Les électrices et les électeurs de la 1ere circonscription de Charente-Maritime se sont exprimés dimanche et ont placé en tête Ségolène Royal avec un peu plus de 33% des voix. Le dissident du Parti socialiste Olivier Falorni arrive derrière.
Celui qui voulait faire de cette élection une sorte de Primaire entre socialistes a échoué. La candidate du Parti socialiste l’a emporté.
La candidature d’Olivier Falorni, ancien premier secrétaire de la fédération de Charente-Maritime, au-delà des ambitions personnelles, ne pouvait pas être validée par le Parti socialiste. Dans le cadre de la rénovation, les adhérents du Parti socialiste se sont prononcés pour la parité. Pour arriver progressivement à celle-ci, dans les circonscriptions où le député sortant ne se représente pas, c’est le cas pour Maxime Bono, ces circonscriptions sont en priorité réservées à une candidature.
La dissidence d’Olivier Farloni bafoue donc la règle voulue par les militants du Parti socialiste et l’axe de la politique menée par le Président de la République et le Premier ministre qui ont réussi à constituer le premier gouvernement paritaire de la Vè. République.
Pour réussir la parité et sortir d’un ancien régime, il fallait en effet imposer une règle contre les conservatismes encore forts et leurs vieux discours expliquant que seul le genre masculin a la capacité de remporter une élection. Pour imposer la parité, il fallait une politique volontariste. C’est la politique voulue par la majorité des militants du Parti socialiste.
Après le résultat des élections du 1er tour, la campagne change de sens. Nous ne sommes plus dans une primaire entre socialistes. Ségolène Royal, en remportant cette sorte de primaire, est la candidate du Parti socialiste et de la majorité des électeurs socialistes.
En refusant la règle républicaine qui veut que les candidats de gauche se désistent, au second tour, au profit du candidat de gauche arrivé en tête, en maintenant sa candidature contre Ségolène Royal, Olivier Falorni ouvre une autre bataille : la bataille gauche / droite.
La droite minoritaire dans cette 1ère circonscription de Charente-Maritime trouve en-effet dans la candidature d’Olivier Falorni l’espoir de prendre sa revanche contre la gauche.
Les électrices et les électeurs de droite ne s’y sont pas trompés et plusieurs ont déjà fait leur choix dès le 1er tour. La candidate à abattre pour la droite c’est Ségolène Royal, la candidate du Parti socialiste. La droite va voter pour Olivier Falorni.
L’honneur d’Olivier Falorni aurait été de se démettre pour éviter d’entrer dans le jeu de la droite, mais pour le moment, il n’a pas fait ce choix. A celles et ceux qui l’accompagnent de trouver les mots pour l’amener à la raison, il faut savoir s’arrêter.
En maintenant sa candidature, Olivier Falorni devient le candidat de la droite. On entre dans une bataille classique gauche/droite, c’est son choix, c’est sa responsabilité, c’est aussi son déshonneur.
Philippe Allard