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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 18:01

 

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« C’est à l’appel d’un certain nombre de militants que je viens, qui me disaient : « Mais Ségolène, on t’a soutenue, tu n’es jamais revenue. ». C’était un peu devenu un espace interdit, parce qu’on osait plus y mettre les pieds, si j’ose dire. […] Et là je me suis dit, mais c’est vrai au fond, il n’y a aucune raison de laisser à l’abandon des militants, des sympathisants, des citoyens, parce qu’il y a des problèmes à régler au niveau de la direction de la fédération, […] et ce que je veux, c’est venir vraiment en toute amitié, en toute fraternité. », explique Ségolène Royal à la fin de l’interview sur sa venue demain à Montpellier pour une réunion publique, à 16h et à 10 jours de la date d’ouverture officielle des dépôts de candidature pour la primaire socialiste.

La candidate aux primaires du PS était l’invitée du 8h10 ce matin sur France Bleu Hérault, où elle a répondu par téléphone aux questions de Pierre-Jean Pluvy.

Ségolène Royal est longuement revenue sur ce qu’était pour elle « l’ordre juste » en matière économique, tant au niveau national qu’international avec les investissements spéculatifs et les investissements dans les PME, les investissements du FMI, et l’absence d’investissement massif pour son avenir de l’Europe, notamment dans les énergies renouvelables :

« Il y a des années qu’on aurait dû investir dans les énergies nouvelles, moi je l’avais proposé lors de la campagne de 2007, de faire de la France la première puissance écologique d’Europe, aujourd’hui ça serait le cas si j’avais été aux responsabilités ».

Interrogée sur le limogeage d’Anne Lauvergeon à la tête d’Areva, elle a regretté cette décision pour « une femme exceptionnelle, que je connais bien », puisque Madame Lauvergeon, une des (trop) rares femmes à la tête d’un grand groupe industriel français, Normalienne et Ecole des Mines, avait été la "sherpa" du président François Mitterrand entre 1991 et 1995, sa représentante personnelle, chargée notamment de préparer les G7, Time la classant parmi les 100 personnes les plus influentes du monde début 1995.

Interrogée sur la dépénalisation du cannabis, Ségolène Royal a répété sa position : pas de dépénalisation, mais une frappe des têtes de réseaux et un démantèlement des réseaux, avec la pleine utilisation des moyens de la police et du renseignement.

Questionnée sur sa spécificité dans la primaire par rapport aux autres candidats, Ségolène Royal en est venue à « ce que j’appelle l’ordre juste », « arrêter ce déclin et faire en sorte qu’en remettant des règles justes dans la société ».

Frédérick Moulin

 

Ségolène Royal invitée de "France Bleu Hérault" par segolene-royal

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Pierre-Jean Pluvy : Bonjour Ségolène Royal.

Ségolène Royal : bonjour.

Pierre-Jean Pluvy : d’abord quelques questions d’actualité avant de revenir sur votre déplacement. Vous êtes demain, on l’a dit, à Montpellier et à Sète d’ailleurs, parler avec les pêcheurs notamment. D’abord un mot sur le départ de Madame Lauvergeon, Anne Lauvergeon remerciée, qui n’est pas renouvelée dans son poste, on l’a appris hier, de présidente d’un grand groupe français, Areva.

Ségolène Royal : eh bien écoutez, je le regrette beaucoup, parce que c’est une femme exceptionnelle, que je connais bien, puisque j’ai travaillé avec elle à la présidence de la République, au secrétariat général de l‘Elysée, auprès de François Mitterrand. J’espère que ce limogeage n’est pas dû à son esprit d’indépendance.

Pierre-Jean Pluvy : la polémique de la semaine, elle est finalement pas tellement nouvelle, mais assez ancienne, elle revient régulièrement, c’est le cannabis. Faut-il dépénaliser la cannabis, c’est une question qu’on a posée régulièrement, ce matin, de nombreux reportages sur France Bleu Hérault pour dire qu’il y avait quand même une certaine hypocrisie autour de cette consommation de cannabis. Qu’est-ce que vous en pensez ? Qu’est-ce qu’il faut ? Dépénaliser le cannabis ?

Ségolène Royal : écoutez, moi je n’y suis pas du tout favorable. Ce que je veux pour les jeunes, c’est de l’éducation et du travail, et certainement pas un encouragement vers la toxicomanie. Il y a déjà beaucoup de dégâts dus à l’alcool, il y a plusieurs dizaines de milliers de morts dus à l’alcool, ne serait-ce que dans les accidents de voiture, dans les violences entre personnes, dans les maladies, les cancers, etc., beaucoup de décès dus au tabac, donc l’idée d’aligner le cannabis sur [l’alcool] et sur le tabac, je pense, n’a pas de sens, même si je comprends bien que le fait de l’interdiction provoque des trafics.

Mais s’il y a dépénalisation, les trafics auront lieu sur des drogues plus dures, parce que ce qui attire aussi c’est précisément l’interdit. Donc moi je préfère que l’on mobilise les moyens de la police et du renseignement pour démanteler les réseaux et frapper les têtes de réseau, et que l’on renforce l’éducation et la lutte contre toutes les formes de toxicomanie.


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Fête de la Fraternité à Montpellier le 19 septembre 2009 : Ségolène Royal salue les militants (@Razak)

Pierre-Jean Pluvy : Ségolène Royal est l’invitée de France Bleu Hérault ce matin ; alors on va revenir sur votre stratégie politique, sur votre campagne dans ces primaires. Qu’est-ce qui fait, parmi les nombreux candidats, parce que voilà, il y a de nombreux candidats pour ces primaires, qu’est-ce qui fait la spécificité de Ségolène Royal ? Qu’est-ce qui fait votre spécificité, votre marque de fabrique dans ce que vous souhaitez mettre en avant dans cette campagne ? Par rapport aux autres ?

Ségolène Royal : d’abord je ne me positionne pas par rapport aux autres, mais par rapport aux valeurs auxquelles je crois, à l’expérience de ma vie politique, à l’expérience que j’ai acquise aussi pour le fait d’avoir déjà accompli une première campagne présidentielle, et donc ce que je dis je ne le dis pas par comparaison aux autres, parce que je crois que dans cette période de primaires, nous devons d’abord nous respecter les uns les autres, et moi ce qui me préoccupe c’est d’apporter des solutions concrètes aux problèmes qui se posent aujourd’hui dans la France dans laquelle nous vivons, et dans le tour de F…

Pierre-Jean Pluvy, lui coupant la parole : oui, sauf que Ségolène Royal… sauf que la réalité, c’est que les militants et sympathisants devront faire un choix entre l’offre politique que vous proposez ?

Ségolène Royal : oui, c’est vrai. Donc moi, ce qui me paraît très important dans le projet politique que je porterai pour les Français, c’est d’abord que la France retrouve des valeurs morales, des valeurs fondamentales, des droits et des devoirs. Les Français ont soif de règles, parce qu’ils voient qu’il y a beaucoup de désordre, dans tous les domaines, que ce soit dans le domaine financier, dans le domaine économique.

Comment par exemple comprendre qu’aujourd’hui 15 millions de Français finissent la fin du mois à 50 euros près, que les petits retraités, pour 1 sur 3 d’entre eux comme le dit le rapport de la Banque de France, sont en situation d’endettement et n’arrivent même plus à vivre dignement de leur retraite, c’est-à-dire du fruit de toute une vie de travail ? Comment se fait-il qu’il y ait tant de richesses d’un côté et tant de précarité de l’autre ? Pourquoi est-ce que nous nous sentons sur une pente déclinante, avec les classes moyennes qui se sentent basculer dans la précarité, et les personnes en situation de précarité qui se sentent basculer dans la pauvreté ?


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Fête de la Fraternité à Montpellier le 19 septembre 2009 (@Razak)

Eh bien moi je veux arrêter ce déclin et faire en sorte qu’en remettant des règles justes dans la société, ce que j’appelle l’ordre juste, les Français puissent retrouver confiance dans leurs pays, et puissent comprendre qu’il est encore possible de réussir, d’espérer, de travailler, de recevoir le fruit de son travail, d’éduquer correctement ses enfants…

Pierre-Jean Pluvy, lui coupant la parole : just… justement Ségolène Royal, dans le domaine économique, « l’ordre juste », qu’est-ce que ça veut dire ? On a parlé de ce capitalisme financier un peu fou, de ces dérives qui donnent lieu à une augmentation, vous l’avez expliqué à l’instant, des écarts, des classes dirigeantes de plus en plus riches, et puis des gens qui ont de plus en plus de mal à finir le mois. Qu’est-ce que ça veut dire « l’ordre juste », concrètement, en matière économique ?

Ségolène Royal : l’ordre juste, ça veut dire une réforme bancaire qui va séparer au sein des banques, comme ça a été fait aux Etats–Unis d’Amérique, les fonds spéculatifs que l’Etat n’a pas à renflouer, d’un côté, et les fonds qui doivent permettre le financement des petites et moyennes entreprises, qui ont encore aujourd’hui beaucoup de mal, vous le voyez sans doute à Montpellier, moi je le vois dans ma Région. C’est la Région qui est obligée de prêter aux petites entreprises innovantes parce que les banques refusent de prendre les risques pour lesquels elles sont d’ailleurs payées.

L’autre réforme bancaire, c’est de contrôler, de baisser les tarifications bancaires qui enfoncent les gens dans l’endettement et dans le surendettement. Est-ce que vous trouvez normal que lorsqu’une personne a 100 euros de découvert, elle paye jusqu’à 17%, 18%, 19% de taux d’intérêt, alors que, lorsque son compte est en excédent, elle ne reçoit pas de taux d’intérêt ?

Eh bien cette réforme-là je la ferai parce que les banques reçoivent les dépôts des salaires, des retraites, des bénéfices des sociétés, et en contrepartie, elles ont le devoir de financer l’économie et d’aider les citoyens à vivre, tout simplement, et non plus seulement à survivre. C’est ça, l’ordre juste bancaire.

L’ordre juste financier, il doit aussi se décliner au niveau international, on voit bien avec la faillite de la Grèce que les règles qui sont imposées par la gouvernance mondiale ne vont plus dans la bonne direction. Donc il faut que cette crise soit une chance pour changer les règles du jeu et pour faire en sorte que les priorités…

Pierre-Jean Pluvy, lui coupant la parole : vous pensez que le FMI… vous pensez que le FMI n’a pas pris les bonnes décisions concernant la Grèce ?


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 Fête de la Fraternité à Montpellier le 19 septembre 2009 : Ségolène Royal salue les militants (@Razak)

Ségolène Royal : je crois que le FMI est dans sa propre logique, mais il est obligé, parce que ce sont ses propres règles, mais je pense qu’en face, il y a un déficit de pouvoir politique, notamment au niveau européen, qui parallèlement aux règles de rigueur, aurait la capacité de décider d’investissements massifs dans des technologies et dans des industries tournées vers l’avenir et productrices d’emplois.

Par exemple nous avons un très fort retard sur les énergies nouvelles, il y a des années qu’on aurait dû investir dans les énergies nouvelles, moi je l’avais proposé lors de la campagne de 2007, de faire de la France la première puissance écologique d’Europe, aujourd’hui ça serait le cas si j’avais été aux responsabilités. Donc il faut rattraper ce retard, fabriquer le véhicule électrique, les transports en commun de haute-technologie, les énergies renouvelables, les hydroliennes, etc., et je pense que dans ces perspectives et dans ces stratégies là de la croissance verte, il y a une possibilité de sortir nos pays de la crise économique.

Pierre-Jean Pluvy : allez, dernière question, Ségolène Royal, vous venez ici à Montpellier dans une fédération socialiste qui vous a plutôt soutenue lors des dernières primaires, plutôt, qui vous a soutenue lors des dernières primaires, c’est aujourd’hui une fédération déchirée, c’est une fédération sous tutelle. Il fallait remettre de l’ordre dans la fédération de l’Hérault ?


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Fête de la Fraternité à Montpellier en 2009 : Jean-Louis Bianco, Ségolène Royal et Hélène Mandroux, maire de Montpellier (@Razak)

Ségolène Royal : oui, sans doute, moi je ne veux pas interférer sur les décisions qui sont prises sur la fédération, ce que je veux dire simplement, c’est que les militants souffrent, parce que c’est très pénible pour eux, d’ailleurs c’est à l’appel d’un certain nombre de militants que je viens, qui me disaient : « Mais Ségolène, on t’a soutenue, tu n’es jamais revenue. ». C’était un peu devenu un espace interdit, parce qu’on osait plus y mettre les pieds, si j’ose dire, on craignait soit d’être pris à parti d’un côté, soit pris à parti de l’autre.

Et là je me suis dit, mais c’est vrai au fond, il n’y a aucune raison de laisser à l’abandon des militants, des sympathisants, des citoyens, parce qu’il y a des problèmes à régler au niveau de la direction de la fédération, sur laquelle, moi je n’ai pas eu accès au dossier, donc je ne me prononcerai pas, et ce que je veux, c’est venir vraiment en toute amitié, en toute fraternité.

J’ai vraiment beaucoup de plaisir de venir à Sète et à Montpellier, de rencontrer aussi, je voudrais le signaler, des sages-femmes de Nîmes qui sont en grève, qui demandent des conditions de travail décentes, et auxquelles je donnerais la parole dans ma réunion publique à Montpellier.

Pierre-Jean Pluvy : merci beaucoup Ségolène Royal d’avoir été avec nous ce matin…

Ségolène Royal : merci à vous.

Pierre-Jean Pluvy : … bonne journée.

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