Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 10:25

6195833793_77e79962e1-1-.jpg Le projet économique de la candidate Ségolène Royal est clairement le plus crédible.

 

I - Il s’agit avant tout pour la candidate socialiste de développer l’activité. Pas de promesses de créer des centaines de milliers d’emplois aidés ici, pas de promesse d’augmenter le budget de tel ministère, pas de promesses de dépenser plus ici et là. Pour la Présidente de région la priorité doit être donnée à la relance de l’activité et au soutien à l’innovation pour assurer la révolution écologique. Elle propose pour cela plusieurs mesures :

(1) Maintenir le pouvoir d’achat des Françaises et des Français en contrôlant certains prix.

(2) Soutenir les PME en créant une banque publique d’investissement. C’est-ce qu’elle vient de réaliser dans sa région.

(3) Aider les jeunes à créer leur entreprise pour faire de la France un pays d’entrepreneur.

(4) Vaincre le chômage des jeunes par le donnant-donnant aux entreprises qui devront prendre des jeunes en apprentissage si elles veulent bénéficier des commandes et des aides de l’Etat et des collectivités locales.

(5) Faire entrer l’Etat et les régions dans le capital des entreprises stratégiques pour accompagner la mutation écologique.

 

II - Il s’agit ensuite de remettre de l’ordre dans le système financier :

Ségolène Royal condamne avec force ce système de la finance qui au nom de l’intérêt d’un petit nombre plonge l’Europe dans la crise et désindustrialise la France en délocalisant à tour de bras avec les conséquences sociales dramatiques. Si certains pensent qu’il sera impossible de lutter contre ce système, qu’il faut se résigner et laisser-faire, Ségolène Royal refuse cette attitude d’abandon. Elle propose au contraire de redonner à l’Etat toute sa place pour remettre des règles dans un système sans contrôle, laissé à lui même. Elle propose ainsi :

(1) L’interdiction des licenciements boursiers. Une maison mère qui veut délocaliser alors qu’elle fait des bénéfices devra rembourser toutes les aides publiques perçues.

(2) L’interdiction de la spéculation bancaire pour réorienter les fonds vers le financement de l’économie réelle. Ce n’est pas aux banques de commander.

(3) La remise en question de la marchandisation de certains services. La privatisation idéologique n’est pas le remède efficace.

(4) Soutenir fortement l’instauration d’une taxe sur les flux financiers.

(5) La création d’une agence publique de notation car il est inacceptable de s’en remettre à des agences privées liées au capitalisme financier qui veulent imposer une politique de casse sociale.

 

III - Il s’agit enfin de conduire la réforme fiscale :

Notre système fiscal est particulièrement injuste et fonctionne mal. Il recèle de nombreuses niches fiscales. Conséquence, l’argent rentre mal dans les caisses de l’Etat qui est obligé de s’endetter. Ségolène Royal fixe la feuille de route de cette réforme fiscale.

(1) Lutter contre le fraude fiscale beaucoup trop importante en France.

(2) Pas d’augmentation globale de l’impôt mais une répartition plus équitable des recettes. Le système sera remis à plat. 

(3) Le capital devra être au moins autant taxé que le travail.

(4) Une réforme juste de la fiscalité des entreprises. Peut-on ainsi accepter que les entreprises du CAC 40 paient moins de 8% d’impôts, tandis que les PME sont imposées à plus de 30% ?

(5) Ségolène Royal s’engage à ce que soient lancés les états généraux de la fiscalité pour qu’il y ait une réelle adhésion sur la réforme de notre système fiscal qui sera adoptée par référendum.

 

Attaquée, subissant de nombreuses tentatives de décrédibilisation, malheureusement habituelles depuis 2006, souvent aux accents misogynes, la candidate Ségolène Royal n’en demeure pas moins la candidate qui grâce au travail réalisé dans sa région, à ses rencontres avec les experts, à ses déplacements internationaux, a aujourd’hui le projet économique, financier et fiscal le plus crédible.

 

La question reste : les Françaises et les Français recherchent-ils comme en 2007 une image, qu’on veut leur imposer, ou vont-ils enfin choisir une politique crédible ?

Réponse le 9 octobre.   

 

Philippe Allard

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 12:34

 

S15 parce qu'elles cesseront

 

Hier matin, dans L’invitée de RTL Matin, Jean-Michel Apathie recevait Ségolène Royal. Interrogée sur ce qu’elle retenait de la prestation télévisée de Dominique Strauss-Kahn, elle a déclaré : « Je retiens l’envie de tourner la page ». Puis, à nouveau questionnée par deux fois sur sont souhait de l’intégrer dans son gouvernement, elle a répondu : « Je pense que ça n’est plus d’actualité », puis : « Donc c’est non », des déclarations qu'elle devait réitérer plus tard dans la journée sur France Bleu Champagne-Ardenne.

Interrogée encore sur les implications des déclarations de DSK sur la candidature à la primaire de Martine Aubry, elle s’est contentée de souligne : « C’est à elle de le dire ».

Jean-Michel Apathie a alors remarqué : «  Mais votre prestation ? Elle a été assez critiquée, on a dit : elle a pas été très bonne », « on » étant en fait « la presse ».

C’est alors que Ségolène Royal a enchaîné avec aisance un résumé de ses déplacements ces derniers jours, au contact des Français, « en tête-à-tête » à l’occasion de « dialogues-dédicaces » de son livre-programme, Lettre à tous les résignés et aux indignés qui veulent des solutions, à Caen, Rennes, Reims, ce que ces Français lui ont dit sur sa prestation au premier débat télévisé, très loin de la presse et de ses ‘sondages’, auprès des vrais électeurs de la primaire :

« Continuez comme cela. On a bien compris ce que vous nous expliquiez, vous avez été la plus claire, celle qui a dit les choses les plus concrètes, on sent que vous avez, vous, un programme cohérent, et on a envie d’avancer avec vous. ».

« Donc je vais continuer. », a souligné Ségolène Royal.

Puis la candidate a enchaîné sur un thème dont les Français qu’elle a rencontré ces derniers jours lui ont fait part, à partir d’exemples poignants et concrets : « Il faudra augmenter le SMIC et les bas salaires ».

Comment ? Par « une conférence salariale, régulière, pour qu’il y ait des politiques dynamiques salariales ».

« Mais dans un contexte économique difficile, moi, je tiens les deux piliers ensemble.

D’un côté, je veux faire de la France un pays d’entrepreneurs et donner aux entreprises les moyens de se développer en mettant à leur disposition les crédits bancaires et la banque publique de financement ; et en contrepartie je leur demanderai d’avoir des politiques salariales dynamiques.[…].

Cette dynamique salariale, qui existe en Allemagne, qui existe dans les pays du nord de l’Europe, n’existe pas en France. […] Et ça, ça n’est pas acceptable. »

Puis, dans les dernières secondes, interrogées sur les banques – « Vous avez eu des mots très durs contre les banquiers, jeudi soir », a estimé Jean-Michel Apathie – et sur la venue de Michel Pébereau, patron de BNP Paribas, sur le plateau de l’émission le lendemain, Ségolène Royal n’a pas faibli et les justes remarques de la candidate envers les banques n’ont pas été tendres :

« Il serait bien que les banques prennent enfin une initiative pour cesser de racketter les Français en leur faisant payer des tarifs bancaires exorbitants » et pour conclure :

« Oui, les banquiers français sont cupides et j’ai envie de lui dire qu’il faut que les banques cessent de spéculer sur la dette des Etats, c’est-à-dire sur la misère des peuples, et avec moi les banques seront assujetties à une réglementation, parce qu’elles cesseront de commander, mais elles obéiront ».

Dernière question sur sa présence au second tour, c’est une Ségolène Royal souriante qui confirmé sa présence au second tour des primaires citoyennes : « Bien sûr ».

 

Plantu Ségo extrait

Extrait des dessins de Plantu pour Le Monde Magazine du samedi 17 septembre 2011 

Mais dans cette interview, l’essentiel n’était pas dans l’interview. À l’extrême fin de-l’émission, on entend clairement Jean-Michel Apathie assurer : « Mais elle était très bien, ce matin ! ». Etonnement et rire de Ségolène Royal, qui dans la dernière seconde a tourné la tête à 90° pour regarder Jean-Michel Apathie.

Mieux encore : depuis quelques jours, une ou deux semaines, la campagne des primaires citoyennes a vraiment commencé pour les Français, qui s’intéressent aux idées des candidats, à leurs propositions, à l’aspect concret et à la cohérence de ces propositions, et de ces engagements. Et ce qu’a entendu auprès des Français Ségolène Royal sur le premier débat est confirmé par des chiffres en forte hausse de visionnement de ces interviews.

Pour l’interview de RTL hier, après 24 heures (vers 8h30 ce matin), la vidéo avait été visionnée 6194 fois, chiffre auquel il faut ajouter les visionnements de l’émission sur le compte de Ségolène Royal (786 vues), soit un total de 6980 vues, presque 7000. Soit au moins 3 fois plus qu’une vidéo d’interview sur un grand média en temps normal au moins.

Mieux, une vidéo sur Dailymotion concernant les 6 candidats des primaires citoyennes : la version courte (extraits) des candidats face à l’Obs, publiée il y a une semaine. La vidéo de Ségolène Royal a été visionnée 6796 fois, celle de François Hollande 2462 fois, celle d’Arnaud Montebourg 1491 fois, celle de Martine Aubry 1184 fois, celle de Manuel Valls 952 fois, et celle de Jean-Michel Baylet 616 fois. Les sondages se seraient-ils trompés ?

En tout cas, il y a en ce moment une dynamique incontestable en mouvement du côté de Ségolène Royal, impulsée par la Force Citoyenne et le travail « au milieu des Français, tournée vers eux, du matin au soir » de la candidate en ce moment : les Français s’intéressent de près à ses idées, ses propositions concrètes, ses solutions cohérentes. Ségolène Royal sera au second tour de la primaire, et de jour en jour, ses chances de devenir la première présidente de la République française s’accroissent, la présidente des solutions.

Frédérick Moulin

 

Ségolène Royal, présidente socialiste de... par rtl-fr

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Vincent Parizot : bonjour Jean-Michel Apathie.

Jean-Michel Apathie : bonjour Vincent.

Vincent Parizot : votre invitée ?

Jean-Michel Apathie : Ségolène Royal, candidate aux primaires du Parti socialiste. Nous parlerons de Dominique Strauss-Kahn, mais pas seulement.

(Jingle)

Vincent Parizot : il est 7h50. Et donc ce matin, Jean-Michel Apathie, votre invitée est candidate à la primaire socialiste.

Jean-Michel Apathie : bonjour Ségolène Royal.

Ségolène Royal : bonjour.

Jean-Michel Apathie : Dominique Strauss-Kahn s’est exprimé hier soir sur TF1. Que retenez-vous de son intervention ?

Ségolène Royal : je retiens l’envie de tourner la page.

Jean-Michel Apathie : l’envie de revenir dans la vie politique ?

Ségolène Royal : l’envie de tourner la page, à la fois il l’a laissé entendre, mais l’envie aussi pour le téléspectateur, ou la téléspectatrice que j’étais, de tourner maintenant la page, de permettre aux Français de passer à autre chose, d’essayer maintenant d’élever le débat politique, puisque nous sommes dans une phase historiquement très importante qui va définir ce que sera l’avenir du pays, et je pense que cette émission a permis de clore quelque chose qui nous a déjà beaucoup trop occupé.

Jean-Michel Apathie : pourrait-il siéger dans votre gouvernement, si vous étiez élue à l’Elysée ?

 

S1 je pense que ça n'est plus d'actu

"Pourrait-il siéger dans votre gouvernement, si vous étiez élue à l’Elysée ?" "Je pense que ça n’est plus d’actualité"

Ségolène Royal : je pense que ça n’est plus d’actualité.

Jean-Michel Apathie : donc c’est non ?

Ségolène Royal : donc c’est non.

Jean-Michel Apathie : il a confié hier soir avoir voulu être candidat à la présidence de la République, vous avez d’ailleurs dit vous-même, publiquement, il y a quelque semaines, qu’il vous avait fait cette confidence à la fin du mois d’avril lors de l’un de ses derniers passages à Paris avant l’affaire new-yorkaise, et Dominique Strauss-Kahn a évoqué aussi, c’était la première fois, un pacte avec Martine Aubry au sujet de cette candidature, ce qui fait apparaître la candidature de Martine Aubry comme une candidature par défaut. Peut-on être candidat à la présidence de la République par défaut, Ségolène Royal ?

Ségolène Royal : c’est à elle de le dire. Moi …

Jean-Michel Apathie, l’interrompant : ça l’affaiblit ?

Ségolène Royal : c’est à elle de le dire. Moi, je ne veux pas interpréter les motivations des uns et des autres. Chacun est dans son … dans son objectif aujourd’hui.

 

S2 je ne me disperse pas sur motivation autres cand

"Moi, j’ai mon objectif devant moi, donc je ne me disperse pas sur les motivations des autres candidats ou des autres candidates, parce que je suis aujourd’hui au milieu des Français, tournée vers eux, du matin au soir, j’y prends d’ailleurs beaucoup de plaisir"

Moi, j’ai mon objectif devant moi, donc je ne me disperse pas sur les motivations des autres candidats ou des autres candidates, parce que je suis aujourd’hui au milieu des Français, tournée vers eux, du matin au soir, j’y prends d’ailleurs beaucoup de plaisir.

 

S3 si la pol va leur apporter qq ch de neuf

"Je vois aussi leurs difficultés, leur souffrance, et leur soif de savoir si la politique va leur apporter quelque chose de neuf"

Et en même temps, je vois aussi leurs difficultés, leur souffrance, et leur soif de savoir si la politique va leur apporter quelque chose de neuf.

Jean-Michel Apathie : qui a été le meilleur jeudi soir sur France 2, Ségolène Royal, des 6 prétendants à l’investiture du Parti socialiste ?

Ségolène Royal : eh bien je pense que chacun pense avoir été le meilleur ou la meilleure. (Rires)

Jean-Michel Apathie : le pensez-vous ?

Ségolène Royal : mais comme je viens de vous dire, moi je ne porte pas de jugement sur les autres candidats ou sur les autres candidates. Je ne me disperse pas sur cette …

Jean-Michel Apathie, lui coupant la parole : mais votre prestation ? Elle a été assez critiquée, on a dit : elle a pas été très bonne, Ségolène Royal.

 

S4 ms qui a dit cela

"Mais qui a dit cela ?" "La presse"

 Ségolène Royal : mais qui a dit cela ?

Jean-Michel Apathie : la presse …

Ségolène Royal : « la presse ». (Rires)

Jean-Michel Apathie, sans s’arrêter : … vous savez, la presse, qui beaucoup de choses fausses, on le sait …

Ségolène Royal : « la presse ». (Rires)

Jean-Michel Apathie, sans s’arrêter : … la presse le dit.

Ségolène Royal : eh bien écoutez, la presse a le droit de penser cela. Moi je suis …

Jean-Michel Apathie, lui coupant la parole : et quand vous avez lu ça, vous vous êtes dit : ils se trompent ?

Ségolène Royal : moi j’écoute les gens, j’écoute les Français.

Jean-Michel Apathie : donc vous convenez que votre prestation …

Ségolène Royal : mais je n’ai pas, je n’ai pas entendu …

Jean-Michel Apathie, sans s’arrêter : … n’était pas forcément réussie ?

 

S5 en t à t dial dédicace enrichisst

"Je rencontre énormément de gens, et en tête-à-tête, puisque je fais des dialogues-dédicaces avec mon programme. Ça me permet d’entendre chaque Français, chaque citoyen qui vient me voir, c’est très enrichissant"

 Ségolène Royal, sans s’arrêter : … hier j’étais à Caen, avant-hier à Rennes, le jour précédent à Dunkerque, le jour précédent à Roubaix, cette après-midi, je serai à Reims, donc je rencontre énormément de gens, et en tête-à-tête, puisque je fais des dialogues-dédicaces avec mon programme.

Ça me permet d’entendre chaque Français, chaque citoyen qui vient me voir, c’est très enrichissant, très, très enrichissant sur ce qu’est devenu la situation de la France aujourd’hui, des gens qui souffrent des bas salaires, qui s’angoissent sur la suppression de la retraite à 60 ans, et dans ce contact-là, je puis vous dire que je n’ai entendu aucune critique, au contraire, les citoyens que j’ai rencontré m’on dit : « Continuez comme cela. On a bien compris ce que vous nous expliquiez, vous avez été la plus claire, celle qui a dit les choses les plus concrètes, on sent que vous avez, vous, un programme cohérent, et on a envie d’avancer avec vous. ». Donc je vais continuer.

 

S6 dc je vais continuer

"Donc je vais continuer"

Jean-Michel Apathie : les bas salaires avez-vous dit. Vous étiez samedi à la fête de l’Humanité ; Jean-Luc Mélenchon propose de porter le SMIC, qui est à 1365 euros bruts aujourd’hui, à 1700 euros bruts. Est-ce que vous reprenez à votre compte ce type de proposition puisque vous dites que les bas salaires sont un problème en France ?

Ségolène Royal : je pense qu’il est difficile de fixer un seuil, vous connaissez les polémiques qu’il y a dès qu’on fixe un seuil. Pourquoi c’est difficile ? Parce que tous les salaires qui sont juste au-dessus du SMIC se disent : « Et nous, qu’est-ce qu’on devient ? ».

Et donc la vraie solution, c’est la hausse globale des bas salaires. Les SMIC est à 1070 euros nets.

Jean-Michel Apathie : nets.

Ségolène Royal, poursuivant : et quand hier j’ai rencontré une femme qui travaillait dans une usine agroalimentaire à la chaîne depuis plus de 35 ans et qui est toujours à 1070 euros nets, un ouvrier du bâtiment, mutilé de la main, et qui est toujours à 1070 euros nets au bout de 40 ans de cotisation, et à qui on vient de supprimer l’accès à la retraite à 60 ans, je me dis que dans notre pays, il y a un problème très grave de justice dans la répartition des revenus et dans la répartition des salaires.

 

S7 parce qu'il y a des entr qui pourraient

"Et ce que je ferai, c’est une conférence salariale, régulière, pour qu’il y ait des politiques dynamiques salariales, parce qu’il y a des entreprises qui pourraient augmenter les bas salaires et qui ne le font pas, tout simplement parce qu’en France, certains patrons, lorsqu’ils ne sont pas obligés de faire quelque chose, ils ne le font pas"

Et ce que je ferai, c’est une conférence salariale, régulière, pour qu’il y ait des politiques dynamiques salariales, parce qu’il y a des entreprises qui pourraient augmenter les bas salaires et qui ne le font pas, tout simplement parce qu’en France, certains patrons, lorsqu’ils ne sont pas obligés de faire quelque chose, ils ne le font pas. Donc …

Jean-Michel Apathie, lui coupant la parole : mais pas d’augmentation du SMIC ?

 

S10 il faudra augm SMIC et bas sal

"Il faudra augmenter le SMIC et les bas salaires"

 Ségolène Royal : mais il faudra augmenter le SMIC et les bas salaires. Mais dans un contexte économique difficile, c’est-à-dire que moi, je tiens les deux piliers ensemble.

D’un côté, je veux faire de la France un pays d’entrepreneurs et donner aux entreprises les moyens de se développer en mettant à leur disposition les crédits bancaires et la banque publique de financement ; et en contrepartie je leur demanderai d’avoir des politiques salariales dynamiques, c’est-à-dire, au fur et à mesure de l’année, lorsque les entreprises ont de bons résultats, elles doivent engager des négociations salariales dynamiques pour permettre une plus juste répartition des profits.

 

S11 elles doivent engager une pol sal dyn

"Au fur et à mesure de l’année, lorsque les entreprises ont de bons résultats, elles doivent engager des négociations salariales dynamiques pour permettre une plus juste répartition des profits"

Cette dynamique salariale, qui existe en Allemagne, qui existe dans les pays du nord de l’Europe, n’existe pas en France, et nous sommes le pays d’Europe où les bas salaires sont les plus bas, c’est-à-dire où en travaillant dur, on est quand même dans la misère. Et ça, ça n’est pas acceptable.

Jean-Michel Apathie : vous avez eu des mots très durs contre les banquiers, jeudi soir, Ségolène Royal. Michel Pébereau, président du conseil d’administration de BNP Paribas, la première banque française, sera demain, à votre place, l’invité de RTL. Qu’avez-vous envie de lui dire ?

Ségolène Royal : j’ai envie de lui dire qu’il cesse de faire un chantage qui consiste à expliquer aux dirigeants politiques qu’il n’est absolument pas possible de réformer les banques.

J’ai envie de lui dire qu’il cesse de faire le chantage aux licenciements, ou qu’il cesse de nous raconter que si le gouvernement français réforme les banques, c’est impossible, parce qu’il faut que les banques restent compétitives par rapport aux autres pays européens.

J’ai envie de luis dire qu’il serait bien que les banques prennent enfin une initiative pour cesser de racketter les Français en leur faisant payer des tarifs bancaires exorbitants, les banques ont d’ailleurs été, vous le savez, condamnées par la Commission européenne, elles ont dû baisser un certain nombre de tarifs, mais les gens qui ont été rackettés n’ont pas été remboursés.

Jean-Michel Apathie : les banquiers français sont cupides ?

 

S13 oui, les bquiers Frçs st cupides

"Oui, les banquiers français sont cupides"

Ségolène Royal, sans s’arrêter : j’ai envie de lui dire, j’ai envie de lui dire … oui, les banquiers français sont cupides et j’ai envie de lui dire qu’il faut que les banques cessent de spéculer sur la dette des Etats, c’est-à-dire sur la misère des peuples, et avec moi les banques seront assujetties à une réglementation, parce qu’elles cesseront de commander, mais elles obéiront.

 

S15 parce qu'elles cesseront

"Et avec moi les banques seront assujetties à une réglementation, parce qu’elles cesseront de commander, mais elles obéiront"

 Jean-Michel Apathie : vous serez présente au second tour les 16 octobre, Ségolène Royal ?

Ségolène Royal, amusée : bien sûr.

 

S20 bien sur

"Vous serez présente au second tour les 16 octobre, Ségolène Royal ?" "Bien sûr"

 Jean-Michel Apathie : Ségolène Royal, invitée de RTL ce matin, bonne journée.

Vincent Parizot : et Ségolène Royal qui ne lira donc pas dans la presse les commentaires sur son intervention ce matin sur RTL.

 

S30 Mais elle était t bien ce matin

Ségolène Royal se retourne et sourit, étonnée, quand Jean-Michel Apathie s'exclame : "Mais elle était très bien, ce matin !"

Jean-Michel Apathie : mais elle était très bien, ce matin ! (Rires de Ségolène Royal)

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 18:56

 

SR13 mon prem proj loi sera réf bq

 

Dans cette seconde partie du premier débat des primaires citoyennes d’une dizaine de minutes sur France 2, Ségolène Royal a été interrogée par Françoise Fressoz, du quotidien Le Monde, et par Fabien Namias, de France 2, sous la houlette de David Pujadas, qui a posé lui asussi quelques questions. Les questions économiques, tel était le thème choisi pour l’interview, et le thème choisi par Ségolène Royal, sa « carte blanche », a porté sur les institutions de la République.

Constamment poussée dans ses retranchements par les trois journalistes, Ségolène Royal a choisi de ne pas rentrer dans leur petite musique imposée, pro-Sarkozy, libérale, et étroitement comptable – « Ça veut dire quoi être riche ? », « Alors pourquoi ne pas faire [la règle d’or] maintenant, puisque la majorité actuelle et le président de la République le proposent ? », « Où faites-vous des économies dans les dépenses de l’Etat ? Est-ce que vous avez des postes qui sont, un peu … identifiés ? » (Sur l’encadrement éducatif et militaire des jeunes délinquants) « Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy, même combat ? » « Vous prenez à votre compte la proposition de Nicolas Sarkozy, puisqu’il a repris une des vôtres, celle de garantir une République irréprochable, quoi ».

Souvent interrompue, Ségolène Royal a patiemment repris son raisonnement, expliqué, démontré, illustré d’exemples concrets. Les journalistes ont été déçus, comme Françoise Fressoz qui a été désappointée de ne pas avoir une réponse enflammée à sa première question sur « les résignés et les indignés » : elle constate dans Le Monde daté du samedi 17 septembre :

« Je trouve que Ségolène Royal a "sous-joué" par rapport à d'autres interventions télévisées. Elle était jusqu'à présent dans un registre "réponse aux résignés et indignés", c'est-à-dire à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le système politique actuel et elle a fait une prestation très classique. »

Plantu2

Dessins de Plantu pour Le Monde Magazine, samedi 17 septembre 2011

Mais Ségolène Royal ne s’adressait pas aux journalistes : elle s’adressait aux Français, et là, l’objectif a été pleinement atteint : la candidate a cherché à redonner une espérance aux Français, l’espoir d’un avenir meilleur dès 2012, et là, les solutions étaient aux rendez-vous, sur les questions économiques et les institutions de la République, thèmes de l’interview :

« Faire non seulement de la France un pays d’entrepreneurs, […] faire de la France la première puissance écologique d’Europe. Voilà comment je redonnerai de l’énergie au pays, de l’emploi, et de l’espérance dans son avenir. », a notamment déclaré Ségolène Royal, qui a souhaité que les règles du jeu soient sécurisées pour les entrepreneurs : « Dès que je serai élue, je ferai un Grenelle des PME pour stabiliser les règles sociales et les règles fiscales sur la durée du quinquennat. ».

Mais elle ne s’est pas arrêtée là, et elle a déroulé ses propositions calmement :

« Résoudre la crise, puisque la quasi-totalité des Français souffre de la crise. […] Comment résoudre cette crise ? D’abord il faut résoudre le problème du déficit et de la dette, parce que je n’accepte pas que ce déficit soit transmis sur le dos des générations qui viennent. Comment résoudre ce déficit et cette dette ? C’est d’abord en relançant l’activité économique. Et pour relancer l’activité économique, ma première priorité, mon premier projet de loi sera la réforme des banques. » pour « financer l’économie réelle », et pas « aller spéculer sur la dette des Etats ».

« Et donc la deuxième décision que je prendrai, c’est la création d’une banque publique, à dimension régionale, d’aide aux petites et moyennes entreprises, pour qu’elles puissent innover, pour qu’elles puissent créer des emplois et distribuer des salaires. »

« Vous pensez vraiment que les Français sont en situation d’accepter de nouveaux prélèvements ? [...] Je ne ferai pas de hausse d’impôt. […] En revanche, nous ferons la réforme fiscale, […] c’est-à-dire un impôt plus simple, donc plus compréhensible, et un impôt plus juste, c’est-à-dire mieux réparti, un impôt plus équitable entre le capital et le travail, […] des prélèvements plus équitables pour financer la protection sociale. […] Oui, la justice fiscale, je vous le confirme, c’est de faire payer les plus riches, c’est de faire rembourser le bouclier fiscal, c’est de lutter contre la fraude fiscale, 40 milliards d’euros, en provenance essentiellement des hauts revenus et des gros patrimoines. »

« La règle d’or que je mets dans la Constitution prévoira également la contribution égale du capital et du travail, ça sera inscrit dans la Constitution ; la justice fiscale, et la garantie des ressources de la Sécurité sociale. Voilà les 3 principes qui doivent accompagner la règle de bonne gestion que j’inscrirai dans la Constitution. Ce qui forcera l’Etat à faire des efforts, en effet, à faire des économies, en effet, à améliorer son organisation. »

« Je veux mettre fin à l’hyper concentration du pouvoir à la présidence de la République. […] D’abord, je ferai la République du Respect, je ferai l’ordre social juste, avec la participation active des citoyens, et chaque institution sera à sa place : un Parlement qui contrôle et qui ne fait pas le cumul des mandats, une justice indépendante qui ne subit plus l’intrusion de l’exécutif, un dialogue social de qualité, et une démocratie participative vivante, avec la consultation des citoyens. [...] On réforme le Conseil supérieur de la magistrature, et on cesse de donner des instructions au parquet, on laisse la liberté aux investigations, et on cesse d’étouffer les affaires. »

Et comment mener à bien la réforme des institutions et faire la République du Respect ?

« D’abord, c’est une volonté politique, et je crée dans ce Contrat pour la Nation, un Comité de Surveillance des Engagements, parce que c’est vrai, vous avez raison, les Français sont fatigués de l’écart entre les discours et les actes, et ce Comité de Surveillance des Engagements est constitué [à] 50% de la majorité, 50% de l’opposition, et je vais vous dire une chose : je serai la garante de l’ordre public moral, de la morale publique. […] Moi je serai la garante de la morale publique avec une réforme très simple et très claire : tout élu qui sera condamné pour des faits qui relèvent de sanctions privatives de liberté sera immédiatement inéligible à vie, et sera immédiatement déchu de son mandat. Voilà ce que je ferai. »

 

Plantu Ségo extrait

Extrait des dessins de Plantu pour Le Monde Magazine, samedi 17 septembre 2011

En 10 minutes, Ségolène Royal a clairement synthétisé pour les Français son projet pour la France sur les questions économiques et sur les institutions, un projet cohérent, fruit du travail effectué depuis 2007 et de solutions éprouvées dans sa Région-laboratoire.

Surtout, elle s’est adressée aux Français, la seule à être accompagnée sur le plateau de son livre-programme pour la France, qu’elle a écrit, et du Contrat avec la Nation – et ses 10 engagements – qu’elle a signé, démontrant qu’il était possible de redonner « de l’énergie au pays, de l’emploi, et de l’espérance dans son avenir » après 5 ans de présidence de Nicolas Sarkozy et du sarkozysme.

Frédérick Moulin

 

<span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">&lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&gt;&amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;gt;&amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;gt;&amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" _mce_style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;br&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;span style="font-size: 10pt;" _mce_style="font-size: 10pt;"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;a href="http://www.dailymotion.com/video/xl477k_segolene-royal-interview-primaire-socialiste-france-2_news" _mce_href="http://www.dailymotion.com/video/xl477k_segolene-royal-interview-primaire-socialiste-france-2_news" target="_blank"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;Ségolène Royal - interview primaire socialiste...&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/a&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;em&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;par &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;a href="http://www.dailymotion.com/CyberPeople" _mce_href="http://www.dailymotion.com/CyberPeople" target="_blank"&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;CyberPeople&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/a&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/em&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;lt;/span&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;lt;/span&amp;amp;gt;&amp;lt;/span&amp;gt;&lt;/span&gt;</span>

Ségolène Royal - interview primaire socialiste... par CyberPeople

 

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

David Pujadas : bienvenue Ségolène Royal, troisième candidate à s’exprimer ce soir. Alors signe particulier, vous avez déjà été candidate à la présidence de la République, vous avez donc déjà remporté une primaire du Parti socialiste et de ses alliés, c’était en 2006, elle était moins large qu’aujourd’hui.

Et ma question préliminaire portera un peu là-dessus, en quoi avez-vous changé, pour ceux qui nous écoutent, depuis 2006, non pas sur un plan personnel, mais sur un plan politique ? Est-ce que vous diriez que vous êtes plus à droite, plus à gauche, plus libérale, plus dirigiste ?

 

SR10 plus en avant

"Est-ce que vous diriez que vous êtes plus à droite, plus à gauche, plus libérale, plus dirigiste ?" "Plus en avant ! (Rire)"

Ségolène Royal, immédiatement : plus en avant ! (Rire)

David Pujadas : ça c’est une façon de botter en touche.

Ségolène Royal : bien sûr, oui, mais bien sûr j’ai changé, bien sûr.

David Pujadas : mais en quoi ?

Ségolène Royal : j’ai changé en densité, en détermination.

J’ai changé parce que j’ai beaucoup travaillé, d’abord. J’ai travaillé dur parce que je sais que j’aurais à demander aux Français de travailler dur, et je veux m’appliquer à moi-même ce que je veux leur demander …

David Pujadas : mais politiquement ?

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … j’ai aussi appliqué dans ma Région les idées que je défendais en 2007, par exemple la mutation écologique ou l’aide aux petites et moyennes entreprises. Voilà.

J’ai beaucoup voyagé aussi dans le monde entier puisque la campagne présidentielle de 2007 m’a donné une notoriété et un respect sur la scène internationale, que je mettrai d’ailleurs au service de la France.

David Pujadas : Françoise.

Françoise Fressoz : alors, Madame Royal, dans cette campagne, vous dites beaucoup : « Je veux être la voix des sans-voix. », « Je veux m’adresser aux résignés et aux indignés. ». Si vous êtes élue présidente, quelles sont les une ou deux mesures qui symboliseraient le fait que vous avez entendu les indignés ou les résignés ?

Ségolène Royal : bien c’est résoudre la crise, puisque la quasi-totalité des Français souffre de la crise, sauf 10% d’entre eux qui se sont enrichis pendant que tous les autres s’appauvrissaient.

David Pujadas : mais encore ?

Ségolène Royal : mais encore ? Donc comment résoudre cette crise ? D’abord il faut résoudre le problème du déficit et de la dette, parce que je n’accepte pas que ce déficit soit transmis sur le dos des générations qui viennent.

 

SR13 mon prem proj loi sera réf bq

"Et pour relancer l’activité économique, ma première priorité, mon premier projet de loi sera la réforme des banques"

Comment résoudre ce déficit et cette dette ? C’est d’abord en relançant l’activité économique. Et pour relancer l’activité économique, ma première priorité, mon premier projet de loi sera la réforme des banques …

Françoise Fressoz, lui coupant la parole : vous aussi ? Comme Arnaud Montebourg ?

Ségolène Royal, poursuivant : … pour que les banques, pour que les banques … eh bien écoutez, la spéculation bancaire est là.

 

SR14 qu'estce que c que le métier des bq

"Qu’est-ce que c’est que le métier des banques ? C’est de financer l’économie réelle, ça n’est pas d’aller spéculer sur la dette des Etats"

Dans quelle direction ? Pour que les banques obéissent au lieu de commander. Et il y a 3 choses, [David Pujadas : « Obéissent en quoi ? »] il y a 3 choses à faire. Obéissent, obéissent d’abord à leur métier. Qu’est-ce que c’est qu’un métier pour une banque, qu’est-ce que c’est que le métier des banques ? C’est de financer l’économie réelle, ça n’est pas d’aller spéculer sur la dette des Etats.

Donc il y aura une réforme du système bancaire, comme celle qui a été faite aux Etats-Unis d’Amérique, qui est en train d’être faite à Londres …

David Pujadas, lui coupant la parole : on sépare les banques d’affaire …

Fabien Namias : concrètement, l’Etat entrerait au capital des banques ? Concrètement, l’Etat entrerait au capital des banques, pour pouvoir contrôler ?

Ségolène Royal : l’Etat rentrera au capital des banques s’il vient renflouer les banques, ce qu’il aurait dû faire ne 2008, je l’avais dit, d’ailleurs, à cette époque. Si l’Etat français, qui avait renfloué les banques en notre nom à tous, était rentré au capital, il aurait pu contrôler au sein des banques ce qui se passe, et que les banques cessent de mélanger leurs activités de dépôt, qu’elles protègent l’épargne des gens, des activités spéculatives et de prêt, des activités d’investissement financier. Donc il va falloir séparer ces deux activités dans les banques pour qu’elles se mettent vraiment au service du développement économique, qui ne connaît d’ailleurs …

David Pujadas, lui coupant la parole : vous pensez que c’est le problème numéro un aujourd’hui pour résoudre le déficit, c’est de relancer finalement le crédit qui serait en panne ?

Ségolène Royal : c’est de relancer l’activité économique, donc, donc les aides financières aux PME, vous le savez, on le voit partout, des PME qui ont de grandes difficultés parce qu’elles n’ont pas la confiance du système bancaire.

 

SR17 2e déc que prendrait créa° bq inv PME

"Et donc la deuxième décision que je prendrai, c’est la création d’une banque publique, à dimension régionale, d’aide aux petites et moyennes entreprises, pour qu’elles puissent innover, pour qu’elles puissent créer des emplois et distribuer des salaires"

Et donc la deuxième décision que je prendrai, c’est la création d’une banque publique, à dimension régionale, d’aide aux petites et moyennes entreprises, pour qu’elles puissent innover, pour qu’elles puissent créer des emplois et distribuer des salaires, c’est ça …

Fabien Namias : ce qui est aussi dans le projet socialiste, une banque publique d’investissement.

Ségolène Royal, poursuivant : … voilà, c’est ça l’objectif d’une nation, c’est de créer des richesses avant d’augmenter les impôts.

Françoise Fressoz : on a l’impression qu’on est très sur le territoire français, on n’est plus dans la mondialisation, on est maintenant, on se recentre sur des banques d’investissement en France, on fait un système bancaire à nous. Qu’est-ce qui se passe exactement ?

Ségolène Royal : mais cela va de pair avec la réforme du système bancaire européen et international. Car quand je dis cela, je dis aussi que lorsque, par exemple, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont réunis, on savait déjà les décisions qu’il fallait prendre.

Quelles décisions ? Celles que l’on a déjà attendues pendant la crise de 2008, c’est l’interdiction des banques – et ça, ça doit être une décision européenne et même internationale – l’interdiction des banques de spéculer sur la dette des Etats, c’est-à-dire sur la misère [Fabien Namias : « Ségolène Royal … »] des peuples, l’obligation aussi … oui ?

Fabien Namias : voilà, vous dites… vous nous dites qu’une de vos priorités, c’est de réduire les déficits …

Ségolène Royal : oui.

Fabien Namias, sans s’arrêter : … et la dette, ça c’est quelque chose que vous partagez avec la totalité des candidats du Parti socialiste …

Ségolène Royal : heureusement !

Fabien Namias : … de tous les candidats en général …

Ségolène Royal : heureusement. Oui ?

Fabien Namias : … ça, c’est … Il y a une spécificité chez vous, c’est que vous dites : « Moi, je n’aurai pas recours aux hausses d’impôts. C’est une facilité, même, les hausses d’impôts. », vous dites. Je suis pas sûr que ce soit très facile de hausser les impôts quand on est au pouvoir, mais comment on fait pour renflouer les caisses de l’Etat, pour éponger les dettes, si on ne trouve pas de nouvelles recettes ?

 

SR20 vs pensez vrmt Frcs nvx prél

"Vous pensez vraiment que les Français sont en situation d’accepter de nouveaux prélèvements ? [...] Moi c’est ma conviction. Et je ne ferai pas de hausse d’impôt"

 Ségolène Royal : vous pensez vraiment que les Français sont en situation d’accepter de nouveaux prélèvements ? Vous ne pensez pas que de nouveaux prélèvements vont aggraver la situation économique ?

 

Fabien Namias : mais je sais pas comment dans ce cas-là, on rembourse la dette.

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … et plonger la France dans la récession ? Moi c’est ma conviction. Et je ne ferai pas de hausse d’impôt.

En revanche, je ferai la réforme fiscale …

Françoise Fressoz, lui coupant la parole : même sur les très hauts revenus, vous faites pas de hausse d’impôt ?

 

SR21 qui auj pèset essentiellement rev du trav

"Nous ferons la réforme fiscale, c’est-à-dire un impôt plus simple, donc plus compréhensible, et un impôt plus juste, c’est-à-dire mieux réparti, un impôt plus équitable entre le capital et le travail, un impôt plus équitable entre les entreprises du CAC40, qui ne payent que 9% d’impôt, et les PME artisans-commerçants qui en payent plus de 30%, des prélèvements plus équitables pour financer la protection sociale, qui pèsent aujourd’hui essentiellement sur les revenus du travail"

Ségolène Royal : alors, vous faites bien de me poser la question. (Reprenant là où elle avait été interrompue) En revanche, nous ferons la réforme fiscale, qui est prévue d’ailleurs dans le projet des socialistes, c’est-à-dire un impôt plus simple, donc plus compréhensible, et un impôt plus juste, c’est-à-dire mieux réparti, un impôt plus équitable entre le capital et le travail, un impôt plus équitable entre les entreprises du CAC40, qui ne payent que 9% d’impôt, et les PME artisans-commerçants qui en payent plus de 30%, des prélèvements plus équitables pour financer la protection sociale, qui pèsent aujourd’hui essentiellement sur les revenus du travail, donc …

David Pujadas, lui coupant la parole : une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu ?

Ségolène Royal : alors la nouvelle tranche d’impôt sur le revenu, qui est proposée d’ailleurs dans le projet de l’expert Thomas Piketty, fera partie de la réforme globale, mais comment voulez-vous ne pas faire payer davantage les riches, si l’on veut alléger l’impôt sur les moyens et sur les petits ?

Fabien Namias, parlant en même temps qu’elle : donc il y en a quand même pour qui les impôts augmenteront, quand même, pour être clair, c’est pas de hausse d’impôt pour tout le monde ce que vous dites, voilà.

 

SR22 la justice fiscale

"Mais écoutez, la justice fiscale, oui, la justice fiscale, je vous le confirme, c’est de faire payer les plus riches, c’est de faire rembourser le bouclier fiscal, c’est de lutter contre la fraude fiscale, 40 milliards d’euros, en provenance essentiellement des hauts revenus et des gros patrimoines"

Ségolène Royal : mais écoutez, la justice fiscale, oui, la justice fiscale, je vous le confirme, c’est de faire payer les plus riches, c’est de faire rembourser le bouclier fiscal, c’est de lutter contre la fraude fiscale, 40 milliards d’euros, en provenance essentiellement des hauts revenus et des gros patrimoines. Donc faisons déjà en sorte que les riches obéissent à la loi comme tous les autres, et nous récupérerons déjà 40 milliards.

Fabien Namias, immédiatement, après avoir essayé en vain de l’interrompre : vous dites « les riches », est-ce que vous quantifiez le seuil ? Ça veut dire quoi être riche ?

Ségolène Royal : bien, le seuil n’est pas quantifiable, comme ça, dans l’absolu, puisque si vous…

Fabien Namias, lui coupant la parole : il faut bien le fixer à un moment.

Ségolène Royal : oui mais si vous avez un revenu équivalent à quelqu’un d’autre mais que vous êtes propriétaire de votre logement par exemple, vous n’êtes pas dans la même situation. Donc c’est la globalité de l’impôt sur les revenus du capital et les revenus du travail qui permettront en effet de faire payer davantage les riches.

David Pujadas : question sur la règle d’or, peut-être.

Françoise Fressoz : oui, vous vous êtes prononcée pour la règle d’or. Alors si vous êtes élue, qu’est-ce que vous mettez dans cette règle d’or ?

Ségolène Royal : alors dans cette règle d’or, que je n’ai pas appelée, d’ailleurs, règle d’or, mais la règle de bonne gestion …

David Pujadas, l’interrompant : je précise pour ceux qui nous écoutent, la règle d’or, ça concerne la discipline budgétaire, et l’idée de ne pas faire de déficit budgétaire hors le service de la dette.

Ségolène Royal : voilà. Donc je pense qu’il faut vraiment être rigoureux dans les dépenses publiques. D’ailleurs, dans la Région que je préside, [David Pujadas : « Ça veut dire quoi ? Les baisser ? Les stabiliser ? »] je n’ai pas augmenté les impôts depuis 2005, et chaque Euro dépensé est un euro utile, et toute dépense nouvelle est financée par des économies. Voilà la bonne gestion des fonds publics que je mettrai en place.

 

SR24 me gêne absolument pas

"C’est pour ça que ça ne me gêne absolument pas d’inscrire [le] principe [de la règle d'or] dans la Constitution. [...] La règle d’or que je mets dans la Constitution prévoira également la contribution égale du capital et du travail, ça sera inscrit dans la Constitution ; la justice fiscale, et la garantie des ressources de la Sécurité sociale"

C’est pour ça que ça ne me gêne absolument pas d’inscrire ce principe dans la Constitution, parce que c’est la seule façon …

Fabien Namias, lui coupant la parole : alors pourquoi ne pas le faire maintenant, puisque la majorité actuelle et le président de la République le proposent ? Qu’est-ce qui vous, qu’est-ce qui vous heurte ?

Ségolène Royal : parce que ça n’est pas la même règle que la sienne. Moi j’in …

Fabien Namias, l’interrompant : c’est-à-dire

Ségolène Royal : c’est-à-dire que la règle d’or que je mets dans la Constitution prévoira également la contribution égale du capital et du travail, ça sera inscrit …

Françoise Fressoz : dans la Constitution ?

Ségolène Royal : dans la Constitution ; la justice fiscale, et la garantie des ressources de la Sécurité sociale.

Voilà les 3 principes qui doivent accompagner la règle de bonne gestion que j’inscrirai dans la Constitution. Ce qui forcera l’Etat à faire des efforts, en effet, à faire des économies, en effet, à améliorer son organisation, en effet, où chaque …

Françoise Fressoz, tentant d’interrompre puis coupant Ségolène Royal : où f… où faites-vous des économies dans les dépenses de l’Etat ? Est-ce que vous avez des postes qui sont, un peu … identifiés ?

Ségolène Royal : je pense que l’on peut faire des économies sur l’organisation des pouvoirs publics.

David Pujadas : un exemple.

Ségolène Royal : un exemple. Je crois que l’Etat est trop hyperconcentré. Je crois qu’il faut une nouvelle étape de la décentralisation …

David Pujadas, lui coupant la parole : ah, on dit pourtant qu’il y a trop de collectivités locales, entre le département, la région …

 

SR27

"Je crois que l’Etat est trop hyperconcentré. Je crois qu’il faut une nouvelle étape de la décentralisationqu’il faut mieux répartir les compétences entre les différentes collectivités territoriales, parce qu’effectivement il y a des compétences qui se superposent, donc il y a un certain nombre de gaspillages, c’est vrai"

Ségolène Royal, poursuivant sur son idée : je pense qu’il faut … exactement, j’allais y venir, qu’il faut mieux répartir les compétences entre les différentes collectivités territoriales, parce qu’effectivement il y a des compétences qui se superposent, donc il y a un certain nombre de gaspillages, c’est vrai …

Fabien Namias, lui coupant la parole : et en supprimer, par exemple, euh …

Ségolène Royal : et peut être en supprimer.

Fabien Namias : … un échelon…

Ségolène Royal : mais bien sûr.

Fabien Namias : le département ….

Ségolène Royal : il faut en débattre. [Fabien Namias : « Vous n’êtes pas hostile en tout cas. »] En tout cas, si les départements … c’est-à-dire, si ça doit créer plus de remous que d’avantages, moi je suis pour des réformes consensuelles et rapides, et la réforme consensuelle et rapide, c’est celle qui donne à chaque échelon territorial son pôle de responsabilité.

David Pujadas : on a pris un peu de retard.

Ségolène Royal : juste le dernier volet, quand même, qui est très important pour la relance économique, c’est la croissance verte. Moi je veux faire non seulement de la France un pays d’entrepreneurs, je le mets dans mon livre-programme, un pays d’entrepreneurs qui ont les moyens de se développer, de créer des activités, et dès que je serai élue, je ferai un Grenelle des PME pour stabiliser les règles sociales et les règles fiscales sur la durée du quinquennat, et c’est bien sûr la croissance verte, pour faire de la France la première puissance écologique d’Europe.

Voilà comment je redonnerai de l’énergie au pays, de l’emploi, et de l’espérance dans son avenir.

David Pujadas : il reste que 2 minutes pour votre carte blanche, Ségolène Royal, vous avez souhaité parler des institutions.

Ségolène Royal : oui.

David Pujadas : alors c’est un peu large, moi j’ai une question, sur une institution qui est l’armée, et sur laquelle vous comptez pour encadre par exemple les délinquants, Nicolas Sarkozy a repris cette mesure, est-ce que vous, vous la maintenez dans votre programme ?

Ségolène Royal : oui, bien sûr, elle est maintenue, puisque le droit à la sécurité, c’est un droit fondamental, et j’estime que cette solution est une bonne solution pour lutter contre l’impunité des jeunes délinquants.

Fabien Namias : Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy, même combat ?

Ségolène Royal : écoutez, s’il se rallie à mes bonnes idées, ça prouve que nous avons perdu 5 ans, et que ça aurait pu être fait plus tôt.

 

SR30 Contrat

"Mais sur les institutions, je voudrais juste dire un mot, parce que j’ai écrit un Contrat avec La Nation, avec 10 engagements, qui est donné aujourd’hui aux électeurs. Pourquoi ? Parce que je veux mettre fin à l’hyperconcentration du pouvoir à la présidence de la République"

Mais sur les institutions, je voudrais juste dire un mot, parce que j’ai écrit un Contrat avec La Nation, avec 10 engagements, qui est donné aujourd’hui aux électeurs. Pourquoi ? Parce que je veux mettre fin à l’hyperconcentration du pouvoir à la présidence de la République.

Fabien Namias : ça veut dire que si vous êtes élue, vous ne serez pas l’hyper-présidente, puisqu’on dit que Nicolas Sarkozy est un hyper-président ? Vous, ce sera terminé, vous, il y a des pratiques auxquelles vous n’aurez plus recours, vous interviendrez moins dans les affaires quotidiennes ?

 

SR31 je ferai l'ordre soc juste

"D’abord, je ferai la République du Respect, je ferai l’ordre social juste, avec la participation active des citoyens, et chaque institution sera à sa place : un Parlement qui contrôle et qui ne fait pas le cumul des mandats, une justice indépendante qui ne subit plus l’intrusion de l’exécutif, un dialogue social de qualité, et une démocratie participative vivante, avec la consultation des citoyens"

Ségolène Royal : exactement. Je remettrai … d’abord, je ferai la République du Respect, je ferai l’ordre social juste, avec la participation active des citoyens, et chaque institution sera à sa place : un Parlement qui contrôle et qui ne fait pas le cumul des mandats, une justice indépendante qui ne subit plus l’intrusion de l’exécutif, un dialogue social de qualité, et une démocratie participative vivante, avec la consultation des citoyens.

Fabien Namias, parlant en même temps que Ségolène Royal : comment faire pour qu’elle soit vraiment indépendante, la justice ? (David Pujadas seul) La justice indépendante, on est tous pour, mais comment faire pour qu’elle le soit vraiment ? C’est quoi la mesure, quoi ?

Ségolène Royal : on est tous pour. Mais, on réforme le Conseil supérieur de la magistrature, et on cesse de donner des instructions au parquet, on laisse la liberté aux investigations, et on cesse d’étouffer les affaires.

Fabien Namias : ça, ça veut dire qu’on doit vous croire sur parole, on va cesser de … on ne va  plus donner d’instruction, mais concrètement, quel serait le mécanisme qui empêcherait l’exécutif de le faire ?

Ségolène Royal : je viens de vous le dire. D’abord, c’est une volonté politique, et je crée dans ce Contrat pour la Nation, un Comité de Surveillance des Engagements, parce que c’est vrai, vous avez raison, les Français sont fatigués de l’écart entre les discours et les actes, et ce Comité de Surveillance des Engagements est constitué [à] 50% de la majorité, 50% de l’opposition, et je vais vous dire une chose : je serai la garante de l’ordre public moral, de la morale publique.

Fabien Namias : vous prenez à votre compte la proposition de Nicolas Sarkozy, puisqu’il a repris une des vôtres, celle de garantir une République irréprochable, quoi.

Ségolène Royal : eh bien écoutez, la République irréprochable qu’il avait promise en 2007, vous avez vu ce qu’elle est devenue ? Les Français sont très choqués de l’accumulation des affaires, nous sommes dans un régime à bout de souffle, un régime corrompu, et moi je serai la garante de la morale publique avec une réforme très simple et très claire : tout élu qui sera condamné pour des faits qui relèvent de sanctions privatives de liberté sera immédiatement inéligible à vie, et sera immédiatement déchu de son mandat. Voilà ce que je ferai.

David Pujadas : vous avez entendu la cloche, c’est terminé pour ces 10 minutes …

Ségolène Royal : merci.

David Pujadas : … euh, on vous laisse regagner votre loge, Ségolène Royal, et on vous retrouve, vous aussi, bien sûr, tout à l’heure, on va accueillir François Hollande.

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 11:25

6111781490_034bd8390f-1-.jpgQuatre ans de travail dans l’opposition pour préparer le rendez-vous de 2012, Ségolène Royal n’a pas chômé et ça se ressent !

Interrogée dimanche soir par Olivier Mazerolle sur BFMTV, la socialiste a montré toute sa maîtrise pour mener la bataille de 2012.

Refusant d’alimenter le feuilleton DSK, Ségolène Royal a replacé le débat sur les questions de fond pour l’élection de 2012. Revenant d’une visite d’usine, la socialiste refuse de se laisser manipuler par ce déferlement médiatique et rappelle les vrais problèmes actuels qui imposent de mener une autre politique : « voilà des ouvriers à qui l’on vient de dire ou vous baissez vos salaires de 23% ou l’usine ferme », voilà une retraité qui doit vivre avec 540 euros, ce sont les vrais problèmes auxquels il faut apporter des solutions. 

 

Ségolène Royal dans une maîtrise parfaite, avec à la fois sérénité et détermination, a développé tous les grands thèmes de ses propositions :

 

POUR un ordre social juste : Ségolène Royal refuse une société basée sur l’assistanat  mais veut la responsabilité de tous les acteurs de notre société et notamment des entreprises. La mise en place des sécurités collectives impose des efforts de tous. Lorsque l’Etat aide une entreprise, il faut un donnant/donnant notamment par des contrats pour l’emploi des jeunes.

 

POUR la relance de l’activité économique : Ségolène Royal veut en finir avec la politique du laisser-faire de Nicolas Sarkozy et permettre de réindustrialiser la France grâce à un volontarisme. Elle propose de faire de la France un pays d’entrepreneurs en investissant dans la croissance verte. Il y a « un potentiel » énorme dans la chimie verte, le traitement des déchets, la mutation énergétique, le bâtiment et les nouveaux matériaux, le transport propre, il faut redonner une perspective à la France, pour la candidate. C’est le défi qu’elle propose de relever pour notre économie mais aussi pour la protection de la planète. « Il faut se dépêcher», lance-t-elle.

 

POUR une réforme bancaire afin de permettre d’investir : les banques doivent retrouver leur fonction pour développer l’économie réelle. Il faut les empêcher de spéculer sur les Etats. Ce n’est pas leur rôle. Il ne faut pas que « les banques commandent au lieu d’obéir ». Lorsque l’Etat a renfloué les banques, il aurait dû entrer dans le capital pour veiller à ce qu’elles s’orientent vers l’investissement. Ségolène Royal mettra en place une réglementation pour que les banques retrouvent leur fonction essentielle pour la relance économique.

 

POUR maîtriser la dépense publique, Ségolène Royal considère que « la règle d’or, c’est une très bonne règle ». En 2012, Ségolène Royal s’engage à l’inscrire dans la constitution en début de mandat pour « une bonne gestion des deniers publics », pour ne pas dépenser plus que ce qu’on a en caisse. Mais elle se refuse de voter cette règle d’or avec Nicolas Sarkozy. « Ce serait totalement immoral » pour la candidate car Nicolas Sarkozy « a jeté l’argent des Français par les fenêtres en donnant des cadeaux fiscaux aux plus riches ». « Ce n’est pas acceptable », d’autant qu’il propose d’appliquer la règle en 2013 donc après son mandat ! « Qu’il commence par faire rembourser le bouclier fiscal » lance-t-elle.

 

POUR remettre de la morale publique a tous les étages du fonctionnement de l’Etat. Ségolène Royal condamne le dysfonctionnement des institutions de la République. « Les ministres ont menti », « ils devraient être poursuivis en cour de justice ». Guéant n’a pas le droit d’utiliser les services de renseignement pour « aller fouiller dans les conversations téléphoniques des journalistes ». C’est extrêmement grave pour la candidate. Un ministre ne peut pas se faire justice soit même.

 

POUR la sécurité : Ségolène Royal est revenue sur l’encadrement militaire éducatif des jeunes car elle veut une alternative à la prison pour les jeunes. Pour la candidate socialiste, on ne peut pas accepter que des jeunes ressortent de la prison plus délinquants encore. Il faut redonner à ces jeunes une chance. Il faut une sanction mais il faut aussi leur donner la possibilité d’acquérir une formation professionnelle, le permis de conduire et d’apprendre les droits et les devoirs dans la société. Ségolène Royal fera « le droit à la sûreté un droit fondamental » et ne veut pas faire de la sécurité un  sujet de politique politicienne.

 

POUR l’éducation : Ségolène Royal veut investir massivement dans l’éducation. Plus de 100000 jeunes sortent du système en situation d’échec scolaire, c’est pour la candidate socialiste « un gaspillage considérable ».  Il faudra remettre des moyens, mais compte tenu de la situation budgétaire laissée par le pouvoir en place, Ségolène Royal précise qu’elle ne pourra pas remettre immédiatement les 100000 postes. Elle s’engage par contre à rétablir l’année de formation des enseignants, ce qui permettra de mettre dans les classes difficiles un deuxième enseignant en formation. Ségolène Royal veut combattre l’inégalité actuelle face à l’éducation et la violence dans les établissements.

 

La clarté de ses engagements pour donner une ambition à la France, dans cette campagne des Primaires d’abord et pour la campagne présidentielle ensuite, est un des atouts majeurs de Ségolène Royal, avec ce qui reste une de ses forces depuis 2006 : sa capacité à parler directement au peuple pour créer une dynamique de campagne. Ce seront les atouts essentiels pour porter la gauche à la victoire en 2012 et permettre à la France de prendre un nouveau départ.

 

Philippe Allard

 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 08:08

 5658750635 53c67af8dd z[1]-copie-1

POUR une autre manière de gouverner

1. La politique par la preuve 

Pour une véritable décentralisation qui permette au pays tout entier de s’appuyer sur les forces créatrices des territoires. Ségolène Royal a fait du Poitou-Charentes une région pionnière, en soutenant et en initiant de nombreux projets innovants transposables à l’échelon national.

2. La démocratie sociale et participative 

Ségolène Royal veut redonner toute sa place au dialogue social avec les syndicats.

Pour un approfondissement de la démocratie représentative par la démocratie citoyenne et participative : Ségolène Royal sait que les politiques décidées dans les ministères et par les experts, sans consultation et participation des citoyens concernés, sont le plus souvent vouées à l’échec. Elle fait confiance à l’expertise citoyenne.

3. La démocratie jusqu’au bout

Plus d’égalité, plus de transparence, plus d’efficacité : Ségolène Royal a toujours défendu le non-cumul des mandats  et se l’applique, car la politique c’est servir et pas se servir ! Cette règle renforcera la parité, le renouvellement et la diversité de notre représentation politique.

 

POUR un volontarisme économique

4. Les circuits courts

Ségolène Royal veut développer les circuits courts producteurs-consommateurs et imposer à la grande distribution de consacrer au moins 10% de leur vente à des produits estampillés  « de la Fourche à la Fourchette » comme en Poitou Charentes

5. Le soutien aux petites et moyennes entreprises

Ségolène Royal, présidente de la République, conduira la réforme bancaire qui obligera les banques à investir dans l'économie réelle, c'est à dire l'accompagnement des PME et non l'alimentation des spéculations financières. La création d'une banque publique d'investissement pour les PME s'inscrira dans ce sens.

6. L'investissement dans l'innovation

La France a besoin d’un Etat actif, volontariste pour soutenir l’innovation. Un Etat qui agit avec une volonté politique forte entraînera le pays dans des voies nouvelles et innovantes.

 

POUR un ordre juste "Plus Juste, la France sera plus forte"

7. Une réforme fiscale juste : taxer au moins autant les revenus du capital (ainsi que les bonus et stock-options) que les revenus du travail, supprimer toutes les niches fiscales liées à l'impôt sur le revenu et individualiser le nouvel impôt pour ne plus pénaliser l'activité des femmes. Ce nouvel impôt sera prélevé à la source.

8.  La Vie Chère : augmentation du pouvoir d'achat par le blocage des prix de 50 produits alimentaires et d'entretien de base, ainsi que des prix de l'essence et de l'électricité, augmentation des bas salaires et des petites retraites et lutte contre le surendettement en supprimant les intérêts sur les découverts bancaires lorsque les comptes ont été en excédent les 15 premiers jours du mois.

9. Une société où tout le monde a des droits mais aussi des devoirs

Conditionner les aides publiques à l'impossibilité de licencier ou de délocaliser si l'entreprise fait des bénéfices sinon obligation de remboursement intégral de ces aides. Non à l'assistanat des plus riches, Oui au "donnant-donnant" où un effort est demandé à ceux percevant des aides de la collectivité.

 

POUR une politique écologique globale

10. Une politique environnementale globale

C’est dans une vision globale de l’urgence environnementale  que s’inscrit la politique menée à l’échelle des  territoires : protocole 100% énergies propres, lycée Kyoto, voitures électriques Heuliez, plan photovoltaïque et énergies vertes. Une agriculture sans pesticides, sans OGM, économe en eau.

11. Pour un veloppement économique responsable

L'excellence environnementale est source de croissance et d'emplois. La Région soutient la mutation écologique de l'industrie vers  les éco-industries, accompagne l’agriculture dans sa mutation économique et écologique, participe au capital des entreprises respectueuses de l’environnement, aide les PME à accéder au crédit, soutient le micro-crédit, aide à la création de SCOP.  

12. La dimension sociale

Parce que les populations les moins favorisées sont aussi les plus exposées aux risques environnementaux, toute politique environnementale doit passer par un ordre social juste. Inversement  il faut rejeter toute mesure écologique socialement injuste.

 

POUR l’éducation, la citoyenneté et la formation professionnelle

13. « L’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation ».

Ségolène Royal veut redonner à l’école ses moyens pour que l’égalité des chances ne soit pas un vain mot : la scolarisation dès deux ans, la réduction des effectifs par classe et renforcer la présence des adultes : les infirmières, les enseignants spécialisés (RASED), un deuxième adulte dans la classe si besoin.  L’école sera l’une de ses priorités, avec des enseignants bien formés.

14. « Remettre l’école au cœur de tout, car c’est là que nous reconstruirons nos valeurs, l’éthique, notre volonté de vivre ensemble », en développant l’accès à la culture avec la création dans chaque collège et dans chaque lycée d’un animateur culturel. Pour Ségolène Royal, « l’école c’est le creuset, le grand dessein de la République ».

15.  Une formation professionnelle personnalisée avec un service public régional pour apporter une réponse concrète aux personnes les moins qualifiées, ou à celles dont les qualifications ne sont plus adaptées au monde du travail

 

POUR la sécurité globale et les sécurités

16.  Le droit à la sécurité pour tous  les citoyens est un droit fondamental de notre République.  Elle n'est en aucun cas la  propriété exclusive  de la droite. Pour asseoir  son efficacité et son impact réel sur le terrain, il est impératif de  renouer  avec la police de proximité. Le territoire est une zone indivisible qui ne tolèrera  aucune zone  de non droit.

17. La sécurité sociale acquis de la libération, qu’il faut protéger jusqu’au bout. Le droit de  pouvoir prendre sa retraite à 60 ans après une vie de  labeur  est inaliénable, la réforme de Nicolas Sarkozy sera remise à plat, les facteurs de pénibilité seront pris en compte.

18. La sécurisation des parcours tout au long de la vie

Les parcours professionnels imposent d'assurer à tous les âges de la vie la transition et le passage vers des filières différentes, l'accompagnement dans la formation y jouera une place déterminante.

 

 POUR les Etats-Unis d’Europe et un ordre mondial juste

19. Les Etats-Unis d’Europe, notre nouvelle frontière.

Ségolène Royal veut relancer la construction de l’Europe pour les peuples.  Elle se prononce pour « un gouvernement économique » de l’Europe et prône une politique européenne de relance dans « les secteurs les plus porteurs d’avenir » comme l’écologie, la santé, l’enseignement supérieur, les savoir-faire technologiques.

20. Une autre politique étrangère.

Reconstruire la diplomatie de la France et redonner à la France une voix qui porte dans le monde. " La politique étrangère de la France est inséparable de ce que nous sommes, de notre identité et de nos valeurs."

21. La France doit œuvrer pour autre monde possible.

Ségolène Royal refuse de laisser faire les désordres du capitalisme financier prédateur et prône une nouvelle politique de civilisation sociale-écologique. Avec Ségolène Royal, la France portera une autre voix pour un monde plus juste.

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 16:25

 

photo1-def.jpg

(@Michèle Fazilleau)

"Par rapport à l’actualité, qu’est-ce que vous pensez du report du calendrier des primaires ?", voilà la première question d’une journaliste après un exposé de 10 minutes sur la culture de Ségolène Royal à Melle, avant le discours d’ouverture de la 7ème édition des Nuits Romanes.

Pourtant, Ségolène Royal a fait deux propositions majeures et articulées, testées avec succès dans la Région et généralisables sur le territoire national : c’est la politique par la preuve. "Je souhaite être la candidate des solutions", a répété Ségolène Royal à la presse.

La première proposition, c’est que "dans chaque collège et dans chaque lycée soit généralisée la création de ce nouveau métier d’animateur culturel qui permettra à tous les collégiens et à tous les lycéens, et d’avoir une pratique culturelle […], et en plus de pouvoir accéder aux œuvres de la culture, et notamment en milieu rural, où les jeunes étaient très éloignés à la fois des pratiques culturelles, et de la découverte du champ culturel".

C’est "la démocratisation d’accès à la culture", la Région Poitou-Charentes étant la seule région de France à avoir expérimenté avec succès l’implantation d’animateurs culturels dans les lycées.

 

CreateufAff.jpg

La Créateuf, élément de la démocratisation de l'accès à la culture en Poitou-Charentes, grâce aux animateurs culturels lycéens

La seconde proposition, "c’est d’aider financièrement les entreprises, les PME du domaine culturel, à se développer, à innover, à créer des emplois, et donc ces entreprises auront accès à la banque publique d’investissement, qui est par ailleurs, vous le savez, une proposition que je fais également, qui est d’ailleurs dans le projet des socialistes, que nous avons déjà mise en place ici". Car "la culture [est] un champ de croissance, de développement économique, et de créations d’entreprises".

Cette proposition est articulée, le but de ce financement est de permettre la création de filières d’excellence culturelle grâce à un financement sécurisé "avec une contractualisation sur plusieurs années pour les sécuriser". "Chaque région sera à même de définir ses filières d’excellence", précise Ségolène Royal, c’est donc une régionalisation des prises de décision en ce domaine, avec un financement public lui-même décentralisé en région.

Par exemple, en Poitou-Charentes, les entreprises culturelles, "pour les stabiliser et leur permettre de se développer, et de créer des emplois, ont accès à des financements privilégiés, particuliers, qui leur permettent de contractualiser avec la Région sur 5 ans".

Dans les filières d’excellences, Ségolène Royal souligne l’importance du "spectacle vivant, qui est un des secteurs en France qui souffre de précarité", et pour lequel le financement doit permettre "d’abord de résorber la précarité des contrats de travail, et surtout de recruter et de former des jeunes dans cette filière de développement économique, qui crée de la valeur ajoutée, qui crée de la qualité de vie, mais qui crée aussi du développement économique et de l’emploi".

Puis Ségolène explique clairement, preuve à l’appui, sa position :

"Moi je crois que dans l’avenir, vous savez, la croissance dans le domaine des industries culturelles est pratiquement aussi importante que ce qui est en train de se passer dans la croissance verte."

"C’est vrai aussi, c’est comme l’investissement dans l’éducation, c’est très lié, oui, c’est sûr que ça a un coût, mais je suis convaincue que l’absence de culture, ou les inégalités devant la culture, ou la pauvreté de la vie quotidienne sans culture, ou le fait que des enfants soient totalement exclus de la culture, ça a un coût social aussi considérable.

Et je vais vous en donner la preuve, c’est qu’au bout de 5 ans de fonctionnement des animateurs culturels dans les lycées, la plupart des enseignants nous font observer que les résultats scolaires s’en trouvent considérablement améliorés."

Et Ségolène Royal de marteler en conclusion :

"Je sais que nous sommes en période de difficultés budgétaires, que les déficits se creusent, eh bien ici dans la Région, nous avons multiplié par 3 le budget régional sans augmenter les impôts. […] Faire des économies sur la culture est contreproductif par rapport à l’avenir d’un pays comme la France. Voilà. "

NB : mes remerciements les plus vifs à Michèle Fazilleau de DA 86 pour la bande son et les photos !

Frédérick Moulin

 

photo5-def.jpg

Hier, à Melle, derrière le pupitre de l'estrade... (@Michèle Fazilleau)

 

Transcription du point presse sur la culture à Melle le 2 juillet 2011

par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

avec l’aide de Michèle Fazilleau, sans laquelle rien n’aurait été possible

[C’est aujourd’hui l’ouverture des Nuits Romanes] donc créées maintenant il y a 6 ans, puisque c’est la 7ème édition, et c’est pour moi le symbole de la démocratisation d’accès à la culture, puisque nous avons commencé avec 35 spectacles dans les églises romanes de la Région, qui est une des plus belles régions pour le patrimoine roman avec 800 édifices.

Nous avons commencé avec 35 spectacles la première année, et là nous en sommes à plus de 110, et sur ces 110 spectacles entièrement gratuits et de grande qualité, nous avons 1 000 artistes et techniciens des spectacles, et 35 entreprises de spectacles sur cet événement.

Donc c’est pour moi non seulement la démocratisation d’accès à la culture, mais c’est aussi un enjeu de développement économique.

Au fond, les 2 priorités qui sont les miennes ici, dans la Région, et le résultat obtenu ici prouve que ça peut être généralisé à l’échelon national, donc fidèle à la démarche qui est la mienne de regarder ce qui se passe dans le laboratoire régional, d’en tirer les conséquences, et de proposer pour 2012 la généralisation au niveau national, au fond ce sont 2 priorités très fortes.

C’est d’abord, dans le cadre de la démocratisation d’accès à la culture, faire rentrer la culture à l’école, et nous avons créé ici dans la Région, nous sommes la seule région à l’avoir fait, nous avons créé un nouveau métier, qui est celui d’animateur culturel dans les lycées, pour donner le droit à chaque lycéen d’accéder à une pratique culturelle, et d’accéder à la découverte de l’art, et du patrimoine, et de la créativité culturelle dans la Région. Donc une pratique culturelle plus la découverte du champ culturel.

Et donc la proposition que je fais, c’est que nous généraliserons, je souhaite généraliser donc ce qui marche bien, c’est-à-dire être la candidate des solutions en faisant en sorte que dans chaque collège et dans chaque lycée soit généralisée la création de ce nouveau métier d’animateur culturel qui permettra à tous les collégiens et à tous les lycéens, et d’avoir une pratique culturelle, que ce soit dans le domaine de la musique, du théâtre, des arts plastiques, du cinéma, de la photographie, de l’expression orale, de la presse, des médias, et en plus de pouvoir accéder aux œuvres de la culture, et notamment en milieu rural, où les jeunes étaient très éloignés à la fois des pratiques culturelles, et de la découverte du champ culturel.

Et donc si ça marche dans la Région, ça marchera au niveau national, chaque lycée, chaque collège sera doté donc d’un animateur culturel qui va permettre à tous les jeunes d’accéder à la culture, donc c’est ce grand chantier de démocratisation d’accès à la culture. Voilà la première proposition.

 

photo4-def.jpg

Ségolène Royal pendant son point presse derrière l'église Saint-Hilaire de Melle (@Michèle Fazilleau)

La deuxième proposition, que l’on voit aussi réussir ici dans la Région, c’est de montrer et de faire en sorte que la culture soit un champ de croissance, de développement économique, et de créations d’entreprises.

Et la proposition que je fais, comme nous le réalisons ici dans la Région, c’est d’aider financièrement les entreprises, les PME du domaine culturel, à se développer, à innover, à créer des emplois, et donc ces entreprises auront accès à la banque publique d’investissement, qui est par ailleurs, vous le savez, une proposition que je fais également, qui est d’ailleurs dans le projet des socialistes, que nous avons déjà mise en place ici.

Et ici dans la Région, les entreprises du domaine culturel, pour échapper à a précarité, au questionnement sur leur financement, pour les stabiliser et leur permettre de se développer, et de créer des emplois, ont accès à des financements privilégiés, particuliers, qui leur permettent de contractualiser avec la Région sur 5 ans.

Et donc la proposition que je fais, en généralisant au niveau national ce qui se fait au niveau régional, c’est de faire en sorte que toutes les entreprises du domaine du développement culturel puissent structurer à la fois des filières d’excellence, et en même temps puissent accéder à des financements bancaires, dans le cadre de cette banque publique d’investissement notamment, avec une contractualisation sur plusieurs années pour les sécuriser.

Alors les filières d’excellence, chaque région sera à même de définir ses filières d’excellence, ici nous en avons un certain nombre, nous avons par exemple la Vallée des Images, qui regroupe 17 000 emplois.

Nous avons développé aussi la filière du bâtiment et de la restauration des monuments historiques, puis que nous finançons spécifiquement les entreprises dans la filière du bâtiment plus toutes les formations et les métiers liés à la restauration du patrimoine, ça c’est très important.

Et le troisième pilier de la création d’entreprises dans le champ culturel, c’est-à-dire l’industrie culturelle, c’est le spectacle vivant, qui est un des secteurs en France qui souffre de précarité, et ce que je propose, c’est que les entreprises qui seront sur le champ du spectacle vivant puissent bénéficier, là aussi, d’engagements de l’Etat, contractualisés pour les sécuriser et pour leur permettre, d’abord de résorber la précarité des contrats de travail, et surtout de recruter et de former des jeunes dans cette filière de développement économique, qui crée de la valeur ajoutée, qui crée de la qualité de vie, mais qui crée aussi du développement économique et de l’emploi.

 

photo3-def-copie-1.jpg

Le portail Saint-Hilaire de l'église romane Saint-Hilaire de Melle hier soir (@Michèle Fazilleau)

Voilà les 2 propositions très concrètes que je voulais faire, bien sûr il y a beaucoup d’autres champs dans le domaine culturel, mais dans ce contexte-là, vous savez que ma préoccupation, c’est de tirer les enseignements des actions régionales, dans le cadre du laboratoire régional, de ce qui fonctionne le mieux, d’en souligner les valeurs, et d’en proposer la généralisation au niveau national.

Voilà, c’est ce que je viens de faire à l’instant, en saluant le maire de Melle qui est ici présent. Pourquoi est-ce que nous sommes à Melle ?

Parce que nous sommes devant un monument ici, l’église Saint-Hilaire, qui est une des plus belles de la Région, qui est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Delphine Batho, la députée de la circonscription ne me contredira pas (Rire de Ségolène Royal), et nous avons créé ici aussi un pôle régional d’art roman, à Melle, donc qui rayonne sur l’ensemble des 4 départements de la Région, des 800 édifices de l’art roman, et à partir de cela, nous avons, nous sommes en train de réussir la création d’une véritable filière d’animation culturelle qui sécurise les entreprises, qui les stabilise, et qui leur permet de se développer, et donc de stabiliser leurs emplois.

Alors moi je crois que dans l’avenir, vous savez, la croissance dans le domaine des industries culturelles est pratiquement aussi importante que ce qui est en train de se passer dans la croissance verte.

Et à un moment où on disait : « Eh bien écoutez, l’investissement dans la culture, ça coûte cher. » ; c’est vrai aussi, c’est comme l’investissement dans l’éducation, c’est très lié, oui, c’est sûr que ça a un coût, mais je suis convaincue que l’absence de culture, ou les inégalités devant la culture, ou la pauvreté de la vie quotidienne sans culture, ou le fait que des enfants soient totalement exclus de la culture, ça a un coût social aussi considérable.

Et je vais vous en donner la preuve, c’est qu’au bout de 5 ans de fonctionnement des animateurs culturels dans les lycées, la plupart des enseignants nous font observer que les résultats scolaires s’en trouvent considérablement améliorés, c’est-à-dire que des jeunes, des adolescents qui sont en situation d’échec scolaire, grâce à des activités culturelles, retrouve le sens de l’effort scolaire et arrivent à reprendre pied dans un certain nombre de matières, dans lesquelles ils étaient perdus ou à l’égard desquelles ils avaient décroché.

Et grâce aux activités culturelles, ils retrouvent le sens de la réussite scolaire, et le niveau culturel des élèves dans les lycées où les animateurs culturels sont particulièrement performants et où les activités culturelles sont très intenses, eh bien dans ces lycées, le niveau scolaire monte également.

 

photo6-def.jpg

Le public en train d'attendre Ségolène Royal pour son discours à Melle hier soir (@Michèle Fazilleau)

Donc vous voyez, on a une démonstration très directe que l’investissement dans la culture produit du progrès social, de l’amélioration des résultats, de l’amélioration aussi des conditions de vie, de l’amélioration des capacités professionnelles, et donc doit devenir un investissement public majeur.

Et je dirai pour terminer que je sais que nous sommes en période de difficultés budgétaires, que les déficits se creusent, eh bien ici dans la Région, nous avons multiplié par 3 le budget régional sans augmenter les impôts.

Donc je ne vois pas pourquoi ce qui est possible au niveau régional ne le serait pas au niveau national, et tous les reculs de l’Etat ou la précarisation des interventions de l’Etat dans le domaine culturel entraîne de gros traumatismes sur les territoires, dégrade aussi les conditions de vie, et même les conditions de développement économique, et avec moi, je veux que l’Etat retrouve cette priorité fondamentale d’investissement dans la culture, en faisant sans doute des économies ailleurs, mais faire des économies sur la culture est contreproductif par rapport à l’avenir d’un pays comme la France. Voilà.

Une journaliste : par rapport à l’actualité, qu’est-ce que vous pensez du report du calendrier des primaires ?

Partager cet article
Repost0
9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 23:17

5813954633_baa73b357d-1-.jpg              

La fonction présidentielle sous la Vè République, depuis le Général de Gaulle, a un sens particulier, celui de fixer l’horizon pour mieux unir la nation. Il ne s’agit pas d’une simple fonction de chef de gouvernement, car c’est au Président ou à la Présidente de la République de définir les grandes orientations politiques du pays.

Or depuis François Mitterrand, c’est-ce qui manque cruellement à la France : un homme ou une femme capable de proposer aux Françaises et aux Français un horizon.

Dans son intervention à Paris, mercredi soir, dans une Université populaire participative, aux côtés de Jean-Pierre Chevènement, Ségolène Royal a pris cette dimension qu’aucun autre candidat ou candidate, de droite comme de gauche, n’a su incarner jusqu’ici.

La candidate socialiste a fixé trois grands chantiers pour 2012.

 

 Premier chantier : refonder les piliers républicains.

En effet, la nation ne peut exister que sur des fondements qui l’unissent, quelques soient les origines de ses habitants. Cette République c’est notre histoire, notre patrimoine commun. Elle s’appuie sur des principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Jamais il ne faudra abandonner ses symboles et notamment le drapeau tricolore car ils incarnent ces grands principes.

Or ces principes sous la présidence actuelle sont bafoués, car l’Etat ne reconnaît pas tous les enfants de la République au même niveau. Jamais la France n’a été à ce point le pays « des inégalités » !

La candidate socialiste veut restaurer l’école républicaine car l‘école « c’est le creuset, c’est le grand dessein de la République ». « Nous avons l’obligation de faire réussir tous nos enfants, d’où qu’ils viennent » lance la socialiste.

 

 Second chantier : porter un autre mode de développement.

Quel plus beau défi pour la France que de porter ce projet, avec beaucoup d’autres voix, dans le monde ?  Pour un autre mode de développement à la fois plus économe en énergie et pour un idéal de justice.

Un nouveau modèle indispensable, pour la socialiste, car nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les déplacements massifs des populations du sud du fait du réchauffement climatique, nous ne pouvons plus fermer les yeux sur « la spéculation sur les matières premières et les matières alimentaires ». Nous ne pouvons pas accepter un monde où « tant de personnes s’enrichissent, alors que tant de personnes n’ont pas accès au minimum vital ».

Il faudra en effet de la volonté et du courage, mais Ségolène Royal n’en manque pas, pour ouvrir ce magnifique chantier.

 

 Troisième chantier : relancer la construction européenne. Pour une autre Europe, celle « au service des peuples » et non au service des financiers.

Ce chantier est « laissé de côté », « il faudra le courage pour changer », « malgré les résistances ».

Ségolène Royal ne veut plus d’une Europe faite pour les marchés, « nous avons laissé prospérer les oiseaux de malheur qui planent désormais au-dessus de l‘Europe» déclare-t-elle. « Ces spéculateurs vautours, nos pays les ont nourris et engraissés ».

Ségolène Royal prend le temps d’expliquer l’absurdité du fonctionnement de cette Europe au profit de la finance, qui conduit à « cette spirale infernale » au profit de quelques-uns. Pour sortir de cette Europe de « la loi du profit », il faudra « que le pouvoir politique l’emporte sur le pouvoir financier ». 

 

Ségolène Royal, l’architecte pour 2012, a tracé les plans de trois grands chantiers pour la France. Aux Françaises et aux Français de se déterminer les 9 et 16 octobre prochains lors des Primaires.  

 

 Philippe Allard

 

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 09:51

5749770132_dc0b0881c4_z-1-.jpgDans une interview au journal France Soir paru ce mercredi 1er juin, Ségolène Royal réagit à la décision d’Angela Merkel de sortir du nucléaire     d’ici à 2022 en Allemagne.

 C’est une décision « audacieuse » pour la socialiste « car elle décide de s’engager dans une voie qui n’était pas son choix de départ. Elle tient parole car elle a réuni un comité d’éthique après la catastrophe de Fukushima, et s’était engagée à tenir compte de son avis. »

 

 Ségolène Royal constate l’opposition entre le volontarisme de l’Allemagne et l’immobilisme du pouvoir en France sur une question essentielle pour la socialiste « en devenant le premier grand pays à investir à fond dans les énergies renouvelables, l’Allemagne anticipe l’avenir. » La candidate socialiste poursuit : « C’est rageant parce que c’est la France qui aurait pu devenir la puissance verte. Nous avons la maîtrise de ces technologies : les éoliennes et l’énergie solaire ont été inventées en France. J’avais plaidé, en 2007, pour que nous devenions la première puissance écologique. »

 

 C’est en effet un des thèmes de bataille de la candidate socialiste qui a d’abord dû l’imposer dans son propre camp. Considéré comme le thème des écologiques, le PS contestait en 2006 l’idée d’en faire un thème de campagne. Ce n’était pas celui des socialistes qui devaient rester sur la question sociale. Ségolène Royal s’est lancée dans une bataille pour convaincre les socialistes de l’importance de cette question en expliquant les trois dimensions de cette politique :

Sa dimension sociale : la mutation ne doit pas se faire contre les plus défavorisés. Elle s’était ainsi opposée à la taxe carbone qui aurait pénalisé les Français obligés d’utiliser leur véhicule pour se rendre à leur travail, un coût supplémentaire alors que les salaires sont trop bas.

Sa dimension  économique : c’est un atout essentiel pour l’avenir afin d’anticiper la mutation qui s’imposera de toute façon avec l’utilisation de nouvelles énergies. La révolution verte impose un soutien fort à la recherche et permettra de créer de nouveaux emplois.

Sa dimension environnementale : la protection de la planète est aujourd’hui une préoccupation internationale, nos sociétés industrielles ont un devoir de penser aux générations prochaines.

 

Ségolène Royal battue en 2007 par Nicolas Sarkozy constate avec « rage » l’absence de toute politique depuis cinq ans en ce domaine. Or, après cinq ans d’immobilisme, la France a pris du retard et c’est l’Allemagne qui a pris une avance.

En 2012, il faudra une présidence qui prenne ce sujet à bras le corps pour faire en effet de la France une puissance écologique pas dans les mots, pas dans des conférences, mais dans une politique par la preuve.

 

Philippe Allard

Partager cet article
Repost0

Page D'accueil

  • : Militants de l'Espoir à gauche
  • : Militants de l'Espoir à gauche réunit toutes celles et tous ceux qui soutiennent la ligne politique de Ségolène Royal pour une gauche démocratique, sociale, et écologique.
  • Contact

La fabrique AGIS !

dominique bertinotti (2)Dominique BERTINOTTI (75), Philippe ALLARD (75), Amale CHEBIB (75), Fabien SECHERRE (75), Françoise DEGOIS (75), Cyril CIBERT (86), Cécile FORTINEAU (23), christian CHOTARD (91), Eliane LEMAGNEN (64), esfand KHALAF (90), Laure BARGUILLET (87), Ahmed LAARAJ (30), Isabelle MALBERTI (75), Guy VERDIER (13012), catherine CANTAU (40), gilles CAILLET (91), Noëlle PLANCHAIS (56250), Gérard JABUT (69), Jocelyne BERDU (75), Jean-Pierre GUILBERT (75), Hélène MERMBERG, , Eric BRUN (63), Stéphanie SMANIOTTO,Eric CORNIER (33), Joelle FERAL, Gerard RAISER, Catherine RUBIO (33), Didier ANTONELLI, Nabil SANTO (75), Eliane LEMAGNEN (64), Céline LOOT, Pierre NSIMBA-DELEZAY (93), Marianne-Ségolène GINDREY (62), , Monique BONNIN (37), Jean-François THILLET (43), Jacqueline BOULET, Alain MAIRE (76), Caroline BERTRAN, Jacques MAZELLA (44), Christiane CHIROL, Rodrigue KOKOUENDO (77), Robert SIMON (75), francoise LALLIER (78), Sylvette GIRARD (28), claudine MOURET (41000), alban GUAY (37), roland ASTIER (38), mirella GOULOIS (62300), Michel CHARPENTIER (73), marie-neige PHILIPPE (44), Jean Jacques BAUGÉ (37), rachida MAZARIE (94), jacqueline LAKSANDER (2), pierrette LARDREAU (19100), martial LEHOUX (24), Rene PHILIPPEAU (91), Jean-Pierre HERY (2), Christine MALCOR (91), Jean KOMOROWSKI (33), , , Patricia VAN HALUIDYN (86), Claude BILLARDON (75), J-RAYMOND MAGUEUR (29), Claire CLAUDE (49), David VIEILLE, Laetitia DE WARREN (69), Georges RAULT (35), Michel CHATAIGNER (76), Chantal DEPUERS (6), YOLANDE PAVAN (93270), Maïté CAZAUX (33), Colette CHARBONNE (31), Hiroko KOMORI (75), M.J. SINAT (77), France-Marie NESPO-BIAIS (78000), Elisabeth HUSSON (75), Martine TREGRET (91), Andrée & Marie-Paule AUFAURE (3), Bernard JANODET (69), Yves FRUCHON (69), christiane NOUGARET (30), véronique SAINT-PAUL (75020), Marie-Noëlle VIBERT (94), Annick LE ROY (91), micheline HAREL (75), francoise QUELIN (77), jean baptiste TROUPLIN (75020), Elisabeth ARNAUD (33), Jean BRUNEL (13), Maryse MARTIN (17), Jacques ERNEST (92), Maurice BUTTIN (75015), Alain DRONEAUD (72430), Norel Houda AUMONT-GHÉDIR (75), Vanessa BAUDAT SLIMANI (45), CLAUDE TARRIERE (92500), Gérard PARCOT (91), FRANCK DAGORNE (56890), Ariane MATHIEU (77), Philippe POIGNANT (50), , Nadine AMIEL (75), Bernard FERRÉ (78), José THIOLLET (86), jerome DOUADY (38), Marcel AMIEL (75), arsene BOUTERFA (93500), sylvie SAINT PIERRE (95100), , Aurélien LONGÉ-LÉTANG (86), Fabrice BERARDI (13), Hubert TERRIGHI (47), Martine LEBRUN (94130), jean BURNELEAU (85), Marie FARRET (16), Janine CRESPIN (75013), sandrine PIERRON (86), cartier FLAVIEN (86), Dominique MENNESSON (94), Pierre BRUSSELLE (94), Eric DUCROS (86), , Romain ZARKA (75), Brigitte BEAUMANOIR (95), Olivier SALVANO-LUBESPÈRE (75), francoise ROZAN (12), Francine GILBERT REULIER (92), Christian AGON (75003), alain PIQUET (76), Laetitia CHEVROT (63), CHRISTIANE GOMEZ (86), Marc BONNICHON (33), Joëlle DE CORTE (17), Nadjet BOUCHIKHI (13), Yves FRUCHON (69), maryleine SIGRIST (5), Françoise CLEOSTRATE (34), Sébastien COUDRY (25), nicolas METIVIER (86), pierre HUYARD (17), Cécile GUILBERT (63), Bonaventure MBAYA (91), Bernard JANODET (69), Régis COTTET (86), martial LEHOUX (24), anthony ROUSSEAU (86), jean claude MAURIN (30), Jean-Claude CHEBROU (63), bruno OLIVIER (78), Jean-François VIONNET (26), ...

Pour rejoindre la fabrique socialiste AGIS : link