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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 17:34

 

Segolene-Royal-RMC.jpg

 

"Je fais des économies là où il faut faire des économies. […] La deuxième façon de récupérer de l’argent public et de lutter contre les déficits, c’est de relancer la machine économique. Ce sera ça ma priorité", expliquait hier midi Ségolène Royal dans cette première partie des Grandes Gueules, l’émission animée par Alain Marshall et Olivier Truchot, sur RMC.

Et la candidate d’expliquer ce qu’elle entendait par "faire des économies", lui demandant si elle voulait supprimer des postes de fonctionnaire (!) :

"Par exemple, un meilleur équilibre entre l’Etat et les collectivités territoriales. Il y a là des doublons, il y a là des gaspillages. Que l’on donne aux régions, aux départements et aux villes clairement leurs responsabilités et les moyens de gérer leurs responsabilités. […]

Moi je n’ai pas augmenté les impôts depuis mon élection, depuis 2004. […] Pourtant je n’ai renoncé à rien en terme d’investissements […] donc il faut être aussi intelligent par rapport à la mobilisation des moyens".

À une question sur la "règle d’or" voulue par Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a répondu par l’inéquité fiscale de la politique sarkozyste, à l’exact opposé de la "règle d’argent" qu’elle propose, basée sur la justice et l’équité fiscale, expliquant : "Est-ce que vous trouvez normal, équitable, que les grandes entreprises du CAC 40 ne payent quasiment pas d’impôt […] alors que toutes les PME, les artisans, les commerçants, payent plus de 30% d’impôt. Est-ce que c’est équitable, ça ? Non. Donc c’est ça qui a creusé le déficit". Et de conclure :

"Donc on ne va pas donner quitus à Monsieur Sarkozy alors qu’il a creusé le déficit par de mauvaises politiques."

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La candidate a rappelé un principe inscrit par la constitution : "le principe selon lequel les Français doivent contribuer, à hauteur de leur capacité, au paiement de l’impôt", et a demandé l’inscription dans autre grand principe, qui lui tient à cœur, dans la constitution : "imposer autant les revenus du capital que les revenus du travail, moi je propose qu’on inscrive cela dans la constitution".

Car pour Ségolène Royal, tout, y compris une politique fiscale juste, équitable, doit concourir au développement de l’activité économique et à la création d’emplois, et à l’ordre juste économique : "Relancer la machine économique. Ce sera ça ma priorité […] en particulier cette idée de faire de la France la première puissance écologique d’Europe.". Et elle a rappelé : "Moi je veux être la présidente des solutions qui obtient des résultats, qui est pragmatique, et qui fait des choses qui marchent bien parce qu’elles ont fait leurs preuves.".

Interrogée sur sa volonté de gagner, sur le fait de savoir si elle allait partir en vacances, alors qu’on lui rappelait les places de favoris des sondages que tiennent pour l’instant Martine Aubry et François Hollande, elle a souligné : 

"Vous avez raison, j’y vais pour gagner, et je fais tout pour cela, au sens où je fais tout pour être à la hauteur de cette échéance majeure. C’est le moment démocratique crucial, l’élection présidentielle […] Ça mérite des sacrifices parce que je veux être prête, je veux être la meilleure, je veux être disponible."

Et de se démarquer de François Hollande et de Martine Aubry, qui veulent, eux, augmenter les impôts, et d’ajouter, une réponse directe à une question sur la promesse de Martine Aubry d’augmenter significativement le budget de la culture, alors que les finances de la France sont dans le rouge cramoisi et qu’il y a tant d’autres priorités :

"Moi je crois qu’on ne peut pas promettre des dépenses budgétaires, financières, à toutes les corporations, chaque fois qu’on rencontre quelqu’un, on promet des dépenses financières. Moi ça n’est pas ma façon de faire de la politique."

Frédérick Moulin

 

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Ségolène Royal invitée des "Grandes Gueules" sur... par segolene-royal

(1ère partie du début à 12 min 15 sec)

 

  

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.


Olivier Truchot et Les GG : avec Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste, bonjour.

Ségolène Royal : bonjour.

Olivier Truchot et Les GG : bienvenue dans les Grandes Gueules, vous êtes aussi présidente de la Région Poitou-Charentes. Vous allez gagner ces primaires ?

Ségolène Royal : ah écoutez, ce sont les auditeurs, en particulier de RMC, qui vont en décider avec d’autres citoyens. Vous savez, tant que le verdict des urnes n’a pas été rendu, je respecte ce verdict des urnes, mais je fais tout pour gagner, (Rire) ça c’est bien évident.

Olivier Truchot et Les GG : non, je dis ça parce que je suis épaté par votre force, votre conviction. Vous n’y allez pas pour témoigner ou pour faire de la figuration, vous y allez pour gagner. Même si les sondages, pour l’instant, démontrent que vous n’êtes pas la mieux placée.

Ségolène Royal : vous avez raison, j’y vais pour gagner, et je fais tout pour cela, au sens où je fais tout pour être à la hauteur de cette échéance majeure. C’est le moment démocratique crucial, l’élection présidentielle, donc il faut faire preuve de beaucoup, d’abord, d’abnégation, d’engagement, de résistance, avoir des idées claires, savoir où l’on va, et surtout, faire comprendre ce que l’on veut faire pour la France, pour les Français, qui souffrent énormément, je le vois dans l’ensemble des déplacements que je fais.

Olivier Truchot et Les GG : mais qu’est-ce qui pourrait faire changer les choses, basculer l’opinion publique, pourquoi pas cet été, alors que les sondages pour l’instant démontrent que ça va plutôt se jouer entre Martine Aubry et François Hollande ?

Ségolène Royal : c’est peut-être, je le souhaite en tout cas, l’idée que pour sortir la France de l’ornière dans la quelle une mauvaise gouvernance et une mauvaise politique l’ont plongée, une politique qui a creusé dramatiquement, en particulier, les inégalités, et qui a précarisé beaucoup de Français, qui ont peur maintenant du lendemain, or un pays qui a peur, c’est un pays qui ne peut plus avancer, moi je veux redonner confiance aux Français, et je crois qu’il faut qu’ils choisissent quelqu’un qui a fait la preuve que, quand elle était aux responsabilités, quelles que soient ces responsabilités, que ce soit auprès de François Mitterrand pendant 7 ans, 3 fois ministre, 4 fois parlementaire, aujourd’hui présidente de Région, bref, chaque fois que j’ai été en responsabilité, j’ai agi.

C’est-à-dire, j’ai été efficace, j’ai changé les choses de façon déterminée, et de façon à obtenir des résultats. Voilà. Moi je veux être la présidente des solutions qui obtient des résultats, qui est pragmatique, et qui fait des choses qui marchent bien parce qu’elles ont fait leurs preuves.

Olivier Truchot et Les GG : alors, c’était aujourd’hui le dernier Conseil des ministres de la saison, les vacances vont commencer pour nos ministres. Avec une règle : ne pas quitter la France. Si vous étiez présidente de la République, ce type de règle, vous pourriez la maintenir ?

Ségolène Royal : vous savez, j’ai été ministre 3 fois, comme je le disais tout à l’heure, je n’ai jamais quitté les préoccupations ministérielles. Il faut toujours être, quand on a la chance d’exercer des responsabilités de ce niveau-là, il faut en effet toujours être disponible. Donc même si l’on va un peu en dehors des frontières, il faut pouvoir revenir rapidement en cas de difficultés.

Souvenons-nous de la tragédie de la canicule, où un ministre était resté en vacances, pourtant en France, donc le problème ce n’est pas d’être en France ou pas en France, le problème c’est d’être toujours en alerte et d’être au contact de la population, de savoir ce qui se passe, d’avoir une capacité d’évaluation des situations, et surtout une volonté d’action et de réponse.

Olivier Truchot et Les GG : et vous serez en vacances, vous, cet été, ou vous êtes en campagne, et pas de vacances quand on a une primaire à gagner ?

Ségolène Royal : vous savez, c’est une échéance quand même très importante, donc je pense que, honnêtement, ça mérite quand même des sacrifices. Ça mérite des sacrifices parce que je veux être prête, je veux être la meilleure, je veux être disponible. Bon, et même si je prends quelques moments de tranquillité et de repos, je suis concentrée sur cette échéance.

Olivier Truchot et Les GG : et ce gouvernement qui s’apprête à partir en vacances, vous lui donnez quelle note, là, pour la saison passée ? Parce que c’est un peu comme à l’école, hein, l’année scolaire se termine pour ce gouvernement.

Ségolène Royal : ce n’est pas seulement leur année qui se termine, c’est 4 ans. 4ans quand même de difficultés. Ce serait intéressant d’écouter d’ailleurs vos auditeurs. Je le vois bien, vous le savez, j’ai fait depuis 4 ans 200 déplacements à travers tout le pays, et partout je vois que la situation se dégrade.

Je ne dis pas ça de façon politicienne ou pour dramatiser la situation, mais on le sait bien, on le voit bien. D’ailleurs même les rapports officiels le disent, indépendamment de la réalité que j’observe tous les jours, vous savez qu’aujourd’hui 15 millions de Français finissent le mois à 50 euros près. Il n’y a jamais eu de familles autant endettées qu’aujourd’hui …

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : le gouvernement n’est pas responsable de la crise mondiale que nous avons connue, historique, qui nous est tombée dessus comme elle est tombée sur plein de pays.

Ségolène Royal : ça c’est trop facile. Je crois que si un gouvernement se réfugie derrière la crise pour dire : « C’est pas de ma faute. », à ce moment-là il ne mérite pas d’être aux responsabilités.

Quand Nicolas Sarkozy est arrivé, le déficit était de 50 milliards d’euros, il est aujourd’hui de 100 milliards d’euros. Bon. Et la dette a explosé, donc, et que nous dit la Cour ces comptes ? Que la responsabilité de ces mauvais résultats n’est due qu’à 40% à la crise. Donc tout le reste c’est une mauvaise gouvernance.

C’est vrai que quand on voit que les efforts sont aussi inéquitablement répartis – pourquoi avoir, regardez, allégé encoure récemment l’impôt de solidarité sur la fortune ? Vous croyez que c’est le moment d’alléger l’impôt sur les plus riches ? Non, ce n’est pas le moment.

 

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Ségolène Royal à Clichy avec les jeunes dimanche 31 juillet 2011 : rencontres de proximité dans les quartiers populaires sans médias audio-visuels (@Candice Friboulet)

Olivier Truchot et Les GG : mais vous parlez de la dette, et en même temps, paradoxalement, les socialistes ne veulent pas voter la règle d’or ?

Ségolène Royal : alors c’est une bonne question. Pourquoi les socialistes ne veulent pas voter cette règle d’or ? Parce qu’il y aurait quelque chose d’immoral à donner quitus à Monsieur Sarkozy alors qu’il a doublé la dette et qu’il vient encore d’alléger l’impôt sur les riches.

Nous pourrions voter une telle règle. D’ailleurs la vraie question, c’est de savoir pourquoi il ne l’a pas fait en début de mandat : là il est à quelques mois de la fin de son mandat, j’espère qu’il en sera d’ailleurs remercié, au sens du non renouvellement, parce que ce serait, je crois, dramatique pour le pays, qui a absolument besoin d’un changement de politique, ce serait, vous ne trouvez pas, immoral de lui donner ce quitus, alors il pourrait …

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : c’est pas un quitus, on peut avoir un consensus de la classe politique, en tout cas de deux partis majoritaires, sur cette question de la règle d’or. Aux Etats-Unis cette nuit, Républicains et Démocrates ont finalement réussi à se mettre d’accord sur le problème de la dette.

Ségolène Royal : oui, la comparaison est intéressante. Qu’a fait Barack Obama ? Il a négocié avec son opposition. Il a par exemple obtenu qu’il n’y ait pas de coupes drastiques dans les dépenses de santé comme la droite républicaine voulait le faire.

Donc s’il y avait une négociation avec l’opposition, c’est-à dire la recherche de solutions d’intérêt général utiles pour tous les Français, on pourrait examiner un certain nombre de choses. Mais là c’est : « Vous prenez ou vous laissez. ». Et c’est : « On ne revient pas en cause pour les allègements des impôts pour les plus riches. ».

Si demain Nicolas Sarkozy dit qu’il s’est trompé, qu’il a eu tort d’alléger l’impôt de solidarité sur la fortune, qu’il va remettre cet impôt sur les plus riches, s’il remet de la justice fiscale, par exemple les injustices fiscales entre les entreprises du CAC 40, les grosses entreprises et les PME.

Est-ce que vous trouvez normal, équitable, que les grandes entreprises du CAC 40 ne payent quasiment pas d’impôt, c’est le cas de Total, regardez, Total, 10 milliards d’euros de bénéfice ; des Français qui n’en peuvent plus de la hausse du prix de l’impôt, et cette entreprise paye zéro impôt, alors que toutes les PME, les artisans, les commerçants, payent plus de 30% d’impôt. Est-ce que c’est équitable, ça ? Non. Donc c’est ça qui a creusé le déficit.

Donc on ne va pas donner quitus à Monsieur Sarkozy alors qu’il a creusé le déficit par de mauvaises politiques.

Si demain il dit, et donc la condition que je pose, c’est la suivante : c’est que premièrement, il remette l’impôt de solidarité sur la fortune au niveau auquel il était, que deuxièmement il s’engage à imposer autant les revenus du capital que les revenus du travail, moi je propose qu’on inscrive cela dans la constitution ; troisièmement, qu’on inscrive dans la constitution, ou qu’on applique ce qui est déjà d’ailleurs inscrit dans la constitution, le principe selon lequel les Français doivent contribuer, à hauteur de leur capacité, au paiement de l’impôt, et qu’enfin, il y ait une juste répartition de l’impôt entre les très grosses entreprises du CAC 40 qui font de gros bénéfices et qui écrasent les sous-traitants, et les petites et moyennes entreprises qui ont créé, je le rappelle, au cours des années qui viennent de s’écouler, 80% des emplois, alors que ce sont elles qui sont écrasées par les charges et les impôts.

Moi je changerai ça, je réformerai cela, pour qu’au contraire ce soient les PME, artisans, commerçants, qui créent, qui ont beaucoup de difficultés aujourd’hui et qui se battent pour créer des activités et des emplois, c’est à ces entreprises-là que je donnerai les moyens de se développer, et les allègements fiscaux et sociaux.

Olivier Truchot et Les GG : si vous êtes élue présidente de la République, est-ce que vous promettez la rigueur budgétaire qui semble s’imposer, que le gouvernement soit de gauche ou de droite, d’ailleurs, dans n’importe quel pays aujourd’hui ?

Ségolène Royal : mais ce qu’il faut, c’est une bonne gestion. Qu’est-ce que ça veut dire…

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : non, parce que dans le programme socialiste, il y a beaucoup de dépenses publiques prévues : des emplois jeunes, … bon. Martine Aubry de son côté demande qu’on augmente le budget de la culture. Alors c’est vrai qu’on ne voit pas bien où seront les économies dans le programme socialiste.

Ségolène Royal : alors je vais vous dire. Moi je crois qu’on ne peut pas promettre des dépenses budgétaires, financières, à toutes les corporations, chaque fois qu’on rencontre quelqu’un, on promet des dépenses financières. Moi ça n’est pas ma façon de faire de la politique. Je considère…

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : alors vous promettez quoi, alors ?

Ségolène Royal : moi je promets zéro augmentation d’impôts ; une plus juste répartition de ces impôts, je viens d’en parler …

Olivier Truchot et Les GG : pas d’augmentation d’impôt ?

Ségolène Royal, sans s’arrêter : … mais pas d’augmentation d’impôt. Et j’observe, en effet, que Martine Hol… Martine Aubry et François Hollande, proposent des augmentations d’impôt.

Olivier Truchot et Les GG : mais alors comment vous faites ?

Ségolène Royal, sans s’arrêter : ce n’est pas mon point de vue et d’ailleurs, je vous signa…

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : vous réduisez le nombre de fonctionnaires, vous … ?

Ségolène Royal, l’interrompant : je fais des économies là où il faut faire des économies.

Olivier Truchot et Les GG : lesquelles par exemple ?

Ségolène Royal : eh bien par exemple, un meilleur équilibre entre l’Etat et les collectivités territoriales. Il y a là des doublons, il y a là des gaspillages. Que l’on donne aux régions, aux départements et aux villes clairement leurs responsabilités et les moyens de gérer leurs responsabilités …

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : les régions ne gaspillent pas ?

Ségolène Royal : non, je crois que les régions…

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant à nouveau la parole : parce que, à écouter Nicolas Sarkozy, les régions, dirigées par des socialistes, dépensent beaucoup.

Ségolène Royal : vous savez, moi je n’ai pas augmenté les impôts depuis mon élection, depuis 2004. Pas une augmentation d’impôt, et je n’ai même pas augmenté la taxe intérieure sur les produits pétroliers [TIPP, NdlR] que les régions ont le droit de faire. Et pourtant je n’ai renoncé à rien en terme d’investissements, et j’ai fait de ma Région la première puissance écologique régionale d’Europe, avec un plan d’investissement photovoltaïque massif, en recourant à la Banque Européenne d’Investissement, donc il faut être aussi intelligent par rapport à la mobilisation des moyens.

Mais la deuxième façon de récupérer de l’argent public et de lutter contre les déficits, c’est de relancer la machine économique. Ce sera ça ma priorité. Et je vous l’ai dit tout à l’heure, moi je créerai une banque publique d’investissement à dimension régionale pour que les PME aient une capacité de grandir en taille, d’investir, de créer des acticités et des emplois, et je ferai la révolution écologique parce que je sais que c’est dans cette filière-là qu’il y a un potentiel de développement économique considérable. Donc avant de …

Olivier Truchot et Les GG, lui coupant la parole : mais si vous êtes… (élevant la voix) mais si vous êtes élue, il n’y a pas de risque de voir la note de la France dégradée ? Parce que c’est surtout ça la peur aujourd’hui, c’est que la note, notre triple ‘A’, soit dégradée.

Ségolène Royal : au contraire. Au contraire, parce que je crois que, y compris sur l’image de marque de la France dans le monde entier, les gens se diront, y compris les puissance financières : "Mais voilà un peuple français audacieux, qui a enfin décidé de porter une femme active à sa tête, et qui a une vision de l’avenir de la France."

Et en particulier cette idée de faire de la France la première puissance écologique d’Europe, de faire en sorte que les entreprises aient les moyens de se développer, de réconcilier les salariés avec les chefs d’entreprise qui innovent et qui vont de l’avant, tout en maintenant fermement les piliers que sont l’Education nationale, la santé publique, les services publics, la sécurité, parce que je crois qu’un pays qui a confiance en lui c’est un pays qui avance, qui se développe, et qui crée des activités.

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