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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 19:01

 

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« Vous voulez être la Eva Joly socialiste au mois d’octobre ? »lança un journaliste, auquel Ségolène Royal répondit en riant : « Comparaison n’est pas raison, mais il y a des leçons, des enseignements à tirer. J’en tirerai juste un parce que je l’ai déjà évoqué. C’est que personne ne peut voler au peuple son pouvoir de voter. Voilà. Les gens sont libres de voter comme ils veulent, et personne n’a d’ordre à leur donner, que ce soient les sondages, les commentateurs, le système, les appareils, etc. Vous avez vu, la liberté de vote, c’est le trésor de la démocratie. »

Ségolène Royal donnait, comme chaque mercredi depuis quelques semaines, une conférence de presse, mercredi 29 juin 2011 à la Mairie du IVème arrondissement, et ces deux thèmes, organisation des primaires et du PS d’un côté, et les leçons de la "Joly surprise" de l’autre, étaient ceux de cette seconde partie des questions/réponses, l’introduction ayant été consacrée à la libération des deux otages français en Afghanistan et au périlleux mais ô combien utile travail de terrain des reporters sans frontière.

Et Ségolène Royal d’achever en faisant allusion au choix des Français à la primaire socialiste en octobre et à elle-même :

« Et si une fois de plus c’est démontré [en octobre, NdlR], eh bien ça ne sera qu’un élément positif de plus qui incitera chacun à faire preuve de retenue et de respect de la liberté de vote des gens. Ce n’est pas un déplaisir, vous vous en doutez ! C’est une bonne péripétie. Voilà. Merci beaucoup. »

NB : les questions des journalistes, pas toujours très audibles, ont alors été mises entre crochets.

Frédérick Moulin

 

Conférence de presse de Ségolène Royal... par DAParis

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Journaliste 1 : [est-ce que vous aurez] un représentant au sein de la direction collégiale ?

Ségolène Royal : au sein de la direction collégiale ?

Journaliste 1 : [on a entendu dire que vous auriez] des représentants ?

Ségolène Royal : au sein du conseil national d’organisation des primaires ?

Journaliste 1 : la direction du Parti socialiste sera…

Ségolène Royal : pour l’instant il n’y a pas de décision sur la direction du Parti socialiste

Journaliste 2 : on a cru comprendre qu’à terme il y aurait une instance un peu collégiale, que Harlem Désir coifferait un peu cette instance, c’est pas le cas pour l’instant ?

Ségolène Royal : non, ce qui est important, ne vous trompez pas de structure, la structure importante, c’est le CNOP, la structure importante, c’est le conseil national d’organisation des primaires. C’est ça la structure importante, puisque c’est elle qui va chapeauter les primaires, qui va organiser les procédures, qui va répondre aux demandes de l’ensemble des candidats, qui va permettre d’accéder à tous les outils de la campagne, qui va permettre d’accéder aux endroits des votes, des bureaux de vote, etc.

 

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Ségolène Royal : "Ne vous trompez pas de structure, la structure importante, c’est le CNOP, la structure importante, c’est le conseil national d’organisation des primaires. Donc ça c’est l’organe très important"

Donc ça c’est l’organe très important. Aujourd’hui, c’est Dominique Bertinotti qui siège à cette commission préparatoire, on aura deux représentants normalement, donc il y aura Dominique Bertinotti, et je nommerai une autre personne.

Le conseil que vous évoquez, c’est quelque chose d’un peu informel ?

Journaliste 3 : non, c’est la direction, en fait, la direction nationale…

Ségolène Royal : la direction politique du parti, c’est le Bureau national

Journaliste 3 : [nous avions dans l’idée, dans le contexte] la nouvelle direction, un collège provisoire pour prendre les décisions importantes pendant l’été […]

Ségolène Royal : oui. Oui eh bien pourquoi pas, on verra, c’est quelque chose d’un peu informel, ça. Parce que la direction, il y a un Secrétariat national qui existe, il y a un bureau national qui existe, ils vont mettre en place un CNOP, il y a une Haute Autorité, il ne faut peut être pas non plus accumuler les structures !

Mais ce que j’ai compris, parce que j’en ai parlé directement à Harlem Désir, c’était l’idée, quand il y a des décisions lourdes à prendre, avant le Bureau national, si on peut se réunir à quelques uns pour vérifier que tout le monde est bien d’accord, eh bien ça il n’y a pas de problème, bien sûr. Bien sûr, je désignerai quelqu’un, il n’y a pas de problème, ou j’irai moi-même comme j’y vais moi-même actuellement, avec Guillaume Garot, voilà. En fonction des sujets, d’ailleurs, ça pourra être l’un ou l’autre membre de mon conseil politique.

Journaliste 3 : est-ce que vous ne souhaitez pas que la Haute Autorité fixe une règle sur l’impartialité des […]

 

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Ségolène Royal : je pense que c’est à la Haute Autorité de fixer ces règles, c’est son rôle. Moi je ne vais pas intervenir sur chaque… Vous voyez, moi je suis candidate à l’élection présidentielle via les primaires, je ne vais pas m’occuper tous les jours de la restructuration de l’organisation. Il y a un certain nombre de règles maintenant, il y a des structures qui sont compétentes pour cela, ça, c’est à la Haute Autorité de prendre ses responsabilités, puisqu’elle a mandat justement de vérifier l’impartialité du bon déroulement des primaires.

Donc je ne vais pas m’en mêler, moi. C’est à la Haute Autorité de s’occuper de ça.

Journaliste 2 : vos parrains et marraines sont là, présents, est-ce qu’il y a …

Ségolène Royal : ils peuvent s’exprimer, d’ailleurs, ceux qui le veulent. Vous pouvez les interroger après.

Journaliste 2 : il y a une chaise encore vide mais est-ce que ce serait pas celle de Jean-Marie Le Guen, par hasard ?

Ségolène Royal : bien je ne vais pas rentrer dans les considérations personnelles.

Journaliste 2 : vous attendez d’autres ralliements ?

Ségolène Royal : pardon ?

Journaliste 2 : vous attendez d’autres ralliements ?

Ségolène Royal : écoutez, ça  ne se pose pas en terme de ralliement, moi j’attends le ralliement des Français. En 2012. Pour gagner. Pour être présidente de la République. Voilà les ralliements qui m’importent.

Là il y a eu des règles posées par le PS, je mets en application ces règles : on me demande 100 parrains, je mets en place 100 parrains, je dépose ma candidature, et je fais ma campagne pour la primaire pour la gagner, et je fais ensuite la campagne pour la présidentielle pour la gagner. Voilà.

 

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Et tous ceux qui voudront rejoindre ce mouvement sont les bienvenus. Et je pourrai vous donner cette liste dans la soirée, mais par correction, je veux d’abord la donner à la Haute Autorité, et ensuite, soit ce soir, soit demain matin, je vous la donnerai. Peut-être demain matin d’ailleurs : je ne veux pas interférer avec la libération des otages, je crois que c’est un élément très important, et vous n’aurez la liste que demain matin.

Journaliste 4 : Eva Joly figure en tête de la primaire écolo au premier tour. Est-ce que vous en tirez une leçon pour vous-mêmes ?

Ségolène Royal : oui. Et vous ? (Rires de la salle) Je vous laisse le soin, moi.

Journaliste 4, souriant : je pose les questions…

Ségolène Royal : moi je ne suis pas une commentatrice. Je vous laisse le soin d’en tirer les leçons.

Journaliste 4 : donc vous n’en tirez aucune leçon pour vous-même […] ?

Ségolène Royal : si. Ah, si, j’en tire beaucoup de leçons. Mais non, vous me permettrez de les garder pour moi-même.

Journaliste 5 : [mais ça, c’est une victoire … ]

Ségolène Royal : attendez, de toute façon, ce n’est pas définitif. Non, le dépouillement n’est pas définitif [à 16h30 le 29 juin, NdlR].

 

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Journaliste 6 : "Vous voulez être la Eva Joly socialiste au mois d’octobre ?"

Journaliste 6 : vous voulez être la Eva Joly socialiste au mois d’octobre ?

Ségolène Royal : (Rire) comparaison n’est pas raison, mais il y a des leçons, des enseignements à tirer. J’en tirerai juste un parce que je l’ai déjà évoqué.

 

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Ségolène Royal : "Il y a des leçons, des enseignements à tirer. C’est que personne ne peut voler au peuple son pouvoir de voter."

C’est que personne ne peut voler au peuple son pouvoir de voter. Voilà. Les gens sont libres de voter comme ils veulent, et personne n’a d’ordre à leur donner, que ce soient les sondages, les commentateurs, le système, les appareils, etc. Vous avez vu, la liberté de vote, c’est le trésor de la démocratie.

Et si une fois de plus c’est démontré, eh bien ça ne sera qu’un élément positif de plus qui incitera chacun à faire preuve de retenue et de respect de la liberté de vote des gens. Ce n’est pas un déplaisir, vous vous en doutez ! (Rires de la salle et de Ségolène Royal) C’est une bonne péripétie. Voilà. Merci beaucoup.

 

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Ségolène Royal : "Ce n’est pas un déplaisir, vous vous en doutez ! C’est une bonne péripétie. Voilà. Merci beaucoup."

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 19:28

2011-331---Copie.JPG  Se méfier des OGM, participer à l'agriculture de proximité, privilégier le coût sur la qualité, se serrer la ceinture et vider son porte-monnaie, se servir en carotte contre ceux qui nous carottent, refuser les concombres en attendant le tour des steacks et que sais-je encore, toute économie sur le contrôle sanitaire semble bonne à prendre pour augmenter les marges : se nourrir en France est devenue un véritable casse-tête !  Un labyrinthe confus emmène le produit du producteur isolé au consommateur arnaqué. 

 

Sur son chemin, la petite cerise du Lubéron qui va de son arbre à notre assiette prend dix fois sa valeur, la perd et la regagne au bon vouloir des marchés qui font fluctuer les prix des produits agricoles sans jamais en voir la couleur. A la recherche du profit maximum par économie d'échelle, le distributeur a tout intérêt à délaisser cette cerise lubéronne pour s'approvisionner auprès des plus grands producteurs mondiaux, la Turquie, les Etats-Unis, l'Iran (13, 12 et 11% de la production mondiale contre seulement 3% pour la France, d'après le FAO... et la qualité du produit dans tout ça ?). Court-circuité, le producteur peine à rencontrer la demande, est obligé d'augmenter ses prix, est menacé par la faillite. De son côté le distributeur se retrouve à commercer avec le bout du monde, incluant un coût énergétique faramineux. Résultat, mon clafoutis a un sacré goût d'injustice !

 

A ce drôle de système, Ségolène Royal oppose son volontarisme économique. Sa proposition de circuit court évite à nos produits la folie des grandeurs. En imposant à la grande distribution de consacrer 10% de sa vente aux produits de circuits courts, elle propose de réduire le nombre d'intermédiaires (et donc l'envolée surréaliste des prix) entre la fourche et la fourchette. Protéger le producteur en lui réservant sa place, soulager le consommateur en protégeant son pouvoir d'achat.

 

C'est ça le volontarisme économique de Ségolène Royal !

 

Judith Pargiter

 


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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 18:04

 

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Dès ce matin, Ségolène Royal s’est exprimée sur les nouvelles révélations des services du procureur (accusation) dans l’affaire Dominique Strauss-Kahn à New York.

Aux Etats-Unis, les services du procureur construisent un dossier à charge et donc travaillent du côté de l’accusation. Avec deux conséquences : la première, que le dossier construit à charge doit être sans faille, sans tache, pour pouvoir convaincre les 12 jurés à l’unanimité. La seconde, c’est que le procureur est sans pitié, comme on l’a vu.

Les services du procureur ont révélé hier que sur bien des points, la plaignante pourrait avoir menti, notamment sur l’absence de calcul sonnant et trébuchant de sa part dans cette affaire. Pour plus d’information, lire ici l’article complet de The New York Times (en pdf ici).

Pour Ségolène Royal, « c’est une nouvelle ‘extra-ordinaire’, dans tous les sens du mot ».

La candidate à la primaire socialiste a rappelé l’importance, « jusqu’à la condamnation définitive », de la présomption d’innocence, « une des valeurs fondamentales en démocratie ».

Elle a également rappelé sa position dès le début de cette affaire : « Vous vous souvenez que ma première réaction avait été d’appeler à de la retenue par rapport à ce qui se passait, et au respect de la présomption d’innocence. ».

Ségolène Royal a également constaté « cette atteinte abominable portée à la dignité d’un homme si la vérité éclate dans le sens telle qu’elle apparaît aujourd’hui » et appelé au respect de Dominique Strauss-Kahn pour qu’il puisse se reconstruire, tout en indiquant qu’ « il faut attendre bien sûr le déroulement de la procédure ».

Logiquement, elle a conclu sur ce point : « Donc maintenant il est urgent que la vérité soit faite, parce que cette affaire, ce drame, n’a que trop duré. », car il est probable que la procédure ne se termine pas aujourd’hui - « il va falloir en plus poursuivre la procédure », a noté Ségolène Royal.

Interrogée sans cesse sur les primaires socialistes et une éventuelle suspension du processus, Ségolène Royal a martelé : « Il faut faire attention à ne pas instrumentaliser le moment », répondant ainsi à la voix isolée de la strauss-kahnienne Michèle Sabbban. La candidate aux primaires socialiste a ajouté, en dehors de cette question de la suspension des primaires : « Et pour la vie politique française, c’est un homme qui retrouve bien évidemment toutes ses libertés. ».

Mais certainement, le point le plus important aura été pour Ségolène Royal que Dominique Strauss-Kahn, s’il est « blanchi et réhabilité », retrouve sa place au FMI, alors que l’UMP Christine Lagarde vient d’être nommée au poste du socialiste, candidature à laquelle Ségolène Royal aurait préféré celle d’un pays émergent, pour une nouvelle gouvernance mondiale. Sur Europe 1, la candidate à la primaire socialiste a posé la question :

« Je rappelle quand même qu’il a été écarté du Fonds Monétaire International, donc est-ce qu’il va retrouver sa dignité et sa place au sein du Fonds Monétaire International ? »

Et elle y a répondu sur France 2 :

« La première question qui se posera, c’est sa réhabilitation au Fonds Monétaire International. »

Frédérick Moulin

 

S.Royal : "Il est urgent que la vérité soit faite "(dsk) 01/07/2011 Vidéo elisa6666

 

Transcription de i>TELE par  Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

C’est une nouvelle ‘extra-ordinaire’, dans tous les sens du mot, et la première leçon qu’il faut en retenir, c’est que vraiment, la présomption d’innocence doit toujours être respectée jusqu’à la condamnation définitive.

Et dans ce drame qu’a connu Dominique, et d’une certaine façon que nous avons connu, puisque nous avons été tous profondément secoués par cette histoire qui nous a paru extravagante, dès le départ. Vous vous souvenez que ma première réaction avait été d’appeler à de la retenue par rapport à ce qui se passait, et au respect de la présomption d’innocence, et le déroulement de la procédure montre que c’est vraiment une des valeurs fondamentales en démocratie que ce respect de la présomption d’innocence.

Alors maintenant, j’en suis très heureuse pour lui, il faut attendre bien sûr le déroulement de la procédure. Ce qui paraît extravagant, c’est que la justice américaine, mais la suite nous apportera des éclaircissements, n’ait pas vérifié tous ces éléments-là plus tôt avant de jeter un homme en pâture devant le monde entier, c’est ça qui paraît le plus étrange. Donc maintenant il est urgent que la vérité soit faite, parce que cette affaire, ce drame, n’a que trop duré.

Et si en effet Dominique est innocent, d’abord il a subi un préjudice effroyable, il va falloir qu’il se reconstruise, et surtout ce que l’on est en droit d’attendre maintenant compte tenu de ces revirements de situation, c’est une rapidité dans la vérité, qui doit maintenant s’imposer à tous.

 

"Ne pas instrumentaliser ce moment" par Europe1fr

 

Transcription de Europe 1 par  Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Ségolène Royal : je souhaite vraiment de tout cœur pour lui, pour sa famille, pour son épouse, vraiment, que cette bonne nouvelle soit définitive dans les jours qui viennent.

Europe 1 : sur un plan politique, est-ce que cela, à votre sens, pourrait changer la donne ?

Ségolène Royal : vous savez, je pense d’abord, il faut le respecter lui, hein, quand on a subi une épreuve aussi effroyable, il faut d’abord se reconstruire, et bien évidemment, quand on a été blanchi et réhabilité, on retrouve toutes ses libertés. Je rappelle quand même qu’il a été écarté du Fonds Monétaire International, donc est-ce qu’il va retrouver sa dignité et sa place au sein du Fonds Monétaire International ? Et quant aux perspectives politiques que vous évoquez, je crois que c’est vraiment à lui, et respectons ce délai de reconstruction, et surtout, il y a un soulagement pour tous ses proches et pour tous ceux qui l’ont accompagné.

Europe 1 : geler le processus des primaires, cela vous semble faisable, comme certains de ses partisans l’estiment ?

Ségolène Royal : vous savez à ce stade, vu, je crois, la gravité et l’émotion, hein, de ce retournement qui est ‘extra-ordinaire’ sur tous les plans, il faut respecter sa volonté et faire attention à ne pas instrumentaliser le moment, et j’espère que la justice américaine va maintenant rapidement trancher.

 

 

 

Transcription de France 2 par  Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

France 2 : la première question que j’ai envie de vous poser, elle est relativement simple : comment réagissez-vous à ces révélations, humainement ?

Ségolène Royal : eh bien écoutez, je trouve qu’elles sont ‘extra-ordinaire’ dans tous les sens du terme, c’est-à-dire que pour Dominique, c’est un soulagement, je pense surtout à sa famille. Voilà un homme qui a été jeté en pâture à la face du monde entier, et donc si ce retournement se confirme, ce que je souhaite vraiment de tout mon cœur, eh bien c’est un moment de réhabilitation intense qu’il va pouvoir recueillir, et ça c’est ‘extra-ordinaire’ dans tous les sens du mot.

France 2 : Madame Royal, vous avez été candidate en 2007, vous êtes candidate aux primaires du Parti socialiste. Est-ce que ce revirement peut changer la donne au PS ?

Ségolène Royal : vous savez, je ne crois pas que ce soit tout de suite les préoccupations de Dominique, parce que quand on a subi un tel traumatisme, qu’il va falloir se reconstruire, qu’il va falloir en plus poursuivre la procédure, je pense que ça ne va pas être sa première préoccupation. Mais un homme qui a été injustement accusé et qui retrouve sa dignité et sa crédibilité retrouve bien sûr toutes ses libertés, et en particulier, n’oublions pas aussi qu’il a été rejeté du Fonds Monétaire International à cause de cette affaire, donc il faut qu’il retrouve ensuite, si les faits sont confirmés, toute sa crédibilité dans toutes les compétences et les responsabilités qui étaient les siennes. La première question qui se posera, c’est sa réhabilitation au Fonds Monétaire International. Et pour la vie politique française, c’est un homme qui retrouve bien évidemment toutes ses libertés.

France 2 : merci beaucoup Madame Royal.

 

Ségolène Royal réagit sur LCI aux développements de l'affaire DSK


Transcription de LCI par  Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Vous comprendrez que le lien entre cette affaire dramatique, ce retournement stupéfiant, et cette atteinte abominable portée à la dignité d’un homme si la vérité éclate dans le sens telle qu’elle apparaît aujourd’hui, le lien avec les événements politiques nationaux apparaît un peu dérisoire, donc là aussi ayons de la retenue par rapport aux événements.

Nous attendons aujourd’hui vraiment la vérité en souhaitant, et je le souhaite du fonds du cœur, qu’elle aille dans la direction qui est évoquée aujourd’hui.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 11:47

261681_164061896992191_100001651465953_398834_2120925_n-1-.jpgLes Primaires sont lancées, mais encore faut-il que le débat ait lieu. Car, pour reprendre la formule de Laurent Fabius, les Primaires « ce n’est pas simplement un concours de beauté ».

Il faut donc des prises de position claires et des explications sérieuses. C’est dans ce rendez-vous démocratique, ce temps de débat et d‘engagements clairs pris devant les Françaises et les Français, que s’inscrit la candidature de Ségolène Royal. 

 

Dans une tribune diffusée ce jour, la candidate Ségolène Royal revient sur l’injuste réforme des retraites de Nicolas Sarkozy et prend l‘engagement de remettre à plat cette réforme.

 

Cette réforme qui prend effet va progressivement :

- reporter l'âge légal d’ouverture des droits à la retraite de 60 à 62 ans pour ceux qui ont les trimestres suffisants

- et reporter de 65 à 67 ans l'âge auquel on peut prétendre à une retraite à taux plein (c'est-à-dire sans pénalités si on n'a pas tous ses trimestres de cotisations).

 

Ségolène Royal qui a mené le combat, rappelle les 5 injustices choquantes de cette réforme :

1. « l’injustice choquante » de cette réforme pour les salariés car les efforts vont seulement peser sur les salariés, sans demander l'effort correspondant aux actionnaires des banques et des grandes entreprises.

2. « L’injustice choquante » de cette réforme pour les femmes, alors qu’il y a déjà 38% d'écart entre les retraites des femmes et celles des hommes. Cette réforme va encore aggraver la situation des femmes qui ont souvent des carrières incomplètes.

3. « L’injustice choquante » de cette réforme pour les salariés exposés à des métiers pénibles puisque le pouvoir en place n’a pas voulu prendre en compte la pénibilité du travail dans l’effort demandé.  

4. « L’injustice choquante » de cette réforme pour les ouvriers et des employés ayant commencé à travailler jeunes qui devront travailler plus alors qu’ils ont les annuités.

5. « l’injustice choquante » de cette réforme pour les salariés en fin de carrière car elle va encore aggraver le chômage

 

En 2012, Ségolène Royal s’engage à remettre à plat cette réforme injuste des retraites en se donnant de nouvelles marges de manœuvre.

 

La socialiste veut mettre à contribution les revenus du capital avec la suppression de niches fiscales (75 milliards de manque à gagner chaque année) et sociales (70 milliards par an de manque à gagner). La mise à contribution du capital représente, pour la socialiste « une source de financement considérable et très peu exploitée ».

 

Ségolène Royal a prouvé dans l’exercice de sa fonction de Présidente de Région que ce qu’elle annonce, elle le tiendra. Dans les Primaires qui débutent, elle ouvre le débat de fond pour une vraie alternance en 2012 en prenant des engagements clairs. 

 

Philippe Allard

 

Pour lire la tribune de Ségolène Royal : http://www.leblogdesegoleneroyal.fr/

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 22:20

 

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« Que les opérations d’appareil soient mises de côté, la désignation de notre candidate, ou de notre candidat, ça n’est pas un congrès, et ceux qui se lancent dans ces opérations ont tort et risquent d’abîmer les primaires, et je leur demande de faire attention, parce que les Français nous regardent, on nous regarde aussi à l’étranger, […] et je veux que cette initiative audacieuse réussisse par le nombre de votants, parce que c’est ce qui donnera l’impulsion à la candidature pour la présidentielle. », voilà certainement, avec le titre, les deux sujets les plus importants d’une interview L’Invité de Barbier de Ségolène Royal sur LCI menée par Christophe Barbier ce matin très riche, avec une actualité particulièrement fournie.

La centaine de parrainages déposés par Ségolène Royal est particulièrement symbolique. La candidate a choisi – « ça correspond aussi à mon identité politique » – le chemin, certainement, le plus difficile : réunir au moins 100 parrainages de conseillers régionaux et généraux issus d’au moins 10 départements et 4 régions. Ce choix symbolise sa volonté d’enracinement dans de très nombreux territoires français, et de contact avec les Français, à des échelons où des solutions concrètes aux problèmes des Français sont mises en place, comme Ségolène Royal l’a prouvé à la tête de sa Région Poitou-Charentes.

Le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen lui a apporté son parrainage de conseiller de Paris. Pas par tactique politicienne, d’ailleurs, Jean-Marie Le Guen l’explique dans le JDD : « Cela ne vaut pas engagement de ma part. Je me prononcerai à la rentrée. […] Je ne suis pas dans une "logique de congrès", mais vous avez beaucoup de gens qui le sont. ». Interrogée par Christophe Barbier sur les soutiens strauss-kahniens des autres candidats à la primaire, Ségolène Royal n’a pas mentionné le conseiller de Paris du XIIème arrondissement.


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Jean-Marie Le Guen a donné son parrainage car il salue l’action et la force de proposition de Ségolène Royal – il était récemment avec elle dans une école occupée du XIIIème arrondissement dont il est député et qui fermait des classes. Il expliquait aujourd’hui : « Je pense que c'était inimaginable qu'elle ne soit pas présente dans cette primaire. Je pense que Ségolène Royal est quelqu'un de très positif pour le PS. Je trouve qu'elle a fait beaucoup d'efforts collectifs ces derniers mois. ».

Ségolène Royal n’a pas choisi de tenter de réunir 16 parrainages au conseil national du PS, qui relèvent plus d’une logique d’appareil, ou 17 parrainages de députés PS, ou encore 16 parrainages de maires socialistes de villes de plus de 10 000 habitants dans au moins de 4 régions.

D’où la condamnation par Ségolène Royal des opérations d’appareil, de la logique de congrès, alors que le but de la primaire est de s’adresser aux Français pour apporter des solutions concrètes à leur problèmes, de prouver qu’on est capable de réaliser le vrai Changement.

Ségolène Royal a répondu à la question de la réorganisation interne du PS en se que le but ultime était des primaires populaires réussies.

D’autres sujets importants ont été traités : la libération des deux otages français en Afghanistan et le retrait des troupes françaises de ce pays, la nomination de Lagarde au FMI et quelle politique pour le Fonds, le remaniement ministériel « pas sérieux », et bien sûr la  Joly « surprise » (ce dernier terme étant employé par Christophe Barbier) des primaires EELV, et les sondages « pas lisibles » publiés par les médias sur la primaire socialiste, car « les sondeurs ne connaissent pas la base électorale. Donc les sondages sont impossibles. ».

Frédérick Moulin

 

Ségolène Royal invitée politique de Christophe... par segolene-royal

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Christophe Barbier : Ségolène Royal, bonjour.

Ségolène Royal : bonjour.

Christophe Barbier : les deux journalistes otages en Afghanistan sont libres. Est-ce que vous reconnaissez que c’est une victoire de Nicolas Sarkozy, très tenace sur les dossiers d’otage ?

Ségolène Royal : écoutez, c’est d’abord une victoire de la France, et un bonheur pour les familles et tous ceux qui attendaient depuis très longtemps cette libération. Bien évidemment, que les services officiels français ont joué leur rôle, le président de la République, le gouvernement, les services de renseignement, mais je voudrais rappeler aussi la mobilisation de toutes les collectivités territoriales à travers le pays, qui partout avaient affiché les portraits des deux otages, et je crois que c’est un moment de joie et pas un moment aujourd’hui de polémique politique.

Moi je voudrais surtout aussi souligner la dangerosité de ce métier de reporter sans frontière, sans lesquels nous ne saurions pas ce qui se passe à l’échelle de la planète, et je voudrais rendre hommage vraiment à cet engagement, à ce militantisme journalistique.

Christophe Barbier : le retrait des soldats français a été annoncé il y a quelques jours. Vous faites un lien entre ce choix stratégique et cette libération ?

 

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Ségolène Royal : je pense. Je pense que le contexte était plus favorable, pour permettre cette libération, et je suis parmi celles qui regrettent, d’ailleurs, que la France ait tardé à prendre cette décision, qu’il ait fallu être suiviste à l’égard des Etats-Unis d’Amérique, alors que depuis un an, je demandais qu’il y ait un calendrier progressif de retrait des troupes françaises, c’était évident qu’il fallait en arriver là.

Christophe Barbier : Et si la gauche gagne en 2012, est-ce qu’il faudra accélérer ce retrait des soldats français ?

Ségolène Royal : oui, j’accélèrerai, nous accélérerons ce retrait des soldats français ?

Christophe Barbier : Alain Juppé a certifié qu’il n’y avait pas eu de rançon versée, est-ce que ça vous aurait choquée, est-ce que ça vous choquerait si l’Etat français payait pour récupérer des otages ?

Ségolène Royal : oui, ça me choquerait beaucoup, parce que ce serait un encouragement à toutes ces formes de délinquance internationale, pour ne pas dire plus, de criminalité internationale.

Christophe Barbier : remaniement hier au gouvernement à la suite de l’arrivée de Christine Lagarde au FMI, vous vous réjouissez de l’arrivée de Christine Lagarde au FMI ?

Ségolène Royal : ça dépend [de] la politique qu’elle va conduire, moi je…

Christophe Barbier, lui coupant la parole : peut-être celle de Dominique Strauss-Kahn ?

Ségolène Royal : écoutez ; oui mais le contexte a changé, la gravité de la situation s’est approfondie, regardez ce qui se passe en Grèce, donc je crois qu’il est temps que le FMI aussi change peut-être de concept. Vous savez, dans les obligations du FMI, il faut rappeler qu’il y a aussi le plein-emploi et le bien-être des peuples, des pays qui compose le FMI et qui subissent de graves revers économiques.

 

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Bien sûr que la Grèce doit continuer à faire des efforts, mais ont voit bien que ce remède de cheval conduit la Grèce dans le mur, aujourd’hui le pays est bloqué, il y a une grave crise politique, une crise sociale, les gens sont très malheureux, et on voit bien que le FMI devrait peut-être, même sûrement, avancer aussi d’autres principes, comme celui de la lutte contre les inégalités entre les niveaux de salaires : il y a à la fois de grandes fortunes en Grèce, et des gens très pauvres.

Et moi je suis convaincue que dans les pays, en Grèce comme en France, comme en Europe, comme à l’échelle de la planète, c’est aussi la lutte contre les inégalités qui permet de redonner aux classes moyennes et aux catégories populaires du pouvoir d’achat pour relancer la croissance.

Christophe Barbier : la montée en puissance des quadras au gouvernement, c’est une bonne nouvelle pour vous ?

Ségolène Royal : ce remaniement ministériel n’est pas sérieux, disons-le, on a assisté à un pugilat indigne entre deux ministres, on voit un recul de la parité. On voit un ministre des Affaires européennes, je crois que ça a changé 5 fois en 4 ans, ce n’est pas sérieux, alors que c’est un dossier absolument majeur. On voit aussi de grandes manœuvres à l’égard de centristes, sans doute dans la perspective de l’élection présidentielle. Où est l’intérêt de la France dans ce remaniement, je  ne le vois pas.

Christophe Barbier : vous avez déposé hier les parrainages nécessaires pour votre candidature à la primaire socialiste. Alors pourquoi avoir choisi des élus locaux, et pas des parlementaires, ou des membres du Conseil national ?

 

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Ségolène Royal : parce que je veux être la candidate des solutions, comme vous le savez, je crois qu’il y a des solutions concrètes, que la vie des Français peut changer concrètement en 2012, je le prouve à la tête de la Région où je suis, et les élus locaux qui sont tous les jours au contact à la fois des souffrances, mais [aussi] des réussites et des espérances des Français, sont je pense les mieux à même, et puis ça correspond aussi à mon identité politique et à la conviction que j’ai que les Français veulent aujourd’hui une politique par la preuve, avec des actions opérationnelles, et c’est pourquoi j’ai choisi cette centaine de députés… de parlement… il y a certains parlementaires, d’ailleurs qui sont à la fois conseillers régional, et locaux et parlementaires, de conseillers donc régionaux et généraux.

Christophe Barbier : alors le parti doit se réorganiser maintenant, pour que cette primaire se passe bien. Que demanderez-vous tout à l’heure au bureau politique qui doit organiser le parti pour la primaire ? Vous irez en personne dans ce bureau politique ?

 

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Ségolène Royal : bien sûr, j’irais en personne, parce que je crois que tous les leaders politiques du Parti socialiste doivent prendre leurs responsabilités pour que les choses se passent bien, il n’y a aucune raison d’ailleurs que les choses ne se passent pas bien, l’objectif premier, c’est que les Français aient envie de venir massivement.

Une nouvelle fois, comme chaque fois que j’ai l’occasion et la chance de m’exprimer sur les médias, je lance un appel pour que les Français viennent voter, et je leur dis qu’il n’y a pas besoin d’être adhérent du Parti socialiste pour venir voter ; un sympathisant de gauche sur deux ignore qu’il peut voter aux primaires, donc je le redis ici, les sympathisants de gauche, les écologistes, les humanistes, bref, tous ceux qui veulent que ça change et que Nicolas Sarkozy soit battu en 2012 pour que la France se redresse doivent venir voter, c’est ça que j’attends du Parti socialiste, qu’il lance une campagne de mobilisation pour que les Français viennent voter.

Christophe Barbier : Benoît Hamon veut rester porte-parole, c’est acceptable pour vous ?

Ségolène Royal : écoutez, moi je ne me mêle pas de ça. J’estime que chacun doit prendre ses responsabilités, que les choses doivent être clairement organisées, qu’il n’y ait pas de mélange des genres, qu’il y ait au fond la conviction que tous les candidats seront à armes égales pour pouvoir convaincre les Français, qu’ils puissent, ces Français, faire le choix.

Christophe Barbier : mais le sujet c’est quoi, c’est une direction collégiale du parti, s’il y a 5 candidats, il doit y avoir 5 Premiers secrétaires du parti ?

Ségolène Royal : je vais attendre les propositions qui sont faites, et en fonction de ça, chacun devra faire un effort de consensus pour que les choses se passent bien, et que les moyens du parti soient mis à la disposition de tous.

Christophe Barbier : les strauss-kahniens se divisent, Cambadélis chez Martine Aubry, Moscovici chez François Hollande : comment vous analysez cette division du strauss-kahnisme ?

Ségolène Royal : je ne l’analyse pas. Je crois que chacun, chacun est…

Christophe Barbier, lui coupant la parole : il y a de la place chez vous pour les anciens supporters de Dominique Strauss-Kahn ? Qu’avez-vous à leur dire ?

 

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Ségolène Royal : mais vous savez, je ne suis pas dans les batailles d’appareil. Donc ça, vous faites allusion aux anciens courants, nous ne sommes pas dans un congrès. Et je souhaite que tous les socialistes comprennent cela.

Nous sommes tournés vers les Français pour préparer le changement, le vrai changement, qui va conduire à des politiques efficaces de lutte contre les déficits, de lutte contre le chômage, de lutte contre la précarité, pour redresser notre Education nationale, pour mettre en place ce que j’appelle moi un ordre social juste, pour trouver des solutions concrètes aux problèmes des Français, et ma préoccupation première, c’est celle-ci.

 

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Que les opérations d’appareil soient mises de côté, la désignation de notre candidate, ou de notre candidat, ça n’est pas un congrès, et ceux qui se lancent dans ces opérations ont tort et risquent d’abîmer les primaires, et je leur demande de faire attention, parce que les Français nous regardent, on nous regarde aussi à l’étranger, je vois déjà dans la presse internationale l’intérêt qui commence à monter pour les primaires à gauche en France, parce que c’est un moment démocratique important, le Parti socialiste a pris cette initiative très audacieuse, et je veux que cette initiative audacieuse réussisse par le nombre de votants, parce que c’est ce qui donnera l’impulsion à la candidature pour la présidentielle.

Christophe Barbier : au soir du premier tour de la primaire, si vous n’êtes pas qualifiée pour le second, vous choisirez, vous choisirez un candidat, ou vous vous retirerez ?

Ségolène Royal : attendons, attendons. Vous voyez ce qui se passe à Europe Ecologie.

Christophe Barbier : ah ben, quel sens donnez vous justement à la surprise Eva Joly ?

 

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Ségolène Royal : oui, la "surprise" Eva Joly. Je vois deux enseignements finalement : que premièrement, les citoyens votent en toute liberté et ne se laissent pas instrumentaliser ni manipuler par des sondages, ou par des appareils politiques, ou par des injonctions médiatiques.

Et ils choisissent souvent le candidat ou la candidate qui a de la constance, qui a de l’authenticité, dont l’engagement remonte à longtemps, et ils ne se font pas avoir, alors que c’est pas facile dans le système médiatique aujourd’hui, par des effets d’image ou par des revirements de convictions.

Et cette prime donnée à Eva Joly, c’est ça, c’est l’engagement d’une femme qui est solide sur ses convictions, ses convictions qui remontent à loin, et les militants ne s’y sont pas trompés.

Christophe Barbier : et vous pensez que les sondages sur la primaire socialiste sont de même nature, c’est-à-dire pas sérieux, pas lisibles ?

Ségolène Royal : bien sûr, ils ne sont pas lisibles. Pourquoi ? Parce que les sondeurs ne connaissent pas la base électorale. Aurons-nous 500 000, 1 million, 2 millions d’électeurs ? Nous ne savons pas. Donc les sondages sont impossibles, il y a aujourd’hui des effets d’images, c’est aussi un business, hein, les sondages. Eh bien moi je crois que les électeurs seront parfaitement libres, et j’ai bien la conviction de les convaincre et d’être désignée.

Christophe Barbier : Ségolène Royal, merci, bonne journée.

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 09:20

 

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« Comparaison n’est pas raison mais il y a des leçons, des enseignements à en tirer », a noté Ségolène Royal hier mercredi à propos de « la surprise créée par Eva Joly, arrivée devant Nicolas Hulot au premier tour des primaires d’Europe Ecologie-Les Verts » (EELV), comme l’appelle Ouest-France.

Et pour les instituts de sondage et les journaux qui les paient, assurément, c’est une surprise ! Viavoice publiait le 19 juin un sondage réalisé du 15 au 18 juin 2011 pour Libération. Les 1005 sondés, représentatifs de la population selon la méthode des quotas, préféraient que le candidat écologiste à l’élection présidentielle soit Hulot à 52%, et Eva Joly à 26%, 22% ne se prononçant pas. Parmi eux, les « sympathisants Europe Ecologie-Les Verts » - 133 sondés ! – se prononçaient à 63% pour Hulot et à 28% pour Joly, 9% ne se prononçant pas.

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Et Libération d’écrire sur cette base : « À dix jours de la publication des résultats du premier tour de la primaire écologiste, Nicolas Hulot fait figure de grand favori dans son duel avec Eva Joly. ».

Et de poursuivre encore : « L'ancien animateur de TF1 bénéficie à coup sûr de l'effet «vu à la télé», alors que sa challenger, qui bat les estrades depuis l'automne, pâtit encore d'un relatif manque de notoriété. ». Comme une impression de déjà vu.

Déjà, le 3 mai dernier, TF1 News, parlant d’un sondage BVA pour Orange, L’Express et France Inter réalisé les 29 et 30 avril, écrivait ces moments d’anthologie : « "Toutefois, rappelle BVA, le fait que les militants aient connaissance de la confortable avance de Nicolas Hulot auprès du grand public constitue toutefois un réel avantage pour ce dernier." », et de nous jouer la carte du soutien de « l'ancien résistant et diplomate Stéphane Hessel » à Hulot. Sondages faiseurs de rois, soutiens : comme un air de déjà entendu.

Hélas, l’encre de l’article de Libération à peine sèche, 4 jours plus tard pour la plateforme électronique qui clôturait jeudi 23 juin à 9h, 6 jours plus tard pour le vote par courrier qui s’achevait le 24 juin à minuit, les beaux sondages étaient totalement contredits par le vote des adhérents et « coopérateurs » d’EELV : Eva Joly remportait ce premier tour avec 49,75% des voix (+22 points par rapport aux sondage Viavoice), ratant d’un cheveux l‘élection dès le premier tour – il lui a manqué 64 voix seulement – et Nicolas Hulot recueillait 40,22% des suffrages (-23 points par rapport aux sondage Viavoice). Les deux autres candidats réunissaient 9,46%.

Et ce n’était pas la faute des abstentionnistes, le taux de participation atteignant 77,33%.

 

Prem tour Prim écolo a

(@matière primaire/observatoire en images/espace d'analyse visuelle de la gauche)

Pourtant, Eva Joly avait souligné, le 20 juin, devant les journalistes de l’AFP, que le sondage Viavoice pour Libération constituait « une fausse nouvelle » : « Ce sondage n'est pas un sondage en intention de vote. Or comme chacun sait, dans une élection la seule chose qui compte c'est le vote. Mesurer la popularité, évidemment c'est utile, mais la popularité ne fait pas le vote ». En vain. Comme une impression de déjà vu.

Et soudain, la presse, comme pour se justifier, publie des explications qu’on aurait pas vues une semaine plus tôt : à L’Express, Yves Cochet, soutien de Hulot, déclare « Nicolas Hulot n’a fait que la moitié des régions, il a lancé sa campagne beaucoup trop tard ». Bizarre, ça me dit quelque chose.

Et l’eurodéputé et porte-parole d’Eva Joly Yves Jadot d’être repris par le même journal : « Personne ne connait vraiment le corps électoral d'Europe-Ecologie ». Bizarre, déjà entendu ça quelque part.

Devant la victoire, les médias ont cherché à amoindrir la victoire de la candidate à la primaire écologiste. L’Express n’a pu s’empêcher d’écrire : « Eva Joly a failli mettre fin avant l’heure à la primaire écolo. ». Tous ont parlé d’une « surprise », d'une « méga-surprise », ou d’une surprise « énorme » comme Libération. Une surprise pour eux surtout.

Michel Urvoy, chroniqueur politique et directeur de la rédaction de Ouest-France à Paris, relativisait, parlait de « vraie fausse surprise » et écrivait hier mardi sur son blog Ouest-France « Personne ne pouvait prévoir l'issue provisoire du duel Joly-Hulot. Mais il était assez simple de constater - à condition de se rendre aux débats ! - qu'Eva Joly, à l'applaudimètre, partait favorite dans les confrontations publiques entre les quatre prétendants. ». Ces applaudissements chaleureux chez la candidate (écologiste), et nettement moins chez les autres, dans les débats, ça me fait penser à deux-trois choses.

 

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Nicolas Hulot et Eva Joly pendant le premier débat de la primaire EELV, le 9 juin 2011 (@Reuters)

Libération, très à l’aise dans ses bottes, tournait casaque ce jeudi à 00h00, sans aucune pudeur : « Eva Joly part donc ultrafavorite, car elle devrait bénéficier de meilleurs reports chez les deux «petits candidats». […] «Globalement, il y a une aspiration à tourner la page des candidats bling-bling ou médiatiques, imposés par les sondages», analyse un responsable de EE-LV. […] Lors des trois débats du premier tour, Hulot est souvent resté dans un «méta discours» face à une Eva Joly plus précise. »

Etonnante confession dans Le Figaro hier soir suite à la publication des résultats de primaires EELV : « "Ça voudrait dire que les candidats qui sont les favoris des “primaires sondagières” ne sont pas forcément ceux qui arrivent en tête des “vraies primaires” ", remarque malicieusement un député qui soutient Martine Aubry. ». Chacun voit midi à sa porte.

Concluant sur le résultat des primaires écologistes, Ségolène Royal a martelé hier :

« Ce n’est pas un déplaisir, vous vous en doutez ! C’est une bonne péripétie !

Personne ne peut voler au peuple son pouvoir de voter, les gens sont libres de voter comme ils veulent et personne n’a d’ordres à leur donner, que ce soient les sondages, les commentateurs, le système, les appareils, etc.

La liberté de vote c’est le trésor de la démocratie […]. Et si une fois de plus c’est démontré, cela invitera chacun à faire preuve de retenue et de respect de la liberté de vote de chacun »

 

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Eva Joly (@G.Julien/afp)

Ce matin, sur LCI, Ségolène Royal est revenue sur l’enseignement des résultats de la primaire écologiste :

« Oui, la ‘surprise’ Eva Joly. Je vois deux enseignements finalement : que premièrement les citoyens votent en toute liberté et ne se laissent pas instrumentaliser ni manipuler par des sondages, ou par des appareils politiques, ou par des injonctions médiatiques. […]

Et cette prime donnée à Eva Joly, c’est ça, c’est l’engagement d’une femme qui est solide sur ses convictions, ses convictions qui remontent à loin, et les militants ne s’y sont pas trompés. »

Frédérick Moulin

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 09:05

et-les-sondeurs-sondaient-sondaient-M34655.jpg Nicolas Hulot, candidat chouchou des médias soutenu par un grand nombre de cadres du parti, devait selon les sondages écraser sa concurrente Eva Joly à la primaire écologiste : 

- Sondage Viavoice publié le 20 juin : 63% des sympathisants écologistes souhaitent que Hulot soit le candidat écologiste contre seulement 28% pour Joly.

 

- Sondage Ipsos publié le 23 Juin : 57% des sympathisants écologistes considèrent que Hulot a la stature présidentielle contre seulement 30% pour Joly.

 

- Baromètre BVA du 28 juin : Hulot est dans le trio de tête des personnalités politiques préférées avec 45% d'opinions positives contre seulement 26% pour Joly.

 

Or les résultats du premier tour de la primaire écologiste viennent d'apporter un profond démenti à tous ces sondages : Eva Joly arrive très largement en tête, frisant même l'élection dès le premier tour, avec 49,75% des voix, contre 40,22% pour Nicolas Hulot.

Voilà ce qui prouve que ce ne sont pas les sondages qui font l'élection. Ce n'est pas le ou la candidat(e) le plus populaire qui gagnera les primaires socialistes, mais celle ou celui qui arrivera à MOBILISER ses électeurs.

 

Or qu'en est-il de la campagne de Ségolène Royal, annoncée perdante dans les sondages ?

 

- Elle effectue un tour de France, remplissant à chaque fois les salles où elle organise des réunions publiques.

 

- Elle est omniprésente sur la toile, appuyée par une équipe de professionnels de l'Internet.

 

- Enfin, grâce à son réseau de militants Désirs d'avenir, son message est diffusé sur le terrain dans toute la France par plusieurs milliers d'ambassadeurs.

 

Ainsi, comme le disait Pierre Bergé, "les vraies primaires, Ségolène est en train de les faire", car elle a su opposer à l'élite auto-proclamée médiatico-politico-sondagière la "Force Citoyenne".

 

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Le congrès de Reims ! Quand la même Ségolène Royal, distancée irrémédiablement dans les sondages par Bertrand Delanoë et Martine Aubry, avait porté sa motion en tête du vote, et réalisé un score de 50%, voire plus, à l'élection du premier secrétaire.

 Voilà pourquoi je suis persuadé que Ségolène Royal remportera ces primaires, contrairement à ce que les sondages affirment aujourd'hui. Et ce sera tout sauf une surprise.

 

Rendez-vous le 9 octobre !

 

Nicolas Gaborit

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 15:50

 

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Ségolène Royal et Leila Agic pendant la TweetInterview (photos prise par Cyril Cibert) 

Le jour de la déclaration de candidature de Martine Aubry, hier mardi, sur Twitter, Ségolène Royal donnait sa première TweetInterview. Entre 19h et 20h30, elle a répondu à 35 questions de 33 twittos différents. Leila Agic et Cyril Cibert étaient présents pour lui donner des conseils dans cet exercice d’un nouveau genre.

Ségolène Royal avait envoyé lundi soir le tweet suivant :

Ségolène Royal  
Posez moi toutes vos questions en utilisant l'hashtag suivant . Je vous répondrai ce mardi 28 juin de 19h à 20h30.

27 Juin via web


Toujours à la pointe de la technique, avec une maîtrise parfaite, sans aucun accroc, cet exercice a été enthousiasmant : un exercice de pure démocratie citoyenne et participative, avec un accès direct à Ségolène Royal pour les Français sur Twitter, que la candidate a parfaitement maîtrisé malgré la difficulté de l’exercice en temps réel !

Les twittos qui ont dépassé la vingtaine ont appris une expression des jeunes : "avoir le seum", que Ségolène Royal a tout de suite compris.

Bien sûr, des centaines de questions n’ont pas pu être traitées, et on peut espérer que l’exercice sera renouvelé rapidement.

Les résultats de cet exercice de démocratie citoyenne et participative ont été à la hauteur de l’événement et se sont traduits par un franc et massif succès. L’événement a totalement éclipsé la déclaration de candidature de Martine Aubry sur Twitter.

Sur les 24 dernières heures, ce matin à 1h, le nom Twitter de Ségolène Royal (1379 messages)  avait été deux fois plus mentionné que le nom de Martine Aubry (690 messages), et se classait au 2ème rang de la journée derrière @poggidiego, la nouvelle candidate aux primaires étant 4ème.

De même, le hashtag #QASR (1669 messages), utilisé pour avertir les gens de la TweetInterview puis pour poser des questions à Ségolène Royal, a battu à plate coutures les hashtags #aubry (704 messages) et #Aubry2012 (589 messages), et même la somme des deux (1293 messages), se classant à la 3ème place du jour derrière #xfactor et #BREVET, et #aubry étant 8ème.

 

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Luc Mandret et ses 6383 abonnés

Enfin, et le plus intéressant de tout, les 35 questions que Ségolène Royal a sélectionnées et leurs 33 auteurs. Les questions ont été très éclectiques, de la blague, avec une réponse pleine d’humour de Ségolène, à des sujets très sérieux, et les pseudos des auteurs n’ont subi aucune discrimination, comme @megaconnard.

Misterclem
j'avoue que voir  qui répond à  j'ai souri... sur les pseudos... En plus il parait que S. Royal tweet elle même

Il y a 17 heures via web


Gerard Lambert
 c'est parce que  incarne l'équité républicaine et ne fais pas de différences en fonction des pseudos 

Quelques journalistes (Rue 89, et le président de la CAJJ), plusieurs twittos aux réseaux très étendus de plusieurs milliers d’abonnés/d’abonnements, comme @megaconnard (6300 abonnés) ou @LucMandret (6383 abonnés), qui ont d’une certaine façon assuré la diffusion de l’événement, des sympathisants et militants ségolénistes, bien sûr.

On remarque aussi que la plupart des twittos sélectionnés – mais pas tous – ont des liens entre eux, même ténus, au niveau des abonnés et des abonnements, ce qui n’est pas étonnant sur la toile

Mais le point à retenir sera celui-ci : sur les 33 twittos dont les questions ont été sélectionnées, 55% n’étaient pas de militants ou des sympathisants actifs ségolénistes. De ce point de vue là, la TweetInterview est aussi un franc succès.

Mes trois questions sur l’Europe, le déficit budgétaire et la nomination au moment de l’interview de Christine Lagarde n’ayant pas été sélectionnées, j’espère que l’exercice sera renouvelé très vite ! Inscrivez-vous sur Twitter !

Aide lexicologique : "avoir le seum" expliqué ici.

Frédérick Moulin

 

 

Transcription par MEAG avec Ségolène Royal / F.M.

Ségolène Royal : bonjour à tous, je suis heureuse de répondre à vos questions.

Thomas (tomfersen) : quelles seront vos priorités si vous êtes élue en 2012 ? Quel bilan après 100 jours ?

Ségolène Royal : je veux être la présidente des solutions. Je ferai l'ordre social juste dans tous les domaines, d'abord la réforme bancaire.

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 42Faubourg : quelles lois du gouvernement Fillon comptez-vous faire abroger purement et simplement par votre gouvernement si vous êtes élue ?

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 Ségolène Royal : la réforme des retraites qui pénalise gravement les ouvriers aux bas salaires et les femmes qui ont des carrières incomplètes.

S.TheLittleMonster (Ad0llar_ADream) : si vous êtes élue quel(s) moyen(s) allez vous mettre en place pour limiter les suppressions de postes dans l'enseignement?

Ségolène Royal : quand on voit Chatel recruter 17 000 personnes par Pôle emploi, moi je préfère recruter 10 000 enseignants qualifiés et formés.

Antonin S. (antonins) : Mme Royal, donnerez-vous l'accès au mariage aux couples de même sexe ? Et à l'adoption ?

Ségolène Royal : il y aura une grande loi de lutte contre toutes les formes de discriminations et ces questions y seront résolues positivement.

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Collectif SDF Alsace (SDFAlsace) : la situation des personnes privées d'un toit s'aggrave, quels engagements prenez-vous ?

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 Ségolène Royal : la réquisition des logements vacants.

Cand75 : quelle est l'action/mesure dont vous êtes la plus fière?

Ségolène Royal : dans ma région, c'est le sauvetage d'Heuliez en décidant d'entrer au capital. En 2012, l'Etat pourra faire la même chose.

Olivier4SR : quelles sont vos mesures prioritaires pour les Outremers en 2012?

Ségolène Royal : la lutte contre le chômage des jeunes et le développement des énergies renouvelables pour créer des emplois. Les mères seules.

Laurent Bourdon (Lorenzo415) : que ferez-vous pour favoriser la #recherchetedeveloppement et endiguer la #fuitedescerveaux ?

Ségolène Royal : détaxer les PME qui investissent dans la recherche et développement, donner un vrai statut aux chercheurs en reliant universités et pôles de compétitivité.

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 Oueld Ifriqiya (Khamousss) : des amendes pour les blagues sur les blondes ? #Rire #Royal2012

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Ségolène Royal : taxer les mauvaises blagues, une mine d'or pour réduire les déficits publics !

Gabale (Gabale48) : que répondez-vous à ceux qui accusent José Bové de porter atteinte par les fauchages à la recherche fondamentale ?

Ségolène Royal : le tribunal de Poitiers l'a relaxé avec les 8 autres prévenus, aujourd'hui même ! Décision importante pour l'avenir de l’agriculture.

Yvette Ferrand : quelles propositions novatrices pour la santé ?

Ségolène Royal : contre la désertification médicale dans les quartiers et en zone rurale en aidant les jeunes médecins par des maisons médicales.

Bijou (catwomanParis) : qu'est ce qui vous motive le plus, le pouvoir ou l'argent ?

Ségolène Royal : la morale de l'action et les changements concrets.

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intox 2007 : pourquoi ne pas favoriser les co-locations de seniors : partage des ressources et facilitation des soins, pas de solitude.

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Ségolène Royal : c'est une très bonne idée, j'y crois beaucoup. Je l'encouragerai.

Romero Alejandro (ROMERO30) : dans le grenelle des PME, quelle est la mesure la plus emblématique de la politique économique que vous allez mener ?

Ségolène Royal : je vais créer la banque publique qui permettra aux PME de trouver les moyens financiers d'innover et de changer de taille.

Madeleine Moisan (Mathurine777) : bonsoir, vous dites que vous allez travailler tout l'été, n'est-ce pas trop fatiguant avant une campagne présidentielle ? Merci.

Ségolène Royal : je continue mon action. À trois mois du vote des primaires je veux donner le meilleur. Mais je sais aussi me reposer !

Romuald O (RomualdFV_O) : quand viendrez-vous prendre le thé à la maison ? Je vous ferai des meringues.

Ségolène Royal : avec plaisir et vous organiserez le porte-à-porte dans tout le quartier !

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Jean-Amédée Martel (ZZJam) : quelles libertés rendrez-vous aux Français après 10 ans de gouvernement néo-conservateur en France ?

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Ségolène Royal : la liberté de créer.

Changement ! (Liberte02) : bonsoir, que répondez-vous à Sylvie Pierre-Brossolette qui explique sans scrupule que vous vous êtes trompée de méthode sur le Pass'contraception ?

Ségolène Royal : la contraception gratuite pour les femmes en détresse ou isolées est pour moi un droit fondamental. Je le généraliserai.

intox 2007 : pourquoi ne pas diviser par 3 (décret) le niveau maximum des frais bancaires : ça rend 2 à 3 milliards aux citoyens ?

Ségolène Royal : dès 2007, je l'ai proposé. Les tarifications bancaires sont un scandale. Ce sera la première réforme dès mon élection.

Sand Z (SandZaraA) via Mel036 : une visite par mois chez un psychiatre OBLIGATOIRE pour chaque élève pendant l'année ! Vous en pensez quoi ?

Ségolène Royal : il faut d'abord rétablir les psychologues en milieu scolaire.

Matyeult : Madame Royal, si vous dites bonjour à @FannyMilletelle votera pour vous.

Ségolène Royal : bonjour Fanny. Votez et faites voter pour les primaires ! L'avenir ne se fera pas sans vous ! copie à @Matyeult

Véronique (Vero_Nice) : l'Allemagne vient d'annoncer sa sortie du nucléaire pour 2022, vous avez parlé de 40 ans pour la France, peut-on accélérer cette sortie ?

Ségolène Royal : ce n'est qu'au vu de la montée en puissance des économies [d’énergie, NdlR] et des énergies renouvelables que l'on saura si l'on peut ou non raccourcir le délai.

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Da29 (Eddy029000) : y aura-t-il un vrai statut social pour les handicapés dans le projet ?

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Ségolène Royal : c'est plus qu'un statut, c'est le respect de leur place visible dans la société avec une priorité pour l'école et l'emploi.

trollator : vous ne vous sentez pas un peu responsable du désamour des Français pour la politique transformée en panier de crabes sauce caviar ?

Ségolène Royal : sûrement pas. Venez voir mon travail et ce que je fais, regardez mon engagement depuis 25 ans et vous comprendrez.

Maryline Kafka : pourquoi se cantonner aux questions politiques comme font toujours les hommes ? Pourquoi ne pas oser des questions plus libres et plus humaines ?

Ségolène Royal : mais les questions humaines sont pour moi des questions politiques. Car je veux remettre l'humain au cœur de tout.

intox 2007 : ne plus verser d'aides et exonérations aux entreprises cotées en bourse : le marché ou l'aide publique ? Vous en pensez quoi ?

Ségolène Royal : je pense que l'aide publique doit être concentrée sur les PME. C'est ce que je ferai dans un "Small Business Act" qui est en cours.

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Mathieu Deslandes (deslandes) : "Ségo, avoue, t'as le seum contre Martine" Florilège de questions à Royal sur @Rue89 http://bit.ly/k1RHOg #PS

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Ségolène Royal, à Mathieu Deslandes et à Rue 89 : c'est contre le chômage, les injustices, les précarités, les discriminations, etc., que "j'ai le seum".

Desirsdavenir31 : quelles sont les solutions à long terme pour améliorer le pouvoir d'achat ?

Ségolène Royal : c'est le contrôle des marges tout au long de la chaîne de production, le blocage immédiat de 50 produits de première nécessité.

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Luc Mandret : question @RoyalSegolene : pour ou contre un salaire maximum imposé dans les entreprises publiques ? Dans les entreprises privées ?

LucMandretRép

Ségolène Royal : oui, une hiérarchie de 1 à 20 dans les entreprises publiques, et dans les entreprises privées la transparence qui conduira l'éthique.

Gérard Lambert (megaconnard) : @RoyalSegolene on a l'impression que vous ne pouvez jamais perdre, que vous ne craignez jamais rien, d'où tirez vous cette force ?

Ségolène Royal : j'aime la France et les Français, et j'y puise ma force pour le combat politique. Mon éducation familiale et mon enfance aussi.

Sébastien Le Gall (seb_legall) : quelles mesures pour l'insertion professionnelle des jeunes diplômés d'universités ?

Ségolène Royal : la formation par alternance. L'Institut supérieur de l'apprentissage à Poitiers permet aux jeunes, à 80% des diplômés, de trouver un emploi.

Nefasto (Nefast0) : y'a personne qui veut lui expliquer à @RoyalSegolenequ'elle doit utiliser le tag #QASRdans ses réponses ?

Ségolène Royal : il suffit d'aller sur mon profil pour voir les questions et mes réponses.

Amkhatmi.jpg

Amine EL KHATMI (Amkhatmi) : que comptez-vous faire pour le respect de la parité en politique ? Et l'émergence d'élu(e)s à l'image de la diversité de la France ?

AmkhatmiRep.jpg

Ségolène Royal : supprimer le cumul des mandats. Et réserver les mandats libérés aux femmes et aux candidats issus de la diversité.

jb_r via Nicolas Bighetti DF (Nicolasbdf) : @RoyalSegolene fait une belle séance de questions/réponses par Twitter #QASR. Il ne faut pas l'enterrer trop vite @fhollande et @MartineAubry !

Ségolène Royal : je défends depuis longtemps le lien direct avec les citoyens. Il faut des débats dans le cadre des primaires.

BaptisteGapenne.jpg

Baptiste Gapenne : question @RoyalSegolene: concernant les agriculteurs, qu'est-il prévu ?

Baptiste GapenneRép

Ségolène Royal : de la fourche à la fourchette. J'ai créé en région des magasins fermiers où ils vendent en direct pour garder leurs marges.

Ségolène Royal : Ségolène Royal durant cette interview Twitter en compagnie de Leila, photo par Cyril. http://twitpic.com/5i8dg5

Ségolène Royal : je vous souhaite une bonne soirée. Les questions étaient très intéressantes. Je n'ai pas pu répondre à toutes. À bientôt.

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 12:45

5749771372_51dc28a820-1-.jpg        L’annonce de la candidature de Martine Aubry a surpris par la sobriété recherchée pour cet événement. Une sobriété qui colle en fait assez bien à la personnalité de Martine Aubry.

Tout avait été bien préparé. Tout a été peaufiné de la tenue vestimentaire, un ensemble noir et chemisier blanc, reprenant le style classique des hommes politiques, jusqu’au décor minimal, un fond de couleur bleu pastel avec drapeaux tricolore et européen. Une communication bien travaillée pour inscrire cette candidature dans « la sérénité » pour une gouvernance paisible.

 

Mais est-ce de cela dont la France a besoin en 2012 ?

 

La France n’est pas seule, elle s’inscrit dans un monde qui bouge, qui se redéfinit, qui innove, qui se transforme. Croire qu’une simple gestion permettra à la France d’avancer est une illusion dangereuse.

Certes Nicolas Sarkozy a fait beaucoup de mal à la France. Apparaissant comme un homme d’action et volontaire, une majorité de Françaises et de Français lui ont fait confiance pour engager les réformes nécessaires. Mais au lieu d’engager ces mutations, l’homme au pouvoir est apparu davantage comme l’agent au service d’un clan, recherchant avant tout à défendre ses privilèges au nom de l’idéologie libérale. Au final, les réformes menées ont surtout aggravées les inégalités sans permettre à la France de relever les nouveaux défis du monde contemporain. 

 

Après l’échec du volontarisme de Nicolas Sarkozy la France peut-elle se permettre l’immobilisme pendant cinq ans ?

 

Sûrement pas, car nous avons besoin d’avancer. C’est tout l’enjeu de la candidature de Ségolène Royal.

Face à la carte Martine Aubry, Ségolène Royal veut défendre un projet de volontarisme politique. C’est-ce qu’elle met en avant dans les défis réalisés dans sa région, « la politique par la preuve », car une simple gestion ne suffit pas. La Présidente de région peut revendiquer cette bonne gestion, avec des innovations sans augmentation d’impôt. Mais sa politique s’est surtout inscrite dans de grands projets portés vers l’avenir. Ségolène Royal s‘est battue avec ses moyens régionaux pour lancer la mutation écologique et favoriser l’innovation tout en garantissant plus de justice, intervenant pour soutenir l’activité et développer la solidarité pour les aînées et l‘insertion des jeunes.

 

Quelle personnalité pour le prochain chef de l’Etat ?

 

Les grandes avancées du monde ont toujours été portées par des personnalités fortes. Il faut en effet une force de caractère pour refuser le conformisme et être capable de définir un nouveau destin. Or le monde a besoin aujourd’hui de ces personnalités fortes à la tête des Etats pour fixer des règles nécessaires dans un monde de plus en plus ouvert. Nous avons besoin de redéfinir la mondialisation qui dérive vers un capitalisme sauvage, prédateur. Nous avons besoin d’un humanisme global qui replace l’Homme et son environnement au centre de nos valeurs. Ségolène Royal est cette femme politique qu‘il nous faut. Certes, sa personnalité peut agacer certains. Elle est combattive, pugnace. Une personnalité forgée par sa propre histoire. Ce n’est pas « une fille de », il lui a fallu se battre dans son milieu familial pour faire des études, puis dans le milieu politique pour s’imposer. C’est justement cette personnalité forte dont la France a besoin dans la bataille économique mondiale pour donner un nouveau cap à la France, pour fixer de nouvelles règles, pour un ordre mondial juste.

 

Cette bataille est capitale, nous devons la mener, la France doit la mener.  

 

Philippe Allard

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 20:59

 

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« Il est temps maintenant de commencer les débats, pour que la meilleure ou le meilleur gagne, dans un débat démocratique, nous ne sommes pas des adversaires, nous sommes des concurrents. », a martelé Ségolène Royal juste avant la phrase du titre.

Deux phrases qui sont au cœur de cet entretien en direct dans le 12-14 d'i>TELE, car sans débat, pas de primaires réussies, et sans débat démocratique, pas de rassemblement des socialistes réussi après les primaires, comme l’a rappelé Ségolène Royal à la fin de son intervention :

« Si l’on veut que les Français aient envie de venir voter, il faut respecter les règles de la démocratie, et bien évidemment avoir des débats entre nous, qui, je le rappelle, seront des débats respectueux, de très haut niveau, qui permettront ensuite le rassemblement. ». Ce qui était dit pour rassurer les amis de Martine Aubry et d’autres, qui disent craindre que débat entre socialistes = déchirements entre socialistes.

Mais en acceptant de répondre à i>TELE – Maya Lauqué l’a remerciée deux fois de « répondre à [leurs] questions en direct sur i>TELE » – Ségolène Royal est également intervenue pour délivrer un message très précis, où chaque mot a son importance, dans un contexte précis – les heures qui suivent la déclaration de candidature de Martine Aubry à 11h30.

D’abord, Ségolène Royal a souligné que le mandat donné par les Picto-Charentais passait avant le calendrier de dernière minute de la Première secrétaire : depuis des mois, l’assemblée générale de Mia Electric à Cerizay est prévue pour le 28 juin, et c’est donc en tant que première représentante de la Région qu’elle était à Cerizay ce matin et n’a pas assisté à la déclaration de Martine Aubry.

Ségolène Royal  
En route pour l'AG de l'entreprise Mia Electric à Cerizay. La région est actionnaire, cas unique en France. La présidente des solutions!

Chaque mot compte : quand Maya Lauqué lui dit : « Martine Aubry se déclare ; vous, vous êtes en déplacement dans les Deux-Sèvres à ce moment-là ; François Hollande est à Arras : comment rassembler, justement, après cette période qui va vous opposer ? », Ségolène Royal répond : « D’abord je ne suis pas en déplacement, je suis dans ma Région, je fais mon travail de présidente de Région, qui est entrée au capital d’une entreprise privée, qui a sauvé cette entreprise. ».

Ségolène Royal  
L'entreprise qui a succédé a Heuliez pour la voiture électrique, que j'ai sauvée en mettant la région dans le capital passe de 30 à 300salariés

Ensuite, en étant à Cerizay, symbole de son action en Poitou-Charentes et de son action future pour la France, elle démontre qu’elle est réellement ce qu’elle dit, « par une politique par la preuve » :

« Moi je veux être une présidente efficace, la président des solutions, qui remettra un ordre social juste dans notre pays, et qui fera comprendre à chaque Français qu’il est possible d’envisager un avenir meilleur pour ses enfants. »

Ségolène Royal  
Les salariés de Cerizay heureux et rassurés. Preuve que des solutions existent pour sauver l'industrie. Je le ferai pour la France.

Elle a également dit, en clin d’œil : « … pour que les Français choisissent qui va incarner le visage de la France et la volonté de la redresser et d’incarner un désir d’avenir ».

Sur la nouvelle organisation du PS qui se met en place, Ségolène Royal a approuvé, sous une condition, voyant les possibles débordements : « à partir du moment où Harlem Désir trouve une position d’indépendance, ce que je crois, il fera, puisque je l’ai appelé ce matin, qu’il devienne le Premier secrétaire par intérim ».

 

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Ségolène Royal et Michel Dumoret

Ensuite par rapport au discours de déclaration de candidature de Martine Aubry, Ségolène Royal a réussi, en parlant deux fois moins longtemps que Martine Aubry à faire en quelques mots deux propositions concrètes et importantes aux Français« l’entrée de l’Etat au capital des banques, pour qu’elles prêtent aux PME, l’entrée de l’Etat au capital des entreprises stratégiques d’avenir pour qu’elles ne disparaissent pas, qu’elles ne se délocalisent pas et qu’elles créent des emplois »là où Martine Aubry en est restée aux grands principes, parmi lesquels on se réjouira de retrouver « la fraternité » - on ne parle plus du ‘Care’ – et le « désir d’agir » des Français.

Ségolène Royal a aussi rappelé que les primaires existaient, et que le rassemblement après les primaires était crucial, là où Martine Aubry ne les a rapidement mentionnées qu’une seule fois dans sa déclaration, à la fin d’un paragraphe sur le poids et la voix de la France : « Oui, je le dis simplement, là aussi, et fortement, il nous faut oser la démocratie jusqu’au bout, comme nous le faisons avec nos primaires citoyennes. »

Chiche, dit Ségolène Royal : « Je crois qu’il faut que les règles soient claires, que chacun s’applique à lui-même ce qu’il a dit, ou à elle-même ce qu’elle a dit. ».

Ce qui vaut également pour le rassemblement, pour lequel Martine Aubry s’autoproclame championne, mais qu’elle applique, dans son discours, aux Français et aux partis, pas aux socialistes entre eux dans la primaire : « Je veux plus que tout rassembler. Vous le savez, le rassemblement, c’est pour moi une doctrine, une condition du succès partout. Je veux rassembler, aujourd’hui, les hommes et les femmes de gauche, les écologistes, les humanistes […] ». Ces derniers mots ne vous rappellent rien ?

Et Ségolène Royal de faire ce que n’a pas fait la Première secrétaire du Parti socialiste dans sa déclaration de candidature : parler des primaires socialistes, appeler les Français à voter, leur dire, encore, toujours, inlassablement, que tous peuvent voter, même ceux qui ne sont pas adhérents au PS, s’ils veulent un changement à gauche, et, comme elle l’a fait à Arçais, que le rassemblement après les primaires est crucial :

« Je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, qu’ils s’en saisissent, de ces primaires. », dit-elle en préambule, suivi d’un long développement, puis :

« Nous aurons à nous rassembler, et j’en sais quelque chose, puisque j’ai l’expérience d’une campagne présidentielle, ce qui me donne sans doute cette force intérieure et cette sérénité, parce que je sais ce que ça veut dire que de prendre des … rudesses, hein, des coups, peut-être. »

Frédérick Moulin

 

 Ségolène Royal invitée du "12-14" d'itélé. par segolene-royal

  

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Maya Lauqué : bonjour Ségolène Royal, vous êtes à Cerizay dans les Deux-Sèvres…

Ségolène Royal : bonjour.

Maya Lauqué : … merci de répondre à nos questions en direct sur i>TELE. Vous l’avez regardée, la déclaration de Martine Aubry tout à l’heure ?

Ségolène Royal : je n’ai pas pu puisque j’étais avec les ouvriers que vous voyez derrière moi pour inaugurer la chaîne de fabrication de la voiture électrique, et ça c’est la politique telle que je la conçois, c’est-à-dire, je veux être une présidente des solutions, et nous avons prouvé ici dans une usine qui allait disparaître, et qui aura 300 salariés à la fin de l’année, que la croissance verte, la voiture électrique, la volonté de travailler ensemble, ça marche. Ça marche, et moi je veux aider les moyennes entreprises à se développer, à innover, à trouver des financements auprès des banques.

Michel Dumoret : Ségolène Royal, bonjour, c’est Michel Dumoret avec vous, aussi avec Maya, je voulais vous poser cette question : est-ce que vous êtes soulagée, finalement, que Martine Aubry se soit enfin déclarée, au moins maintenant, les dés sont jetés, et la compétition va pouvoir démarrer ?

Ségolène Royal : eh bien voilà, tout à fait, je pense qu’il est temps maintenant de commencer les débats, pour que la meilleure ou le meilleur gagne, dans un débat démocratique, nous ne sommes pas des adversaires, nous sommes des concurrents.

 

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Ségolène Royal : "Moi je lance un appel aux Français, parce que ça n’a pas été le cas je crois tout à l’heure dans les propos de Martine, je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, qu’ils s’en saisissent, de ces primaires" ; derrière la voiture électrique MIA, bien visible, et Emile Brégeon, veste noire, conseiller régional de Poitou-Charentes et syndicaliste CFDT chez Mia Electric, ex-Heuliez

Moi je lance un appel aux Français, parce que ça n’a pas été le cas je crois tout à l’heure dans les propos de Martine, je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, qu’ils s’en saisissent, de ces primaires. Je rappelle que tout le monde peut voter, tous ceux qui veulent le changement à gauche peuvent voter, pas seulement les adhérents du Parti socialiste.

Venez voter, venez choisir, venez comparer nos solutions, nos façons d’être, nos bilans dans l’exercice de nos responsabilités, nos valeurs morales. Venez choisir, parce que le candidat ou la candidate, que j’espère être, aura d’autant plus de force pour battre Nicolas Sarkozy, pour battre l’extrême-droite, si vous êtes des millions à venir voter lors de ces primaires que nous vous offrons comme un grand moment de débat, un débat de haut niveau, c’est à vous de vous en saisir, citoyens, citoyennes, dans cette Force Citoyenne que j’appelle de mes vœux, pour qu’il y ait vraiment un changement à gauche et que la vie quotidienne des Français change tout de suite en 2012.

Maya Lauqué : alors, Ségolène Royal, Martine Aubry devrait mettre ses fonctions de Première secrétaire entre parenthèses pendant cette campagne, on parle d’Harlem Désir pour assurer l’intérim, des représentants de chaque candidat dans les instances dirigeantes, est-ce que c’est une solution qui vous paraît être la bonne ?

Ségolène Royal : j’ai fait des propositions pour que des solutions consensuelles soient mises en place, pour que cette compétition soit transparente, soit honnête, et soit démocratique. En effet, ça me paraît, à partir du moment où Harlem Désir trouve une position d’indépendance, ce que je crois, il fera, puisque je l’ai appelé ce matin, qu’il devienne le Premier secrétaire par intérim, qu’il y ait un comité national d’organisation des primaires, que va peut-être présider Jean-Marc Ayrault, et la Haute Autorité, que préside Jean-Pierre Mignard, composée de 3 juristes, qui sera l’instance de recours, et donc tout cela me paraît très bien.

 

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Ségolène Royal : "Je crois qu’il faut que les règles soient claires, que chacun s’applique à lui-même ce qu’il a dit, ou à elle-même ce qu’elle a dit"

Je crois qu’il faut que les règles soient claires, que chacun s’applique à lui-même ce qu’il a dit, ou à elle-même ce qu’elle a dit, et comme ça nous pouvons commencer les débats, les débats de fond, qui doivent avoir lieu pour que les Français choisissent la France qu’ils veulent pour demain, et qui va incarner le visage de la France et la volonté de la redresser et d’incarner un désir d’avenir.

Michel Dumoret : Ségolène Royal, est-ce que vous souhaitez aujourd’hui des débats publics, est-ce que vous pourriez, là, ce midi, sur i>TELE, lancer un appel à François Hollande, lancer un appel à Martine Aubry pour qu’ils viennent débattre chez nous, par exemple, à i>TELE, vous seriez, tous les 3, tous les 4 aussi avec Arnaud Montebourg et Emmanuel Valls, bien entendu, les bienvenus sur notre antenne, est-ce que, ce midi, vous lancez un appel aux autres candidats aux primaires, Ségolène Royal ?

 

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Ségolène Royal : "Oh, je ne sais pas s’il faut aller jusqu’à lancer un appel, tellement ça me paraît aller de soi. Les Français ne comprendraient pas qu’il n’y ait pas ces débats devant eux, ils les attendent, d’ailleurs, on le voit dans les enquêtes d’opinion"

Ségolène Royal : oh, je ne sais pas s’il faut aller jusqu’à lancer un appel, tellement ça me paraît aller de soi. Les Français ne comprendraient pas qu’il n’y ait pas ces débats devant eux, ils les attendent, d’ailleurs, on le voit dans les enquêtes d’opinion, puisqu’un Français sur deux qui est sympathisant de gauche ne sait pas encore qu’il peut venir voter au primaires, croit qu’il faut être membre du Parti socialiste, ce qui n’est pas le cas, je le rappelle, tout le monde peut venir voter, et un Français sur trois qui donne sa préférence aujourd’hui déclare pouvoir changer d’avis et déclare attendre les débats et les propositions.

Donc si l’on veut que les Français aient envie de venir voter, il faut respecter les règles de la démocratie, et bien évidemment avoir des débats entre nous, qui, je le rappelle, seront des débats respectueux, de très haut niveau, qui permettront ensuite le rassemblement.

Maya Lauqué : vous nous parlez de débats respectueux, mais vous allez vous opposer pendant cette période, Ségolène Royal, il n’y a qu’à voir aujourd’hui, Martine Aubry se déclare ; vous, vous êtes en déplacement dans les Deux-Sèvres à ce moment-là ; François Hollande est à Arras : comment rassembler, justement, après cette période qui va vous opposer ?

 

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Ségolène Royal : "D’abord je ne suis pas en déplacement, je suis dans ma Région, je fais mon travail de présidente de Région, qui est entrée au capital d’une entreprise privée, qui a sauvé cette entreprise"

Ségolène Royal : d’abord je ne suis pas en déplacement, je suis dans ma Région, je fais mon travail de présidente de Région, qui est entrée au capital d’une entreprise privée, qui a sauvé cette entreprise, qui prouve que demain, des solutions existent, que je généraliserai sur l’ensemble du territoire national, à savoir l’entrée de l’Etat au capital des banques, pour qu’elles prêtent aux PME, l’entrée de l’Etat au capital des entreprises stratégiques d’avenir pour qu’elles ne disparaissent pas, qu’elles ne se délocalisent pas et, au contraire, qu’elles créent des emplois comme ici, à Cerizay.

Donc nous démontrons, par une politique par la preuve, que des solutions existent, et moi je veux être une présidente efficace, la président des solutions, qui remettra un ordre social juste dans notre pays, et qui fera comprendre à chaque Français qu’il est possible d’envisager un avenir meilleur pour ses enfants.

Voilà ce que je veux dire au cours de cette campagne, et nous sommes des partenaires du débat public, nous sommes des concurrents, c’est vrai, il faut l’assumer, nous ne sommes pas des adversaires, puisque nous aurons à nous rassembler, et j’en sais quelque chose, puisque j’ai l’expérience d’une campagne présidentielle, ce qui me donne sans doute cette force intérieure et cette sérénité, parce que je sais ce que ça veut dire que de prendre des … rudesses, hein, des coups, peut-être, de savoir tenir bon, de savoir se redresser quand il y a des épreuves, et d’avoir la force de continuer à parler aux Français pour les entraîner sur un nouveau chemin d’espoir.

Maya Lauqué : merci beaucoup, Ségolène Royal, d’avoir accepté de répondre à nos questions en direct, sur i>TELE, votre première réaction, donc, après cette de annonce de candidature de Martine Aubry qui se lance dans la bataille pour les primaires.

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