat avec la Région Poitou-Charentes, rien n'aurait été possible, l'Etat, au-delà de sa défaillance, cherchant à mettre des bâtons dans les roues du projet :

« On aurait pu le faire ? Non, non, pas sans l’aide de la région, parce que c’est quand même un investissement de 40-50 millions d’euros qu’il faut faire. On a eu tant de problèmes avec Heuliez pendant 2 ans ! Les investisseurs français n’avaient pas de confiance. »

TV8 Mont-Blanc met en avant l’immense avantage de la Mia, le très faible coût du « carburant », l’électricité : 50 euros les 5 000 kilomètres, au moment où le prix de l’essence à la pompe s’enflamme sous le prétexte des troubles dans la Libye de Kadhafi ou des révolutions arabes.

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Une Mia en phase de rechargement des batteries : 50 euros les 5 000 kilomètres, un avantage certain alors que le prix de l'essence "explose"... 

Ainsi, l’investissement de départ peut paraître important par rapport à un véhicule à essence, mais est ensuite rapidement amorti : 18 000 euros dit TV8 Mont-Blanc (ce qui semble correspondre au modèle utilitaire, plus cher que celui de base), 14 000 euros disent La Tribune de Genève et 24 heures, un peu moins de 16 000 euros TTC (moins de 14 000 euros HT, à l’export…) pour le modèle de base indique le site de la Mia, mais le service clientèle en ligne n’est pas encore ouvert

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Ce sont surtout les femmes qui sont séduites par la petite urbaine Mia...

Alain Magueur, architecte Intérieur-Extérieur Mia Electric, explique :

« Les femmes sont principalement séduites par la voiture, la deuxième voiture urbaine, on ira chercher les enfants à l’école, on ira faire les courses, où on circule 40 kilomètres, 80 kilomètres, 100 kilomètres dans la journée mais pas au-delà, donc c’est une voiture vraiment qui a sa place dans la ville. »

Car l’autonomie de la batterie de série de la Mia ne dépasse pas 100 kilomètres, même si elle se recharge sur une simple prise électrique classique en moins de 3 heures, et que 10 minutes de recharge suffisent pour faire 8 kilomètres si l’on est pressé.

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Même en Suisse, le courant passe entre Ségolène Royal et les jeunes... 

La visite au salon auto de Genève des deux partenaires franco-allemands, représentés par Ségolène Royal et par Edwin Kohl, faisait suite à la réunion du Conseil de surveillance de Mia Electric le 4 mars dernier, réuni en vue d’arrêter les décisions qui seront soumises à l’Assemblée générale des actionnaires, où Ségolène Royal et Edwin Kohl étaient également présents.

Les actionnaires de Mia Electric ont décidé à cette occasion une augmentation de capital de 7 M€, qui va permettre de demander de nouveaux prêts bancaires  pour 15 M€, soit un financement supplémentaire de 22 M€, pour réaliser notamment des investissements supplémentaires liés à la montée en puissance des commandes de voitures électriques Mia et aux perspectives de production : d’une trentaine de salariés il y a un an, la société est passée à plus de 160 salariés aujourd’hui, et prévoit d’en avoir 300 à la fin de l’année, avec la mise en production à partir de juin.

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Ségolène Royal au volant de la Mia au Salon de l'auto, le 9 mars 2011, à Genève (LM/MP)

Sur les 15 M€ de prêts bancaires, Ségolène Royal va proposer au Conseil régional de garantir plus de la moitié, soit 8 M€, lors de la réunion du Conseil régional qui aura lieu le 28 mars prochain.

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Au-delà, Ségolène Royal et Edwin Kohl ont annoncé la création d’un pôle croissance verte à Cerizay, siège de Mia Electric, notamment pour initier une nouvelle démarche pour lier l’alimentation des véhicules électriques et les énergies renouvelables, notamment la production d’énergie éolienne ou surtout solaire, en cohérence avec les quatre actions concrètes mises en place jeudi 10 mars pour soutenir la filière photovoltaïque face aux décisions gouvernementales, qui poignardent ce secteur dans le dos, avec notamment la création d’un emblématique « fonds de résistance photovoltaïque » régional.

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La Nouvelle République annonce aujourd’hui que vendredi, Mia Electric a sécurisé son approvisionnement en batteries pour les voitures électriques que la société va produire : un partenariat stratégique a été conclu avec la société E4V, avec laquelle Mia Electrique travaille depuis le début du projet Mia, portant sur 300 M$ (216 M€), ce qui représente l’équipement d’environ 50 000 véhicules, soit plus que la totalité de la production prévue jusqu’en 2014 (36 500 véhicules). E4V est basée à Neuilly-sur-Seine et a une usine au Mans (Sarthe).

« L’Allemagne sent ; la France pense. », écrivait Victor Hugo en 1842. Dans la lumière des propos de Ségolène Royal sur les Etats-Unis d’Europe, un personnage central avait toujours paru manquer : l’Allemagne. Mais c’était mal connaître Ségolène Royal. Car l’Allemagne est là, et bien là, sur le terrain, dans l’action concrète, dans un partenariat industriel avec Mia Electric Gesellschaft mit beshränkter Haftung (Mia Electric GmbH). La politique par la preuve, tout simplement.

Edwin Kohl sent les marchés commerciaux, les tendances technologiques (développement des stations de rechargement), le réseau de vente et l’organise. Ségolène Royal pense l’emploi, le financement, la production, les garanties de la région face à un Etat défaillant.

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Et Victor Hugo de prolonger sa pensée visionnaire :

« L’Allemagne est le cœur ; la France est la tête. L’Allemagne et la France sont essentiellement la civilisation. Le sentiment et la pensée, c’est tout l’homme civilisé.

Il y a entre les deux peuples connexion intime ; ils sont frères dans le passé, frères dans le présent, frères dans l’avenir.

Il faut, pour que l’univers soit en équilibre, qu’il y ait en Europe, comme la double clef de voûte du continent, deux grands états du Rhin ; l’un septentrional et oriental, l’Allemagne, s’appuyant à la Baltique, à l’Adriatique et à la mer Noire ; l’autre, méridional et occidental, la France.

Quand l’Europe centrale sera constituée, et elle le sera un jour, l’intérêt de tous sera évident ; la France, adossée à l’Allemagne, fera front à l’Angleterre, qui est, comme nous l’avons déjà dit, l’esprit de commerce, et la rejettera dans l’océan ; l’Allemagne, adossée à la France, fera front à la Russie, qui, nous l’avons dit de même, est l’esprit de conquête, et la rejettera dans l’Asie. » (Le Rhin, lettres à un ami)

Frédérick Moulin

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 00:09

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Les déclarations réitérées de plusieurs notables socialistes en faveur de la suppression des primaires ou de leur transformation en une procédure de ratification pour « candidat pré-désigné » sont affligeantes. Elles ont de quoi nous inquiéter mais surtout nous rendre encore plus que vigilants et combatifs pour les défendre.

 

Mais quelles raisons ou plutôt quels prétextes invoquent-ils pour pousser à l’arrêt des primaires ?

 

- La montée du Front National,

- Les sondages qui désigneraient (plus d’un an avant l’échéance présidentielle !)

  le directeur du FMI comme seul candidat bien placé pour gagner,

- Un processus de « machine à perdre »….etc….

 

Tous ces pseudo-arguments sont ridicules et masquent mal la volonté de manipulation de l’opinion publique et la recherche du pur calcul politique.

 

Ils soulignent aussi l’absence totale de considération pour le vote des militants.

 

Les primaires ont été votées par le parti. Une exigence s’impose désormais :


Respecter le choix des militants et l’attente des sympathisants.

 

Quel discrédit en effet pour le parti socialiste si les primaires sont annulées ou réduites à une comédie ! Rappelons les propos de Ségolène Royal qui souligne souvent que l’absence de primaires sérieuses, respectueuses et transparentes signerait la mort du PS.

 

Et plus grave encore, que penseraient les sympathisants de gauche devant une telle marche arrière faite au mépris de toute démocratie interne ? Ce serait désastreux et tout simplement la certitude pour la gauche de perdre en 2012.

 

Le calendrier est certes trop étalé dans le temps mais désormais, appliquons-le !

 

Ces primaires devaient se faire avec le concours d’une majorité des partis de gauche. Cela ne sera malheureusement pas le cas mais cette étape reste un progrès considérable puisque les sympathisants pourront voter.

 

On ne peut plus gouverner un pays comme autrefois, il faut écouter les gens.

 

Et face au Front National, les primaires seront l’antidote la meilleure.

 

Luttons donc pied à pied contre ces voix qui font fi des militants et des sympathisants. Nombreux sont celles et ceux qui attendent ce rendez-vous. L’occasion est belle de créer un véritable élan en faveur de la gauche. Il faut la saisir.

 

Patrick Ardoin

MEAGSR / Désirs d’Avenir Paris

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 08:07

 

 FRATR_C_RAW_367-1-.jpgLa crainte d’un nouveau 21 avril 2002 secoue le Parti socialiste. La montée de Marine Le Pen ouvre en effet toutes les possibilités et notamment la crainte de l’élimination du candidat de la gauche au premier tour.

 

 Comment en est-on arrivé là ?

 

 Une erreur de casting

La conquête du Parti socialiste par Martine Aubry fut à l’origine plus stratégique que politique. Il s‘agissait avant tout d‘écarter la candidature de Ségolène Royal dans le cadre du pacte de Marrakech conclu avec Dominique Strauss-Kahn. Était-il possible dans ce cadre de créer une dynamique pour faire du Parti socialiste un grand parti de propositions et de combat ? Certainement pas, les premiers mois de la présidence de Martine Aubry furent d’ailleurs édifiants avec une première secrétaire du parti quasiment absente du terrain politique national.

 

 Un discours trop technocratique

 Le parti socialiste « s’est remis au travail » a longtemps été le principal slogan de l’équipe de Solferino. On l’entend moins aujourd’hui. Le problème c’est que personne n’était dupe de la très faible mobilisation des militants socialistes pour adopter les textes des conventions. Personne n’était dupe non plus de l’incapacité à diffuser un message clair pour définir une ligne politique alternative et crédible à la politique actuelle du gouvernement. Le sentiment s’est donc propagé que les socialistes au langage trop technocratique ne feraient pas différemment que le pouvoir en place.

 

 Comment réagir maintenant ?

 

En campagne sur le terrain depuis sa déclaration de candidature, Ségolène Royal est aujourd’hui la seule en capacité de créer l’électrochoc salutaire pour réveiller le parti socialiste. Stop aux stratégies d’appareil politique ! Stop à ces grandes théories qui ne mènent nulle part ! Stop à ces discours infinis, à ces textes trop longs et indigestes d’où il ne ressort rien !

 

Elle a la force de conviction pour récupérer une partie du vote populaire. C’est la seule aujourd’hui à mener cette campagne de proximité avec les Françaises et les Français, la seule à ouvrir ces échanges directs indispensables pour convaincre, la seule à pouvoir s’appuyer sur une base solide qui a confiance en son message : la politique par la preuve.

 

Elle a la force des idées pour mener la bataille politique. C’est la seule aujourd’hui à défendre une orientation politique alternative claire. Que ça soit sur l’Etat providence, la politique industrielle, la croissance verte, la réforme de l’école pour l’égalité des chances, la reconnaissance de tous les Français dans la République, le dialogue avec les peuples du monde, Ségolène Royal est en capacité de proposer une autre politique.

 

Elle a la force pour mener le combat politique contre la droite et l’extrême droite. Il ne s’agit pas d’esquiver l’adversaire, de lancer des anathèmes. La peur du Front national n’apportera rien ! Ce n’est pas la peur dont nous avons besoin mais l’engagement politique pour défendre une autre France. Battons-nous sur les idées !

 

Elle a la force pour sauver la gauche et l’emporter au premier tour puis au deuxième tour en 2012 !

Alors STOP à la casse à gauche ! Rassemblons-nous pour le changement en 2012 avec Ségolène Royal.

 

 

Philippe Allard 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 02:09

 

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Le Twittoscope nouveau est arrivé ! Comme nous vous l’avions annoncé dans un article il y a quelques temps (cliquez ici), le 2ème Twittoscope mensuel, portant sur février 2011, est paru mardi soir (cliquez ici).

Les Twittoscopes, qui sont des classements des 20 personnalités politiques les plus citées chaque mois dans les messages de l’application de messagerie sociale Twitter, sont préparés par la startup Semiocast (plus de détails ici) pour TNS Sofres, et publiés par le gratuit Metro et par le site de TF1 News. « Twittoscope » est une marque déposée de Taylor Nelson Sofres.

Comme nous l’avions pressenti, TF1 News et Metro ont monté en épingle certains aspects du Twittoscope et ont laissé dans l’ombre ou ont réservé une portion congrue aux autres facettes de l’enquête.

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Sur TF1 News (ici), l’entrée de Nicolas Hulot à la 19ème place avec moins de 1% des tweets recensés pour les 20 personnalités du Twittoscope, et avec le score médiocre de 3% de tweets de rejet pur et simple, 16% de tweets de critiques et 1% de tweets positifs, accapare le titre, la photo et le premier quart de l’article. La deuxième personnalité politique traitée est … un absent du Twittoscope, François Hollande, sur lequel TF1 News arrive à écrire 7 lignes.

Bien sûr, les informations pertinentes, les deux personnalités politiques ayant le plus d’opinions positives, sont reléguées en dernier paragraphe. Moins de 2 lignes leur sont consacrées, et on en profite pour égratigner la seconde au passage : il s’agit de deux socialistes, d’abord Arnaud Montebourg, avec 13% d’opinions positives, et ensuite Ségolène Royal « qui garde des partisans sur le net » (!!!), avec 8% d’opinions positives. Le reste du dernier paragraphe, soit 5 lignes, est consacré à Benjamin Lancar, le président des jeunes de l’UMP, qui, lui, est le plus critiqué du classement.

Chez Metro (ici) c’est pire. Titre photo et majeure partie de l’article sont consacrés à Fillon, le reste de l’article à la droite UMP : en tout, 25 lignes sur la droite. 2 lignes pour l’opposition : moins d’une pour Dominique Strauss-Kahn, 3ème et en tête du classement à gauche, et plus d’une pour Marine Le Pen, 5ème et seconde personnalité n’appartenant pas à la majorité présidentielle dans le classement.

 

Top 20 février 2011

 

Mais passons à la partie la plus intéressante.

Sur le premier graphique, quantitatif mais non qualitatif, le « Top 20 », Ségolène Royal est 6ème en février, avec 7 300 tweets. Elle perd deux places par rapport à janvier, où elle était citée dans 9 400 tweets. Cependant, elle est la 3ème personnalité politique n’appartenant pas à la majorité présidentielle présente au classement sur 8, et la seconde socialiste sur 4. Devant elle, on trouve : Nicolas Sarkozy et MAM, Dominique Strauss-Kahn, François Fillon, et Marine Le Pen.

 

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Mais le troisième graphique, qualitatif, est de loin le plus intéressant : c’est « Le Mood », « L’Humeur » en anglais. On y apprend que Ségolène Royal est, avec 1% de taux de rejet pur et simple (0,5% en fait selon Semiocast, arrondi à 1%), une des personnalités politiques du Top 20 qui suscite le moins de rejet parmi les auteurs de tweets : seuls Dominique de Villepin, Jacques Chirac, Arnaud Montebourg ou Claude Guéant, pour des raisons variées, font mieux avec 0%. Le score de Ségolène Royal s’améliore donc légèrement par rapport à janvier, où 2% des tweets la citant étaient des tweets de rejet. Twitter ne voit pas du tout en Ségolène Royal ‘la « folle du Poitou »’. « Twitter en avance sur la réalité politique ? », écrivait TF1 News dans son article.

 

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Ensuite, Ségolène Royal est, avec une proportion de 8%, la seconde personnalité citée dans des tweets positifs, et de loin, le troisième étant Jean-Luc Mélenchon. Ségolène Royal progresse fortement en un mois, son score n’était que de 2% en janvier (où 5 personnalités politiques la dépassaient, dans l’ordre : Arnaud Montebourg déjà, Cécile Duflot, sortie du classement en février, Jean-Luc Mélenchon, Jean-François Copé et Dominique de Villepin). Arnaud Montebourg, qui est 16ème au « Top 20 » en février (inchangé), lui, s’il reste celui qui obtient le plus de tweets positifs, chute fortement, passant de 19% à 13%. Résultat : l’écart entre les deux premiers au classement, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg se resserre, passant de 17 points à 5 points.

Troisième critère, plus difficile à interpréter : les tweets de critiques. Leur absence peut signifier une plus grande adhésion, mais aussi une audience moindre, surtout pour une place plus bas dans le tableau et quand les tweets positifs sont peu nombreux et ceux d’information très prépondérants.  5 personnalités politiques ont une proportion de tweets de critiques moins importante que la présidente de la Région Poitou-Charentes, toutes ont un rang inférieur à celui de Ségolène Royal dans le classement (6ème au « Top 20 ») : Dominique de Villepin (8ème au « Top 20 », 3% de tweet critiques mais 95% de tweets d’information contre 77% pour Ségolène Royal), Alain Juppé, de justesse (9ème, 13% de tweets négatifs mais 82% de tweets d’information), Martine Aubry (10ème (inchangé), 6% mais 91%), Jean-Luc Mélenchon (11ème, 10% mais 84%) et Arnaud Montebourg (16ème, 5% mais 82%).


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Dernière information, dernier graphique, donné par Semiocast uniquement cette fois : le volume de tweets pour chaque jour mentionnant une personnalité politique du Twittoscope. Là aussi, Ségolène Royal se détache nettement : si la plupart des personnalité politiques ont un volume pour chaque jour très variable, des pics succédant aux creux, seule Ségolène Royal a un parcours plus homogène.

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Après un début de mois avec un volume faible, qui explique certainement la perte de 2 places et de 2 100 tweets (sur 9 400 en janvier) d’un mois sur l’autre, on note du 12 février au 21 février une hausse ininterrompue, suivie de volumes quotidiens qui restent importants jusqu’à la fin du mois. Or le 12 février, Segorama publiait un premier dossier sur « La révolution en marche avec Twitter », et après d’autres dossiers, publiait entre la revue de presse du 20 et du 21 février le dossier « Quelques bonnes pratiques ou conseils à suivre sur Twitter ». Personnellement, mon premier tweet date du 20 février.

C’est donc par l’effort collectif des soutiens de Ségolène Royal sur Twitter que la seconde moitié du mois  a connu des volumes quotidiens importants, a permis de la positionner à la seconde place des tweets positifs, et de loin, et a permis également d’échanger plus et mieux des idées et des informations : 77% des tweets citant Ségolène Royal sont des tweets d’information.

En conclusion, Ségolène Royal occupe désormais une place de choix sur le Twittoscope : seul socialiste et personnalité de gauche à rivaliser réellement avec elle dans le Twittoscope, Dominique Strauss-Kahn réalise un très bon score en terme de nombre de tweets : 22 100 en février, un chiffre dépassé seulement par les très impopulaires Nicolas Sarkozy en janvier et en février, et par MAM en février.

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Mais en examinant les volumes jour par jour de Semiocast, on s’aperçoit que les tweets sur Dominique Strauss-Kahn sont plus volatils que ceux sur Ségolène Royal : après un encéphalogramme plat sur le début du mois, on note un premier (léger) pic vendredi 18 février avec l’arrivée en France du Directeur du FMI. Las, le volume redescend le lendemain, samedi 19, pour crever le plafond dimanche 20 février, avec la prestation télévisée de Dominique Strauss-Kahn, puis fléchir légèrement à un niveau très élevé le 21 février, avec les nombreux commentaires sur sa prestation de la veille. Puis le mois se termine comme il avait commencé, avec un encéphalogramme plat dès le 22 février.

Ce qui marque, donc, c’est la constance d’un volume important de tweets citant Ségolène Royal depuis la mi-février, date de l’éveil des soutiens de Ségolène Royal à Twitter, grâce au travail pédagogique de Segorama. Comme disait Jean-Louis Bianco en septembre 2010 dans le Doubs devant les militants de Désirs d’avenir :

« On a des gens qui croient en Ségolène et qui veulent continuer avec elle. Et ça c’est une force immense. Parce que ce sont de vrais militants, ils savent pourquoi, et ils le savent souvent depuis 4 ans, et pas depuis 3 mois. »

Plus que jamais il est important que tous s’inscrivent et échangent sur Twitter (cliquez ici pour plus d’information), pour continuer la dynamique. Déjà, sur la base de fin février, mars s’annonce prometteur. Les prochains résultats sont dans un mois… et mars est déjà entamé.

En synthèse, que nous apprend le Twittoscope de février sur Ségolène Royal à travers le prisme de Twitter ?

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Ségolène Royal à l'UPP sur la valeur Travail lundi 7 mars 2011 à Paris (@Razak) 

Que Ségolène Royal, à la 6ème place du « Top 20 », est la deuxième personnalité de gauche au classement.

Que parmi les 6 premiers du classement, elle est, et de très loin, celle qui récolte le plus de tweets positifs, et qu’elle progresse fortement dans ce domaine, alors que le seul qui fait mieux qu’elle au « Top 20 » est 16ème et est en perte de vitesse ce moi-ci.

Que parmi les 6 premiers du classement, elle est celle qui est proportionnellement la moins citée dans des tweets de critiques, ex-aequo avec Dominique Strauss-Kahn.

Que les volumes de tweets par jour révèlent l’organisation et la constance des militants qui la soutiennent, permettant d’envisager mars sereinement, là où d’autres, la plupart en fait, doivent leur bon score à l’allumage des projecteurs des médias, et font peu parler d’eux quand ceux-ci s’éteignent.

Qu’une conclusion s’impose donc : sur Twitter, Ségolène Royal est la seule à gauche à avoir une audience d’une part, et à toucher les utilisateurs au cœur (tweets positifs) autant qu’à convaincre leur esprit (77% de tweets d’information) d’autre part, à avoir à la fois le charisme et la force de conviction. Le tout, sans rejet, et avec le taux de critiques le plus bas des 7 premières personnalités du classement. Mars s’annonce sous de bons auspices.

TF1 News écrivait dans son article : « Twitter en avance sur la réalité politique ? » Chiche !

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Et certains esprits chagrins voudraient supprimer les primaires, ne pas donner aux personnalités politiques au contact des Français, du peuple, et des utilisateurs de Twitter, la possibilité de s’exprimer ?

Pourquoi ? Pour donner purement et simplement à un candidat ou à une candidate une investiture, alors qu’ils ne touchent pas les Français sur Twitter, qu’ils ne déclenchent presque aucune adhésion (1 à 2% maximum) ni, du coup, aucun rejet (1% maximum) et vivent uniquement de la lumière artificielle des projecteurs des médias ?

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 Les militants votent pour la rénovation!

Pourquoi est-ce que j’ai l’impression, en tant que militant socialiste qui a voté pour la rénovation du parti le 1er octobre 2009, pour « des primaires ouvertes aux citoyens qui souhaitent le changement en 2012 et
veulent participer à la victoire de la gauche », comme 68% des votants (cliquez ici), qu’on se fiche de moi et qu’on foule au pied ma dignité, qu’on ne me respecte pas, en laissant entendre qu’on pourrait maintenant se passer de mon avis ?

Le Respect, la République du Respect, ça s’apprend. Certains devraient prendre des cours en venant écouter Ségolène Royal qui en parle souvent.

Frédérick Moulin

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