Militants de l'Espoir à gauche réunit toutes celles et tous ceux qui soutiennent la ligne politique de Ségolène Royal pour une gauche démocratique, sociale, et écologique.
C’est reparti … pourtant on pouvait espérer autre chose ! La France est plongée dans la crise, le chômage et la précarité s’accroissent, les Français sont inquiets. Dans ce climat morose, les socialistes préparent leur Congrès. De quoi vont-ils parler ? Le sujet essentiel est là devant nous, le sujet qui s’impose est évident, pour redonner un élan, pour redonner une perspective.
Mais non, c’était sans compter sur les vieux démons. Après les primaires, les socialistes retournent à leur guerre des chefs… Pas les grands chefs, ils sont tous pris par leurs nouvelles fonctions. Voilà le tour des seconds couteaux, la guerre des petits, ceux qui aspirent à grandir… et ça va faire mal … et ça va cogner … il y aura du sang et des larmes … la presse est à l’affût … Du sang ! Du sang !
Tout est parti de la volonté de Martine Aubry de contrôler ce Congrès … une rechute ... Pour autant, cette fois-ci l’intention est bonne. Martine veut aider le gouvernement. Mais en s’y prenant ainsi, on se demande vraiment si l’intention y est réellement ? Peut-on aider vraiment le gouvernement en bâillonnant les socialistes ?
Les ministres, les élus ont été contraints sous pressions diverses de signer la contribution de la direction du parti. Et maintenant, voilà le tour de la motion. Si l’on en croit le vote des militants, seulement le premier signataire des deux motions arrivées en tête pourra se présenter au poste de premier secrétaire. Autant dire que le premier qui figurera sur la liste de Martine Aubry a toutes ses chances. A moins que … Un petit détail a été oublié … les statuts ! On a oublié les statuts ! Les statuts n’ont pas été réactualisés et l’on se trouve donc dans un vide juridique … Les militants ont voté, mais les statuts restent ceux du Congrès du Mans !
C’est la tragédie-comédie, le théâtre des petites ambitions est ouvert … Levé de rideau … les acteurs entrent sur scène …
Jean-Christophe Cambadélis, comme les anciens apparatchiks du P.C soviétique, se sent investi des plus hautes fonctions. Il aurait les faveurs de la reine mère … Mais Harlème Désir, n’entend pas abandonner la partie aussi facilement. Perdant du terrain, moins en grâce chez la reine mère, il s’engouffre dans la brèche du vide juridique pour réclamer le vote des militants. On ne va pas en rester là, il y a du monde derrière … ça pousse … ça espère … Gaëtan Gorce, le sénateur-maire, se dresse en défenseur de la rénovation du parti, propose un dessine-moi un parti … et offre sa tête de cumulard !
Au secours ! Arrêtez ! On n’en peut plus ! On manque d’air ! On nous assassine !
Prenez un siège à trois, débrouillez-vous ce n’est pas notre problème. On n’en a rien à faire de ce jeu de dupe ! Allez jouer ailleurs ! Laissez nous parler des vrais sujets ! La seule chose qui nous intéresse, nous les socialistes, nous les militants socialistes, ce sont les politiques qu’il faut mener pour sortir de cette crise ! Alors Camba, Harlem et Gaëtan taisez-vous !
Philippe Allard