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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 17:43

 

Audit citoyen de la dette

 

Hier en fin de matinée, comme beaucoup d’entre vous, j’ai reçu une newsletter de l’Equipe de Ségolène Royal, joliment intitulée : « Signons l’appel pour un audit citoyen sur la dette. C’est la démocratie participative. » (voir l’ « Appel pour un audit citoyen de la dette publique » ci-dessous du Collectif national pour un audit de la dette publique ci-dessous).

Le collectif regroupe une vingtaine de syndicats, d’associations, et de collectifs, dans le but d’organiser un « débat démocratique au plan local, national et européen » sur la question de la dette des Etats.

La résorption des déficits et de la dette est essentielle, pour ne pas hypothéquer complètement l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants, Ségolène Royal l’a assez dit et répété ces derniers mois.

Mais au-delà, la première raison pour laquelle je signerai ce texte, c’est qu’il est en parfaite cohérence avec les deux premiers engagements pour la France que Ségolène Royal avait pris dans son Contrat avec la Nation :

« 1. La République nouvelle […] : un dialogue social efficace, des associations vivantes. L’intelligence des territoires sera mobilisée.

2. Pour refonder la démocratie, je m’engage à consulter la Nation chaque fois que l’intérêt supérieur du pays l’exigera. Le référendum d’initiative citoyenne sera instauré et des comités citoyens encouragés. »

 

Contrat avec la Nation Royal 2012 640x


Quand on sait qu’un des modèles pour l’audit citoyens des la dette publique est celui de l’Equateur de Correa, le « référendum d’initiative citoyenne » prend tout son sens : c’est le peuple équatorien, informé tout au long du processus, qui a tranché par ce biais sur les conclusions de l’audit.

Dans l’exemple équatorien (mais ne nous leurrons pas, dans nos ‘démocraties’ occidentales aussi, quand une partie de la population n’a plus accès à la santé ou à une éducation de qualité aujourd’hui) les besoins vitaux de la population étaient en jeu.

Deuxième raison pour laquelle je signerai cet appel, l’audit citoyen proposé, c’est donc aussi l’engagement numéro 4 pris par Ségolène Royal et en filigrane dans l’appel citoyen :

« 4. Familles, Education, Santé, Sécurité seront protégées par la Nation. »

Troisième raison pour moi d’adhérer à cet appel pour un audit citoyen de la dette, la qualité des premiers signataires, des personnalités souvent proches de nous, de nos idées, et des personnalités engagées, avec la volonté nécessaire pour piloter cet audit.

 

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Bien sûr il y a Ariane Mnouchkine, fondatrice du théâtre du Soleil, qu’on ne présente plus, il y a Stéphane Hessel, auteur du petit livre Indignez-vous !, et plus récemment d’un Appel de l’espérance avec Edgar Morin sur Mediapart qui accueille aujourd’hui l’appel à l’audit citoyen de la dette.

L’Equipe de Ségolène Royal cite aussi Etienne Balibar, philosophe français, engagé sur la Palestine, Frédéric Lordon, économiste, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE), collaborateur du Monde Diplomatique ou la délicieuse  Susan George, militante altermondialiste, présidente d’honneur d’ATTAC (et proche à ce titre d’Esther Jeffers, autre signataire), écrivaine, auteure de Leur crise, nos solutions (2010), dont je garde un souvenir émerveillé dans une UPP de l’an dernier sur la crise de l’euro, justement.

 

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Susan George à l'UPP sur la crise de l'euro en janvier 2011 (@Frédérick Moulin)

« Si vous êtes Cargill, Bunge, ou même un investisseur, un hedge fund, vous pouvez vraiment prendre en main le marché. La preuve : en 2008, je crois en mars, il y a avait un jour où le prix du blé a augmenté de 31%. Ça n’est pas des gens qui fabriquent des cookies (Rires) qui ont fait augmenter le prix de 31% en 1 jour, donc c’est vraiment remettre en place les règlements qu’il y avait avant [aux États-Unis] et abroger cette loi qui a été passée par le Congrès [américain] en 2000 parce que, il y a eu du lobbying, du forcing et que, bon, on peut payer pour ça et on a les lois que l’on veut, hélas, aux Etats-Unis, ça marche comme ça. »

Il y a aussi les économistes atterrés, Philippe Askenazy du CNRS, Thomas Coutrot du conseil scientifique d'Attac, André Orléan du CNRS et de l'EHESS, président de l'Association Française d'Économie Politique et Henri Sterdyniak de l'OFCE pour les créateurs du Manifeste d’économistes atterrés (septembre 2010), auxquels il faut ajouter Philippe Légé.

Pourquoi atterrés ? Philippe Askenazy explique :

« Nous étions très surpris après l'effondrement de Lehman de voir qu'on en était revenu deux ans après aux mêmes modèles qui avaient conduit le système au bord de l'effondrement.

La sphère financière, sauvée par les États, imposait à nouveau des réformes structurelles, des ajustements brutaux aux populations. Toutes ces mesures ont été prises sans réflexion, sans mesurer les risques, sans remise en cause. »

 

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Rencontre avec les "économistes atterrés" organisée par Médiapart le 6 octobre dernier : au micro, Frédéric Lordon, à sa droite, Henri Sterdyniak, et deux places plus loin, Thomas Coutrot ; entre eux Julie Valentin ; au bout Benjamin Coriat et Cédric Durand

Dans Le Monde daté du 16 septembre 2010, les 4 signataires du manifeste écrivaient :

« Issus d'horizons théoriques très différents, nous avons souhaité favoriser l'expression publique des nombreux économistes qui ne se résignent pas à voir un schéma "néolibéral" réaffirmé et jugent qu'il faut changer le paradigme des politiques économiques en Europe. Nous avons rédigé un "Manifeste d'économistes atterrés".

Nous espérons que notre initiative contribuera, avec d'autres, à vivifier la réflexion sur les alternatives aux politiques actuelles, qui menacent les fondements mêmes de l'idée européenne. »

On trouve Dominique Méda également, philosophe et sociologue, qui a notamment publié en 1999 Qu’est-ce que la richesse ? , qui pointe du doigt les limite du produit intérieur brut (PIB) comme indicateur de richesse, sociale notamment, et propose une nouvelle conception de la richesse et du progrès, avec de nouveaux indicateurs de richesse.

Et puis bien d’autres encore, notamment Denis Sieffert, directeur de la publication de Politis, Pierre Khalfa, de la Fondation Copernic (et d’ATTAC), ou Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).

Quatrième raison pour moi de signer cet appel citoyen pour un audit de la dette : des réunions publiques dans toute la France sont déjà fixées : la démocratie participative est déjà en marche.

-Réunion publique à Asnière le 10 novembre 2011 avec Esther Jeffers ;

-Réunion publique à Saint-Malo le 17 novembre 2011 avec Esther Jeffers ;

-« La dette odieuse », débat public à Paris 5ème le 18 novembre 2011 avec Clémentine Autain, directrice de la revue Regards, Esther Jeffers, et un représentant de la Nef, société coopérative de finances solidaires  ;

-Débat « dette et finance » à Charleville-Mézières le 25 novembre avec Bernard Teper, animateur du Réseau d’Education Populaire ;

-Comprendre les dettes publiques, avec Jean-Marie Harribey, le jeudi 1er décembre à Orléans.

Tous les détails de ces réunions ici, rubrique "Agenda".

 

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Et enfin, cinquième et dernière raison, je signerai cet appel parce que ce mouvement citoyen, associatif et syndical, est soutenu par l’ensemble des principales forces de gauche, sauf le PS et le PRG à ce jour : Europe Ecologie-Les Verts, le NPA, le PCF, le Parti de Gauche. Et que je souhaite de toute les forces que l’ensemble de la gauche soutienne cette initiative, ou à défaut, l’ensemble des électeurs et/ou sympathisants de gauche.

Frédérick Moulin

 

Logo Mediapart


Appel pour un audit citoyen de la dette publique


Écoles, hôpitaux, hébergement d'urgence… Retraites, chômage, culture, environnement... nous vivons tous au quotidien l'austérité budgétaire et le pire est à venir. «Nous vivons au-dessus de nos moyens», telle est la rengaine que l'on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant «il faut rembourser la dette», nous répète-t-on matin et soir. «On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France».

 

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Nous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous ne voulons pas assister en spectateurs à la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe. Avons-nous trop dépensé pour l’école et la santé, ou bien les cadeaux fiscaux et sociaux depuis vingt ans ont-ils asséché les budgets? Cette dette a-t-elle été tout entière contractée dans l'intérêt général, ou bien peut-elle être considérée en partie comme illégitime? Qui détient ses titres et profite de l'austérité? Pourquoi les États sont-il obligés de s'endetter auprès des marchés financiers et des banques, alors que celles-ci peuvent emprunter directement et pour moins cher à la Banque centrale européenne?

 

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"Une économie plus morale", texte et dessin de Martin Vidberg, 17 juin 2011 (www.martinvidberg.com)

Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes dans le cadre d'un vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun.

En fin de compte, ne sommes-nous plus que des jouets entre les mains des actionnaires, des spéculateurs et des créanciers, ou bien encore des citoyens, capables de délibérer ensemble de notre avenir?

Nous nous mobilisons dans nos villes, nos quartiers, nos villages, nos lieux de travail, en lançant un vaste audit citoyen de la dette publique. Nous créons au plan national et local des collectifs pour un audit citoyen, avec nos syndicats et associations, avec des experts indépendants, avec nos collègues, nos voisins et concitoyens. Nous allons prendre en main nos affaires, pour que revive la démocratie.

Premiers signataires :

Marie-Laurence Bertrand (CGT); Jean-Claude Chailley (Résistance sociale); Annick Coupé (Union syndicale Solidaires); Thomas Coutrot (Attac); Pascal Franchet (CADTM); Laurent Gathier (Union SNUI-Sud Trésor Solidaires); Bernadette Groison (FSU); Pierre Khalfa (Fondation Copernic); Jean-François Largillière (Sud BPCE); Philippe Légé (Économistes atterrés); Alain Marcu (Agir contre le Chômage!); Gus Massiah (Aitec); Franck Pupunat (Utopia); Michel Rousseau (Marches européenne); Maya Surduts (Collectif national pour les droits des femmes); Pierre Tartakowsky (Ligue des droits de l'homme); Patricia Tejas (Fédération des Finances CGT); Bernard Teper (Réseau Education Populaire); Patrick Viveret (Collectif Richesse) 

Philippe Askénazy, économiste; Geneviève Azam, économiste; Étienne Balibar, philosophe; Frédéric Boccara, économiste; Alain Caillé, sociologue; François Chesnais, économiste; Benjamin Coriat, économiste; Cédric Durand, économiste; David Flacher, économiste; Susan George, écrivain; Jean-Marie Harribey, économiste; Michel Husson, économiste; Stéphane Hessel, écrivain; Esther Jeffers, économiste; Jean-Louis Laville, sociologue; Frédéric Lordon, économiste; Marc Mangenot, économiste; Dominique Méda, sociologue; Ariane Mnouchkine, artiste; André Orléan, économiste; Dominique Plihon, économiste; Christophe Ramaux, économiste; Denis Sieffert, journaliste; Henri Sterdyniak, économiste. 

Signer l'appel :

http://www.audit-citoyen.org/ 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 15:23

images-11-.jpgLe bouclier fiscal visait à éviter que les riches ne paient trop d’impôt ! Il devait permettre de favoriser la croissance, une vision très libérale : plus les riches s’enrichissent plus la société se porterait bien !

Dans la réalité, c’est bien loin d’être le cas. Le bouclier fiscal n’a pas permis de relancer la croissance, il a surtout aggravé les inégalités. Une mesure qui est apparue de plus très inopportune en pleine crise économique, alors que beaucoup de Françaises et de Français en subissent les lourds effets.

 Finalement, Nicolas Sarkozy a décidé de mettre fin à cette mesure phare de sa politique, sans toutefois oublier les riches ! Il offre un dernier cadeau aux grandes fortunes avant les élections présidentielles. Les grandes fortunes vont bénéficier d’un fort allègement fiscal puisque le bouclier fiscal est maintenu encore pendant un an alors que l'ISF est allégé immédiatement ! Merci qui ?

 

 Après le bouclier fiscal Nicolas Sarkozy lance le bouclier social !

 

 Dans la même veine idéologique, la conception libérale, l’actuel Président de la République décide de s’en prendre à l’assistanat des plus pauvres. Si hier il ne fallait pas trop demander aux riches, maintenant il s’agit de ne pas trop donner aux pauvres !

Le premier Scud a été lancé par le ministre Laurent Wauquier pour plafonner les minimas sociaux provoquant une levée de boucliers à gauche !

 Déjà en 1798, dans cette vision libérale naissante, Malthus écrivait « Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, si sa famille ne peut le nourrir ou si la société ne peut utiliser son travail, n’a pas le droit de réclamer une portion de nourriture ; au grand banquet de la nature, il n’y a pas de place pour lui. La nature lui commande de s’en aller et elle ne tarde pas à mettre cet ordre à exécution ».

 

Après le bouclier pour les riches Sarkozy prépare le bouclier contre les pauvres !

 

Ségolène Royal a répliqué ce matin sur France Info à cette nouvelle orientation du pouvoir.

Elle a d‘abord, tout simplement, au travers d’un exemple, expliqué quelle est la réalité concrète de ces hommes et de ces femmes :

 « Pas plus tard qu'il y a 2 jours, j'ai rencontré une femme seule. Il y a beaucoup de femmes seules avec enfants au RSA. C'était dans le quartier du Clos-Boucher à Niort. Et cette femme, qui d'ailleurs faisait des travaux d'intérêt général auprès d'une association d'insertion, a son enfant allant à l'école, donc elle a besoin de s'insérer. Elle a trouvé un travail de caissière à 20 ou 30 km de chez elle. Elle n'a pas de voiture. Si elle en avait une, l'essence coûte horriblement cher. Il faut qu'elle trouve une gardienne pour son enfant. Donc au final ça lui coutait plus cher d'aller travailler que de rester au RSA.

La socialiste a ensuite renvoyé le pouvoir au vrai problème : « Donc c'est quoi le vrai problème ? Le vrai problème c'est que les salaires sont trop bas. Car pour faire un différentiel entre les revenus de l'assistance et les revenus du travail, il y a deux façons : soit on baisse les revenus de l'assistance, et on rejette encore plus les gens dans la misère, soit on augmente les bas salaires ».

 

A ceux qui pensent qu’une politique de gauche ou de droite c’est la même chose, la socialiste, en quelques mots simples vient de démontrer tout le contraire ! A bon entendeur, salut !

 

 Philippe Allard

 

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 18:07

1271976156[1]       Alors que certains ont les yeux rivés sur les sondages qui font les jours heureux des instituts et de certains analystes politiques, pour débat en vase clos, Ségolène Royal avance et se prépare à sa présidence en 2012.

 C’est qu’il n’y aura plus de temps à perdre en 2012. Après les cinq ans de pouvoir de Nicolas Sarkozy, la France a pris beaucoup de retard dans de nombreux domaines. Celui qui devait réformer la France n’a pas mené les bons chantiers. Les discours, les slogans, les déclarations tonitruantes n’ont rien fait avancer. Les indices sont au rouge, l’économie est en panne et les inégalités se sont creusées. La France va avoir besoin d’élan, de dynamisme, car le monde avance rapidement. Il serait faux de croire que l’agitation d’hier impose une phase d’immobilisme. La « Force tranquille » n’est pas l‘inaction, bien au contraire, c‘est la capacité à mener les évolutions nécessaires avec l‘assentiment du plus grand nombre, donc avec concertation.

 

 Sans encore définir ses priorités, on voit déjà surgir, dans ses interventions, les principaux chantiers de la Présidence de Mme Royal :

- La réforme fiscale pour se donner des marges de manœuvre comme elle a pu l’aborder lors de la rencontre organisée par la Fondation Terra Nova et le Nouvel Observateur.

- La machine économique à relancer en garantissant la justice sociale. La France a manqué d’une politique industrielle pour aider et soutenir l’innovation des petites industries. Elle n’a pas su accompagner les mutations agricoles pour faire vivre les petits producteurs. La loi du marché ne peut suffire.

- L’urgente mutation écologique sous l’impulsion d’un Etat portant l’innovation pour créer les nouvelles énergies et productions et faire émerger de nouveaux emplois.

- Le pacte pour l’emploi des jeunes indispensable pour créer une nouvelle dynamique. La France ne peut pas laisser en marge une partie de sa jeunesse comme c‘est le cas aujourd‘hui.

- L’énorme chantier de la réforme scolaire pour restaurer l’école républicaine et mettre fin aux inégalités criantes.

A ces grands chantiers, il faut ajouter tous les autres domaines, car pour Ségolène Royal il n’y a pas de sujets mineurs pour une France d’avenir.

 

Mais à quel homme ou quelle femme va-t-elle faire appel pour l’aider dans ce travail gigantesque ?

Ségolène Royal avait déclaré que Dominique Strauss Kahn ferait un très bon premier ministre. Mais combien sont-ils, combien sont-elles à pouvoir occuper cette fonction ? Combien d’hommes ou de femmes d‘expérience ? Mais pas seulement, car il faudra surtout une force, un volontarisme pour mener les chantiers voulus par la Présidente.

Nul doute que les prétendants seront nombreux le jour de la victoire…

Pour l’heure, Ségolène Royal observe, juge l’engagement et les capacités des uns et des autres. La campagne doit aussi servir à faire surgir dans les territoires, au-delà de la capitale, les hommes et les femmes de talent pour mener tous les chantiers et faire avancer la France. Avec peut-être un peu plus de femmes que d’hommes dans la nouvelle équipe… c’est aussi cela le changement.

 

Philippe Allard

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 23:36

168048_1807025936745_1272831915_2084692_7292830_n--copie-2.jpg          La forte progression du vote Front national dans les quartiers populaires et les communes rurales lance la bataille du peuple en 2012 !

 

 Marine Le Pen s’est faite forte, par un discours direct et vindicatif, d’incarner la nouvelle lutte des classes contre une intelligentsia sûre de ses droits, de sa supériorité, et de ses privilèges. Elle a réussi ainsi à conquérir l’adhésion d’une part du peuple qui se sent délaissé, oublié par les dirigeants de gauche ou de droite.

 Mais derrière ce discours, quelle politique propose de mettre en place la dirigeante du Front national ? Que fera son parti une fois au pouvoir ? Apporte-t-il les réponses aux difficultés de notre société ? La préférence nationale peut-elle vraiment permettre à elle seule la croissance économique, une création d’emploi pour tous, une société plus juste et plus humaine ? Faire de la France une forteresse dans un monde en mutation est-ce la meilleure réponse alors qu‘une grande partie de notre richesse vient de nos exportations ? La France seule pourra-t-elle faire face aux géants économiques émergents ? Comment comprendre le double discours contre les immigrés qui sont accusés à la fois de ne rien faire, assistés des allocations, et de prendre le travail aux Françaises et aux Français ?

Que disent les peuples arabes en révolte? N’est-ce pas les idées universelles qui ont été celles de notre révolution ? Ces populations fuyant leur pays ne sont-elles pas, comme nous, comme ce salarié jeté de son entreprise, les victimes d’un système capitaliste qui broie les hommes pour le profit de quelques-uns ? Le Front national en divisant les peuples ne fait-il pas le jeu des puissants, heureux de diviser pour mieux régner ?

 

Ségolène Royal, à gauche, s’est très souvent heurtée à cette petite intelligentsia trop complaisante avec les puissants et silencieuse avec les petits. Elle incarne cette volonté de rupture à gauche pour un socialisme de combat plus proche du peuple. Certains lui ont reproché un populisme, une trop forte émotion, parce qu’ils n’ont pas vu les souffrances de notre société. Dans le confort des beaux quartiers, ils ne ressentent pas les saignements de notre temps.

Cernant cette crise sociale, ces attentes, ces drames, la socialiste a su rouvrir le dialogue avec une partie du peuple. Délaissant les plateaux de télévision, elle est repartie dans un tour de France, une campagne de terrain.

Ségolène Royal ne s'arrête pas au discours d'incantation et d'opposition, elle veut avant tout construire. Face à la mondialisation, elle ne propose pas d’édifier des barrières qui finiront toujours par céder. Elle propose au contraire de relever le défi car la France a d’énormes potentiels et ne doit pas avoir peur. Parmi ses richesses, il y a notamment toute notre jeunesse et peu importe ses origines. Cette jeunesse souffre de ne pas trouver sa place, d’être mise à l’écart. Elle souffre dans notre France qui se replie. Or déclare-t-elle « la jeunesse n’est pas un problème mais une partie de la solution ». Si l’on réfléchit un instant, donner à toute cette jeunesse, souvent au chômage, une ambition pour réussir n’est-ce pas en effet une partie de la solution.

Face à Marine Le Pen qui voudrait monter des murs, Royal veut au contraire lancer l’offensive, deux politiques bien opposées. La socialiste récuse le « on ne peut rien faire ». Pour répondre à la mutation économique, elle veut un Etat volontariste qui soutient l’innovation et notamment la révolution verte. Mais il n’est pas question d’oublier l’Homme car pour créer une dynamique « tout se tient » lance-t-elle l’économie et le social. Les mesures brutales, les cassures sociales pénalisent la dynamique. Il faut donc que l’Etat accompagne cette mutation notamment par la formation tout au long de la vie.

 

Marine Le Pen / Ségolène Royal : la bataille du peuple est lancée. La socialiste est bien décidée à mener ce combat. Elle arpente les rues des villes et des villages pour proposer au peuple une autre politique. Sans anathèmes, elle se bat sur les idées, sur le projet politique. A ceux qui doutent, elle lance « la politique par la preuve » et s’appuie sur ses réalisations. Elle n’a rien perdu de sa combativité. L‘élite s’esclaffe, « vous la connaissez bien mal » lance Martine Aubry sur un plateau de télévision, le peuple la connaît un peu mieux !

 

Philippe Allard

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 11:09

logo-1-.pngAlors que les politiques "font salon", quelles sont les politiques atlernatives pour sauver l'agriculture française ?

 

Agriculture : préserver le modèle français 

 

Ségolène Royal a rappelé, à l'occasion de sa visite dans une ferme modèle du Tarn, le 10 février dernier, que le grand rendez-vous de l'agriculture européenne se jouera dans deux ans, lors la mise en oeuvre de la Politique Agricole Commune, en 2013.

Pour la présidente de la région Poitou-Charentes, c'est dans les « circuits courts » que l'Europe doit se concentrer, en créant de nouveaux mécanismes de soutien au monde paysan, seule solution pour protéger les productions agricoles concurrencées par les pays qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales.

Un point de vue appuyé par la première secrétaire du PS, le 23 février, lors de sa visite au salon de l'Agriculture. Plaidant, elle aussi, pour une « agriculture de proximité » et une « juste » rémunération des agriculteurs, Martine Aubry a rappelé que les produits agricoles n'étaient « pas des produits comme les autres ». Clin d'oeil : c'est sur le stand d'un élevage Parthenais, la région de Ségolène Royal, que la patronne du PS a été accueillie dès potron minet, comme pour signifier que depuis que le territoire n'a jamais été aussi visible depuis que Ségolène Royal est aux manettes dans la région.

 

Le soutien de Sophie Poux, l'agricultrice déçue par Sarkozy

 

L'autre clin d'oeil, loin d'être une coïncidence, est venu du terrain : la jeune agricultrice du Tarn et Garonne, productrice de lait, qui avait participé, il y a un an, à l’émission de TF1 face au Président Sarkozy a publiquement soutenu la démarche de Ségolène Royal. Un an après sa rencontre médiatique avec le chef de l'Etat, constatant que les promesses du petit écran n’avaient été suivies d’aucun effet, Sophie Poux a rappelé la détresse des éleveurs laitiers.

De son côté, Ségolène Royal a rappelé qu'il est anormal que les distributeurs fassent des profits considérables alors que les paysans ne parviennent pas à vivre de leur travail. Le surendettement et le suicide, plus fréquent chez les agriculteurs que dans les autres professions, apportant la preuve de l'urgence de la situation. Lors de son déplacement à Nojals et Clottes, en Dordogne, entourée de sénateurs, d'élus locaux et de représentants syndicaux, Ségolène Royal a souligné le lien particulier des paysans avec leur profession, et remarqué leur souci constant de transmettre leur passion à leurs enfants, malgré des revenus en baisse et un niveau de retraites à l’étiage. S’exprimant durant un déjeuner avec des femmes agricultrices, à Lunas, celle-ci a rappelé la profonde solidarité qui les unissait et « qui leur permet de continuer à rester debout ».

Alors que chacun s'interroge sur le rôle de l’Europe qui peine à peser dans les négociations internationales pour mettre fin à la spéculation sur les matières premières agricoles, Germinal Peiro, député et secrétaire national à la ruralité, a rappelé, en dressant un panorama de la détresse des familles de Dordogne, sa proposition de loi visant à ériger un « bouclier rural » de protection des familles d'exploitants.

Des propositions qui complètent le dispositif formulé par Ségolène Royal, dans ses 100 propositions visant notamment à transférer aux régions la gestion des aides directes à l'agriculture et promouvoir la réorientation de la PAC vers les aides agro-environnementales.

 

Laurent Loiseau

 

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 12:33

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     Martine Aubry et la direction du Parti socialiste ne sont-ils pas en train de faire fausse route ? Qu’est-ce qu’un projet pour la France ? Un projet politique peut-il se construire en quelques semaines ?

 

 Le projet politique des socialistes pour 2012 devrait voir le jour en mai selon le calendrier imposé par la première secrétaire du P.S. On connaît le processus. Le projet sera rédigé par quelques experts du parti. Il sera ensuite envoyé dans les sections, et débattu avec les prises de position habituelles par motion. Les socialistes pourront défendre des amendements. Il y en aura énormément, comme d’habitude, des tonnes de textes, rédigés et défendus dans toutes les sections et les fédérations. Suivront les votes, la disparition des amendements et l’adoption du texte par quelques milliers de militants. Cela deviendra alors le projet des socialistes. Celui que devra porter le candidat ou la candidate. Martine Aubry a prévenu : « lorsqu’on est candidat aux élections présidentielles du parti socialiste, et bien on défend le projet qu’ont préparé les socialistes et cela d’autant plus qu’on l’a préparé ensemble… ». Bien sûr personne n’est dupe. Le projet n’est pas vraiment celui des socialistes, c’est plutôt le résultat d’un processus qui rappelle encore ce qu’on appelait autrefois le centralisme démocratique.

 

 C’était d’ailleurs tout l’enjeu du dernier congrès des socialistes à Reims. S’appuyant sur des socialistes venant d’horizons divers, Ségolène Royal avait tenté de porter la rénovation du Parti proposant d‘ouvrir les portes et les fenêtres, pour construire un nouveau grand parti socialiste davantage ouvert sur la société, plus combatif, plus engagé pour mettre en avant ses propositions : « Combattre et Proposer ». On connaît la suite : l’alliance des éléphants et éléphanteaux du parti et l’échec obscur de Ségolène Royal. Martine Aubry, devenue première secrétaire du Parti, devra toutefois faire quelques concessions : elle acceptera les primaires mais refusera toute évolution interne.

 

 Un échec qui apparaît d’autant plus grave aujourd’hui qu’il maintient encore à la tête du parti une conception très archaïque de la politique. Comment peut-on croire en effet qu’un projet politique puisse se concevoir en quelques semaines de débats feutrés entre socialistes ? Comment peut-on espérer que quelques mots alignés sur le papier, aussi bien écrits soient-ils, puissent engager tout un peuple ?

 Croire qu’un projet politique serait une sorte de déclaration de propositions d’experts qu’on pourrait par miracle faire adopter par le peuple, c‘est faire fausse route. Croire qu’il y a d’un côté ceux qui ont la capacité de proposer et de l’autre ceux qui n’ont pour rôle que d’acquiescer, est une conception déformée de la démocratie.

 Un projet politique, soutenu par le peuple, c’est bien autre chose. C’est le fruit d’un long cheminement. C’est le fruit d’un engagement partagé. C’est le fruit de combats, de prises de position, de réflexions, de propositions, d’une vie politique. Ce n’est qu’après ce long engagement que vient la reconnaissance populaire.

La victoire de 1981 n’aurait pas été possible sans les longues luttes précédentes du Parti socialiste avec François Mitterrand et ses échecs aussi.

 

C’est peut-être aujourd’hui un des atouts majeurs, dans cette campagne, de la candidate socialiste, celle qu’on a voulu enterrer un peu trop vite : Ségolène Royal. Avoir compris que le XXIè.s serait celui du printemps des peuples. Qu’on ne peut pas concevoir la politique dans des alcôves ou cercles privilégiés. Que les beaux discours ne suffisent pas. Qu’il faut sortir d’une démocratie d’élite car le peuple a grandi. Qu’il faut aller vers le peuple, qu’il faut savoir s’engager avec conviction contre la casse des retraites, contre la casse des emplois, contre le discours de l’impossible, qu’il faut accepter d’échouer sans renoncer pour gagner demain

 

Philippe Allard

 

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:23

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    3 règles simples pour une autre politique économique c'est possible !  

 

Une autre politique économique est possible avec Ségolène Royal.

   

 

1 - L’Etat doit être beaucoup plus entreprenant :

Pour soutenir une politique industrielle en faveur de l’innovation et la croissance verte. Si la mondialisation est difficile, elle peut aussi devenir un atout pour la croissance des entreprises qui savent innover. L’Etat doit les y aider. Ainsi dans la croissance verte de très nombreux chantiers s’ouvrent dans tous les domaines : transport, bâtiment, nouveaux matériaux, …

Pour réformer le système bancaire :

En créant une banque publique d’investissement pour aider les petites et moyennes entreprises à investir et créer des emplois. Les PME sont le véritable tissu productif de la nation et de l’Europe.

En imposant aux banques de séparer les activités économiques et les activités spéculatives.

Pour favoriser la formation des salariés face aux mutations notamment par la création de la sécurité sociale professionnelle pour permettre aux entreprises de conserver leurs salariés pendant le temps de leur formation. La sécurité sociale professionnelle est un droit de formation du salarié pour s'adapter aux mutations technologiques tout au long de sa vie professionnelle.

Pour s’attaquer au chômage des jeunes et permettre l’accès de tous à la formation et l’emploi. « L’investissement dans l’éducation et dans la formation c’est une des clefs de la croissance économique de demain ».

 

2 - L’Etat doit favoriser la confiance :

La confiance passe par une bonne gestion budgétaire imposant :  l’abandon du bouclier fiscal et une réforme fiscale pour donner des marges de manœuvre afin de permettre une politique de relance sans alourdir la dette.

La confiance passe par le dialogue social qui est un facteur d’efficacité économique. La démocratie sociale dans l’entreprise explique une partie de la compétitivité économique et au contraire l’archaïsme des relations sociales en France explique une partie de la perte de compétitivité des entreprises. Le dialogue social permet l'anticipation des mutations et leur accompagnement pour le bien des salariés et de l'entreprise.

« Quand les partenaires sociaux sont capables de se parler… ils sont capables d’assumer les mutations économiques difficiles. »

La confiance passe par une juste rémunération pour tous. Il ne peut pas y avoir d’un côté des patrons qui augmentent très fortement leurs rémunérations et de l’autre des salaires qui n’augment pas ou très peu. Les salaires aujourd’hui sont beaucoup trop bas pour relancer l’activité économique.  

3 - L’Etat doit remettre de l’ordre juste dans un système déréglé :

Il faut sortir du discours de l’impuissance politique. « On a besoin d’une partie de radicalité » pour assurer le changement.

De l’ordre en renforçant le droit du travail en faveur des salariés dans les petites et grandes entreprises. L'interdiction des licenciements boursiers est un exemple de rééquilibrage des pouvoirs.   "Le licenciement boursier n’a que pour seul objectif d’augmenter la productivité financière".

La loi : « Toute entreprise dont la croissance économique est là, dont les résultats économiques augmentent, ne peut en aucun cas prétendre qu’elle peut faire des licenciements économiques ».

De l’ordre en conditionnant les aides publiques à l’interdiction de délocaliser pour les entreprises qui font du profit.

De l’ordre en favorisant l’entrée de l’Etat ou des collectivités locales dans le capital des entreprises pour les aider dans leurs mutations économiques. Pour ne pas accepter que ces entreprises ferment, au nom du marché, entraînant une désindustrialisation de la France.

 

Une politique de bon sens : ça change !

 

Philippe Allard

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 11:55

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   Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont été incapables de mesurer l’ampleur des évènements en Tunisie. La ministre des Affaires étrangères reconnaît que la France « n’avait vu venir ces évènements ». Le ministre de la Défense Alain Juppé reconnaît, de son côté, que la France « a sous-estimé l'exaspération du peuple tunisien face à un régime policier et à une répression sévère ». 

C’est l’aveu de l’échec d’une politique mais qui garde toutefois une part d’ombre inavouée et inacceptable. Alors que le peuple tunisien luttait pour sa liberté, Michèle Alliot-Marie proposait aux députés d’apporter l’aide des forces de sécurité françaises au pouvoir de Ben Ali, dans une incompréhension totale des événements. Une proposition ignoble compte tenu de la situation mais qui n’est toujours pas excusée par le chef du gouvernement français préférant sauver sa ministre plutôt que de sauver l’honneur de la France.

 

Mais au-delà de cet évènement c’est toute la politique étrangère de la France qui est remise en cause. Une politique axée d’abord sur la gloire d’un homme, Nicolas Sarkozy, qui a surtout recherché à paraître dans les grands sommets mondiaux, aux côtés des grands dirigeants, accomplissement d’une réussite personnelle.

 Un président allant jusqu’à donner le spectacle ridicule, digne d‘un bourgeois gentilhomme, pour paraître l’homme fort du monde au-dessus d’un président américain… Quelle rigolade !

 Une politique axée ensuite sur la signature de contrats commerciaux juteux au profit des grandes entreprises françaises au point de fermer les yeux sur les droits de l’homme dans le monde. Peu importe si l’on arrête, si l’on torture, si l’on assassine les peuples, il est toujours préférable de signer les contrats !

 

Qui rendra à la France sa voix dans le monde ? La voix d’un peuple libre vers les peuples libres ou en quête de liberté ?

 

On se souvient du vibrant discours de François Mitterrand à Cancun au Mexique en octobre 1981. La France savait encore trouver les mots dignes et forts pour parler aux peuples du monde :

« A tous les combattants de la liberté, la France lance son message d'espoir. Elle adresse son salut aux femmes, aux hommes, aux enfants mêmes, oui, à ces "enfant héros" semblables à ceux qui dans cette ville, sauvèrent jadis l'honneur de votre patrie et qui tombent en ce moment-même de par le monde, pour un noble idéal.

- Salut aux humiliés, aux émigrés, aux exilés sur leur propre terre qui veulent vivre et vivre libres.

- Salut à celles et à ceux qu'on bâillonne, qu'on persécute ou qu'on torture, qui veulent vivre et vivre libres.

- Salut aux séquestrés, aux disparus et aux assassinés qui voulaient seulement vivre et vivre libres.

- Salut aux prêtres brutalisés, aux syndicalistes emprisonnés, aux chômeurs qui vendent leur sang pour survivre, aux indiens pourchassés dans leur forêt, aux travailleurs sans droit, aux paysans sans terre, aux résistants sans arme qui veulent vivre et vivre libres.

- A tous, la France dit : Courage, la liberté vaincra. Et si elle le dit depuis la capitale du Mexique, c'est qu'ici ces mots possèdent tout leur sens. »

 

Maintenant qui rendra à la France sa voix dans le monde ? La voix d’un peuple libre vers les peuples libres ou en quête de liberté ?

 

Oui j’ose le dire et prendre une nouvelle fois parti. Il y a une voix en France, une voix seulement, qui a compris que la politique étrangère de la France ce n’est pas seulement de parler avec les dirigeants dans les palais du monde, ce n’est pas seulement de signer des contrats commerciaux, c’est aussi être capable de rencontrer et de parler aux peuples ! Au-delà de tous les sarcasmes, de tous les propos méprisants des uns et des autres, cette voix je n’en connais qu’une aujourd’hui : Ségolène Royal   

 

On se souvient de ce voyage extraordinaire au Chili en janvier 2006 pour soutenir l’élection de Michelle Bachelet et donner à la France une autre image aux-côtés des peuples.

On se souvient de ce discours de Dakar en juillet 2007 et de ces mots pour rendre à la France son honneur après les paroles ignobles de Nicolas Sarkozy « Quelqu’un est venu ici vous dire que "l’Homme africain n’est pas encore entré dans l’Histoire. Pardon, pardon pour ces paroles humiliantes et qui n’auraient jamais dû être prononcées et -je vous le dis en confidence- qui n’engagent ni la France, ni les Français ».

On se souvient de ce discours pour l’Europe des peuples à Athènes en mai 2009 aux côtés de George Papandreou « nos peuples n’ont plus guère confiance en elle, et c’est cette confiance qu’il faut rebâtir, sur d’autres bases pour qu’elle ne soit plus regardée comme, au pire la complice du capitalisme sans foi ni loi qui est à l’origine du désastre humain d’aujourd’hui, au moins pire comme une entité lointaine, et peu démocratique.»

On se souvient de ce voyage en mars 2010 à Essaouira au Maroc pour soutenir les avancées du code de la famille et porter la voix des droits de la femme.

On se souvient de ces paroles au Brésil en avril 2010 pour « un autre monde possible, une alternative à gauche pour imposer le respect de l’être humain et de son environnement » et de sa rencontre avec le président Lula et Dilma Rousseff qui lui a succédé depuis. Ces mots sonnent toujours aussi juste aujourd’hui …

 

Ségolène Royal a su trouver les mots les plus simples et les plus beaux pour saluer la révolution de jasmin "que vive la Tunisie libre et démocratique !".

 

Oui Madame Royal vous portez aujourd’hui cette autre voix de la France et cette voix nous sommes nombreux à la soutenir.

 

Philippe Allard

  

 

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 15:21

invitation-upp-education-1-.jpg   Ils sont enseignants et depuis quelques années mais surtout depuis deux ans, ils ôsent dire non à leur Ministère de tutelle. C'est nouveau, risqué et donc, courageux. Il s'agit pour l'immense majorité d'entre eux de professeurs des écoles qui, à la suite d'Alain Refalo et du mouvement des "désobeisseurs", sont entrés en résistance pédagogique, résistance provoquée par les évaluations en primaire. Evaluation placée en janvier (??!!) et portant sur des compétences pour certaines non encore approchées à cette période de l'année. En fait, ces évaluations permettent surtout aux parents informés de connaître le niveau de telle ou telle école et de faire ainsi leur choix.
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html
http://resistancepedagogique.org/site/

Avec Alain Refalo, d'autres sont allés plus loin encore en appelant au refus de l'inspection telle qu'elle se déroule actuellement et qui est une infantilisation des enseignants.

Ces mouvements de résistance, de réveil des consciences sont dispersés, parfois solitaires mais de plus en plus solidaires et construits. Ils sont représentatifs de ce qu'Elisabeth Weissman appelle la désobéissance éthique. Cette désobéissance éthique refuse la casse organisée et méthodique du service public d'éducation, refuse la course permanente à la performance, refuse la mise en compétition stressante des élèves, des professeurs, des personnels de direction, refuse et dénonce le fichage et la répression des personnels "désobéisseurs", refuse de voir leur "maison-école" transformée en machine à produire du prêt-à-employer immédiat, refuse de voir leur éthique piétinée...

D'autres résistances s'organisent peu à peu. Des collectifs par exemple se créent pour demander des changements radicaux dans la manière d'évaluer nos élèves. La note chiffrée n'est pas refusée. Il est simplement demandé que les enseignants soient FORMES (retour de la formation!!) à d'autres formes d'évaluation qui ne pointent plus SEULEMENT l'échec mais valorisent les succès.

Et puis il y a la résistance de l'Ecole et des parents d'élèves à une politique qui ôse utiliser des pratiques d'un autre temps. Récemment on a vu trois gendarmes en civil aller interpeller, DANS l'école, un enfant de 6 ans acheminé ensuite vers un centre de rétention. Je ne peux passer sous silence le formidable travail du mouvement RESF (Réseau Education Sans Frontières: http://www.educationsansfrontieres.org/ qui s'oppose, qui résiste pafois physiquement à l'ignominie de certaines pratiques.

Enfin, de nombreux mouvements pédagogiques se battent au quotidien pour démontrer qu'une autre école est possible. Ce n'est pas mon sujet ici mais il s'agit d'un acte de résistance à un discours communément admis, y compris d'ailleurs par beaucoup d'enseignants et de syndicats, affirmant que seules des réformes de "moyens" permettront d'améliorer un système qui produit 150 000 élèves par an (!!) sans diplômes, un système qui provoque l'un des stress les plus importants au monde si l'on compare les écoles à l'échelle internationale. Oui une autre école est possible!

A condition d'écouter et d'aider ces mouvements de résistance
A condition d'écouter et d'aider ces mouvements pédagogiques

Ce serait là une forme magnifique de courage politique...

Christophe Chartreux
Professeur
www.profencampagne.com

 

 

          Ségolène Royal vous invite à l'Université Populaire Participative qu'elle organise avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil samedi prochain à 14h30 sur le thème "Quel avenir pour l'éducation?". Ce sera un grand moment de débat ouvert avec des interventions que Ségolène Royal a souhaité diverses et pluralistes.

Ainsi nous apporterons leur connaissance et leur vision de l'avenir de l'éducation dans notre pays :

- Jack Lang,

- Bruno Julliard (secrétaire national du PS, éducation),

- Victor Colombani (président de l'UNL),

- Patrick Gonthier (secrétaire général UNSA éducation),

- Yves Dutercq (professeur à l'université de Nantes, sociologue de l'éducation),

- Bernard Hugonnier (directeur adjoint à l'éducation de l'OCDE - enquête PISA 2009),

- Paul Robert (agrégé de lettres classiques, auteur de La Finlande, un modèle éducatif pour la France?),

- Véronique Decker (enseignante, réseau des enseignants en résistance pédagogique),

- Pascal Griffoul (proviseur),

- Alice La Penna (ancienne élève "décrocheuse").

L'entrée est libre. La Cartoucherie se trouve Route du Champ de Manœuvres à Vincennes.


Si vous vous rendez à l'Université en voiture, un parking gratuit sera à votre disposition.


Si vous nous rejoignez en métro, descendez à la station Château de Vincennes, ligne 1. Vous pourrez prendre la navette "Cartoucherie" gratuite située en face des bus et à côté des arrêts de taxi. La navette passera toutes les 15 minutes à partir de 13h15.

 

 

 




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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 18:55

Philippe 5921 WEB[1]   Avec un tournant très libéral de la politique conduite par Nicolas Sarkozy depuis 2007, ressurgit très nettement le clivage gauche/droite sur les politiques économique et sociale. Alors qu’on avait plutôt assisté à un rapprochement des orientations, c’est aujourd’hui le réveil de la lutte idéologique.

Dans ce contexte, la candidate présidentielle de 2007, Ségolène Royal, avec un positionnement pertinent, prend la tête de l’opposition.  

 

1. Elle s’affiche clairement comme le garant de la République sociale en s’opposant à la remise en cause des acquis sociaux.

 - Sur la question des retraites, elle a pris la tête de la fronde, alors que la secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry paraissait beaucoup hésiter entre un discours à gauche et le lien avec Dominique Strauss-Kahn. En proposant un référendum d’initiative populaire, refusé par la direction socialiste, Ségolène Royal a démonté simplement que cette direction n’était pas prête à s’engager dans un combat politique sur cette question, laissant entendre qu’une fois aux affaires elle pourrait adopter la même politique.

 - Sur la question des 35 heures, elle est clairement intervenue pour contester la remise en cause de la durée légale du travail sans s’attaquer à la personne de Manuel Valls, car pour la candidate socialiste il faut accepter le débat politique pour avancer. Alors que pendant la dernière campagne présidentielle elle n’avait pas hésité à contester la gestion de cette réforme au moment de sa mise en place par Martine Aubry, elle considère qu’il ne faut pas pour autant remettre en cause un acquis social.

 

 2. Pour Ségolène Royal, ce positionnement de défense des acquis sociaux s’intègre dans une orientation politique globale en opposition au discours de Nicolas Sarkozy. Ce discours d’opposante de la candidate socialiste apparaît aujourd’hui comme le plus abouti à gauche sur la question sociale.

Dans la conception néolibérale, reprise par Nicolas Sarkozy, les acquis sociaux sont considérés comme un frein à la performance économique. Dans la compétition internationale, les acquis sociaux sont considérés comme un handicap à la compétitivité économique. Repris et largement diffusé dans les médias, ce discours s’impose progressivement sans réelle analyse critique.

C’est une orientation totalement opposée que défend Ségolène Royal en martelant qu’il ne peut pas y avoir de développement économique sans progrès social. L’enrichissement au profit de quelques-uns n’assure pas le réel développement d’un pays.

 

3. Pour la candidate socialiste, Ségolène Royal, la réponse à la compétition internationale n’est sûrement pas dans le "travailler plus" avec toujours moins de protection sociale. Les solutions sont ailleurs.   

- La socialiste défend une politique en faveur de l’innovation pour donner à la France une avance technologique et permettre de créer les nouveaux produits dont nous aurons besoin. Elle veut notamment promouvoir une politique en faveur de la croissance verte et déplore avec force l’absence d’une stratégie industrielle de la part du pouvoir en place.

- Pour les industries de main-d’œuvre qui font des profits insuffisants pour le grand capital, la socialiste considère que la France ne peut pas abandonner ces secteurs d’activité. Elle propose des actions alternatives à l’économie de marché afin de les sauvegarder. Elle a mené ainsi plusieurs actions dans ce sens dans sa région en faisant, en ce domaine, un laboratoire pour une autre politique économique.

 

Prenant la tête de la lutte dans cette bataille idéologique, Ségolène Royal devient à nouveau la cible des attaques. Afin de disqualifier son message politique, les attaques portent sur sa personne. Mais elle avance avec une force de conviction que personne ne peut lui contester. Parce qu’elle mesure l’importance de son combat, la socialiste a décidé d’aller jusqu’au bout pour donner à la France un réel changement de politique en 2012.

 Philippe Allard

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