Energique, décidée, déterminée, volontaire- bref, cette semaine Ségolène Royal est… pugnace. C’est le journaliste Patrick Guillotton qui le 3 mai dans « Sud Ouest » est allé chercher ce qualificatif moins galvaudé que celui de combative ; à noter au passage qu’en latin la même racine a donné le mot pugnatrix : la guerrière…
Et quoi de mieux pour une guerrière qu’une victoire juste, méritée et reconnue ? Il y a une semaine à peine, le gouvernement autorisait dans les lycées d’Ile de France la diffusion de ce même Pass Contraception qu’il avait interdit lorsque Ségolène Royal l’avait lancé il y a deux ans en Poitou-Charentes. Et puis, cette semaine, virage de bord, changement de pied, retournement de veste : le Pass Contraception sera distribué dans les lycées de la région. Quand le risque du ridicule devient une arme au service de la défense de la santé et de l’avenir des jeunes…
Pugnacité pour défendre et illustrer mardi les réalisations du Conseil régional de Poitou-Charentes face à la presse nationale – le plan photovoltaïque, le pacte pour l’emploi des jeunes, les TER à 1€ mais aussi son refus de financer la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Prêter l’argent oui, le donner non, « ce n’est pas aux régions de financer » insiste Ségolène Royal. Du coup, l’Etat pourrait donner la priorité à d’autres LGV ailleurs, menace le préfet de Midi-Pyrénées – tout en observant un flou artistique quand il s’agit de savoir lesquelles…
Et pendant ce temps, impavide, Ségolène Royal remet la médaille de la Région à un autre pugnace : Philippe Croizon qui, amputé des bras et des jambes, a traversé la Manche à la nage et se prépare à de nouveaux exploits. « Depuis l’adoption de l’agenda 22 en 2005, je veille à ce que la prise en compte du handicap intègre toutes les politiques régionales », précise-t-elle.
Fermeté aussi sur France 5 comme sur LCI, dans son refus d’approuver l’immigration clandestine quelle qu’en soit la cause, y compris la révolution tunisienne, car elle se fait au détriment des travailleurs étrangers en situation régulière. Pour les jeunes Tunisiens arrivés récemment, il s’agit, dit-elle, de les traiter convenablement mais de les aider à trouver du travail dans leur beau pays, notamment à travers des partenariats actifs et dynamiques entre entreprises françaises et tunisiennes.
Et c’est avec des mots de guerrière qu’elle évoque l’hommage publique qu’elle rendra dimanche 8 mai à François Mitterrand : la « lutte permanente contre les inégalités », la « capacité de révolte » du président qui l’a accompagnée dans sa vie d’élue et de ministre, qui lui a appris l’amour de la France et des Français, « les combats » qui dans la France d’aujourd’hui restent souvent les mêmes qu’en 1981 – ils ont simplement changé de forme et d’intensité. Tout cela et bien plus encore, elle le dira dimanche à 16h à l’Espace des Blancs Manteaux à Paris…
Laetitia
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