Jean-Louis Robert, au micro, et Sylvie Pailler, lors de la réunion publique du mercredi 23 mars 2011
Sylvie Pailler est la candidate socialiste à Chauvigny, dans la Vienne ; Jean-Louis Robert est son suppléant. Pour plus de précisions sur le contexte électoral, cliquez ici.
Jean-Louis Robert, 50 ans, habite Vadivienne, sur le canton de Chauvigny, depuis une quinzaine d’années et est technicien d’exploitation à EDF-Civaux, dont le site est tout proche. Novice en politique, il déclarait en décembre 2010 à La Nouvelle République : « Le contexte général actuel très défavorable, notamment dans le domaine social, m'interpelle. Localement, ce qui se passe à Buroform m'inquiète beaucoup. ».
Buroform, 119 salariés, est une entreprise en redressement judiciaire, dont la presse locale a encore parlé vendredi dernier, le repreneur éventuel, Arféo, envisageant de fermer ses sites sur la région en même temps qu’il reprend Buroform… en laissant des dizaines de salariés sur le carreau.
Lors de la réunion publique du mercredi 23 mars 2011, il raconte : lors de la campagne de porte-à-porte qu’il a menée avec Sylvie Pailler pour les cantonales, il a été témoin de la situation sociale de ses concitoyens et de leur désespérance politique.
Frédérick Moulin
Quand on fait du porte-à-porte comme on a fait avec Sylvie, on voit vraiment la réalité des choses. On a croisé, au cours de notre porte-à-porte, beaucoup de personnes qui nous ont dit gagner 700-800 euros par mois. Certaines s’estimaient chanceuses parce que leurs logements leur appartenaient. Or souvent, leurs logements, ce sont des logements vétustes, avec une isolation très mauvaise, une seule pièce chauffée dans la journée pour faire des économies, enfin des conditions de vie inacceptables dans la France du XXIème siècle.
Ce qu’il faut savoir, et ça a été dit tout à l’heure par Jean-François, c’est qu’une partie de cet électorat a voté pour Monsieur Fouché [conseiller général UMP sortant et sénateur de la Vienne, NdlR], clientélisme oblige, et d’autres nous l’ont avoué, s’il y a avait eu un candidat FN aux élections, ils auraient voté pour lui.
Donc nous avons beaucoup de travail à effectuer. Pour dimanche, je ne sais pas si ce sera suffisant, le temps qui nous reste sera suffisant, mais en tout cas, pour les échéances à venir, il faut absolument redonner espoir et confiance à cet électorat populaire et surtout, surtout par la suite, ne pas le décevoir. Voilà.