Deuxième déplacement en banlieue, après Cergy, Ségolène Royal s’est rendue mardi à Ris-Orangis, entraînant les médias pour mieux illustrer son combat pour les Français. Avec ces deux déplacements, le signe politique est donné : la justice sera le premier de ses combats. La candidate place ainsi sa campagne au cœur des luttes du socialisme et de la gauche après un quinquennat de Nicolas Sarkozy très à droite, tourné au profit du grand capital.
Ségolène Royal à Ris-Orangis a souhaité donner deux signes forts illustrant son combat pour plus de justice.
Rencontrant des jeunes dans une école de la deuxième chance, elle a rappelé sa ferme détermination à agir pour donner à chaque jeune de France sa chance dans la société.
Se rendant ensuite à l’entrée de l’ancienne usine de biscuits Lu, transformée en vaste friche, la socialiste est venue apporter son soutien aux salariés de toute la France en lutte contre l’abus des licenciements boursiers. Elle propose, pour stopper ce type inacceptable de licenciements, d’inscrire dans la loi, après la décision de la cour d’appel, un contrôle préalable sur les entreprises du CAC 40 et de conditionner les aides de l’Etat "à l’interdiction de licencier ou de délocaliser si elles font des profits".
Alors que les combats à gauche paraissent trop souvent éloignés de la vie des Français, ces visites sur le terrain, à la rencontre directe des habitants, en font la force de la candidate socialiste.
Mais si la socialiste place la justice au premier ordre de ces combats, elle ne conçoit pas la justice sans croissance économique définissant ainsi une ligne politique. Pour la socialiste, il faut en effet prendre en compte la réalité économique pour assurer une croissance dans un monde globalisé. Forte des réussites dans sa région, la socialiste entend mener une réelle politique industrielle pour sauver, le plus possible, les industries de main-d’œuvre en France, pour soutenir les entreprises qui investissent dans l’innovation et la croissance verte.
Liant justice sociale et croissance économique, la socialiste considère qu’il ne peut y avoir dans un pays développé comme le nôtre, d'efficacité économique sans justice sociale. Elle remet ainsi l’entreprise au cœur de la vie sociale pour la réussite économique et pour le progrès social.
Ségolène Royal associe, comme aucun autre candidat à gauche, justice et réussite économique. Entre les partisans du tout à gauche mettant en avant la justice contre les patrons et les partisans du réalisme économique avant le social, Ségolène Royal offre une troisième voie aux socialistes et à la gauche.
Dans le combat démocratique qui s’ouvre à gauche avec les primaires, Ségolène Royal, en défendant cette troisième voie, lance le débat des idées, enfin !
Philippe Allard