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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 21:45

 

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« Voyez-vous, il y a eu tellement de désordre et de déstructuration dans les piliers de la République, je parlais tout à l’heure de la santé, l’autre pilier c’est l’éducation, le troisième pilier, c’est la sécurité, il y a tellement de désordre dans tout qu’il faut remettre de l’ordre social juste, c’est comme ça que je vois les choses. », a synthétisé Ségolène Royal dans cette seconde partie de Bourdin 2012 sur BFM TV – RMC après avoir traité, en premier, de l’éducation, et des rythmes scolaires :

« Ils me parlent de quoi aussi ? D’éducation. C’est pour ça qu’au cœur de mon projet, il y a une priorité majeure pour l’Education nationale. »

Jean-Jacques Bourdin, dans cette seconde partie, a à nouveau été très attentif aux propos de la candidate, s‘intéressant aux sujets traités, posant des questions complémentaires, et même tendant plusieurs perches, comme pour le retour que Ségolène a fait sur les affirmations mensongères de Patrick Cohen sur l’augmentation des retraites promise par Sarkozy :

« Car il y a un écart entre ce que l’UMP avait écrit à ce moment-là dans ses plaquettes, effectivement, 25% d’augmentation du minimum vieillesse, c’est ce qu’avait écrit l’UMP mais ce n’est pas ce que disait Nicolas Sarkozy. Et même dans le débat de l’entre-deux-tours, il a redit devant des millions de Français, il a même cité le chiffre, il a dit : « Pour 3 millions de petits retraités, j’augmenterai les retraites de 25%. ». Mais tous les gens qui écoutaient et qui étaient petits retraités, qui sont petits retraités, ont pensé qu’en effet, que leur retraite allait augmenter. »

Et Ségolène Royal de conclure sur l’ascenseur social brisé par la droite : « Aujourd’hui, cet ascenseur social, il est brisé, il est cassé. ». Ce qu’elle compte bien réparer par l’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation (et la formation) dont elle venait de parler.

Le thème des primaires a aussi été abordé : Ségolène Royal a une nouvelle fois rappelé, faisant le lien avec l’actualité d’EELV : « Je voudrais une nouvelle fois redire à vos auditeurs qu’il n’y a pas besoin d’être membre du Parti socialiste pour venir voter. C’est la grande différence d’ailleurs avec la primaire chez Europe Ecologie qui vient de se dérouler. ».

Interrogée sur la double casquette de Benoît Hamon de porte-parole du PS et de soutien de la candidate Martine Aubry, Ségolène Royal a constaté : « Je ne m’occupe pas de ça. Vous savez, maintenant, je suis en campagne. »

Elle a en revanche souligné le risque d’une faible participation aux primaires ou à la présidentielle : « Ce qui m’intéresse, c’est de savoir si les Français vont venir voter, non seulement aux primaires, mais à l’élection présidentielle, parce qu’il y a un grand risque d’abstention à l’élection présidentielle. ».

Enfin, interrogée sur la Libye, elle a indiqué que la protection des populations civiles sous l’égide de l’ONU était « légitime », mais que la priorité maintenant, c’était le départ de Kadhafi et une solution diplomatique et politique : « Il faut maintenant rapidement trouver une feuille de route politique, parce que ce qui compte, c’est le départ de Kadhafi, c’est l’apaisement, c’est la protection contre toutes les formes d’exaction, et c’est vraiment trouver maintenant un débouché politique. ».

En fin d’émission, en clin d’œil, Jean-Jacques Bourdin lui a demandé si elle conduisait une voiture électrique. Ségolène Royal a démontré que la meilleure des politiques était la politique par la preuve :

« Oui, je roule en voiture électrique […] en Région. La Région s’est équipée de voitures électriques, et les prochaines voitures électriques qui sortent au mois de septembre prochain seront mise sur le marché maintenant très rapidement. Et je pense que c’est une révolution industrielle, que la France a une carte considérable à jouer, que l’industrie automobile française aujourd’hui, qui est en grande difficulté, avec des sous-traitants qui ont connu des dramatiques fermetures, là aussi, va pouvoir relever ce défi. En tout cas avec moi la France sera la première puissance écologique d’Europe. ».

La politique par la preuve et la candidate – et la présidente – des solutions.

Frédérick Moulin

 

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Bourdin 2012 : Ségolène Royal : 2ème partie à partir de 11 min 4 sec par BFMTV

  

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Jean-Jacques Bourdin : notre invitée, Ségolène royal. Ségolène Royal, j’ai regardé vos propositions, notamment sur la vie chère, j’ai regardé parallèlement le projet socialiste, et je vois pas grand chose en commun. J’ai l’impression que vous êtes beaucoup plus concrète que le projet socialiste.

Ségolène Royal : oui, c’est vrai, je fais de propositions, disons, complémentaires, qui ne sont pas en contradiction avec le projet socialiste, mais qui vont, bien évidemment, au-delà. C’est pour ça que c’est important que pendant les primaires nous ayons des débats entre les différents candidats pour que les Français puissent, d’abord, venir voter massivement, je le redis une nouvelle fois…

Jean-Jacques Bourdin, l’interrompant : vous vous êtes dans le concret, et les autres, dans le général, quoi ?

Ségolène Royal : je ne me compare pas aux autres, vous ne me ferez pas …

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle : dans la normalité, dans la normalité, quoi.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … vous ne me ferez pas dire du mal des autres, mais je pense que chacun en fonction de son expérience politique, de l’importance des problèmes qu’il constate sur le territoire, fait des propositions, et c’est ce que je fais moi ! Les gens, c’est ce dont ils me parlent le plus, ils me parlent le plus d’emploi, de chômage, et de pouvoir d’achat, c’est bien évident.

Ils me parlent de quoi aussi ? D’éducation. C’est pour ça qu’au cœur de mon projet, il y a une priorité majeure pour l’Education nationale. Je veux que dans notre pays, les parents puissent reprendre confiance dans l’école de la République et puissent se dire que si les enfants travaillent bien à l‘école, ils vont pouvoir déboucher sur un diplôme, et que ce diplôme va permettre de déboucher sur un emploi.

Voyez-vous, il y a eu tellement de désordre et de déstructuration dans les piliers de la République, je parlais tout à l’heure de la santé, l’autre pilier c’est l’éducation, le troisième pilier, c’est la sécurité, il y a tellement de désordre dans tout qu’il faut remettre de l’ordre social juste, c’est comme ça que je vois les choses.

Jean-Jacques Bourdin, après plusieurs tentatives d’interruption infructueuses : alors, à propos d’éducation, le raccourcissement des vacances d’été, vous y êtes favorable ?

Ségolène Royal : je crois qu’il y a un vrai problème de rythmes scolaires, puisque c’est en France que la journée de travail est la plus lourde pour les enfants, donc ils sont très fatigués le soir, c’est là aussi où les vacances sont les plus longues. Donc je crois en effet qu’il va falloir rééquilibrer le temps scolaire, pour se préoccuper non pas des filières touristiques…

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle : donc raccourcir les vacances d’été c’est une bonne idée ?

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … mais s’occuper d’abord des enfants, de leur équilibre, de la réussite scolaire, et de leur santé…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : parce qu’un rééquilibrage, ça passe par le raccourcissement des vacances d’été ?

 

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Ségolène Royal : "Il faut équilibrer en effet les temps scolaires sur la durée de l’année en discussion avec les professionnels du tourisme"

Ségolène Royal : ça passe par un raccourcissement des vacances d’été, au sens où ça passe par un meilleur équilibre de la charge de travail à la fois sur la semaine, et on sait très bien que la semaine de 4 jours est une aberration parce que les enfants sont épuisés au bout de 4 jours, donc il faut revenir à la semaine de 5 jours, et il faut équilibrer en effet les temps scolaires sur la durée de l’année en discussion avec les professionnels du tourisme.

Jean-Jacques Bourdin : bien. Ségolène Royal, quelques mots sur les primaires. Je regardais le dernier sondage : « François Hollande a-t-il plus de chance que Martine Aubry de battre Nicolas Sarkozy ? ». Je vous pose la question. C’est la question qui a été posée.

Ségolène Royal : eh bien, il faut d’abord que les primaires désignent le candidat de la gauche, déjà. Et ensuite nous verrons ce que ça donnera pour la présidentielle.

Jean-Jacques Bourdin : non mais, justement, on a… j’ai, j’ai, j’ai l’impression maintenant, à toutes les enquêtes, que Ségolène Royal est un peu mise de côté, oubliée, je dirais…

Ségolène Royal : c’est pas grave, ce qui est important… (Rire)

Jean-Jacques Bourdin : … vous vous sentez oubliée ou pas ?

 

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Ségolène Royal : "Vous savez, moi je fais de la politique au long cours, c’est une préparation de longue haleine, c’est une course de fond avec sa vérité, son authenticité, son engagement, sa puissance, sa solidité, et ensuite, c’est le vote des Français"

Ségolène Royal : … vous savez, moi je fais de la politique au long cours, c’est une préparation de longue haleine, c’est une course de fond avec sa vérité, son authenticité, son engagement, sa puissance, sa solidité, et ensuite, c’est le vote des Français.

Et j’espère que les Français vont venir nombreux, je voudrais une nouvelle fois redire …

Jean-Jacques Bourdin, en même temps qu’elle parle : aux primaires alors, voter aux primaires.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … à vos auditeurs qu’il n’y a pas besoin d’être membre du Parti socialiste pour venir voter. C’est la grande différence d’ailleurs avec la primaire chez Europe Ecologie qui vient de se dérouler.

Là, pour le candidat socialiste, le candidat de la gauche, il n’y a pas besoin d’être adhérent du Parti socialiste, tout le monde peut venir voter dès loirs que l’on est inscrit sur la liste électorale, que l’on paye un euro, que l’on a sa carte d’identité, et je dis aux Français : venez nombreux participer à ce moment démocratique.

 

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Ségolène Royal : "Il n’y a pas besoin d’être adhérent du Parti socialiste, tout le monde peut venir voter dès loirs que l’on est inscrit sur la liste électorale, que l’on paye un euro, que l’on a sa carte d’identité, et je dis aux Français : venez nombreux participer à ce moment démocratique"

Jean-Jacques Bourdin : alors vous… vous promettez des surprises. Je vous ai entendue : « Je vous promets des surprises. ».

Ségolène Royal, en riant : c’est la réponse que j’ai faite à la question précédente que vous m’avez posée !

Jean-Jacques Bourdin : oui. Eh bien voilà, très bien !

Ségolène Royal : en disant : « Mais pourquoi continuez-vous ? », je disais : « Vous verrez, peut-être qu’il y aura en effet une surprise à l’issue de ce vote. ». Parce que voyez-vous, moi j’ai toujours pensé qu’on ne pouvait pas confisquer le vote du peuple français. Donc attendons de voir…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : parce qu’au PS on est capable aussi de voir confisquer le vote du peuple français ?

Ségolène Royal, riant : je faisais plutôt allusion à ce que vous évoquiez tout à l’heure.

Jean-Jacques Bourdin : ah bon d’accord, non…

Ségolène Royal, riant : … aux enquêtes d’opinion

Jean-Jacques Bourdin : … ah oui, aux enquêtes d’opinion. Mais au PS aussi, non ?

Ségolène Royal, riant : … attendez de savoir !

Jean-Jacques Bourdin : au PS aussi, ça peut arriver ?

 

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Ségolène Royal : "Ça a pu arriver"

Ségolène Royal, riant : ça a pu arriver.

Jean-Jacques Bourdin : ça peut arriver

Ségolène Royal, rigolant : ça a pu arriver !

Jean-Jacques Bourdin : bon d’accord. Dites-moi, et le soutien ? Bah, tiens, Benoît Hamon qui est toujours porte-parole du Parti-socialiste, qui soutient Martine Aubry, ouvertement, ça vous gêne ou pas ?

Ségolène Royal : je ne m’occupe pas de ça. Vous savez, maintenant, je suis en campagne, je me déplace beaucoup…

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle puis l’interrompant : non, ben écoutez, non. Ça ne vous gêne euh… pas ?

Ségolène Royal : je ne m’occupe pas de cela.

Jean-Jacques Bourdin : (blanc) bon. Vous pensez qu’il va être parfaitement impartial ?

Ségolène Royal : je ne m’occupe pas de cela. Revenons aux sujets de fond, Monsieur Bourdin, il y en a beaucoup.

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle : vous ne voulez pas répondre. Vous ne voulez pas répondre. Ça ne vous gêne pas ? Vous vous en moquez, quoi ? C’est pas… c’est pas un préoccupation ?

Ségolène Royal : non, ce n’est pas une préoccupation.

Jean-Jacques Bourdin, doucement : non ?

Ségolène Royal, calmement : non

Jean-Jacques Bourdin : c’est sûr ?

Ségolène Royal : ce qui m’intéresse, c’est de savoir si les Français vont venir voter, non seulement aux primaires, mais à l’élection présidentielle, parce qu’il y a un grand risque d’abstention à l’élection présidentielle.

Jean-Jacques Bourdin : vous croyez ?

Ségolène Royal : pourquoi ? Oui. Pourquoi est-ce qu’il y a un grand risque d’abstention à l’élection ?

Jean-Jacques Bourdin : et pourquoi ?

Ségolène Royal : parce qu’il y a un doute dans l’efficacité de la politique.

Jean-Jacques Bourdin : parce que la parole politique est décrédibilisée ?

Ségolène Royal : parce que la parole politique est décridibilisée…

Jean-Jacques Bourdin : mais pourquoi ?

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … et c’est pour ça que 2012 sera très…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : et à cause de qui ?

 

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Ségolène Royal : "À cause de l’inaction et de l’inertie de ceux qui gouvernent aujourd’hui. Et c’est pour ça que 2012 n’aura rien à voir avec 2007. Les Français ne se feront pas prendre une seconde fois par des promesses fallacieuses"

Ségolène Royal : à cause de l’inaction et de l’inertie de ceux qui gouvernent aujourd’hui. Et c’est pour ça que 2012 n’aura rien à voir avec 2007. Les Français ne se feront pas prendre une seconde fois par des promesses fallacieuses.

Souvenez-vous que Nicolas Sarkozy avait promis +25% d’augmentation des petites retraites, et que les retraités l’ont cru, et qu’aujourd’hui, ils sont cruellement déçus parce que non seulement les retraites, les petites retraites…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : non, il avait pas promis l’augmentation de 25% des retraites, il avait promis l’augmentation de 25% du minimum vieillesse.

 

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Ségolène Royal : "Hélas non ! Hélas non. Merci d’apporter cette précision"

Ségolène Royal : hélas non ! Hélas non. Merci d’apporter cette précision….

 

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Jean-Jacques Bourdin : "Ah bon ? Eh ben voilà, alors allez-y, allez-y"

Jean-Jacques Bourdin : ah bon ? Eh ben voilà, alors allez-y, allez-y.

Ségolène Royal : … car il y a un écart entre ce que l’UMP avait écrit à ce moment-là dans ses plaquettes (Rire)

Jean-Jacques Bourdin, rire soufflé : oui. Oui.

Ségolène Royal : … effectivement, 25% d’augmentation du minimum vieillesse…

Jean-Jacques Bourdin : c’est ce qu’avait écrit l’UMP, oui.

Ségolène Royal : … c’est ce qu’avait écrit… mais ce n’est pas ce que disait Nicolas Sarkozy. Et même dans le débat de l’entre-deux-tours, il a redit devant des millions de Français, il a même cité le chiffre, il a dit : « Pour 3 millions de petits retraités, j’augmenterai les retraites de 25%. ». Mais tous les gens qui écoutaient et qui étaient petits retraités, qui sont petits retraités, ont pensé…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : ne pensaient pas au minimum vieillesse.

Ségolène Royal : ne pensaient pas au minimum… ont pensé qu’en effet, que leur retraite allait augmenter. Et c’est si grave aujourd’hui qu’un ménage sur trois en situation de surendettement, comme vient de le montrer la Banque de France, est une personne retraitée.

Est-ce qu’il est équitable, Monsieur Bourdin, que des gens aient travaillé dur toute leur vie et qu’aujourd’hui elles aient du mal à boucler les fins de mois ? Et que certains retraités comme je le vois tous les jours, ne peuvent plus faire qu’un repas par jour, et s’angoissent e cas de maladie ou en cas d’accueil dans une maison de retraite parce que ça coûte très cher ?

Est-il normal qu’un pays comme la France traite aussi mal les anciens, et que ceux-ci sont angoissés et n’arrivent même plus à aider leurs petits-enfants ?

Moi je considère que ce n’et pas normal, et ce que je veux faire pour la France, c’est remettre en route l’ascenseur social, c’est-à-dire que les parents puissent se dire, alors que ce n’est plus le cas aujourd’hui, que leurs enfants auront accès à des conditions de vie meilleures que celles de la génération précédente. Ça a été l’histoire de France depuis la fin de la guerre.

Depuis la fin de la guerre, toutes les générations qui se sont succédées ont eu des conditions de vie, des conditions d’éducation, des conditions de culture, de loisir, meilleures – et de logement – meilleures que la génération précédente.

 

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Ségolène Royal : "Aujourd’hui, cet ascenseur social, il est brisé, il est cassé"

Aujourd’hui, cet ascenseur social, il est brisé, il est cassé. Non seulement il n’y a plus de progression, c’est-à-dire que la génération qui vient se dit : mais on n’arrivera même plus à habiter, à vivre, à se déplacer, à se cultiver, à s’éduquer comme l’ont [fait] nos parents, mais il y a une dégradation, il y a une sorte de déclin français, et même, plus grave, un dévissage du pays, voilà ce que l’on ressent aujourd’hui dans le pays.

Moi je veux stopper ce dévissage et montrer aux Français que l’on peut remonter la pente, et en particulier en relançant la croissance économique comme je l’expliquais tout à l’heure, à partir des petites et moyennes entreprises.

Jean-Jacques Bourdin : bien. Question sur la Libye. Demain, il y a vote du Parlement, enfin vote des députés et des sénateurs autour de la Libye. Est-ce qu’il faut prolonger l’engagement de la France ?

Ségolène Royal : oui. Le groupe socialiste, d’ailleurs, va voter cet engagement de la France…

Jean-Jacques Bourdin, l’interrompant : le groupe socialiste va voter ?

Ségolène Royal : le groupe socialiste va voter.

Jean-Jacques Bourdin : la prolongation de l’engagement ?

Ségolène Royal : oui.

Jean-Jacques Bourdin : de 4 mois ?

 

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Ségolène Royal : "Ce qui compte, c’est le départ de Kadhafi, c’est l’apaisement, c’est la protection contre toutes les formes d’exaction, et c’est vraiment trouver maintenant un débouché politique"

Ségolène Royal : oui. C’est l’engagement de la France sous l’égide des Nations Unies, comme vous le savez, pour protéger les populations civiles. Donc cet engagement est tout à fait légitime. Mais il faut maintenant rapidement trouver une feuille de route politique, parce que ce qui compte, c’est le départ de Kadhafi, c’est l’apaisement, c’est la protection contre toutes les formes d’exaction, et c’est vraiment trouver maintenant un débouché politique.

Jean-Jacques Bourdin : bien. Question politiquement concrète pour terminer, est-ce que vous roulez avec une voiture électrique ?

Ségolène Royal : oui.

Jean-Jacques Bourdin : vous roulez avec une voiture électrique ?

Ségolène Royal : oui, je roule en voiture électrique. Enfin pas toujours, hein, pas toujours, mais…

Jean-Jacques Bourdin, l’interrompant : mais où, à Paris, ou là-bas, euh… là-bas ?

 

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Ségolène Royal : "Oui, je roule en voiture électrique en Région. Oui, oui, la Région s’est équipée de voitures électriques. [...] En tout cas avec moi la France sera la première puissance écologique d’Europe"

Ségolène Royal : en Région. Oui, oui, la Région s’est équipée de voitures électriques, et les prochaines voitures électriques qui sortent au mois de septembre prochain seront mise sur le marché maintenant très rapidement. Et je pense que c’est une révolution industrielle, que la France a une carte considérable à jouer, que l’industrie automobile française aujourd’hui, qui est en grande difficulté, avec des sous-traitants qui ont connu des dramatiques fermetures, là aussi, va pouvoir relever ce défi. En tout cas avec moi la France sera la première puissance écologique d’Europe.

Jean-Jacques Bourdin : bien. Merci Ségolène Royal, merci d’être venue nous voir ce matin, il est 8h58, vous êtes sur RMC - BFM TV. Merci.

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 03:05

 

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Ségolène Royal : "Total paye zéro impôt sur le territoire français à cause du système du bénéfice mondial consolidé"

« La nouvelle de ce matin, c’est la hausse du prix de l’essence. C’est la baisse du pouvoir d’achat […]

D’abord l’Etat doit réagir. Ce qui est inadmissible aujourd’hui, c’est cette espèce d’inaction devant un vrai scandale […], parce qu’il est dans un système d’idéologie libérale, qui consiste à dire : l’Etat n’intervient pas. Et ça c’est extrêmement grave. […]

Avec moi, je peux vous dire que l’Etat interviendra. L’Etat interviendra au capital des banques lorsqu’il a renfloué les banques, l’Etat interviendra au capital des entreprises stratégiques lorsque financièrement, l’Etat aide les entreprises stratégiques, l’Etat interviendra pour faire une vraie politique des prix, par exemple, je l’ai déjà proposé, pour bloquer le prix des 50 produits de première nécessité ET pour bloquer, contrôler le prix de l’énergie, parce ce sont des éléments-clés dans le pouvoir d’achat des Français. »

Voilà un résumé de la leçon d’économie – d’ordre juste économique et social - donnée hier matin par Ségolène Royal pendant le plus clair de la première partie de Bourdin 2012 sur BFM TV et RMC, émission animée par Jean-Jacques Bourdin.

Un Jean-Jacques Bourdin transformé : très attentif à ce que disait Ségolène Royal, suivant dans le détail ses propos, questionnant, approfondissant.

Bien sûr, la première question a porté sur les « rumeurs » concernant Martine Aubry, à laquelle Ségolène Royal a répondu en synthèse :

« Je voudrais dire une nouvelle fois à Martine Aubry qu’elle a bien fait, que je suis totalement solidaire, que ces attaques sont insupportables, que Martine Aubry est une femme politique respectable, et que j’entends qu’elle soit respectée. Voilà ce que j’ai à vous dire. »

 

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Comme Jean-Jacques Bourdin revenait à la charge dans un échange rapide entre l’animateur et la candidate, Ségolène Royal lui a gentiment rappelé qu’il insistait trop, plus avec humour qu’autre chose :

« Mais le fait-même que vous me reposiez une deuxième fois une question nourrit ces rumeurs donc il faut arrêter une fois pour toute. […] Non, pas pardon Monsieur Bourdin (Rire), c’est la deuxième question. […] Bon. Vous voyez, c’est la troisième question que vous me posez là-dessus.[…] C’est légitime que vous me posiez la question, mais peut-être pas trois fois. »

Et Ségolène Royal est passée ensuite à sa leçon d’économie, partant de « la hausse du prix de l’essence », et illustrant concrètement son propos avec l’exemple de Total et « du système du bénéfice mondial consolidé » qui permet à Total de ne pas payer d’impôt en France en ayant un résultat net ajusté 2010 supérieur à 10 milliards d’euros.

Une nouveauté : Ségolène Royal a illustré son projet de banque publique d’investissement décliné en banques publiques régionales d’investissement en faisant référence au modèle allemand des Länder ("Etats" = Régions) et des Landesbanken ("Banques des Etats" = Banques Régionales) :

« J’ai regardé de très près le dispositif allemand. En Allemagne, vous avez des banques régionales, dans lesquels les Länder allemands sont au capital, un peu comme je l’ai fait dans la Région où je suis, où je suis rentrée au capital d’une entreprise privée, l’entreprise Heuliez, pour fabriquer les voitures électriques. Donc ça marche.

Et moi demain, si je suis élue, l’ensemble des régions françaises aura le droit de rentrer au capital de banques régionales qui seront chapeautées par la banque publique d’investissement que je créerai, que nous créerons. et ainsi, en proximité, les petites et moyennes entreprises performantes, et notamment dans le domaine de la croissance verte, trouveront les financements pour leur permettre d’investir dans l’innovation, dans la recherche et dans la création d’emploi. »

Frédérick Moulin

 

<span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><br> <span style="font-size: 10pt;" _mce_style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.dailymotion.com/video/xjunvu_bourdin-2012-segolene-royal_news" _mce_href="http://www.dailymotion.com/video/xjunvu_bourdin-2012-segolene-royal_news" target="_blank">Bourdin 2012 : Ségolène Royal</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/BFMTV" _mce_href="http://www.dailymotion.com/BFMTV" target="_blank">BFMTV</a></em></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>

Bourdin 2012 : Ségolène Royal par BFMTV


Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Jean-Jacques Bourdin : notre invitée ce matin, Ségolène Royal. Bonjour.

Ségolène Royal : bonjour.

Jean-Jacques Bourdin : merci d’être avec nous ? Ségolène Royal, alors, voilà, le paysage politique agité de ‘rumeurs’ venues de tous les côtés, rumeurs concernant Martine Aubry. Vous les avez vues ces rumeurs, alcoolisme, son mari qui serait l’avocat des islamistes, enfin, que dites-vous ce matin à propos de toutes ces rumeurs ?

Ségolène Royal : je trouve ça scandaleux. Je voudrais dire à Martine toute ma solidarité. Moi je considère que la vie politique ne doit pas se situer à ce niveau, et j’entends faire en sorte que le débat soit à nouveau élevé, parce que les Français l’attendent de nous. J’étais hier à Mantes, par exemple, Mantes-la-Jolie, de quoi m’a-t-on parlé ? On m’a parlé à l’hôpital de Mantes des problèmes de sécurité, des problèmes de santé ; dans les quartiers, ensuite je suis allée dans les quartiers populaires de Mantes, on m’a parlé de travail, d’emploi, de sécurité devant la santé, je vous l’ai dit tout à l’heure, dans l’hôpital, parce que les moyens sont retirés. Donc vous voyez, les Français sont face à des problèmes cruciaux, et aujourd’hui, le débat politique est submergé de questions qui n’ont pas de sens, et…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole après s’être agité : non mais… oui mais… ou mais pardon Ségolène Royal, Martine Aubry aurait pu ne pas s’appesantir sur ces rumeurs, et ne pas les souligner en intervenant et en en parlant !

Ségolène Royal : mais le fait-même que vous me reposiez une deuxième fois une question…

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle : mais c’est pas moi.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … nourrit ces rumeurs…

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle : pardon.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … donc il faut arrêter une fois pour toute.

Jean-Jacques Bourdin : non, non, Ségolène Royal, pardon …

Ségolène Royal : eh bien si ! Eh bien si !

Jean-Jacques Bourdin : … pardon, mais c’est la personne

Ségolène Royal : non, pas pardon Monsieur Bourdin (Rire), c’est la deuxième question. Je vous dis moi qu’il y a des probl …

Jean-Jacques Bourdin : non, mais Ségolène Royal, pourquoi ? Mais parce que c’est Martine Aubry elle-même qui a mis sur le tapis ces rumeurs !

Ségolène Royal : mais elle a eu raison de réagir, il faut arrêter, là, maintenant.

Jean-Jacques Bourdin : mais c’est une entourloupe, dit l’UMP !

Ségolène Royal : bon. Vous voyez, c’est la troisième question que vous me posez là-dessus.

Jean-Jacques Bourdin : ben non, mais je vos dis ça parce que, beh he…

 

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Ségolène Royal : "C’est pas sérieux, Monsieur Bourdin"

Ségolène Royal, calmement et posément : c’est pas sérieux, Monsieur Bourdin.

Jean-Jacques Bourdin : comment c’est pas sérieux ?

Ségolène Royal : pardon de vous dire cela. Mais c’est pas sérieux.

Jean-Jacques Bourdin : comment ?

Ségolène Royal, grave : les Français sont confrontés à la hausse du prix de l’essence.

Jean-Jacques Bourdin, pendant qu’elle parle : je vais vous en parler, ne vous inquiétez pas. Je vais vous en parler, ne vous inquiétez pas.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : la nouvelle de ce matin, c’est la hausse du prix de l’essence, voilà. C’est la baisse du pouvoir d’achat. Et une fois de plus pour en terminer avec cette question des rumeurs, c’est légitime puisque c’est dans tous les journaux, c’est légitime que vous me posiez la question, mais …

Jean-Jacques Bourdin : oui…

 

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Ségolène Royal : "Et une fois de plus pour en terminer avec cette question des rumeurs, je voudrais dire une nouvelle fois à Martine Aubry qu’elle a bien fait, que je suis totalement solidaire, que ces attaques sont insupportables, que Martine Aubry est une femme politique respectable, et que j’entends qu’elle soit respectée. Voilà ce que j’ai à vous dire."

Ségolène Royal : … peut-être pas trois fois. Je voudrais dire une nouvelle fois à Martine Aubry qu’elle a bien fait, que je suis totalement solidaire, que ces attaques sont insupportables, que Martine Aubry est une femme politique respectable, et que j’entends qu’elle soit respectée. Voilà ce que j’ai à vous dire.

Jean-Jacques Bourdin : mais est-ce qu’elle n’utilise pas ces rumeurs pour exister ?

Ségolène Royal : voilà, je vous ai dit ce que j’avais à dire, passons à la hausse du prix de l’essence, qui est le vrai scandale, parce que ça ce n’est pas une rumeur.

Jean-Jacques Bourdin, en même temps qu’elle : bon. Bon ! Passons à la hausse du prix de l’essence ! Cela dit si …

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … ce n’est pas une rumeur, la hausse du prix de l’essence, c’est une réalité, malheureusement.

Jean-Jacques Bourdin, en même temps qu’elle : oui, ça, ça, on est bien d’accord.

Alors, alors, quand même, je vais vous poser une dernière question parce que j’y tiens : Xavier Bertrand invite Martine Aubry à porter plainte, si elle s’estime diffamée.

Ségolène Royal : mais bien sûr. (Blanc)

Jean-Jacques Bourdin : bon.

Ségolène Royal : je crois qu’elle le fera, il n’y a pas de problème.

Jean-Jacques Bourdin : bien. Alors, le prix de l’essence, Ségolène Royal.

Ségolène Royal : vous avez vu ce qui se passe.

Jean-Jacques Bourdin : que peut faire l‘Etat ? Que peut faire l’Etat face à Total ?

Ségolène Royal : d’abord l’Etat doit réagir. Ce qui est inadmissible aujourd’hui, c’est cette espèce d’inaction devant un vrai scandale. Quel est ce scandale ? Aujourd’hui Total a fait 10 milliards d’euros de bénéfice, et lorsque le prix du brut baisse à la production, cette baisse n’est pas répercutée pour le consommateur. Et lorsque le prix…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : ce n’est pas ce que dit Total.

 

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Ségolène Royal : "Eh bien Total ment, voilà la vérité"

Ségolène Royal : eh bien Total ment, voilà la vérité, et ça fait des mois que je demande – vous le savez puisque je l’ai même fait en face de vous – le blocage du prix de l’essence, pour protéger les Français contre un abus de position dominante. Voilà ce qu’il faut faire. Il faut bloquer les marges de Total, il faut bloquer aujourd’hui les prix de l’essence, il faut…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : bloquer les marges de Total ?

Ségolène Royal : les marges et les prix, la marge sur un litre de prix d’essence. Lorsque le brut augmente, Total augmente…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant à nouveau la parole : donc on contrôle, on contrôle la marge touchée par le pétrolier…

Ségolène Royal : écoutez-moi, écoutez-moi, écoutez-moi…

Jean-Jacques Bourdin : … oui.

Ségolène Royal, sans s’interrompre : … lorsque le prix du brut augmente, Total augmente ses marges en pourcentage. Donc chaque fois que le prix de l’essence augmente pour les Français, Total augmente ses profits. Est-ce que c’est normal, ça ? Non, ce n’est absolument pas normal. Même chose pour le rendement fiscal sur le prix de l’essence. Lorsque le prix de l’essence augmente, l’Etat augmente ses rentrées fiscales. Est-ce que c’est normal, cela ? …

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : donc on bloque les prix ? Des carburants.

Ségolène Royal : on bloque les prix des carburants, on remet à plat la constitution des marges, on fait de la transparence sur le prix de l’essence pour le consommateur, et on fait en sorte de prendre des décisions, l’Etat doit prendre des décisions, ne pas rester inerte comme il l’est aujourd’hui, parce que le prix de l’essence rentre dans le budget des Français de façon extrêmement lourde : lorsque les Français n’ont pas le choix, pour aller travailler, il faut bien prendre sa voiture, est-ce qu’il est normal aujourd’hui que le pouvoir d’achat des Français baisse de façon dramatique uniquement parce que l’Etat reste inerte devant des faits qui sont pourtant faciles à contrôler et à maîtriser…

Jean-Jacques Bourdin, l’interrompant : mais pourquoi l’Etat reste-t-il inerte selon vous ? Pourquoi ?

Ségolène Royal : parce qu’il est dans un système d’idéologie libérale, qui consiste à dire : l’Etat n’intervient pas. Et ça c’est extrêmement grave.

 

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Ségolène Royal : "Avec moi, je peux vous dire que l’Etat interviendra. L’Etat interviendra au capital des banques lorsqu’il a renfloué les banques [...]"

Avec moi, je peux vous dire que l’Etat interviendra. L’Etat interviendra au capital des banques lorsqu’il a renfloué les banques, l’Etat interviendra au capital des entreprises stratégiques lorsque financièrement, l’Etat aide les entreprises stratégiques, l’Etat interviendra pour faire une vraie politique des prix, par exemple, je l’ai déjà proposé, pour bloquer le prix des 50 produits de première nécessité ET pour bloquer, contrôler le prix de l’énergie, parce ce sont des éléments-clés dans le pouvoir d’achat des Français, et qu’aujourd’hui si la crise s’accentue, c’est aussi parce que les Français ont moins de pouvoir d’achat.

Jean-Jacques Bourdin : alors ce matin, j’avais en ligne Christian Estrosi, ancien ministre de l’Industrie, député-mire de Nice, UMP, qui faisait une proposition. Il disait : il faut limiter la marge des grands distributeurs à 20% sur les produits de première nécessité.

Ségolène Royal : ah bien je vois que mes propositions font des émules. J’ai entendu ricaner, j’ai entendu critiquer ce que je proposais, eh bien voilà une première étape. Donc allons-y, effectivement, proposons des solutions concrètes.

Et je rappelle la mienne : c’est que l’ensemble des grandes marques de distribution, lorsque quelqu’un vient faire ses courses, il y ait un choix de 50 produits de première nécessité, alimentaires et d’entretien, qui soient bloqués. Et comme ça les gens auront une liberté de choix …

Jean-Jacques Bourdin, pendant qu’elle parle : mais bloqués, euh….

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … entre ces produits bloqués…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : bloqués sur un certain temps, en fonction de l’évolution de l’économie française, du pouvoir d’achat des Français, comment … ?

Ségolène Royal : aujourd’hui, la loi prévoit la possibilité de blocage pour une durée de 6 mois, commençons déjà par cela.

Jean-Jacques Bourdin : 6 mois. Donc 6 mois. Donc on bloque 6 mois les prix des produits de première nécessité ?

Ségolène Royal : mais bien sûr, oui.

Jean-Jacques Bourdin : si vous êtes élue présidente de la République, c’est la première décision que vous prendrez ?

 

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Ségolène Royal : "Exactement, je prendrai 2 mesures immédiates : le blocage des prix des produits de première nécessité, le blocage des prix du carburant et de l’énergie, et la réforme bancaire"

Ségolène Royal : exactement, je prendrai 2 mesures immédiates.

Jean-Jacques Bourdin : 2 mesures… lesquelles ?

Ségolène Royal : le blocage des prix des produits de première nécessité, le blocage des prix du carburant et de l’énergie, et la réforme bancaire, qui va permettre aux petites et moyennes entreprises, enfin, d’avoir les crédits bancaires qui leur permette de créer des activités et des emplois, parce que 80% des emplois au cours des quelques années qui viennent de s’écouler ont été créés par les PME, et trouvez-vous normal, Monsieur Bourdin, que ces PME payent en moyenne plus de 30% d’impôt sur les sociétés, alors que le rapport qui vient d’être rendu public a montré que les entreprises du CAC 40 payent très peu d’impôt, moins de 8%, et Total, dont on parlait à l’instant, paye zéro impôt sur le territoire français à cause du système du bénéfice mondial consolidé.

 

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Ségolène Royal : "Total, dont on parlait à l’instant, paye zéro impôt sur le territoire français à cause du système du bénéfice mondial consolidé"

C’est-à dire qu’aujourd’hui, une entreprise du CAC 40 comme Total, qui gagne beaucoup d’argent en France, et qui ne baisse pas ses prix à la pompe, paye 0 euro d’impôt en France. Est-ce que c’est équitable, ça ? Est-ce que c’est normal ? Non, ce n’est pas normal. Est-ce qu’on peut faire autrement ? Oui, on peut faire autrement en changeant cette règle du bénéfice mondial consolidé, qui ne permet d’ailleurs aucun contrôle…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : ça rapporte pas grand chose à Total actuellement, le bénéfice mondial consolidé.

 

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Ségolène Royal : "Eh bien si, ça lui rapporte de ne pas payer des impôts en France, permettez ! 10 milliards de bénéfice en France, si Total payait 30% d’impôt, faites le calcul, ça ferait quand même 3 milliards"

Ségolène Royal : eh bien si, ça lui rapporte de ne pas payer des impôts en France, permettez ! 10 milliards de bénéfice en France, si Total payait 30% d’impôt…

Jean-Jacques Bourdin : ah ça oui !

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … faites le calcul, ça ferait quand même 3 milliards, un peu plus de 3 milliards, 3 milliards 300 millions [l’impôt sur les société au taux normal est de 33, 33%, NdlR]

Jean-Jacques Bourdin, pendant que Ségolène Royal parle : et Total répond : ben les bénéfices sont faits à l’étranger, et non pas en France.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … qui rentreraient dans les caisses de l’Etat, dans les caisses des Français, et qui permettraient de re…

Jean-Jacques Bourdin, lui coupant la parole : Total paie des impôts à l’étranger, oui.

Ségolène Royal : … et qui permettrait de redonner du pouvoir d’achat.

Jean-Jacques Bourdin : parce que les bénéfices de Total sont réalisés à l’étranger.

 

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Ségolène Royal : "Vous croyez que quand un patron, un artisan, un commerçant, ou un patron de PME, lorsqu’il fait ça, il paye pas d’impôt ? Non, il paye ses impôts, et en moyenne, donc, plus de 30% d’impôt"

Ségolène Royal : non, ils ont le droit de faire en plus et en moins. C’est-à-dire par exemple, là où Total exerce des activités de recherche pétrolière, forcément, ils ne gagnent pas d’argent, au moment où il faut faire les travaux. Et donc ils ont le droit de consolider, c’est-à-dire de compenser les profits qu’ils font en France par les « pertes », entre guillemets, c’est-à-dire les investissements qu’ils font ailleurs. Est-ce que c’est juste, ça ? Vous croyez que quand un patron, un artisan, un commerçant, ou un patron de PME, lorsqu’il fait ça, il paye pas d’impôt ? Non, il paye ses impôts, et en moyenne, donc, plus de 30% d’impôt.

Jean-Jacques Bourdin : 33%, oui.

Ségolène Royal : voilà. Donc avec les différents dispositifs aux alentours la moyenne, c’est de 30% d’impôt. Est-ce que c’est équitable, ça est-ce que c’est juste ? Non, ça ne l’est pas. Et moi je ferai une réforme bancaire qui permettra aux PME de trouver enfin les financements dont elles ont besoin, comme c’est le cas par exemple en Allemagne.

 

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Ségolène Royal : "J’ai regardé de très près le dispositif allemand. En Allemagne, vous avez des banques régionales, dans lesquels les Länder allemands sont au capital, un peu comme je l’ai fait dans la Région où je suis. Et moi demain, si je suis élue, l’ensemble des régions françaises aura le droit de rentrer au capital de banques régionales qui seront chapeautées par la banque publique d’investissement que je créerai"

 

J’ai regardé de très près le dispositif allemand. En Allemagne, vous avez des banques régionales, dans lesquels les Länder ["Etats" = Régions, NdlR] allemands sont au capital, un peu comme je l’ai fait dans la Région où je suis, où je suis rentrée au capital d’une entreprise privée, l’entreprise Heuliez, pour fabriquer les voitures électriques. Donc ça marche.

Et moi demain, si je suis élue, l’ensemble des régions françaises aura le droit de rentrer au capital de banques régionales qui seront chapeautées par la banque publique d’investissement que je créerai, que nous créerons, et ainsi, en proximité, les petites et moyennes entreprises performantes, et notamment dans le domaine de la croissance verte, là où il faut investir, là où il faut innover, là où on crée de nouveaux métiers, de nouveaux emplois, là où on peut lutter précisément contre le chômage des jeunes en créant de nouvelles activités, eh bien ces entreprises trouveront ainsi, si j’ose dire, le nerf de la guerre, c’est-à dire les financements pour leur permettre d’investir dans l’innovation, dans la recherche et dans la création d’emploi.

 

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Ségolène Royal : "Ainsi, en proximité, les petites et moyennes entreprises performantes, et notamment dans le domaine de la croissance verte, eh bien ces entreprises trouveront ainsi, si j’ose dire, le nerf de la guerre, c’est-à dire les financements pour leur permettre d’investir dans l’innovation, dans la recherche et dans la création d’emploi"

Et c’est pour ça que je crois que nous avons de vraies marges de manœuvre, contrairement à ce que les Français pensent aujourd’hui, parce qu’il y a un vrai désenchantement, les gens se demandent si la politique ça sert encore à quelque chose…

Jean-Jacques Bourdin, parlant en même temps qu’elle : on va en parler de cela.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … si vraiment on peut encore agir. Moi je leur dis oui, on peut agir, la preuve, ces quelques propositions parmi d’autres, que je viens de faire devant vous.

 

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Jean-Jacques Bourdin : "Alors justement, on va continuer à parler de vie chère, puisque vous y tenez, Ségolène Royal, mais moi aussi, parce que j’entends les auditeurs tous les matins me le dire [...]"

Jean-Jacques Bourdin : alors justement, on va continuer à parler de vie chère, puisque vous y tenez, Ségolène Royal, mais moi aussi, parce que j’entends les auditeurs tous les matins me le dire, on va parler de vie chère, on va parler politique, évidemment, avec les primaires, et  avec ce qui s’est passé chez les Verts et Europe Ecologie, et puis d’autre sujets, la Libye, parce je veux vous interroger sur la Libye, sur l’engagement français en Libye, tout cela dans 2 minutes, vous êtes sur BFM TV - RMC il est 8h44.

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 21:44

 

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Ségolène Royal et Claudy Siar, directeur de Tropiques FM, mercredi dernier (@Tropiques FM)

Ségolène Royal était mercredi l’invitée de Jean-Jacques Seymour sur Tropiques FM. Tropique FM est la radio des Français d'Outre-Mer et la première radio communautaire en terme d'audience. Pendant près d’une demi-heure, elle a pu développer des idées et propositions.

Dans cette première partie, elle est revenue sur le « grand désordre institutionnel, une espèce d’improvisation » du gouvernement Sarkozy sur la « refondation sociale » ou sur l’allongement de la durée de la cotisation des retraites.

Mais elle a bien sûr commencé par rappeler les modalités des primaires.

Puis la candidate a répondu à Jean-Jacques Seymour : « Je me sens beaucoup plus forte [qu’en 2007] », « j’ai l’expérience d’une première campagne présidentielle », puis d’embrayer sur l’expérience acquise et la « croissance verte », sortant d’une réunion avec Solairedirect, société de fabrication de panneaux photovoltaïques qui s’installe en Poitou-Charentes.

Répondant à une autre question sur la différence entre 2007 et 2012 au niveau des valeurs, elle a réaffirmé : « Et en 2012 je suis la candidate des solutions. ».

Interrogée sur un sondage sur les intentions de vote aux primaires, Jean-Jacques Seymour n’ayant pas l’air enthousiasmé par les 21% de sondés envisageant « certainement » ou « probablement » d’aller voter aux primaires socialistes, Ségolène Royal a souligné : « Mais c’est considérable ! Vous vous rendez compte, si un électeur sur cinq vient voter ce sera déjà un succès, un succès extraordinaire. »

Ifop Intentions primaire PS FS déb juill 11 bis

(Ifop pour France soir - échantillon de 1962 personnes)

Et de fait, si 9% du corps électoral allait voter (ceux ayant répondu « certainement »), cela feraient entre 3,9 et 4 millions de votants… ce qui serait déjà un succès considérable. Si on ajoute les 12% de « probablement », on arrive au chiffre faramineux de 9,1 à 9,3 millions de votants…

Et Ségolène Royal de poursuivre, de parler de « l’ordre social juste », de l’imposition des PME et des entreprises du CAC 40, de parler de « l’étau médiatique » avec l’affaire DSK.

Et de parler de Sarcelles, des « jeunes en situation d’inactivité », « du pacte de confiance pour l’emploi des jeunes que je propose ». Et de poursuivre sur les valeurs, sur la famille, sur la valeur travail : « Je crois que le travail est émancipateur, puisque c’est dans le travail aussi qu’on s’épanouit, qu’on progresse, qu’on donne le meilleur de soi. ».

 

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"Dialogue entre Royal et des jeunes de Sarcelles, ces derniers exposent leurs difficultés et leurs attentes" (photo/texte de @jarnacais)

La candidate arrive alors au « grand désordre institutionnel, une espèce d’improvisation » du gouvernement Sarkozy. Et de proposer :

« Je pense qu’il faut redonner une vitalité à la démocratie, c’est-à-dire respecter le Parlement, lui donner plus de latitude et de marge de manœuvre par rapport, par exemple, à la fixation de l’ordre du jour, par rapport au droit de l’opposition à se faire entendre. […] Je redonnerai au Parlement les moyens non seulement d’intervenir plus fortement dans le débat démocratique, mais aussi des pouvoirs de contrôle sur l’application des lois, et en contrepartie je mettrai fin au cumul des mandats. […] Ça permettra aussi d’assurer une meilleure représentativité de la diversité et des femmes. »

Enfin, interrogée sur le « programme sur le thème de la jeunesse » de François Hollande, Ségolène Royal a salué le geste : « Toutes les propositions qui vont dans le sens du recul du chômage des jeunes vont dans le bon sens. ».

Mais elle a précisé :

« Mais il n’y a pas que les jeunes qui sont au chômage. […] La lutte contre le chômage des jeunes fait partie, pour moi, d’une démarche politique plus globale, que j’appelle l’ordre social juste, c’est-à-dire que nous devons à la fois lutter contre le chômage des jeunes, contre le chômage des seniors, mais aussi, surtout, lutter contre les déficits publics, et faire repartir la croissance à la hausse.

Et une des clés de cette mutation économique, c’est la croissance verte et le développement écologique d’une part, et c’est la réforme bancaire d’autre part, qui constitue ma priorité. […] parce que je crois que c’est la clé de la relance de l’activité des petites et moyennes entreprises, qui à leur tour pourront permettre de recruter des jeunes, de recruter des seniors, de lutter contre le chômage. Mais l’essentiel, c’est la reprise de la production économique, avant de partager, il faut produire. »

Une démarche globale et logique, approfondie et réfléchie en somme.

Frédérick Moulin

 

S.Royal était l'invitée de J-J Seymour sur Tropiques FM Vidéo elisa6666

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Jean-Jacques Seymour : Ségolène Royal a été la finaliste de l’élection présidentielle de 2007, et des milliers de fidèles continuent à la soutenir depuis 4 ans contre vents et marées, dans un climat de zapping politique marqué par des instantanés d’images au cœur même de son parti. Cette année, elle est candidate déclarée aux primaires socialistes. Les coups, les trahisons, les échecs ne l’ont pas découragée, bien au contraire. Elle travaille, montrerait des réussites et des propositions plutôt intéressantes, elle est notre invitée dans quelques secondes.

L’invitée de Jean-Jacques Seymour…

Jean-Jacques Seymour : bonjour Ségolène Royal !

Ségolène Royal : bonjour !

Jean-Jacques Seymour : merci d’être avec nous aujourd’hui.

Ségolène Royal : merci de m’inviter sur Tropiques FM.

Jean-Jacques Seymour : j’ai retenu une phrase de vous que je lis sur tous les réseaux sociaux : « J’avance avec sagesse », dites-vous, « sur un chemin droit. ». Les réseaux sociaux, vous les occupez beaucoup. Vous y étiez encore, d’ailleurs, hier soir, et notamment sur Twitter. Dans cette course à l’investiture socialiste pour la présidentielle de 2012, vous êtes une vraie apôtre de la démocratie participative, c’est peut-être pour refaire votre retard dans les sondages sur François Hollande ou Martine Aubry ?

 

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Ségolène Royal et Jean-Jacques Seymour mercredi dernier (@Tropiques FM)

Ségolène Royal : moi je ne m’occupe pas des sondages. Je m’occupe des Français (Rire, puis sérieusement) qui m’ont apporté leurs voix, 17 millions de voix en 2007, et depuis cette date je ne me suis pas arrêtée de travailler, et je regarde avec beaucoup d’espoir et de bonheur aussi, parce que je suis heureuse de m’engager dans cette campagne des primaires, qui aura lieu, donc le vote maintenant se rapproche, puisqu’il aura lieu le 9 et 16 octobre, et j’en profite pour dire à votre antenne que tous ceux qui veulent que ça change en 2012 ont le droit de venir voter, il suffit d’apporter 1 euro, sa pièce d’identité, d’être inscrit sur les listes électorales, d’être sympathisant de gauche ou tout simplement un humaniste qui a envie que la France et que les Outremers prennent un nouveau chemin.

Jean-Jacques Seymour : oui. Comment vous vous sentez aujourd’hui, mieux, plus forte qu’en 2007 ?

Ségolène Royal : je me sens beaucoup plus forte. D’abord j’ai l’expérience d’une première campagne présidentielle, et ça c’est un acquis, je crois, considérable. Ensuite je me suis attelée, depuis 4 ans, à mettre en application un certain nombre de principes et d’idées que j’avais avancées en 2007, qui étaient souvent, d’ailleurs, avant-gardistes, comme par exemple l’engagement pour la croissance verte. Et à l’instant, juste avant de venir sur votre antenne, j’étais avec une entreprise de construction de panneaux photovoltaïques qui va s’installer dans la région que je préside. Donc c’est la première installation sur le territoire français d’une entreprise qui va fabriquer en France, alors qu’aujourd’hui nous importons les panneaux photovoltaïques de Chine ou d’Allemagne. Et moi je crois beaucoup, je l’avais déjà dit en 2007, que la croissance verte et la mutation énergétique sont des leviers considérables de la relance de l’activité économique et de l’emploi.

Ségolène Royal 
Ai signé ce matin avec l'entreprise Solairedirect la création d'une société d'économie mixte avec la région pour sauver les entreprises.

Jean-Jacques Seymour : et justement, en 2007 vous étiez la candidate de l’écologie et de l’ordre juste. Et en 2012 ?

Ségolène Royal : et en 2012 je suis la candidate des solutions. Je crois que les Français veulent qu’en 2012 des choses changent concrètement dans leur vie quotidienne. Et comment changer des choses dans leur vie quotidienne ? C’est d’abord de gagner la bataille contre le chômage et contre la précarité, et contre la baisse du pouvoir d’achat. Et contre le chômage, moi je fais la proposition, c’est d’ailleurs dans le programme du PS, mais au-delà, je l’ai déjà mise en application dans ma Région et je sais que ça marche, c’est la création d’une banque publique d’aide à l’investissement pour les petites et moyennes entreprises, qui ont créé au cours des années passées 80% des emplois, et qui aujourd’hui n’arrivent toujours pas à accéder facilement au crédit bancaire, or moi je crois que c’est là qu’i y a du potentiel de croissance économique.

Jean-Jacques Seymour : alors parlons des primaires. Pour l’instant, cela ne semble pas vraiment déchaîner les passions. J’ai sous les yeux un sondage ce matin paru dans France Soir où l’ensemble des sympathisants de gauche, 39% sont prêts à participer à la primaire contre 58% qui n’en ont pas l’intention ; 1 Français sur 5, 21%, envisage d’aller voter à la primaire organisée au mois d’octobre.

Ségolène Royal : mais c’est considérable ! Vous vous rendez compte, si un électeur sur cinq vient voter ce sera déjà un succès, un succès extraordinaire. Et c’est à nous, justement, de donner envie aux citoyens de venir voter, par la qualité du débat, par les propositions que nous faisons, par le potentiel que nous représentons, par la volonté de stopper le déclin de la France et de faire en sorte que les Français reprennent confiance dans leur pays, moi je crois que c’est ça qui est très important.

Et moi je veux vraiment réaliser en France ce que j’appelle l’ordre social juste, c’est-à-dire mettre fin à un certain nombre d’inégalités, parce que je crois que les Français auront d’autant plus envie de faire des efforts s’ils sentent que ces efforts sont équitablement partagés.

Pour en rester sur l’exemple des entreprises, est-il normal que les PME payent plus de 30% d’impôt sur les sociétés, alors que les grosses entreprises du CAC 40, qui elles ne créent pas d’emploi, ou beaucoup moins que les PME, ne payent que 8% d’impôt sur les sociétés ? Non, ce n’est absolument pas normal.

 

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(@Tropiques FM)

Donc vous voyez, il y a un certain nombre de graves dysfonctionnements, de graves désordres dans la société actuelle, et en remettant de l’ordre social juste, on remettra de la confiance, et en remettant de la confiance, on remettra du développement économique.

Jean-Jacques Seymour : en tout cas vous parlez là de choses concrètes. L’affaire DSK occupe l’espace médiatique, continue en tout cas. C’est un frein ou pas pour cette primaire ?

Ségolène Royal : il ne faut pas juste se laisser prendre dans cet étau médiatique. Voilà, je crois que c’est très important. Moi vous savez quand je vais dans les territoires, sur le terrain, les gens ne me parlent absolument pas de ça. Ils me parlent des écoles qui ferment, ils me parlent de la baisse de l’impôt sur la fortune qui a beaucoup choqué, ils me parlent de la remise en cause encore des droits à la retraite, qui vient d’être décidée par le gouvernement Sarkozy, ils me parlent du surendettement, de l’endettement.

Et moi je veux apporter des réponses concrètes à cette question de l’endettement des ménages. Est-il équitable, par exemple, que, lorsque vous êtes en début de mois, que vous recevez votre salaire ou votre petite retraite, et que vous êtes en excédent, vous n’êtes pas rémunéré, et puis dès que vous êtes en découvert bancaire à la fin du mois, là on vous matraque avec des taux d’intérêt qui vous plongent dans l’endettement ?

Non, ce n’est pas normal. Donc vous voyez qu’il y a des réformes concrètes à faire pour que les gens puissent bien vivre et pas seulement survivre.

Jean-Jacques Seymour : en tout cas, vous vous accordez peu de pauses, on vous voit beaucoup. Tiens, dimanche on vous a vue à Sarcelles. C’est un hasard que vous étiez sur ces terres-là ?

Ségolène Royal : oui, c’est un hasard, parce que ça avait été fixé bien avant, voilà.

Jean-Jacques Seymour : vous étiez invitée, en somme ?

Ségolène Royal : oui, j’étais invitée par le maire de Sarcelles, puisque je lui avais annoncé justement que je faisais le…

Jean-Jacques Seymour, l’interrompant : c’est un hasard du calendrier, quand même, non ?

 

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Ségolène Royal prend la pose pour la photo traditionnelle de l'émission de Jean-Jacques Seymour (@Tropiques FM)

Ségolène Royal : c’est un hasard du calendrier, oui. Mais il n’y avait aucune raison d’annuler.

Jean-Jacques Seymour : de ne pas y aller.

Ségolène Royal : voilà. Et je vous assure d’ailleurs sur place j’ai fait une réunion avec des jeunes qui sont au chômage, et on a regardé avec eux comment on pouvait lutter contre ce chômage, dans le cadre par exemple du pacte de confiance pour l’emploi des jeunes que je propose, que ça devienne une grande cause nationale, et en particulier que tous les jeunes aient une bonne raison de se lever le matin.

Moi je trouve désespérant de voir des jeunes en situation d’inactivité, alors ils se lèvent à une heure de l’après-midi, ensuite ils traînent, ensuite ils sortent, ils se recouchent au petit jour et ensuite etc., ils deviennent totalement décalés par rapport à la société, ensuite c’est très dur de reprendre un travail.

Moi je veux que tous les jeunes se lèvent le matin en se disant qu’ils vivent dans une société qui leur tend la main et qui en même temps leur demande des efforts. Alors comment ?

Je veux que tous les jeunes aient une solution, soit en terme d’emploi, soit en terme d’apprentissage, de formation en alternance, et je conditionnerai les aides économiques aux entreprises à l’obligation de prendre des jeunes en alternance.

Soit le service civique, qui peut être accompagné comme je le fais dans ma région d’une formation professionnelle rémunérée, on donne 400 euros par mois à des jeunes qui rentrent en service civique, en même temps, on leur donne une formation pour leur permettre de déboucher ensuite sur un emploi, et on prend en charge le coût du permis de conduire, pour qu’ils puissent se déplacer, notamment en milieu rural où il n’y a pas de transports en commun.

Soit ce que j’appelle l’engagement Première Chance qui s’adresse à des jeunes qui sont très éloignés du marché du travail, qui sont sortis de l’école, comme ça, sans qualification, à 14, 15 ou 16 ans, et qui ont perdu tout ressort de confiance en eux, et que des artisans, des commerçants, des PME prennent en charge pour leur redonner l’envie de se mobiliser et de faire des efforts.

Jean-Jacques Seymour : c’est une de vos stratégies de gouvernance contre les emplois partiels, pour l’amélioration des conditions de travail, qui sont souvent déplorables, pour redonner espoir finalement au ‘reni’ existentiel ?

 

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Jean-Jacques Seymour, Ségolène Royal et Bernard Lesterlin, député de l'Allier, membre du conseil politique de Ségolène Royal, qu'il a accompagnée lors de son déplacement en Guadeloupe et en Martinique, président du groupe d'amitié France-Vanuatu (Mélanésie) à l'Assemblée Nationale, vice-président pour le Bénin et la Gambie, intervenu sur la question du fonctionement des institutions de la Polynésie Française (@Tropiques FM)

Ségolène Royal : oui, vous avez tout à fait raison. Je crois que le travail est émancipateur, puisque c’est dans le travail aussi qu’on s’épanouit, qu’on progresse, qu’on donne le meilleur de soi, la famille, c’est un lieu très important, donc les politiques de la valeur travail, les politiques de valeurs familiales, les politiques de comportement éthique et de comportement personnel, moral.

Je crois que les responsables politiques sont là pour servir, et pas pour se servir, qu’ils doivent être exemplaire dans leur comportement, et que la France retrouve ses fondamentaux, ses valeurs fondamentales, voilà.

Et aujourd’hui on voit que la République recule, qu’elle ne tient plus ses promesses égalitaires : on le voit dans l’école, on le voit dans la santé, on le voit par rapport au chômage, on le voit par rapport à la dégradation de la situation des femmes, qui vont être encore, là, durement frappées par l’allongement des durées de cotisation retraite.

Est-ce que c’est juste aujourd’hui que des femmes qui ont travaillé toute leur vie, ou qui ont dû s’arrêter pour élever leurs enfants, voient encore leur niveau de vie décroître ? Non, je crois que ça n’est pas normal, et c’est vraiment en travaillant à une meilleure répartition des fonds publics et des efforts que l’on pourra aussi, comme je le disais tout à l’heure, redonner confiance aux citoyens pour qu’ils donnent à leur pays le meilleur d’eux-mêmes.

Jean-Jacques Seymour : justement, depuis 2 jours l’UMP parle de refondation sociale, tente de remettre en cause les 35 heures. Alors certains se disent : « Tiens, saison 2012, le marronnier est de retour. ».

Ségolène Royal : oui, vous avez raison, là.

Jean-Jacques Seymour : oui ? C’est ça ?

Ségolène Royal : (Rire) vous avez raison. Les Français en ont assez de prendre des marrons, si j’ose dire. Donc, d’abord il y a un grand désordre, puisque d’un côté on voit l’UMP faire des propositions, le président de la République dire qu’il n’est pas question de toucher aux 35 heures, la majorité parlementaire qui n’est même pas réunie, un ministre des Affaires sociales qui annonce un allongement de la durée de cotisation sans même qu’il y ait de délibération gouvernementale.

Ségolène Royal  
Dans quel régime vivons nous ? Comment un ministre peut-il annoncer une baisse des retraites sans débat démocratique ni parlementaire ?

Enfin, on voit aussi un grand désordre institutionnel, une espèce d’improvisation sur des sujets qui sont pourtant extrêmement lourds et extrêmement, extrêmement graves, c’est ça qui est très inquiétant aujourd’hui. Alors il y a une espèce d’affolement de fin de course, un gouvernement…

Jean-Jacques Seymour, l’interrompant : de fin de règne, allez-vous dire.

Ségolène Royal : de fin de règne, de fin de règne, vous avez raison, un gouvernement à bout de souffle, et ça c’est très dangereux, parce qu’ils ont encore quelques mois pour faire beaucoup de mal, et moi ce que j’ai envie de leur dire, il vaut mieux arrêter de prendre des décisions comme ça, en s‘agitant tous azimuts, et continuer à faire du mal à la France, plutôt que de réfléchir un peu avec les Français sur ce qu’ils veulent. La démocratie parlementaire ne fonctionne même plus.

Comment est-il imaginable aujourd’hui d’entendre que les durées de cotisation pour la retraite vont être allongées, alors même qu’il y a déjà un chômage des seniors considérable, et je voyais hier un salarié, un ancien salarié de Renault qui était parti dans un contexte, avec des mesures de préretraite, et qui aujourd’hui, avec l’allongement de la durée de cotisation, allait basculer dans le chômage avant d’accéder à la retraite pour laquelle il avait pourtant cotisé toute sa vie.

Est-ce que c’est acceptable dans la France d’aujourd’hui, pendant que dans le même temps, le gouvernement a gaspillé 2 milliards d’euros en abaissant l’impôt sur la fortune ? Est-ce que c’est acceptable, est-ce que c’est tolérable ? Non, ça ne l’est pas.

Jean-Jacques Seymour : alors justement, qu’est-ce que vous envisagez pour contrer cet absentéisme parlementaire ? Parce qu’on en a l’impression que beaucoup de décisions sont prises sans que l’ensemble des députés aient votés, soient mis au courant.

Ségolène Royal : eh bien je pense qu’il faut redonner une vitalité à la démocratie, c’est-à-dire respecter le Parlement, lui donner plus de latitude et de marge de manœuvre par rapport, par exemple, à la fixation de l’ordre du jour, par rapport au droit de l’opposition à se faire entendre. L’opposition bénéficie d’un certain nombre de jours qui lui sot réservés pour faire inscrire des sujets, jamais la majorité, la droite, ne prend en considération les projets proposés par l’opposition.

 

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(@Tropiques FM)

Donc moi je redonnerai au Parlement les moyens non seulement d’intervenir plus fortement dans le débat démocratique, mais aussi des pouvoirs de contrôle sur l’application des lois, et en contrepartie je mettrai fin au cumul des mandats, qui explique que beaucoup de parlementaires sont absents, parce qu’on ne peut pas sérieusement être à la fois président d’une collectivité territoriale ou maire d’une grande ville et parlementaire. Aucune démocratie ne tolère ça. Donc je mettrai fin au cumul des mandats, je ne vais pas me faire que des amis en disant cela, mais je pense qu’il n’est pas sérieux de cumuler des mandats qui appellent un travail à plein temps, et de cumuler en même temps les indemnités qui vont avec, ce n’est pas sérieux.

Et en mettant fin au cumul des mandats, ça permettra aussi d’assurer une meilleure représentativité de la diversité et des femmes.

Jean-Jacques Seymour : oui, vous injecterez de la diversité, j’allais le dire. Voilà. C’est ça. La jeunesse est un de vos terrains de chasse. François Hollande, hier, aux Antilles, a décliné son programme justement sur le thème de la jeunesse, alors il évite tout de suite la polémique et il précise sa pensée, il dit : « J’ai fait de la jeunesse le grand engagement de ma campagne présidentielle. ». Son idée est un pacte de génération où seniors et jeunes seraient unis par une sorte de programme d’entraide et de partage des compétences. Ça vous paraît clair, tout ça ?

Ségolène Royal : mais vous savez, toutes les propositions qui vont dans le sens du recul du chômage des jeunes vont dans le bon sens. Mais il n’y a pas que les jeunes qui sont au chômage.

Et donc moi je considère qu’il faut faire autant d’efforts pour lutter contre le chômage des jeunes, et je propose, je l’ai dit tout à l’heure, qu’il y ait un pacte de confiance pour l’emploi des jeunes qui devienne une grande cause nationale, comme je l’ai fait, puisque moi je suis déjà passé à l’action, pour montrer que c’est possible, en faisant de la lutte contre le chômage des jeunes une grande cause régionale, mais je lance également une action contre le chômage des seniors, parce que là c’est un fléau social aussi très, très important.

Donc la lutte contre le chômage des jeunes fait partie, pour moi, d’une démarche politique plus globale, que j’appelle l’ordre social juste, c’est-à-dire que nous devons à la fois lutter contre le chômage des jeunes, contre le chômage des seniors, mais aussi, surtout, lutter contre les déficits publics, et faire repartir la croissance à la hausse.

Et une des clés de cette mutation économique, c’est la croissance verte et le développement écologique d’une part, et c’est la réforme bancaire d’autre part, qui constitue ma priorité. Ma première décision, si je suis élue présidente de la République, c’est la réforme bancaire, parce que je crois que c’est la clé de la relance de l’activité des petites et moyennes entreprises, qui à leur tour pourront permettre de recruter des jeunes, de recruter des seniors, de lutter contre le chômage.

Mais l’essentiel, c’est la reprise de la production économique, avant de partager, il faut produire.

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 15:38

 

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 Rassemblement a

 

Lors de la primaire, il suffit de s'acquitter d'une participation au frais d'organisation de 1 € minimum, de signer une charte d'adhésion aux valeurs de la gauche et de se munir d'une pièce d'identité. C'est vous qui choisirez le candidat du changement en 2012 !

TRES IMPORTANT – qui peut voter ?

Tous les citoyens français inscrits sur les listes électorales avant le 31 décembre 2010 peuvent voter aux primaires démocratiques et citoyennes organisées par le PS qui auront lieu les 9 et 16 octobre 2011 (1er et 2ème tour). Pour eux, aucune formalité pour s’inscrire.

Pour voter, il n’est pas nécessaire d’être adhérent au PS.

Toutes les informations sur le site www.lesprimairescitoyennes.fr.

 

Primaires Citoyennes: mode d'emploi par PartiSocialiste

 

IMPORTANT – si vous êtes dans l’un des cas suivants, vous devez vous inscrire sur la plateforme lesprimairescitoyennes.fr avant mercredi 13 juillet 2011 à minuit (voir ICI) :

-mineurs qui auront 18 ans lors de la présidentielle :

Il est logique que ceux qui auront 18 ans en mai 2012, les futurs électeurs des présidentielles de 2012, puissent bénéficier du nouveau droit que constituent les primaires : si on a le droit de vote pour choisir son président en 2012, on a le droit de vote pour choisir son candidat en 2011, à condition d'être préinscrit avant le 13 juillet.

 Cela concerne donc tous les mineurs qui auront 18 ans au moment de la présidentielle sans avoir encore eu le droit de s'inscrire sur les listes électorales au 31 décembre 2010 (nés entre le 1/03/1993 et le 21/04/1994).

Cliquez ICI pour vous inscrire, ou rendez-vous sur lesprimairescitoyennes.fr ICI.

-Français à l’étranger :

Vous êtes Français et résident(e) à l'étranger? Vous pourrez participer aux primaires citoyennes à condition d'être inscrits sur la liste électorale consulaire au 31 décembre 2010.

Deux cas se présentent (ICI) :

-dans certaines villes à l’étranger, un bureau de vote est organisé par des bénévoles du PS. Si vous dépendez d'un consulat où est organisé un bureau de vote, vous aurez le choix jusqu'au 13 juillet entre le vote "physique" et le vote par correspondance. Pour savoir si des bureaux de vote physiques sont organisés dans le pays ou la ville où vous résidez, rendez-vous ICI. Si vous choisissez de voter par correspondance, votre nom ne figurera pas sur les listes électorales du bureau de vote.

-un vote par correspondance est organisé. Pour pouvoir voter, vous devez vous enregistrer avant le 13 juillet. Le matériel de vote par correspondance vous sera envoyé par courrier à votre adresse telle qu'elle figure sur les listes électorales consulaires. Vous n'aurez plus qu'à renvoyer par courrier votre bulletin de vote sous double enveloppe en suivant les instructions qui accompagneront notre courrier. Pour vous enregistrer, cliquez ICI.

-adhérents mineurs, membres du PS ou du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) :

Si vous êtes mineur-e et adhérent-e du PS ou du MJS et que vous êtes nés entre le 01/03/1993 et le 21/04/1994 inclus, suivez la procédure normale pour les jeunes qui auront 18 ans lors de la présidentielle (cf ci-dessus). 
Sinon, pour remplir ce formulaire, vous devez :

-être né-e après le 22 avril 1994 inclus

-avoir adhéré-e au PS ou au MJS avant le 31 mai 2011

-avoir votre numéro d’adhérent-e (si vous ne le connaissez pas, contactez votre fédération du PS ou du MJS ICI)

-vous munir de votre carte nationale d’identité (vous devrez la présenter le jour du vote)

-disposer d’une adresse mail valide.

Si vous vivez à l’étranger, contactez la fédération du PS des Français à l’étranger (ICI).

Si vous êtes mineur-e, adhérent-e PS ou MJS et étranger-e, remplissez le formulaire destiné aux adhérent-e-s étranger-e-s (cf ci-dessous).

-citoyens étrangers, membres du PS ou du MJS :

Citoyens étrangers, vous pourrez voter si vous aviez adhéré au Parti Socialiste ou au MJS avant le 31 mai 2011 au plus tard, et que vous vous êtes préinscrits sur le site lesprimairescitoyennes.fr avant le 13 juillet 2011 en cliquant ICI.

 

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Où voter ?

Des milliers de bureaux de vote seront installés dans toute la France les 9 et 16 octobre.

À l'approche du scrutin, la carte des bureaux de vote sera mise en ligne et vous permettra de savoir où se trouve votre bureau de vote.

 

Où dois-je voter ? par PartiSocialiste

 

En ville, dans les quartiers, à la campagne, il y en a forcément un près de chez vous : ce sont près de 10 000 bureaux de vote que nous organisons, il y en a au minimum un par canton ! Pour être informé de la mise en ligne de la future carte des bureaux de vote, inscrivez vous à la newsletter en cliquant ICI, puis en donnant votre courriel et en cliquant sur « S’abonner ».

Frédérick Moulin

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 15:58

 

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Dans cette seconde partie de l’interview de Ségolène Royal sur France Inter jeudi, la candidate a répondu à quelques questions d’auditeurs - aucune auditrice ! - et Patrick Cohen a été assisté dans son œuvre par Jean-François Achilli en fin d’émission.

Sur une quinzaine de minutes, les retraites et le thème de la prise en compte de la pénibilité ont été à nouveau abordés via la question-témoignage d’un auditeur pendant 3 min 30 s. Etonnamment, Patrick Cohen n’a pas développé ce thème pourtant important après la réponse de Ségolène Royal, contrairement aux autres question.

Notamment sur le thème du SMIC à 1500 euros du projet des socialistes et donc du pacte présidentiel en 2007 et sur la revalorisation des bas salaires. Plutôt que de parler de l’intéressante question de la revalorisation des bas salaires, qui intéresse tout le monde, Patrick Cohen a préféré pinailler, ergoter – sans doute qu’il espérait un « coup » pour augmenter son audience – sur ce que Ségolène Royal avait dit exactement sur le SMIC à 1500 euros en 2007.

Pendant que Ségolène Royal était tournée vers le futur des Français, vers l’élection présidentielle de 2012 et la revalorisation des bas salaires, de tous les bas salaires, Patrick Cohen était tourné vers le bon coup à tirer du passé, celui de l’élection de 2007 et d’une mesure non reprise par le PS aujourd’hui !

Dans cette seconde partie, la candidate a parlé des Jeux Olympiques, écologie et démocratie participative, nécessaire « réflexion » et souci de « la façon dont on peut innover » : « Je pense que ce qui a manqué au projet d’Annecy, c’est une vraie vision écologique d’un projet, d’autre part c’est de n’avoir pas associé la population. ». Ségolène Royal a déjà mis en place cette démarche en Poitou-Charentes, pour la Créateuf par exemple, qui est une éco-manifestation et qui est organisée de manière participative et préparée avec un budget participatif.

Ségolène Royal a parlé de l’utilisation par un sénateur de frais de représentation hors du cadre d’utilsation de ces frais : « Il devrait y avoir en effet un certain nombre de règles qui s’imposent automatiquement. […] Un élu de la République doit être exemplaire, n’est pas là pour se servir, mais est là pour servir. »

Ségolène Royal a aussi parlé primaires, ralliement de cadres du PS et congrès d’un part, primaire démocratiques et citoyennes et problèmes des Français de l’autre.

Et pour finir, elle a parlé de ce qui la différencie des autres candidats :

«  D’abord j’ai l’expérience d’une campagne présidentielle, ça je crois que c’est un acquis très important. […]

Et puis je pense qu’avec l’expérience qui est la mienne, et la vision de la politique qui est la mienne, je crois que le projet que je propose est le plus à même de redonner à la France un avenir. Voilà.

J’ai le souci de la politique par la preuve, je veux être la candidate et la présidente des solutions, qui mettra un ordre social  juste. […]

Et en tout cas cette force-là politique me conduit aussi à penser à un rassemblement de l’extrême-gauche jusqu’aux centristes humanistes. […]

Et voilà aussi ma force, c’est que je crois que chacun sait que je suis une femme d’action, et que je passe des discours aux actes, et que j’ai ce courage-là et cette capacité à rassembler pour mettre en mouvement toute une société qui a envie, non plus seulement de survivre, mais aussi de vivre. »

Frédérick Moulin

 

 

       

  Transcription par Militants de l’Espoir à Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Patrick Cohen : Ségolène Royal, vous avez une idée, une recette, un mode d’emploi pour reconquérir le cœur des délégués olympiques pour un projet, si tant est que vous soyez favorable à ce qu’on puisse, la France puisse organiser dans les années ou les décennies à venir, à nouveau, un événement olympique ?

Ségolène Royal : mais bien sûr. Je pense que ce qui a manqué au projet d’Annecy, c’est une vraie vision écologique d’un projet, d’autre part c’est de n’avoir pas associé la population. Vous avez vu que les habitants n’nt pas été associés, et moi je crois qu’un projet olympique n’est pas seulement porté par une équipe, dont la composition, peut-être, laissait à désirer...

Patrick Cohen, pendant qu’elle parlait, un ton en dessous : elle a changé plusieurs fois.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … mais c’est un projet aussi de tout un territoire, donc il faut associer tout un territoire, et surtout, il faut être très avant-gardiste sur la dimension écologique des équipements, du fonctionnement, des déplacements, et à ce moment-là ça peut devenir un atout considérable pour le rayonnement et pour le développement, non seulement d’un territoire, mais d’un pays tout entier.

Patrick Cohen : est-ce que c’est toujours un atout considérable ? On a en tête le précédent de la Grèce qui a investi quelques 40 milliards d’euros il y a 7 ans pour organiser les JO et puis avec des équipements qui restent en déshérence aujourd’hui, que d’ailleurs le gouvernement Papandréou veut privatiser, ça coûte très, très cher.

Ségolène Royal : eh bien c’est précisément ces contrexemples-là sur lesquels il faut réfléchir pour avoir des décisions beaucoup plus judicieuses. Il peut y avoir aussi des équipements provisoires, il peut y avoir une réflexion sur la façon dont les équipements, ensuite, sont réutilisés ou sont transformés, il doit y avoir une réflexion sur la mobilisation des filières de développement économique et de développement écologique, sur la façon dont on peut innover sur les différents bâtiments, je le disais tout à l’heure, sur les modes de déplacement. Donc un grand projet comme celui-là, c’est de toute façon une chance extraordinaire, un projet à saisir, mais il faut être intelligent pour qu’il y ait à la fois un entraînement économique, social, culturel, et en même temps une anticipation du futur par rapport aux nouveaux défis de protection de l’environnement.

Patrick Cohen : Ségolène Royal est l’invitée de France Inter ce matin jusqu’à neuf heures moins cinq. Il est 8h41, après un sonal, on vous retrouve, Madame Royal, avec les auditeurs d’Inter au standard.

Patrick Cohen : 01 45 24 7000, Julien nous appelle de Paris. Bonjour Julien.

Julien : bonjour. Bonjour Madame Royal

Ségolène Royal : bonjour Monsieur.

Julien : je suis militant socialiste et je voulais avoir votre avis sur des faits dont a rendu compte Patrick Cohen récemment et qui concerne un sénateur, Monsieur Pastor, qui est questeur à l’assemblée et sénateur socialiste du Tarn, et qui a fait établir deux fausses factures finalement, de restaurant, un restaurant établi par sa fille ou sa belle-fille je ne sais plus, et qui ensuite a fait établir un faux communiqué de presse du président du Sénat pour le soutenir.

 

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Ségolène Royal : eh bien je trouve que c’est tout à fait lamentable. Voilà. Je n’ai pas d’autres mots.

Patrick Cohen : bon. Ça vous suffit, euh, Julien, comme réponse ?

Julien : oui, est-ce que vous pensez pas que ce sénateur devrait, a minima, démissionner de son poste, par exemple, de questeur ?

Ségolène Royal : je trouve qu’il devrait y avoir en effet un certain nombre de règles qui s’imposent automatiquement et qui appliquent le principe selon lequel un élu de la République doit être exemplaire, n’est pas là pour se servir, mais est là pour servir. Et je pense que s’il y avait des règles fermes  et strictes qui sanctionneraient immédiatement ce type de comportement, eh bien ça irait mieux.

Patrick Cohen : merci Julien pour cette question. On va revenir à la question des retraites, qui suscite une interrogation, un appel de François, de Paris aussi. Bonjour François.

François : oui, bonjour Patrick Cohen, bonjour Ségolène Royal.

Ségolène Royal : bonjour Monsieur.

François : Ségolène Royal, je voudrais vous poser une question qui me tient beaucoup à cœur. J’ai participé aux manifestations contre la réforme des retraites, je vais bientôt avoir 67 ans, je travaille encore, je vais être à la retraite à la fin du mois d’août, je suis dans l’Education nationale, et j’ai rencontré dans ces manifestations des gens qui avaient des métiers pénibles, et qui effectivement étaient ulcérés par l’idée de devoir travailler plus longtemps.

Et en réfléchissant à leur position, je me suis dit que ces gens, si on les laissait partir plus tôt, évidemment ce serait un moindre mal pour ceux qui ont déjà exercé pendant 40 ans des métiers pénibles, mais ils vont quand même mourir 7 ans plus tôt que les autres.

Alors est-ce que le vrai problème pour ceux qui aujourd’hui se trouvent confrontés à des métiers pénibles, pour ceux qui rentrent dans des métiers pénibles, est-ce que ce n’est pas d’imposer des parcours professionnels qui obligent les entreprises à ne pas exposer leur personnel à des conditions de travail qui vont peser sur leur espérance de vie ?

Parce que j’avoue que je suis très, très mal à l’aise, et même scandalisé par l’idée qu’on propose à des gens d’échanger 7 ans de vie en moins contre un départ à la retraite plus précoce.

Alors je précise bien, je ne demande pas qu’on fasse travailler les gens plus longtemps, mais je demande que ceux qui aujourd’hui rentrent dans des métiers pénibles, eh bien on impose qu’ils ne restent pas dans ces métiers pénibles suffisamment longtemps pour que ça les fasse mourir plus tôt que les autres. Qu’est-ce que vous pensez de cette proposition ?

Patrick Cohen : merci François, Ségolène Royal.


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Ségolène Royal : d’abord merci pour ce témoignage, hein, qui conforte ce que je disais tout à l’heure, à savoir la nécessité impérative de maintenir la possibilité de partir à la retraite pour les ouvriers et salariés, et femmes notamment beaucoup hein, qui n’ont en plus pas la durée de cotisation parce qu’elles se sont arrêtés pour élever leurs enfants, donc ce droit de partir et à 60 ans pour les uns, et à 65 ans pour ceux qui ont leur durée de cotisation.

Vous posez la question de la pénibilité du travail, au fond, hein, et moi je suis allée voir en Finlande comment ils avaient résolu le problème de départ à la retraite par rapport à la prise en compte de la pénibilité du travail, et dans les entreprises, en effet, il y a une forme d’obligation à réfléchir sur le contenu du travail au fur et à mesure où les salariés avancent en âge.

Et c’est ce qui a permis de régler le problème des retraites, c’est-à-dire, au fond, d’aboutir à une retraite un peu à la carte, là, les salariés qui sont en bon état de santé, qui sont heureux d’être au travail, continuent à travailler, et ceux qui sont usés par le travail avant ont le droit de partir. Et cette question-là, elle est en effet cruciale, et c’est ce qui n’a pas été pris en compte par le gouvernement, qui devait être prise en compte notamment, puisqu’il y a avait une obligation dans la loi de la réforme des retraites de 2003, je le répète, de négocier, de discuter avec les représentants des salariés pour que la pénibilité du travail soit intégrée dans la réforme des retraites.

Et je pense en effet que c’est la clé de la mise en place d’une bonne réforme des retraites, et c’est en tout cas moi ce que je ferai à partir de 2012 parce qu’il y a des solutions qui permettent de sauver le système de retraite sans dépenser plus, et en même temps de faire en sorte que les salariés soient protégés et puissent profiter de cette retraite.

Patrick Cohen : au standard de France Inter, José nous appelle de Nice. Bonjour José.

José : bonjour Patrick Cohen, bonjour Madame Royal. Madame Royal, Madame Royal j’ai une question courte et précise. Merci de me faire une réponse, une réponse idem, courte et précise.

Ségolène Royal : oui.

José : Madame Royal, pour les futures élections, allez-vous nous ressortir le SMIC à 1500 euros que vous ne pourrez pas tenir ? D’ailleurs vous l’aviez vous-même annoncé, que vous n’auriez pas pu honorer cet acte. Merci.

Patrick Cohen : merci José, Ségolène Royal.

Ségolène Royal : je proposerai, d’ailleurs c’est dans le projet des socialistes, une négociation sur l’augmentation des bas salaires. De tous les bas salaires, pas seulement le SMIC. Voilà.

Patrick Cohen : d’accord. Mais pas de niveau du SMIC ou d’objectif fixé à l’avance comme ça avait été le cas lors de votre campagne de 2007 ?


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Ségolène Royal : non. Pourquoi ? Parce que c’est la globalité des bas salaires qu’il faut relever, par rapport ne serait-ce qu’au maintien du pouvoir d’achat. Et d’ailleurs dans le projet des socialistes, les socialistes ne reprennent pas le SMIC à 1500 euros.

Patrick Cohen, pendant que Ségolène Royal parle : c’était une erreur de votre campagne en 2007 ?

Ségolène Royal : ils englobent la… c’était dans le projet des socialistes, donc je me devais de défendre le projet des socialistes, l’objectif du SMIC à quinze cents euros est un bon objectif, parce qu’essayez de vivre avec 1500 euros et vous verrez ce que ça donne, en revanche, ce qui n’allait pas, c’est que les salaires qui étaient juste au-dessus de 1500 euros, et qui donc étaient rattrapés par le SMIC, eux pensaient justement que c’était quelque chose d’injuste puisqu’ils n’étaient pas pris en compte dans cet objectif de revalorisation du SMIC.

Patrick Cohen : et vous aviez dit à ce moment-là queeeee … enfin, après la campagne, après l’élection, vous aviez dit qu’ce… c’était euhhhh … ça n’était pas crédible, et qu’à l’avenir il fallait queeeee …

Ségolène Royal : non, je n’ai pas dit ça.

Patrick Cohen : si, si, vous l’aviez dit. Vous aviez dit ça n’était pas crédible : la généralisation des 35 heures et le SMIC à 1500 euros, c’étaient des promesses qui n’étaient pas crédibles.

Ségolène Royal : non Monsieur , je n’ai pas dit cela, j’étais…

Patrick Cohen, lui coupant la parole : j’ai votre citation sous les yeux, pardon (petit rire).

Ségolène Royal : ce n’est pas que ce n’était pas crédible, c’est que ça n’avait pas été compris par les électeurs, l’objectif de l’augmentation du SMIC, qui est un bon objectif, je le dis, c’est un objectif social. En revanche, ce qui n’avait pas été clair pour les électeurs, je viens de le dire, c’est que tous les gens dans les réunions publiques que je faisais, ceux qui étaient juste un peu au-dessus du SMIC, se disaient : mais pourquoi vous avez un objectif de revalorisation du SMIC, et pas des bas salaires qui sont juste au-dessus du SMIC.

Donc la vraie question, c’est une revalorisation, une défense du pouvoir d’achat des bas salaires, avec une plus juste répartition au sein des entreprises des bénéfices des entreprises. Est-ce que vous trouvez normal que les patrons du CAC 40 augmentent leurs revenus de 25%, augmentent leurs revenus de 25%, je le répète, que le patron de Renault gagne 10 millions d’euros par an, et que les salariés, eux, se voient contestés lorsqu’ils demandent une augmentation des bas salaires ? Donc il y a bien quelque chose qui ne va pas. C’est la négociation sociale et la négociation salariale dans un Grenelle des bas salaires qui permettra de remettre les choses au clair par rapport à cet objectif important.

Patrick Cohen : autre question pour vous Madame Royal, Sylvain, qui nous appelle de Paris. Bonjour Sylvain.

Sylvain : oui, bonjour Monsieur Cohen, bonjour Madame Royal.

Ségolène Royal : bonjour.

Sylvain : une question autour des primaires. Donc on assiste actuellement au ralliement de nombreux grands élus et cadres du parti sur la Première secrétaire et l’ex-Premier secrétaire, donc Martine Aubry et François Hollande. Ne trouvez-vous pas qu’on est en train de répéter une forme de congrès, et est-ce que ce n’est pas dangereux pour des primaires qui sont censées être ouvertes à tous les Français ? Merci.

Patrick Cohen : Ségolène Royal.

Ségolène Royal : oui je le pense. Je pense que les primaires, ce n’est pas un congrès, donc ce ne sont pas des bataillons d’élus qui se mettent face à face, il y a des règles pour ces primaires, qui [sont] de trouver un certain nombre de parrainages. Moi j’ai choisi les parrainages des élus de terrain, conseillers régionaux, conseillers généraux. Une fois obtenus ces 100 parrainages, je les ai déposés à la Haute Autorité, et je ne me suis pas mise en chasse de bataillons de soutiens. En effet, c’est d’abord aux électeurs auxquels il faut s’adresser…

Patrick Cohen, pendant qu’elle parle : mais… bien sûr.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … et c’est d’abord aux Français qu’il faut s’adresser, et ne pas confondre un congrès, des opérations d’appareil, et des primaires démocratiques et citoyennes.

Patrick Cohen : bien ssssssssûr, mais pour une candidature, des ralliements de personnalités, ça peut pas faire de mal, Ségolène Royal ?

Ségolène Royal : ce n’est pas l’esprit des primaires. Et je pense qu’il faut bien comprendre que nous nous adressons là à tous les citoyens, j’espère qu’il y aura plus d’un million de votants, ça donnerait une dynamique présidentielle très forte…

Patrick Cohen, lui coupant la parole : ça veut dire que vous pensez que les personnalités importantes du parti, les dirigeants, devraient observer une neutralité dans ces primaires et ne pas dire pour qui ils votent, comme euh… Jean-Marc Ayrault l’a fait cette semaine, et puis d’autres …

Jean-François Achilli : Jérôme Cahuzac.

Patrick Cohen : … Vincent Peillon, Jérôme Cahuzac pour François Hollande, d’autres avant pour Martine Aubry. Il devraient pas dire, euh… qui ils soutiennent ?

Ségolène Royal : ils font ce qu’ils veulent.

Patrick Cohen : bon. Jean-François Achilli.

Jean-François Achilli : à propos de ces primaires, Ségolène Royal, j’espère que je ne me trompe pas de citation, hein, vous promettez une « surprise ». Qu’est-ce qui vous fait dire que vous allez gagner, qu’est-ce que vous avez de plus que les autres ?

Ségolène Royal : ah, je ne sais pas encore si je vais gagner, en tout cas…

Jean-François Achilli, lui coupant la parole : vous l’avez dit, hein, non, j’me trompe ? Vous avez dit : « Je vais gagner », c’est ça ?

Ségolène Royal : non, je n’ai pas dit ça…

Jean-François Achilli, dans un rire soufflé : hhhhhh, d’accord…

Ségolène Royal : … j’ai dit : « Il y aura sans doute une surprise dans ces primaires. », que j’espère bien sûr positive, c’est pour ça que je suis engagée dans ces primaires, c’est bien évidemment pour les gagner. Vous savez, ça fait 25 ans que je suis engagée en politique, que je fais des campagnes électorales, et je n’ai jamais annoncé à l’avance que j’allais gagner.

En revanche, je fais tout pour cela, je fais tout pour convaincre, en effet, que je suis la plus à même de battre Nicolas Sarkozy. Voilà .

Jean-François Achilli : et qu’est-ce que vous avez de plus que vos concurrents ?


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Ségolène Royal : eh bien ça prendrait toute une émission, et même plus, et même davantage, j’espère. (Rire) D’abord, voilà, j’ai l’expérience d’une campagne présid…

Patrick Cohen : bon, un p’tit résumé alors.

Ségolène Royal : un petit résumé, si vous voulez. D’abord j’ai l’expérience d’une campagne présidentielle, ça je crois que c’est un acquis très important, puisqu’au fond, tout a été mis sur la table, tout a été mis à jour, on connaît mes qualités et mes défauts.

Les défauts, j’espère les avoir travaillés, avoir travaillé dessus pour les surmonter, les qualités les avoir renforcées. J’ai traversé aussi beaucoup d’épreuves. J’ai beaucoup souffert d’abord de cette défaite, de n’avoir pas donné à ces 17 millions d’électeurs l’espérance qu’ils attendaient. Il y a des épreuves ensuite qui se sont succédées, des victoires aussi, avec l’élection à la tête de la Région.

Et puis je pense qu’avec l’expérience qui est la mienne, et la vision de la politique qui est la mienne, je crois que le projet que je propose est le plus à même de redonner à la France un avenir. Voilà.

J’ai le souci de la politique par la preuve, je veux être la candidate et la présidente des solutions, qui mettra un ordre social  juste, on n’a pas le temps de développer ce que cela peut-être, mais rendez vous sur mon site, et sur mon blog, et sur mes discours, et sur mes interventions et sur les réalisations qui sont les miennes.

Et en tout cas cette force-là politique me conduit aussi à penser à un rassemblement de l’extrême-gauche jusqu’aux centristes humanistes, comme j’ai eu l’occasion déjà de le réaliser sur le territoire où je suis élue, car je crois qu’il y a non seulement les déçus du sarkozysme, qui ont envie que ça change, mais tous ceux qui voient bien qu’aujourd’hui nous vivons un déclassement, plus grave même qu’une crise, quelque chose qui dévisse dans le pays, donc il faut à la fois stopper ce déclin, ce grave déclin, et en même temps remonter la pente en fixant des objectifs économiques et en mobilisant le potentiel qu’il y a sur tout le territoire français.

Patrick Cohen : dernière chose, puisqu’on se projette dans l’élection de l’an prochain, si vous êtes désignée à l’issue de ces primaires, vous… il y a toutes les chances pour que vous vous retrouviez au second tour face au président sortant, comme dit Martine Aubry, Nicolas Sarkozy, c’est-à-dire qu’on ait la même affiche qu’en 2007, c’est un handicap ou un atout d’avoir cette sorte de revanche ou de match retour à nouveau pour cette élection de 2012 ?

Ségolène Royal : mais l’élection présidentielle, ce n’est pas un combat d’image ou d’affiche. C’est un projet…

Patrick Cohen, lui coupant la parole : c’est souvent le duel de 2 personnes à la fin, hein.


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Ségolène Royal : oui, mais bien sûr, c’est le duel de 2 personnalités, mais surtout de 2 visions de l’avenir de la France, et de la capacité que l’on a ou pas à mettre en application les promesses que l’on fait.

Et voilà aussi ma force, c’est que je crois que chacun sait que je suis une femme d’action, et que je passe des discours aux actes, et que j’ai ce courage-là et cette capacité à rassembler pour mettre en mouvement toute une société qui a envie, non plus seulement de survivre, mais aussi de vivre.

Patrick Cohen : merci Ségolène Royal d’être venue ce matin au micro de France Inter.

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 11:47

euro_1274403813_thumbnail.jpg1 euro c’est important ! Tout le monde peut voter le 9 octobre prochain, toutes les électrices et tous les électeurs, toutes celles et ceux qui sont inscrits sur les listes électorales, tout ce peuple de gauche, toutes celles et ceux qui veulent vraiment en finir avec Nicolas Sarkozy, avec ses mensonges et ses slogans bidons, sa politique injuste et inefficace ! Pour mettre fin à cette arrogance, pour virer ce clan à qui tout est permis, pour fermer le clapet à ces puissants s’offrant des salaires mirobolants, plongeant dans le chômage et la précarité le plus grand nombre, remettant en cause les acquis sociaux des longues luttes ouvrières, tous aux urnes camarades !

 

1 euro pour virer Nicolas Sarkozy ! Le 9 octobre prochain viens voter, avec des millions de Françaises et de Français, viens soutenir Ségolène Royal, pour lui donner une force énorme, une force citoyenne, un truc géant, pour ensuite unir la gauche et virer Nicolas Sarkozy. Ils voudraient nous imposer un candidat ou une candidate, ils voudraient nous faire croire qu’il faut voter pour untel ou unetelle, mais nous on n'est pas dupe. Nous on veut le vrai changement en 2012. On veut à la tête de l’Etat une femme capable de dire non à cette clique des importants pour permettre au peuple, à tout le peuple, sans exclusion d‘origine ou de couleur de peau, à ce peuple des cités et des campagnes, de relever la tête, de vivre mieux, de vivre dignement, dans une France plus juste.

 

1 euro pour oublier 2007 ! Ils ne veulent pas du match retour paraît-il ! Ils en ont peur visiblement ! Moi je le veux ce match retour contre Nicolas Sarkozy ! Ce type s’est bien foutu de millions de Françaises et de Français. Il s’est bien moqué des jeunes des cités, des travailleurs, de tous les gagne-petit pour servir les intérêts de son clan. Ah, il s’est bien servi avec sa clique ! Il peut être content de lui, il peut être applaudi à Monaco et dans tous les paradis dorés. Oui si ça dérange quelqu’un, moi je m’en moque, car je la veux ma revanche ! Je veux en 2012 le voir, le perdant, après la poignée de main donnée à Ségolène Royal, descendre le perron de l’Elysée, avec son sourire crispé et ses mimiques, je veux le voir monter dans sa bagnole et se tirer ! 

 

1 euro camarade, 1 euro le 9 octobre, 1 euro pour chanter toute la nuit, un printemps 2012, sur la place de la Bastille et sur toutes les places de France, 1 euro camarade pour redonner à la France ses couleurs, 1 euro pour venir soutenir la candidate du peuple de France, de cette France métissée, de cette France solidaire, de cette France des droits de l‘homme, de cette France reconnaissante du travail de tous, de cette France dialoguant avec tous les peuples du monde, 1 euro camarade pour faire de Ségolène Royal notre Présidente en 2012. 

 

Philippe Allard

 

 

Précision importante !

Vous êtes Français et résident(e) à l'étranger? Vous pourrez participer aux primaires citoyennes à condition d'être inscrits sur la liste électorale consulaire au 31 décembre 2010.

 

Deux cas de figure sont possibles pour ce vote.

1) Un vote par correspondance pour la plupart des Français et résident(e) à l'étranger?

Pour pouvoir voter, vous devez vous enregistrer avant le 13 juillet. Le matériel de vote par correspondance vous sera envoyé par courrier à votre adresse telle qu'elle figure sur les listes électorales consulaires. Vous n'aurez plus qu'à renvoyer par courrier votre bulletin de vote sous double enveloppe en suivant les instructions qui accompagneront notre courrier.

Inscrivez-vous avant le 13 juillet.

2) Un vote dans un bureau de vote organisé par nos bénévoles dans certaines villes à l'étranger 

Si vous dépendez d'un consulat où est organisé un bureau de vote, vous aurez le choix jusqu'au 13 juillet entre le vote "physique" et le vote par correspondance. Pour savoir si des bureaux de vote physiques sont organisés dans le pays ou la ville où vous résidez, rendez-vous sur le formulaire des Français-e à l'étranger. Si vous choisissez de voter par correspondance, votre nom ne figurera pas sur les listes électorales du bureau de vote.

 

En cas de besoin, renseignez-vous auprès de la fédération des Français à l'étranger du PS

 

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 16:47

 

pinocchio.jpgInvestis de la légitime curiosité de leurs compatriotes, les journalistes s'arrogent parfois le droit d'infléchir cette dernière, comme le pantin de Gepetto s'émancipe de la tutelle de son créateur. Résultat, coiffée du bonnet d'âne, inébranlable il s'échappe et nous autres, pauvres auditeurs, assistons péniblement à son entêtement.

Les exemples ne manquent pas. Trop nombreux sont les journalistes qui courent après "la petite phrase" - cette phrase sortie de son contexte qui fait le tour du pays et qui ne veut plus rien dire-, rares sont ceux qui ne se préoccupent pas des guerres d'images. Est-ce ainsi qu'ils se font les vecteurs de la démocratie, est-ce ainsi qu'ils font débattre les différentes voix du peuple ? S'ils veulent parler ragots et coups bas, pourquoi faut-il qu'ils le fassent devant les micros ?

De risque de perdre toute possibilité de communiquer avec les électeurs, les politiques s'en accommodent comme ils peuvent. À cela je ne vois aucune exception, je ne pense pas qu'un seul homme ou qu'une seule femme politique ne se réjouisse de la qualité du débat médiatique actuel. Ou bien c'est qu'il ou elle n'a vraiment rien à dire. Aux autres, je dis toute ma compassion : il n'est pas facile d'exposer votre vision de la France à des gens qui n'écoutent pas et qui sous prétexte que vous êtes leurs hôtes se permettent de surinterpréter vos propos. Rassurez-vous, je ne suis pas dupe et je ne pense pas être la seule. 2007 était une campagne de journalistes ? La primaire écologique commence déjà à le prouver, à nous de suivre, 2012 sera une campagne d'idées, de changement.

Ségolène Royal porte la force du changement ainsi que l'expérience d'une première campagne. Interviewée jeudi matin sur l'augmentation de la durée de cotisation, elle a abordé la question de la pénibilité au travail qui n'est pas assez prise en compte, le modèle finlandais d'adaptabilité progressive des postes, mais aussi les promesses de 2007 aux personnes âgées, qui n'ont pas été tenues par notre gouvernement; une catégorie qu'elle n'avait pas su séduire – avec humilité, elle l'admet - et qui depuis tombe lentement dans la précarité.

Excusez certains journalistes qui ne se sentent pas concernés et qui ne comprennent pas toujours l'enjeu de ce débat. Peut-être étaient-ils à l'époque du passage de la réforme plus préoccupés par la santé de Madame Bettencourt que par la remise en cause de nos acquis sociaux ? Excusez aussi les journalistes qui sont tentés d'émettre leur point de vue plutôt que d'écouter celui de leurs invités. C'est bien naturel. Ne défendons-nous pas l'aspect participatif de la démocratie ?

Je m'agace simplement que le journaliste se permette de couper la parole à la candidate d'un autoritaire "chhuuut" sous prétexte que cela faisait huit minutes que l'on parlait des retraites, huit minutes - diantre ! - c'est beaucoup trop long ! - il est grand temps de parler de l'affaire DSK, sur laquelle, tout le monde le sait, les responsables socialistes n'ont rien à déclarer. Pourquoi jeter la chose publique dans des débats médiatiques sans contenance quand il fut par ailleurs dans le reste de la rencontre conscient des questions qui importent ? Ça nous amuse ? A peine. Y'a t-il un seul auditeur qui a par la suite eu envie de poser une question sur ce sujet ? Non. Il fut affaire de bas salaires et de retraites, des sujets qui inquiètent légitimement tout le monde.

Qu'ils comprennent bien dès lors, les mauvais colporteurs, qu'ils ne font pas honneur à leur métier et à leurs collègues plus intègres. Qu'ils comprennent aussi que, comme moi, s'ils ont quelque chose à dire, il y a des plates-formes adaptées pour cela. Qu'ils comprennent enfin que le débat nous appartient, qu'il appartient aux candidats de se mettre en valeur et à nous de les choisir. Les critiques, les bilans, les interviews et les sondages sont là pour éclairer notre choix, pas pour le conduire, la Force Citoyenne émane des urnes, c'est là le plus important. Vox populi, vox dei. Nos intentions nous appartiennent. Nos convictions sont profondes et je doute parfois (et je me permets de finir par des mots qui ne sont pas les miens) : 

Que vous n'en eussiez pas articulé le quart

De la moitié du commencement d'une, car

Je me les sers moi-même, avec assez de verve,

Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.

Cyrano-adj.jpg

 Judith Pargiter

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 12:35

5658750635_53c67af8dd-1--copie-1.jpgUn camarade socialiste me demandait, il y a quelques jours : quelle différence entre Ségolène Royal, Martine Aubry et François Hollande ?

Mais c’est tout simple …

 

      Ségolène Royal c’est une personnalité forte et indépendante

Nous avons besoin de cette indépendance pour mener les grandes réformes avec un réel sens de la justice. Nous savons les pressions qui se font au sommet de l’Etat, je fais totalement confiance à Ségolène Royal pour les repousser.

Ségolène Royal n’est pas une femme d’appareil, elle n’est pas dans le clientélisme. Elle saura ainsi imposer le non cumul des mandats qu’elle s’est appliquée. C’est difficile face à certaines baronnies, vous ne vous faites pas que des amis. Mais Ségolène Royal sait l’importance de cette réforme pour renouveler la classe politique et assurer la parité.

Nous avons besoin de cette force, de cette volonté pour faire avancer l’Europe et le monde. Ségolène Royal n’a pas peur. Or, il nous faut, à la tête de l’Etat, cette personnalité forte pour faire avancer l’Europe et imposer des règles de fonctionnement du monde. Ce sont deux enjeux majeurs et ce ne sera pas facile. Non, je ne veux plus de ces politiques de salon ! Désolé, je ne vois aucune autre personnalité qui ait cette force de conviction pour répondre à ces enjeux. Socialiste, c’est l’une des principales raisons qui m’a fait m’engager aux côtés de Ségolène Royal. Je partage et soutiens son combat.

 

Ségolène Royal c’est une réelle réformiste

Si Ségolène Royal n’a pas réussi à s’emparer du Parti socialiste, on lui doit sa rénovation des idées et les Primaires. Des idées qui ont été sauvagement condamnées au Congrès de Reims et qui sont largement reprises aujourd’hui. Comme me faisait remarquer une camarade, il faut d’ailleurs que l’équipe des communicants autour de Martine Aubry fasse attention. Les mots, les expressions de Ségolène Royal sont repris tellement de près, qu’imaginez qu’un jour, à la tribune, Martine Aubry en vienne à lancer « je l’ai fait dans ma région du Poitou-Charentes ! » .

Ségolène Royal défend un véritable réformisme social. Qui mieux que Ségolène Royal s’est engagée pour l’entreprise citoyenne. L’économie doit être au service du progrès. Elle imposera aux entreprises que les salariés profitent des bénéfices, qu’il n’y ait pas d’aide des pouvoirs publics sans l’engagement de ne pas délocaliser. Elle remettra à plat l’injuste réforme des retraites. Avons-nous entendu ses concurrents clairement sur ce sujet ? Il faut en effet imposer un frein au capitalisme sauvage qui voudrait nous faire croire qu’il n’a pas d’autre politique possible pour protéger ses intérêts. Je suis pour un réformisme social, je soutiens Ségolène Royal.

 

Ségolène Royal c’est une capacité à mettre en mouvement les territoires

La décentralisation est en panne et le centralisme, avec Nicolas Sarkozy, s’est renforcé. Or Ségolène Royal est celle qui a le mieux compris l’importance des dynamiques des territoires, la nécessaire mutualisation des réussites pour créer une dynamique nationale. Elle veut des régions plus fortes.

Je soutiens la politique par la preuve. Quand on parle du bilan de Martine Aubry à la tête du Parti, mais qu’a fait le PS de la gestion des régions de France ? Y a-t-il eu un réel travail de mutualisation ? Le parti socialiste gère une grande majorité des territoires, qu’en ont-ils fait à Solferino ? Beaucoup d’initiatives ont été prises dans ces territoires, il faut les reprendre, les mettre en avant et les développer. Parce que je soutiens la relance de la politique de décentralisation, je soutiens Ségolène Royal.

 

Ségolène Royal c’est une grande ambition pour la France

Nous connaissons les grandes orientations de son programme. Qui peut me dire quelles sont les grandes orientations défendues par ses principaux concurrents ? Désolé, je ne vois pas. Ségolène Royal, je sais.

Je sais son engagement pour mener la mutation écologique. La France a perdu beaucoup de temps avec Nicolas Sarkozy. Or c’est un enjeu environnemental, économique et social majeur. Je sais son engagement pour mener une politique d’innovation industrielle essentielle dans la compétition mondiale en relevant l’éducation. Je sais sa volonté de permettre à toute la jeunesse, avec toutes ses origines, de trouver sa place. Je sais son engagement contre un capitalisme financier prédateur. Ségolène Royal ne laissera pas faire comme la politique actuelle, on peut en être sûr ! Elle n’est pas de celles et de ceux qui viendront nous dire demain : l’Etat ne peut rien faire ! Parce que je veux un Etat volontaire, je soutiens Ségolène Royal.

 

Ségolène Royal c’est une capacité d’écoute et de proximité

Le pouvoir isole … au final lorsque les décisions sont prises, elles ne répondent pas aux attentes des populations. C’est facile à dire, alors que faire ?

Ségolène Royal aime ces contacts directs avec la population. On l’a d’ailleurs beaucoup critiqué sur ce point, dénonçant une forme de populisme. Mais ils n’ont rien compris. Car cette proximité est indispensable, travailler seulement avec des experts ne suffit pas. Le rôle d’une Présidente de la République c’est avant tout d’avoir ce sens du contact, cette proximité avec le peuple. Le bilan de Lionel Jospin pouvait lui permettre d’accéder à la Présidence de la République. Les sondages lui annonçaient une victoire en 2002. On connaît la suite…

Cette proximité est indispensable pour comprendre les attentes et répondre aux besoins. Son engagement dans la mise à plat de la réforme des retraites en est le meilleur exemple. Elle a su très bien expliquer l’injustice de cette réforme pour ceux qui ont déjà le nombre d’annuités parce qu’ils se sont levés tôt le matin … et qui devront travailler plus ! Elle a su expliquer l’inacceptable de cette réforme qui ne tient pas compte de la pénibilité du travail. Alors que l’argument principal avancé est l’allongement de la durée de vie, tout le monde sait que l’espérance de vie n’est pas la même pour tous. Comment laisser passer cette injustice ? Avez-vous entendu l’indignation de ses concurrents ? Moi pas ! Qui ne renoncera pas demain ? Je n’en connais qu’une Ségolène Royal.

 

 Socialiste, je m’engage et je n’ai pas besoin qu’un grand élu vienne me dire pour qui je dois voter, je n’ai pas besoin qu’un sondage vienne me dire qui serait le meilleur ! Pour le changement en 2012, je soutiens les idées et les propositions de Ségolène Royal que je partage. J’ai confiance en elle pour appliquer ce qu’elle dit, c’est la différence !

 

Philippe Allard

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 11:02

 

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Dans cette première partie d’un peu plus de 11 minutes, plus de 8 ont été consacrées aux retraites. D’autres thèmes ont été également abordé en fin de partie, comme les primaires ou la nécessaire exemplarité des partis politiques : « Je pense en effet qu’un parti doit être exemplaire. ». Ségolène Royal était hier matin l’invitée de Patrick Cohen dans Le 7/9 de France Inter.

Vous vous souvenez, Patrick Cohen était ce « faiseur de roi » dans le Crash Test du Grand Journal auquel Ségolène Royal a participé récemment (ici). Un des 3 qui a dit que Ségolène Royal n’avait pas de chance de remporter a primaire socialiste – « Plutôt non », avait-il dit – la démocratie française à 3 !

Pas de surprise donc, Patrick Cohen a pris le contrepied de tout ce que disait Ségolène Royal pour ne remporter aucune victoire réelle au final, frisant parfois l’insolence« Chhhhhh… » ou « Et on en a entendu parler pendant 8 minutes. » sur les retraites.

Mais les affrontements ont été particulièrement vifs entre Ségolène Royal et Patrick Cohen sur deux points en particuliers concernant les retraites et Nicolas Sarkozy. Ségolène Royal est restée courtoise mais a été ferme et combative. Et plus elle était combattue, plus elle était vive et combative. Puis jusqu’à la fin, elle a affiché un large sourire en attendant que Patrick Cohen pose ses questions, attentive et à l’aise.

Le premier point majeur de conflit a porté sur la loi Fillon de 2003 sur les retraites, Patrick Cohen soutenant que la décision de relever tout de suite la durée de cotisation légale à 41,5 ans et non en 2020 était une conséquence, « juridiquement », de la loi.

Ségolène Royal souligne le caractère inique de valider la loi Woerth le 9 décembre 2010 pour voir des statistiques INSEE sortir le même mois qui obligeraient immédiatement à un effort supplémentaire sans qu’aucune anticipation n’ait eu lieu pour des données de 10 ans d’âge, l’espérance de vie publiée alors ayant progressé de 2 ans en 10 ans.

Cohen « On a gagné 2 ans en 10 ans d’espérance de vie. » Royal « Mais c’est tout à fait faux, si c’était vrai, ça aurait été vu, écoutez, elle date de quelques mois cette loi des retraites. […] Mais c’est précisément la raison pour laquelle nous avons accepté une durée de cotisation qui passe à 41 ans en 2012 ! Et aujourd’hui, on nous dit : maintenant, ce n’est pas suffisant. »

Patrick Cohen n’en reste pas là, et veut à tout prix que la loi Fillon s’applique, et Ségolène sort un autre argument allant à l’encontre de l‘automaticité de la loi – Cohen avait dit « Elle est automatique et juridiquement … » :

Cohen « Mais c’est l’application stricte de la loi de 2003 que le gouvernement vient de mettre en œuvre. » Royal « Absolument pas. Pourquoi ? Pourquoi absolument pas ? Parce que cet allongement de la durée de cotisation ne tient pas compte de la pénibilité des tâches, et cela ça avait été promis, déjà, par la loi de 2003. La réforme des retraites avait promis la prise en compte et la négociation sur l’intégration dans le régime de retraite de la pénibilité du travail. »

Que dit la loi Fillon en son Article 12 ? Voilà ce qu’elle dit (accès à la loi ici) :

Legifrance.jpg

Loi-2003.jpg

Art-12-Loi-2003.jpg

Or aucune « négociation interprofessionnelle sur la définition et la prise en compte de la pénibilité » n’a été ouverte à ce jour : « Il y a simplement le handicap qui va être retenu, c’est quand même la moindre des choses, c’est-à-dire les travailleurs handicapés, c’est-à-dire gravement diminués », dit Ségolène Royal à Patrick Cohen.

Ségolène Royal 1 – Patrick Cohen 0 !

Deuxième point de friction, un des arguments phares de Ségolène Royal : « [Nicolas Sarkozy]  a menti [aux retraités] puisqu’il leur a promis une augmentation de 25% du niveau des retraites. » Cohen « Non ! » Royal « 25% ! ».

Ce que soutenait Patrick Cohen : « Pardon, pardon, mais Nicolas Sarkozy, dans sa campagne de 2007 a promis 25% de hausse pour le minimum vieillesse, et c’est une promesse qui a été tenue, Ségolène Royal. »

Extrait du débat télévisé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle le 2 mai 2007 :

<span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><br> <span style="font-size: 10pt;" _mce_style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1vtoo_debat-royal-sarkozy-partie-3-9_news" _mce_href="http://www.dailymotion.com/video/x1vtoo_debat-royal-sarkozy-partie-3-9_news" target="_blank">Débat S. Royal / N. Sarkozy Retraites (1/2) </a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/kamui_69" _mce_href="http://www.dailymotion.com/kamui_69" target="_blank">kamui_69</a></em></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>

Débat S. Royal / N. Sarkozy Retraites (1/2)  par kamui_69

 

 

Nicolas Sarkozy : « Grâce aux lois Fillon, jusqu’en 2020, on n’a pas de souci majeur à avoir quant au financement de nos retraites. […] Deuxième élément, il y a 3 millions de petites retraites, c’est-à-dire 3 millions de personnes qui sont en-dessous du minimum vieillesse. J’augmenterai de 25 % les petites retraites et je les ferai financer, par ce qu’on aura récupéré sur la réforme des régimes spéciaux. Troisièmement, je veux mettre sur la table la question des pensions de reversion ! La situation faite aux veuves est catastrophique. C'est 54% aujourd'hui, quand un mari décède, la veuve a 54% de la pension, je porterai à 60% comme un premier élément. La question des retraites est centrale. »

 

<span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;" _mce_style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;" _mce_style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;" _mce_style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;" _mce_style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;" _mce_style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12pt; 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Spot publicitaire de Nicolas Sarkozy dans sa campagne officielle en 2007 :

Nicolas Sarkozy : « Et en même temps, je sais qu’il y a beaucoup de petites retraites : les artisans, les agriculteurs, les commerçants. 3 millions d’entre vous qui ont une retraite inférieure au minimum vieillesse. J’augmenterai de 25% vos retraites. [dit et écrit] »

Ségolène Royal 2 – Patrick Cohen 0.

Soyez beau joueur, Monsieur Cohen, présentez vos excuses à Ségolène Royal !

Hier soir, Le Monde a sorti un article qui cultive l’à-peu-près et les inexactitudes et titre sur ces points et un autre dans la seconde partie de l’émission : « Retraites, smic… les imprécisions de Ségolène Royal ».

Une autre bataille commence. Ségolène Royal a riposté sur Twitter sans attendre.

Ségolène Royal  
C'est à trois millions de petits retraités que N.S. a promis une augmentation de 25pc "n'y aura pas de problèmes de financement avant 2020"
Ségolène Royal  
Par souci de vérité et je n'avais promis que 5pc. Et l'on s'étonne d'avoir perdu les voix des retraités ! Ils s'en souviendront en 2012.

Frédérick Moulin

 

<span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;"><br> <span style="font-size: 10pt;" _mce_style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.dailymotion.com/video/xjrx50_segolene-royal_news" _mce_href="http://www.dailymotion.com/video/xjrx50_segolene-royal_news" target="_blank">Ségolène Royal</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/franceinter" _mce_href="http://www.dailymotion.com/franceinter" target="_blank">franceinter</a></em></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>

Ségolène Royal par franceinter

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Patrick Cohen : bonjour Ségolène Royal.

Ségolène Royal : bonjour.

Patrick Cohen : discours d’un de vos concurrents au PS, Manuel Valls, devant ses partisans hier soir : « Il n’y aura pas de retour à la retraite à 60 ans, le dire, c’est mentir aux Français. ». Vous continuez de le dire, vous, Ségolène Royal ?

Ségolène Royal : oui, je continue de le dire. Pourquoi est-ce que je continue de le dire ? Parce qu’il s’agit d’un retour à la retraite à 60 ans pour les salariés qui ont leur durée de cotisation. Aujourd’hui, la durée de cotisation, rappelons-le, est de 41 ans et de 3 trimestres…

Patrick Cohen : hmm, trois trimestres.

Ségolène Royal : … est de 40 ans et trois trimestres, elle doit passer à 41 ans en 2012, et là on a un allongement scandaleux …

Patrick Cohen : on va en parler.

Ségolène Royal, sans s’interrompre : … de la durée de cotisation, on va en parler, et donc il s’agit de permettre en effet à ceux qui ont travaillé à l’âge de 17, 18, 19 ans, de pouvoir partir à 60 ans dès lors qu’ils ont leur durée de cotisation.

Patrick Cohen : donc vous êtes certaine que les socialistes au pouvoir reviendraient sur les 60 ans ?

Ségolène Royal : je viens de vous répondre. Il ne s’agit pas de revenir aux 60 ans, il s’agit de permettre à ceux qui ont leur durée de cotisation, c’est-à-dire leurs 41 ans, à partir de 2012, de pouvoir partir à l’âge de 60 ans.

J’ajoute qu’il s’agit la plupart du temps d’ouvriers usés par le travail, nous avons en France 6 millions de salariés qui souffrent de troubles musculo-squelettiques. Essayez donc de travailler pendant 41 ans dans un abattoir, vous verrez dans quel état vous êtes à l’âge de 60 ans.

 

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Donc tous ceux qui caricaturent l’âge de départ à la retraite en ignorant la situation médicale de millions de salariés, je pense en particulier aussi aux femmes qui sont par exemple caissières, et qui au bout de 10 ans ont déjà des troubles musculo-squelettiques, ceux qui sont exposés aux matières chimiques dangereuses, ceux qui travaillent de nuit, regardez dans quel état ils sont à l’âge de 60 ans.

Moi je considère que la France d’aujourd’hui, malgré la crise économique, doit permettre aux salariés qui ont travaillé dur et qui sont physiquement diminués par le travail, de pouvoir profiter au moins un certain temps en bon état de santé de leur retraite.

Quand vous ajoutez à cela que les ouvriers ont une durée de vie de 7 ans inférieure aux autres, vous comprendrez qu’avoir le droit de partir à 60 ans après avoir cotisé et travaillé 41 ans, c’est-à-dire, je le répète, avoir travaillé à partir de l’âge de – la scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans – donc vous avez des ouvriers qui ont commencé à travailler à 17, 18, 19 ans, 19 + 41 = 60 ans.

Patrick Cohen, en même temps que Ségolène Royal, un ton en dessous : donc pour les salariés qui ont commencé … à travailler jeunes.

Ségolène Royal : voilà. Et si vous étiez ouvrier et sur la chaîne pendant 41 ans, je suis désolée, mais à l’âge de 60 ans, vous avez le droit de rester digne et de partir, au travail. Car le scandale de cette réforme, juste encore un mot, c’est de ne pas avoir tenu compte, contrairement aux promesses, de la pénibilité et de la souffrance au travail. Il y a simplement le handicap qui va être retenu, c’est quand même la moindre des choses, c’est-à-dire les travailleurs handicapés, c’est-à-dire gravement diminués, vont pouvoir continuer à partir à l’âge de 60 ans. Or il y a des millions d’ouvriers qui à 60 ans sont déjà fatigués et usés par le travail, et moi je considère que cet acquis social doit absolument être maintenu.

Patrick Cohen : vous avez parlé de millions d’ouvriers, mais, convenez-vous, Ségolène Royal, que ce retour aux 60 ans, pour ceux qui ont travaillé jeunes, qui ont commencé à travailler jeunes, ça concerne assez peu de monde et assez peu de salariés en France ?

 

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Ségolène Royal : raison de plus pour le faire ! Que l’on ne nous dise pas que l’on va perdre la triple notation, alors que précisément, ça concerne très peu de monde. J’ajoute que les socialistes…

Patrick Cohen, un ton en dessous : c’est une correction … marginale.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … j’ajoute que les socialistes ont accepté l’allongement de la durée de cotisation donc cessons de caricaturer notre position.

Patrick Cohen : alors justement, puisque vous avez accepté l’allongement de la durée de cotisation, et que cet allongement soit aligné sur l’allongement de la durée de vie, principe inscrit dans la loi de 2003, pourquoi dites-vous que cet… euh... l’allongement que vient de décider le gouvernement, à partir de la génération 1955, est scandaleux, comme vous venez de le dire ?

Ségolène Royal : parce que, comme le disent les organisations syndicales, c’est la double peine. Vous ne pouvez pas à la fois reculer – et la France est le seul pays à avoir cumulé les 2 conditions – vous ne pouvez pas à la fois reculer l’âge de la retraite, c’est-à-dire passer à 67 ans, parce qu’on parle beaucoup de la retraite à 60 ans, tellement c’est symbolique, mais n’oublions pas qu’il y a aussi la réforme de la sortie, du droit à la retraite à 65 ans, et je pourrais vous faire…

Patrick Cohen, parlant en même temps qu’elle puis lui coupant la parole : mais alors il faudrait plus toucher… à la durée de cotisation ?

Ségolène Royal : la durée de cotisation, nous avons donné notre accord pour que la durée de cotisation passe à 41,5 ans, mais ça devait se faire en 2020…

Patrick Cohen, lui coupant la parole, sûr de lui : oui, mais l’espérance de vie a … euh … progressé plus vite que prévu, ce sont les dernières statistiques de l’INSEE, on a gagné 2 ans en 10 ans d’espérance de vie …

 

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Ségolène Royal : "Si c’était vrai, ça aurait été vu, écoutez, elle date de quelques mois cette loi des retraites"

Ségolène Royal, lui coupant la parole : mais c’est tout à fait faux, si c’était vrai, ça aurait été vu, écoutez, elle date de quelques mois cette loi des retraites…

Patrick Cohen, haussant le ton, parlant en même temps qu’elle puis lui coupant la parole : en 10 ans, l’espérance de vie a progressé de 2 ans pour un homme de 60 ans, on est passé de 20 à 22 ans, et pour les femmes de 25 à 27, ce sont les statistiques que l’INSEE a mises en ligne je crois en décembre dernier.

Ségolène Royal : mais c’est précisément la raison pour laquelle nous avons accepté une durée de cotisation qui passe à 41 ans en 2012 ! Et aujourd’hui, on nous dit : maintenant, ce n’est pas suffisant …

Patrick Cohen, lui coupant la parole : mais c’est l’application stricte de la loi de 2003 que le gouvernement vient de mettre en œuvre.

Ségolène Royal : absolument pas…

Patrick Cohen, lui coupant la parole : elle est automatique et juridiquement …

 

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Ségolène Royal : "La réforme des retraites avait promis la prise en compte et la négociation sur l’intégration dans le régime de retraite de la pénibilité du travail"

Ségolène Royal : absolument pas. Pourquoi ? Pourquoi absolument pas ? Parce que cet allongement de la durée de cotisation ne tient pas compte de la pénibilité des tâches, et cela ça avait été promis, déjà, par la loi de 2003. La réforme des retraites avait promis la prise en compte et la négociation sur l’intégration dans le régime de retraite de la pénibilité du travail.

Et cette avancée-là n’a pas été réalisée, et moi ce que je ferai, c’est [que] je rouvrirai les négociations sur les retraites pour intégrer la question de la pénibilité des tâches et de la souffrance au travail. Alors on nous dit, le gouvernement dit : « Mais il n’y a pas de critère. ».

Si, il y a des critères ! C’est le travail de nuit, c’est le travail répétitif, c’est l’exposition aux matières dangereuses, donc déjà ces critères-là doivent être intégré dans le calcul l’âge de la retraite pour que les ouvriers qui partent à le retraite partent en bon état de santé, pour qu’ils puissent au moins profiter de leurs cotisations.

Ajoutez à cela que c’est en France que le chômage des seniors est le plus élevé, donc ce que ne dit pas, ce que cache le gouvernement, c’est que l’allongement de la durée de cotisation est en fait une baisse du niveau des retraites. Voilà la vérité.

Or Nicolas Sarkozy s’est fait élire, et il a eu massivement les voix des retraités, j’en sais quelque chose, puis que c’est dans la catégorie des retraités que j’ai perdu 1 million de voix en 2007. Pourquoi est-ce qu’il a eu les voix des retraités ? Il leur a menti puisqu’il leur a promis une augmentation de 25% du niveau des retraites…

Patrick Cohen, l’interrompant immédiatement et brutalement : non !

Ségolène Royal : 25% !

Patrick Cohen : … du minimum vieillesse.

Ségolène Royal : non.

Patrick Cohen : du minimum vieillesse.

Ségolène Royal : non Monsieur, 25%, vous… non Monsieur…

Patrick Cohen, lui coupant la parole, et riant : pardon, pardon, mais Nicolas Sarkozy, dans sa campagne de 2007 a promis 25% de hausse pour le minimum vieillesse, et c’est une promesse qui a été tenue, euh, Ségolène Royal.

Ségolène Royal : non Monsieur, il a promis 25%.

Patrick Cohen : écoutez, chhhhhhhhhhhhhhhhhhh…

Ségolène Royal, sans s’arrêter : d’abord, il a promis 25% de l’augmentation du pouvoir d’achat… eh bien vous, si vous voulez vanter… (Rire)

Patrick Cohen : les auditeurs pourront vérifier, mais, euh, je vous assure que les promesses de Nicolas Sarkozy, c’était ça.

 

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Ségolène Royal : "écoutez, j’ai mené cette campagne contre lui, donc je me souviens quand même de ce qu’il a dit !"

Ségolène Royal, riant devant le culot : écoutez, j’ai mené cette campagne contre lui, donc je me souviens quand même de ce qu’il a dit ! Et de ce qu’il a écrit.

Patrick Cohen : il a promis 25% pour toutes les retraites ?

Ségolène Royal : bien sûr. Et 25% en plus du pouvoir d’achat des retraites. Et aujourd’hui quel est le résultat ? Non seulement on a une baisse des retraites, puisqu’avec l’allongement de la durée de cotisation, couplé avec le retard de l’âge auquel on peut prendre sa retraite, nous avons en plus avec la hausse des prix une baisse du pouvoir d’achat des retraites.

La preuve, c’est que le rapport de la Banque de France sur le surendettement des ménages faut état du fait que 1 ménage sur 3 qui est en situation de surendettement est un retraité. Donc ça veut dire qu’aujourd’hui les Français qui ont travaillé toute leur vie n’ont même plus la dignité de boucler correctement leurs fins de mois.

C’est ça qu’avait promis Nicolas Sarkozy ? Non. Il avait promis tout le contraire, et donc là, il y a quand même un grave mensonge par rapport aux engagements qui avaient été pris.

Patrick Cohen : l’affaire Dominique Strauss-Kahn, je voudrais vous soumettre ce qu’a dit Elisabeth Badinter, qui était notre invitée hier matin sur France Inter, elle s’en est pris vivement à ceux qui ont condamné Dominique Strauss-Kahn en bafouant la présomption d’innocence, et qui se sont servis de cette histoire pour lancer des débats sur le viol et le machisme : « On ne se sert pas d’une possible injustice pour faire avancer une cause. », disait-elle. Qu’en pensez-vous, Ségolène Royal ?

Ségolène Royal : je n’ai aucun commentaire à faire sur cette affaire. Voilà. Je considère aujourd’hui que les Français ont soif de débat de fond et que l’étau médiatique sur cette affaire empêche justement les Français de voir les mauvais coups que leur porte aujourd’hui le gouvernement, comme on vient de le voir avec une réforme des retraites sans débat, oui.

Patrick Cohen, en même temps que Ségolène Royal : et on en a entendu parler pendant 8 minutes, hmm. Euh, il y a un mois vous disiez dans une interview à L’Express : « Il vaut mieux être exemplaire dans sa vie privée, faire en sorte qu’elle soit cohérente avec sa vie publique. », c’était une forme de commentaire…

Ségolène Royal : eh bien voilà. Je l’avais dit. (Rire) Et je maintiens ce que j’ai dit.

Patrick Cohen : … sur Dominique Strauss-Kahn… et vous pensez…

 

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Ségolène Royal : "Mais je n’ai pas à le répéter. Parce que les émissions, c’est quand même pour essayer d’avancer"

Ségolène Royal : mais je n’ai pas à le répéter. Parce que les émissions, c’est quand même pour essayer d’avancer.

Patrick Cohen : et vous pensez qu’il vaut mieux toujours être exemplaire dans sa vie privée ?

Ségolène Royal : je l’ai dit, et je le maintiens.

Patrick Cohen : l’exemplarité, ça vaut aussi pour un parti politique, Ségolène Royal, je pense à la situation des Bouches-du-Rhône et au rapport remis par Alain Richard concernant le fonctionnement de cette fédération du Parti socialiste. Qu’en pensez-vous ?

Ségolène Royal : je pense en effet qu’un parti doit être exemplaire. On ne peut pas prétendre améliorer la société dans laquelle nous sommes si nous-mêmes nous ne donnons pas l’exemple de cette exemplarité.

Patrick Cohen : ce qui a été décidé avant-hier vous semble juste et conforme à ce qu’on peut souhaiter de la remise en ordre d’une fédération d’un grand parti comme le PS ?

Ségolène Royal : ce qui est important aujourd’hui, c’est d’appeler les militants et les sympathisants socialistes à venir voter aux primaires. Voilà. Moi je ne m’occupe pas des questions d’appareil, il y a des instances pour cela…

Patrick Cohen, lui coupant la parole : vous ne vous en occupez plus

Ségolène Royal : je ne m’en occupe pas, puisque…

Patrick Cohen, lui coupant immédiatement la parole : plus ! Au moment du congrès de Reims vous tentiez de conquérir cet appareil, vous vous en occupiez un petit peu quand même.

Ségolène Royal : absolument. Oui, absolument, effectivement… mais ce n’est pas une question…

Patrick Cohen : vous ne vous en occupez plus, mais vous êtes vigilante sur les conditions du vote qui devra avoir lieu au mois d’octobre ?

Ségolène Royal : bien sûr. Et j’espère que ce vote sera régulier. Il n’y a aucune raison de penser qu’il ne le sera pas, et ce qui est important, c’est qu’au-delà des opérations d’appareil, parce que conquérir un parti, ce n’est pas une opération d’appareil, c’est convaincre les adhérents d’une grande organisation politique.

En revanche, les opérations d’appareil ou les manœuvres d’appareil, je ne me suis jamais reconnue dans ces phénomènes-là, et donc aujourd’hui je n’ai pas de commentaire à faire si ce n’est d’appeler les citoyens et de redire une fois de plus, merci de m’en donner l’occasion, que tout le monde peut venir voter. Je dis cela parce que 1 sympathisant de gauche sur 2 ne sait pas encore qu’il peut venir voter aux primaires, et donc tous les citoyens peuvent venir voter, tous ceux tout simplement qui veulent le changement à gauche en 2012.

Patrick Cohen : aucun doute sur la régularité du scrutin avez-vous dit malgré le précédent de 2008.

 

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Ségolène Royal : "Mais j’espère justement que la leçon sera tirée, de 2008"

Ségolène Royal : mais j’espère justement que la leçon sera tirée, de 2008. (la voix de Ségolène Royal est éraillée, elle tousse) Pardon.

Patrick Cohen : et vous en êtes sûre ?

Ségolène Royal : oui nous mettons en place, il y a un comité d’organisation national des primaires qui se réunit, et puis je pense que les votants et les militants auront à cœur de siéger dans les bureaux de vote, et de faire en sorte que ce vote soit transparent, sincère et honnête.

Patrick Cohen : Ségolène Royal, invitée de France Inter jusqu’à neuf heures moins cinq, avec les questions des auditeurs d’Inter au standard 01 45 24 7000, place à la revue de presse il est 8h32.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 15:44

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 Depuis l’entrée en campagne de Martine Aubry, on peut réellement s’interroger sur l’objectif de ces Primaires. Sont-elles destinées à convaincre les Françaises et les Français de voter à gauche en 2012, pour une autre politique, ou va-t-on connaître une nouvelle bataille interne au PS ?

 

Les deux anciens premiers secrétaires du Parti socialiste, François Hollande et Martine Aubry, se livrent en effet depuis plusieurs jours à une bataille interne de ralliements des barons du PS. Qui aura le plus grand nombre de barons, avec ses listes d’inféodés ?

Dans une bataille classique interne au PS, la conquête des baronnies est une des clés de la victoire, car chaque baron dispose d’une clientèle qu’il peut apporter en soutien.  La constitution des listes internes, autour des grands et des petits barons, a d’ailleurs débuté.

 

Cette bataille, des deux anciens premiers secrétaires du Parti, nous renvoie à la grande période féodale … Elle nous rappelle ce temps moyenâgeux, lorsque les seigneurs rassemblaient le ban et l’arrière ban pour se livrer bataille. Chaque seigneur se constituait une clientèle de vassaux et pour assurer la fidélité de ces hommes, il leur remettait une terre, un fief. Toute ressemblance avec des faits existants est fortuite …

 

Une autre bataille a toutefois débuté … à cette bataille seigneuriale, la candidate Ségolène Royal préfère livrer bataille au prince président …

Dans ce combat, elle rappelle d’abord aux Françaises et aux Français les mensonges du candidat Nicolas Sarkozy qui proposait notamment de relever les retraites alors qu’il a fait tout le contraire. Mais surtout, Ségolène Royal lance la bataille pour une autre politique car le mandat de Nicolas Sarkozy n’a pas permis à la France de répondre aux grands enjeux. Pour la socialiste, tout reste à faire pour une politique plus juste, pour redonner à toute la jeunesse un avenir, pour la mutation écologique, pour la modernisation économique.

 

Alors quelle bataille importe le plus ? Est-ce la bataille des baronnies du PS ou la bataille pour une autre politique en 2012 ?

 

Philippe Allard

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