La parole aux militants pour une démocratie participative - contribution de Paule Kodjo
«On devrait, par exemple, pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir, et cependant être décidé à les changer»
Francis Scott Fitzgerald
Se frayer un chemin dans l’épaisseur du discours sur l’immigration pour en dévoiler les pratiques signifiantes; remonter le processus généalogique de la langue pour montrer comment s’effectue le passage du sens propre du mot « immigré » à son sens figuré ; montrer comment l’intégrité de ce mot précède la possibilité pour lui de contenir un espace de violence dans la mesure où il dit plus que la réalité qu’il représente, souligner ce faisant le dynamisme inhérent à tout processus signifiant; circonscrire la pratique d’exclusion, la pratique raciale en laquelle ce discours s’accomplit, se défait en se réinscrivant indéfiniment; mettre à jour la nécessité d’un lent travail sur le champ lexical que ce discours produit à partir de cela même qui s’est donné sous les mots et expressions de « diversité », «d’immigré», de « minorité visible», de «seuil de tolérance» et son cortège de métaphores obsédantes. Telle est la démarche amorcée ici.
L’on comprend que l’enjeu d’une telle réflexion consiste à retracer brièvement ce moment majeur de la transgression du sens propre de ce mot dans l’inconscient collectif, l’excès qui s’y maintient, l’enjeu politique qui sourdement s’y produit.
Le monde s’offre d’emblée à nous comme un « univers éclaté». Dans cet éclatement, pluralité de cultures, s’implante un ordre hiérarchique dont l’établissement est inséparable de celui des systèmes de places au sein desquels l’identité de chacun est délimitée et jamais perçue dans ce qu’elle a d’illimité ou d’incomparable.
L’on sait la portée historique et décisive de la Conférence de Berlin qui le 26 février 1885 fixa les grandes lignes de partage du continent noir entre les grandes puissances afin de mettre fin, ou du moins de maîtriser les rivalités relatives aux richesses humaines et naturelles africaines entre nations européennes. Ce faisant, elle scellait le destin des peuples d’Afrique.
En cela la conférence de Berlin a été constitutive de la reconfiguration géopolitique, linguistique, psychique des pays colonisés. Du coup, les comportements ne peuvent échapper à l’exigence d’une idéologie qui intervient comme ce au nom de quoi s’effectue la mise en place. En même temps, se fait jour une image de «l’Autre» véhiculée dans les discours et les mots qui ont contribué à renforcer et à propager cette idéologie.
La littérature romanesque de la période coloniale bien que marginale dans la littérature française contemporaine, a été depuis la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, période de l’expansion coloniale, le creuset où se sont progressivement cristallisées les images stéréotypées des anciennes colonies et du colonisé. Elles font partie à la veille de la deuxième guerre mondiale de l’imaginaire collectif occidental. Cette littérature joue en France un rôle déterminant dans l’élaboration et la diffusion de l’image du colonisé.
Portées à l’écran ces images ont validé, légitimé de tels stéréotypes. Corrélativement s’instaure un langage avec son cortège de mots, supports de l’idéologie dominante.
De nombreuses mutations ponctuent et structurent aujourd’hui l’évolution des sociétés. L’évolution liée à l’émergence du culturel et de l’interculturel rend crucial le problème de l’immigration. L’intrusion et la reconnaissance du culturel dans les rapports sociaux, politiques et économiques, la revendication du «droit à la différence», constituent en effet une véritable onde de choc dans les pratiques sociales et les discours politiques dont le thème récurrent est celui de l’immigration.
Le mot «immigration» recouvre non seulement une diversité dans ses champs d’application, mais aussi et surtout une multiplicité d’orientations. Cette pluralité s’accompagne d’une certaine ambiguïté terminologique.
L’analyse de la nature du signe linguistique (ici le mot) met à jour les deux faces qui le constituent à savoir le: « signifié », l’idée que l’on veut exprimer ou le « concept », et le « signifiant », disons le matériau, l’outil dont on se sert pour exprimer cette idée. Signifiant et signifié constituent les deux faces du signe linguistique.. Le signe linguistique a donc pour caractère d’être arbitraire en ce qu’il n’existe aucun rapport naturel, aucune parenté naturelle, « essentiel » entre le signifiant et le signifié.
Extrait du champ polémique ordinaire, en tant qu’instrument conceptuel, le signe linguistique, le mot «immigration» dans son sens propre signifie l’entrée l’établissement temporaire ou définitif dans un pays de personnes non autochtones. Le mot immigré dans sa première acception désigne ainsi celui qui est établi dans un pays par immigration. Il a donc une fonction proprement linguistique.
C’est dire que l’on a affaire à une articulation de syllabes qui désigne une réalité: le fait de personnes quittant leur pays pour un pays étranger. L’on voit en effet, que la fonction linguistique ne se trouve en rien commandée par la signification qu’une pensée veut exprimer à l’aide de ce terme.
Progressivement, en fonction de la provenance des flux migratoires, la neutralité du mot «immigré» s’estompe de plus en plus. Il s’épaissit de charges connotatives accompagnant les usages ordinaires du terme.
A coté d’immigrés d’origine européenne, des Africains, des Maghrébins, des Croates, des Asiatiques etc. sont arrivés en France, porteurs de leur culture face à la civilisation européenne. Le contact non plus sur le sol d’origine de l’immigré mais sur le sol de France, entraîne une mise en relief des différences existant entre les différentes civilisations.
Le signifiant «immigré» semble désormais constituer l’espace dans lequel l’idéologie prend ses droits tout en se masquant, se dissimule en étendant ses pouvoirs. Ainsi, de conventionnel, d’arbitraire qu’il était (arbitraire, on l’a vu, au sens où le signe n’établit pas de rapport naturel avec la chose à laquelle il renvoie), le signifiant « immigré » change de signifié et se charge non plus de sens, mais de signification, il devient symbole.
Il n’est pas sans intérêt de rappeler que le mot «symbole » s’est enrichi à partir de l’image-mère de l’objet brisé en deux et dont les moitiés servaient de signe de reconnaissance entre deux personnes, entre deux contractants. Le mot «immigré» et l’être ne sont plus désormais que deux moitiés d’une même réalité se confondant dans l’indifférenciation. C’est dire qu’il existe désormais un rapport d’inhérence entre le mot et la réalité qu’il représente. Le mot « immigré » dit désormais, l’être, l’essence. Il devient l’identité, le nom propre .de l’objet d’une telle attribution. En cela réside la violence contenue dans ce mot.
Etant envisagé dans sa dimension sociale, il faut bien constater que l’usage associe par un consentement tacite certains mots ou sons à certaines idées, et limite de la sorte la signification du mot. Ainsi l’usage fixe la signification du nom «immigré», c’est là le fait négatif car avec cette notion d’usage vont s’introduire toutes les fluctuations qui sont à l’origine de la confusion du sens figuré et du sens propre. La signification contenue dans ce terme est celle-là même qui était déjà contenue dans le mot «colonisé ».
Ce n’est qu’au nom d’une identité toujours déjà donnée, que se justifie la diversité des noms par lesquels on désigne l’immigré l’enfermant dans le vide de l’identité. Le mot «immigré» devient la demeure de l’être.
Nom mythique il dit une réalité utopique et uchronique.
- utopique parce qu’exprimant une réalité imaginaire qui se situe en dehors de tout lieu précis, la couleur de l’épiderme constituant à elle seule le lieu symbolique, le lieu vide de toute identité, le lieu de bannissement. La cohérence de ce discours s’incarne dans l’expression « minorité visible ».
On lit souvent dans des textes officiels des titres de paragraphe comme celui-ci: «Scolarisation des enfants d’origine immigrée». Il n’est pas sans intérêt de souligner qu’un grand nombre de ceux que l’on désigne par ce mot sont des Français dont certains le sont avant Nice et la Savoie. A l’évidence, l’idée exprimée par ce mot trouve son origine dans une idéologie où le signe devient transparent à lui-même.
-uchronique, parce que consommant l’anhistoricité de l’immigré. En effet la multiplicité des noms par lesquels on le désigne dans la mesure où elle n’exprime pas son évolution (puisqu’elle met en relief le « même » sous le changement, n’est que l’expression des différentes périodes de l’histoire qui se sont succédé et qui ont contribué à fonder l’image.
Ce n’est qu’au nom d’une identité toujours déjà donnée, hors question en quelque sorte, comme antécédent nécessaire de toute attribution que se justifie la diversité des mots ou expressions qui enferment l’immigré dans le vide de l’identité. C’est ce qu’exprime remarquablement la diversité des noms ou expressions qui marquent un point de non retour, la fixation dans l’éternité du moment historique de la sujétion. Ils ne sont qu’une variation, perpétuelle métamorphose dans l’élément de l’identité, chacun des noms étant la métaphore de l’autre.
Le discours sur l’immigration se trouve ainsi prisonnier d’une ambiguïté où la différence se dédouble d’une part, en aliénation; d’autre part, en altérité.
Pour donner un sens à la définition lexicale de l’altérité comme «caractère de ce qui est autre», il faut, à l’évidence, mettre en jeu une double opposition :
- d’une part l’opposition entre identité et altérité, c’est-à-dire entre le même et l’autre, qui permet de saisir l’altérité en tant que différence et non en tant que contradiction radicale, comme dans le cas de toute « minorité invisible ».
- d’autre part, l’opposition cette fois de l’autre à l’autre qui met en cause l’origine de la différence comme dualité, comme rupture.
L’ambiguïté du comportement à l’égard des flux migratoires européens et extra-européens met en jeu cette double opposition.
L’idée de différence introduite ici, prend, à l’évidence, un sens distinct dans ces deux types de système. S’agissant de l’immigration européenne, l’occidental constitue un genre au sein duquel l’altérité n’exclut pas l’identité, A la séparation, on substitue un système réglé de différences et de ressemblances: chaque élément du genre est à la fois identique à soi et différent des autres, c’est-à-dire aussi, semblable aux autres. L’altérité comme différence n’est pas ici la négation.
Au contraire, dans le cas de l’immigration d’origine extra-européenne dite « minorité visible », tout se passe comme si le non-européen constituait un corps étranger qui justifie la distance.
Ainsi l’altérité dans les rapports sociaux sera vécue différemment selon qu’il s’agit de l’autre – occidental ou de l’autre non - occidental.
Le présupposé de base en est que les cultures européennes sont d’égale valeur. Dans ce cas, la différence se déploie dans une égalité «essentielle» qui trouve son fondement dans une culture identique; elle est toute formelle. Dans l’autre cas, celui du non-occidental, elle devient factuelle, biologique. Il ne saurait y avoir d’identification possible.
Comme ce ne sont jamais des cultures qui sont mises en contact, mais des individus, l’immigré est l’Autre. La difficulté inhérente au problème de l’Identité Nationale est de parvenir à voir dans cet Autre vraiment Autre, un autre soi-même.
Dans la relation intereuropéenne, au-delà de l’intériorisation du contexte socioculturel dans la formation du soi, c’est une véritable complémentarité entre soi et l’Autre qu’il s’agit de réaffirmer. L’immigré non occidental ne saurait en aucun cas constituer un miroir.
De ce fait, le problème dit de l’immigration en cache un autre qui apparaît biaisé et qui est celui de la capacité de notre société à accepter sur son sol, non pas à proprement parler une diversité de cultures, mais une diversité de races, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
L’identité, reste donc bien le terme auquel tout se réfère et dont tout dérive. Refus conscient ou inconscient d’intégrer l’Autre au sein de l’identité nationale, drame de l’identification pour l’Autre défait, désuni dans cet entre-deux que constituent le pays des origines qu’il ne connaît pas et le pays d’ici qui ne le reconnait pas.
Rousseau dans son « Essai sur l’origine des Langues » rappelle que les mots sont métaphoriques dans la mesure où ils disent les passions de celui qui nomme. Le langage exprimerait une vérité passionnelle, mais par rapport à la vérité de l’être, il serait métaphorique. L’affect voit sous son propre angle; l’âme affectée est dans l’imaginaire. On mesure la fragilité de l’opposition entre le mot propre et le mot figuré en raison de la continuité du passage du mot figuré au mot propre. Ainsi, si le nom est arbitraire, il existe cependant un rapport entre l’idée, l’être qui nomme et la passion; la métaphore naît de ce rapport qui est un rapport de représentation.
Les mots ne traduisent donc pas l’essence de l’être nommé, néanmoins bien qu’il ne soit que le signe des idées de celui qui nomme, le nom, une fois attribué, adhère à l’individu nommé. Voici que la corrélation arbitraire (signifié-signifiant) s’est transformée en corrélation naturelle.
Ce qu’il convient de mettre en lumière, c’est la facilité quasi-irrésistible du passage de l’attribution à celui de l’adéquation, c’est-à-dire la possibilité pour l’être nommé de s’identifier à son nom.
Le nom a un pouvoir et de manière substantielle sur la conscience de l’être nommé. L’individu en arrive à se laisser absorber de façon irrésistible par un mot dont la source n’est qu’extérieure.
Paradoxe du mot à travers le rapport secret qu’il entretient avec l’être nommé; force du mot à travers sa capacité de vie propre. En effet, d’une part on doit admettre que le nom n’est que le signe des idées de celui qui nomme, mais force est de constater d’autre part que l’être nommé finit par coïncider avec le signe. Le mot, par la répétition constante de syllabes identiques que toute appellation suppose, finit par dire la substantialité de I’ être, de l’individu ainsi nommé. Le mot immigré devient symbole, signe de reconnaissance impliquant un rapport d’identité avec la personne nommée.
Dans les expressions et les mots par lesquels on désigne les « communautés dites de la diversité », s’inscrit ce déterminisme qui pèse sur elles de façon insidieuse, mais très forte, puisqu’il s’est fait par la langue, par les mots, consommant, comme on le voit chez certains jeunes une certaine impuissance à agir. Le »A quoi bon » devient la devise.
Dans «l’Essai sur l’origine des langues » Rousseau établit que le nom est doté d’un pouvoir d’efficacité sur autrui par le son. L’accent porte la puissance émotive; le son a valeur expressive. Les accents souligne t-il « portent malgré nous les mots qui les arrachent et nous font sentir ce que nous entendons», déclaration capitale dans la mesure où elle exprime que le mot en tant que signe sonore ouvre l’homme à l’intériorité.
C’est seulement dans le champ de l’interlocution qu’il reçoit ce caractère de symbole et cette référence aux idées de celui qui nomme. Ainsi l’usage fixe la signification du nom. C’est là le fait négatif, car avec cette notion d’usage vont s’introduire toutes les fluctuations qui sont à l’origine de la confusion du sens figuré et du sens propre. Le mot produisant un effet sur l’être désigné, nommé; le vide de lui-même, entraînant une dépersonnalisation du sujet, le plaçant hors de son centre.
Tout se passe comme si le sujet se dessaisissait de lui-même dans un processus d’identification au mot, comme s’il opérait un décentrement qui défait toute « propriété », rendant possible l’identification dans l’illusion où se fonde la croyance au mot.
Réflexion sur les ambigüités du discours sur l’immigration et son cortège de métaphores, elle devient réflexion sur la possibilité que pourrait avoir le langage d’exercer un pouvoir de domination et d’exclusion sur les êtres.
L’ampleur de perspective d’une telle réflexion impliquait un choix, et elle s’est délibérément portée sur un aspect de la problématique de l’immigration qui, pour être particulier, n’en constitue pas moins l’indice même des réactions face au problème de l’immigration.
Cette perspective, nous l’avons située dans la conscience humaine en dehors de tout plan empirique, dans l’arrière-plan d’un discours à peine conscient de lui-même, qui fait désormais autorité dans la classe politique. Parler de diversité, c’est marginaliser, mais au sein de cette marginalisation c’est refuser l’individualité qui structure les êtres ; c’est revendiquer le droit à l’indifférence.
Plus qu’une analyse, cette réflexion se veut une topique du discours élaboré sur l’immigration. Elle a tenté de montrer comment les différents concepts fondamentaux de ce discours se localisent entre eux, se tissent autour de certains nœuds de sens. Elle a tenté de souligner le déplacement de sens par l’effet de nouveaux clivages.
A une forme personnelle raciale, se substitue une forme plus impersonnelle de l’immigration. Le discours sur l’immigration est un discours difficile parce que semé de contradictions et lié à des référents psychologiques et sociologiques pas toujours clairs et conscients,
Sans doute, une amorce de solution au problème de l’immigration se trouve dans une véritable intégration des dits immigrés qui sont Français, pour certains depuis près de quatre cents ans. La souche a fini par prendre.
Cette intégration doit s’inaugurer par une conversion du regard. L’expression « minorité visible », est symptomatique de la nécessité de la convergence du regard. Voir n’est pas regarder. On voit les objets du monde en tant qu’ils font obstacle, qu’ils se dressent devant soi. Le mot regard au contraire signifie d’abord égard, attention, considération, estime, cheminement. Il prend le sens de manifestation de l’ouverture au monde, initiation, « co-naissance » mais non lecture.
Convertir le regard pour aboutir à une analyse et à une évaluation des effets du regard: aliénation, objectivation, admiration aussi; pourquoi prétendre l’amour aveugle?
Regarder c’est regarder un œil vous voyant.
Sans doute, le succès de l’intégration exige-t-il une réduction des inégalités, mais la réussite de l’intégration d’une communauté présuppose la rencontre de deux volontés, celle de cette communauté et celle de la société d’accueil. La solution de problèmes matériels ne change rien à la nature des rapports entre les individus des deux communautés. Le discours sur l’immigration caractérise davantage le sujet énonciateur que l’objet de l’énoncé dans la mesure où les différences perçues ne coïncident pas forcément avec les différences «objectives» et que le phénomène des représentations interfère largement.
C’est dire, que l’une des solutions au problème évoqué passe d’abord par une pédagogie de l’image du dit « immigré ». Elle trouverait son fondement dans une réflexion critique de cette image et dans une connaissance des individus et de leurs cultures. L’école semble le lieu, non pas seulement de transmission, mais de création des conditions psychologiques, pédagogiques et matérielles qui amèneront le jeune citoyen du monde à modifier lui-même son comportement.
L’éclatement reconnu du monde, la cohésion nationale, l’identité nationale rendent l’innovation nécessaire, d’abord en ce qu’elle ouvre l’école et l’Europe à d’autres objets de savoir ; ensuite en ce que le savoir ne sera plus situé toujours du même côté ; que la vérité se trouvera au sein d’un travail d’accueil et de respect de ce que pense l’Autre, de son système de pensée.
L’idée d’humanisme doit elle être rejetée comme dénuée de signification? Certes non. L’humain nous semble demeurer la valeur essentielle. On cultive toujours un jardin. L’humanisme doit être une culture de la nature humaine, une culture de l’homme selon la nature en ne perdant pas de vue que la culture est forcément plurielle.
Paule Kodjo.