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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 07:26

Susan MEAGSRFM 1

(MEAGSR/F.M.)

Susan George, citoyenne française – elle a acquis la nationalité française en 1994 – et américaine, présidente d’honneur d’ATTAC et membre de son conseil scientifique, vit depuis plus de 40 ans en France. En 1976, elle s’inscrit à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et décroche une thèse, avec mention « très honorable », sur le transfert du système alimentaire américain au reste du monde. Mariée en France peu de temps après son arrivée, Susan George a trois enfants et quatre petits-enfants. En 2010, elle a publié chez Albin Michel un livre dont la lecture a été recommandée par Stéphane Hessel, l’auteur d’Indignez-vous !, intitulé Leurs crises, nos solutions.

Son intervention vise tout particulièrement – mais hélas pas uniquement, car les projets récents de la Commission pour le Pacte de stabilité sont également gravesles banques dans la crise, dans la crise de l’€uro , dans la crise de l’Europe, elles qui s’enrichissent sur le dos des plus pauvres après avoir été renflouées par les Etats à hauteur de 14 000 milliards de dollars, la taille du gigantesque déficit public américain aujourd’hui :

« Je recommande qu’on socialise les banques, qu’elles soient obligées, qu’elles aient un cahier des charges qui les oblige à prêter par priorité x % de leur portefeuille aux PME-PMI, surtout les PME-PMI qui ont un projet vert ou un projet social parce que les PME-PMI fournissent en Europe 90% de l’emploi, ce sont les PME-PMI qu’il faut traiter avec des égards. Et je pense que si on avait fait ça au moment où les banques ont eu besoin d’être renflouées, on aurait pu exiger les conditions que l’on voulait, seulement on ne le voulait pas. »

Frédérick Moulin

 


envoyé par segolene-royal

  

Transcription des interventions réalisée par MEAGSR/F.M.

Jean-Louis Bianco : merci Jacques. Je vais passer aussitôt la parole à Susan George, elle non plus on ne la présente pas, sinon pour dire, c’est peut-être anecdotique, qu’elle est à la fois citoyenne américaine et citoyenne française, qu’elle est – c’est sa manière à elle de vivre la mondialisation – qu’elle est présidente d’honneur d’ATTAC et que son dernier ouvrage, qui tombe bien, dans le titre, par rapport à notre université, c’est Leurs crises, nos solutions. (Applaudissements) Alors pour en profiter pendant que Jacques est encore là, peut-être pouvez-vous réagir à ce que Jacques a dit, indépendamment de ce que vous vous diriez, je vous passe le micro Susan.

(Applaudissements)

Susan George : je suis vraiment ravie et très honorée d’être là et je veux remercier tout particulièrement Ségolène Royal qui a une approche démocratique et pluraliste de cette université. (Applaudissements) Elle ne fait pas que parler de la démocratie, elle la pratique, et elle sait que j’aurais une approche plus critique mais elle souhaite que tous les points de vue puissent trouver leur expression ici.

Je dois dire aussi que je ne suis pas économiste en préambule, alors que je suis entourée de gens totalement brillants dans ce domaine, j’aurai un autre point de vue.

Oui, [eh] bien Jacques Attali et moi nous avons le même point de vue sur beaucoup de question sur ce qu’il faut faire, je ne pense pas qu’il faille sortir de l’euro, très loin de là. Je pense qu’il faudrait avoir une banque centrale normale qui émet des bons du Trésor, il y a beaucoup de points comme cela. Peut-être là où je suis un peu, pas en opposition, mais à côté, c’est que je pense que Jacques Attali n’aborde peut-être pas les raisons toujours pour lesquelles nous nous trouvons dans cette crise, et il aura le temps d’intervenir après, je vais essayer de m’expliquer.

Mais quand je dis : j’aurais une approche critique, je voudrais mettre tout de suite de côté pour ne plus en parler les problèmes que nous avons eus à ATTAC mais pas seulement, tout ce que l’on appelle la gauche de la gauche, avec l’attitude du PS en 2005. Appeler à voter « oui », c’était son droit le plus strict, c’est certain, mais le résultat de ce vote montre que c’était un vote de classe. Neuilly a voté « oui » à 85%, une banlieue ouvrière de Rouen a voté « non » à 85%. Et notre vote, même nos pires ennemis ne disent pas que l’extrême-droite avait le monopole de ces votes, non, même nos pires ennemis disent peut-être 17-18% venaient de l’extrême-droite, mais notre point de vue c’était que nous voulions l’Europe, nous sommes très clairs là-dessus, mais pas cette Europe-là. Et je ne dirai pas qu’on ait tout prévu, certainement pas, mais nous avons tout de même prévu beaucoup de choses, et nous nous sommes dit, et nous avons dit aux autres que nous allons dans le mur avec cette Europe-là, et il faut donner un coup de pied dans la fourmilière pour faire un avertissement.

Malheureusement, après ce vote de la France et de la Hollande, l’accueil, si je puis dire, démocratique faisait quelque peu défaut. D’abord, les élus français ont tous crié comme des orfraies, mais Günter Verheugen a la palme, je crois, à l’époque vice-président de la Commission, qui disait : « Après ce vote, il ne faut pas céder au chantage. ». En voilà pour la souveraineté populaire et le vote des citoyens. On passe là-dessus. Ce qui ne nous a pas étonnés mais nous a attristés une fois de plus.

Susan MEAGSRFM 2

(MEAGSR/F.M.)

Mais là où nous avons un problème plus grave avec le PS, c’est qu’au moment de faire passer le traité de Lisbonne, le Parti socialiste a de nouveau décidé d’approuver le changement constitutionnel, pour permettre au traité de Lisbonne, qui je vous rappelle, était une copie conforme du traité constitutionnel qui avait été rejeté à 54%, pour que Monsieur Sarkozy puisse utiliser son Parlement à la botte pour faire passer Lisbonne. Et Giscard d’Estaing lui-même, qui avait été le principal architecte de la constitution, a dit de Lisbonne : « Ils ont fait quelques changements cosmétiques pour que ce soit plus facile à avaler. », fin de citation. Alors là, nous avons un problème droite-gauche sur cette construction de l’Europe qui a menés là où nous sommes. Mais je vais quitter ce sujet maintenant, je voudrais juste dire que les bases avaient été assez viciées.

Maintenant, la crise. Personne ne l’a vue venir, disaient les banquiers, disaient encore une fois les élus. Mais si, beaucoup de gens l’ont vue venir, depuis les Universités d’été de 2004-2005 à ATTAC, on voyait venir la crise, on ne savait pas la date de déclenchement, mais c’était évident, on nous expliquait les ‘subprimes’, on nous expliquait les produits dérivés, on avait des économistes qui ont analysé tout cela.

Mais maintenant que cette crise est là, nous avons déjà perdu beaucoup de temps parce qu’en avril 2009, je crois que le G20 avait – et les autres dirigeants – avaient vraiment très peur. Ils parlaient en tout cas, ils sont allés très loin en paroles parlant de développement durable, de changement vert, de paradis fiscaux, de taxation, même, dans quelques phrases, et nous avons perdu le temps quand il fallait frapper, parce que maintenant il est clair, comme dit Jacques Attali, que c’est, les affaires continuent, c’est « business as usual », c’est tout ce que veut le G20 et le G8, c’est sauver les banques, ils l’ont prouvé, tous les deux, les gouvernements nationaux l’ont prouvé. Résultat, nous avons, selon les chiffres de la Banque d’Angleterre, dépensé 14 000 milliards en sauvetages et en différents types de garanties pour sauver les banques. 14 000 milliards, je le traduis pour les auditoires, parce que c’est un chiffre impossible à comprendre, c’est la même chose que la dette des Etats-Unis, mais si vous voulez le voir d’une autre façon, et si vous avez une trotteuse à votre montre, regardez votre montre, et chaque dollar est une seconde, eh bien regardez votre montre pendant 4 500 ans … (Rires) … non, 450 000 ans ! (Rires) 450 000 ans, et vous arriverez à 14 000 milliards, voilà. Voilà ce que c’est que ce chiffre de ce qu’on donne aux banques. (Applaudissements)

Susan MEAGSRFM 3

(MEAGSR/F.M.)

Mais ça n’était pas assez. Qui possède la dette de l’Irlande, du Portugal, de l’Espagne, de la Grèce et des autres pays faibles ? Ce sont nos banques. C’est la moitié qui appartient à 5 pays, c’est-à-dire Allemagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas et Italie, dont les principaux évidemment sont le Royaume-Uni et l’Allemagne. La France aussi a beaucoup de dette grecque. Mais les chiffres exacts sont, pour les ‘PIGS’ ensemble, Portugal, Irlande, Grèce et Espagne, ensemble, les trois quarts de leur dette appartient à des non-résidents, c’est pas acheté par les gens du pays, et l’Europe a 55%. Voilà.

Alors, on ne sauve pas les peuples ; les peuples tout le monde s’en fiche. On sauve les banques. Si on donne une deuxième fois, qui par ses retraites, qui par le sabrage de sa fonction publique, qui par la destruction des services publics de l’Education, et ainsi de suite, c’est pour sauver les banques, et pas les peuples, ça je crois qu’il faut l’avoir bien en tête, que c’est cela la politique de l’Europe aujourd’hui.

Mais comme les Etats n’ont pas trouvé cet argent… du ciel, ce n’est pas tombé, comme ça, pour sauver une banque, maintenant nous sommes obligés soit de créer cet argent, c’est-à-dire de nous endetter encore plus, soit de le trouver là où il est, comme disait Alphonse Allais : « Si vous cherchez de l’argent, faut le chercher là où il est, c’est-à-dire chez les pauvres. » (Rires) Pas question de chercher cet argent-là où il est, c’est-à-dire chez les riches.

Et les inégalités n’ont jamais été aussi énormes dans le monde, Merrill Lynch fait un rapport sur la richesse dans le monde chaque année, et cette année j’ai le bonheur de vous dire que les riches se sont rétablis, tout va bien, il ont connu une toute petite perte, enfin, parce qu’ils prennent des risques, mais, en 2008-2009, ça allait pas si bien, mais en 2010 tout est rétabli et nous sommes à à peu près à 10 millions de personnes de par le monde qui ensemble ont une fortune de 41 000 milliards de dollars, et ça c’est en cash ou autres liquidités qui peuvent être investis, parce que c’est l’investissement qui intéresse Merrill Lynch qui veut gérer leur argent.

Susan MEAGSRFM 10 scratch

(MEAGSR/F.M.)

Bon alors là il y a un signe des inégalités, je pourrais vous montrer comment la pyramide va jusqu’au plafond parce que c’est moins de 1% de ces 10 millions de personnes qui possède le tiers de ces 41 trilliards de dollars. Et puis c’est encore 1% de cet 1% de cet 1% qui possède à peu près 3 trilliards et demi, 4 trilliards selon les listes des milliardaires de Forbes. C’est pour vous dire que les inégalités n’ont jamais été aussi grandes. En France on a un certain nombre de ces personnes très riches, je ne vais pas vous ennuyer avec les histoires de bouclier fiscal,  vous connaissez tout cela par cœur, mais c’est partout pareil, et il n’est pas question de toucher à ces gens-là, ni aux paradis fiscaux où ils planquent leur argent, ni à leurs différents conseillers, etc.

Et surtout, on ne fait pas payer les banques, alors que c’est elles qui ont pris tous les risques et qui ont fait toutes les bêtises, qui nous ont entraîné dans cette crise. Ce n’était pas par accident cette crise-là, bien sûr il y a des crises dans le capitalisme tout le temps, mais celle-là est particulièrement spectaculaire, et c’est parce que les lobbies des banques sont arrivés à faire déréguler depuis environ 1990 : aux Etats-Unis, ils ont fait abroger une douzaine de mesures dont la plus importante ou les plus importantes, c’étaient d’une part la loi qui séparait les banques de dépôt des banques d’investissement, qui a été abrogée et qui n’a pas été rétablie, et l’autre c’est, que je considère comme la plus grave, c’est qu’on a abrogé la loi qui empêchait les transaction massives sur les marchés de denrées alimentaires. Du coup, quand les spéculateurs ont compris que le marché des ‘subprimes’ sentait le roussi, ils se sont massivement déplacés sur les produits alimentaires dont 90% au moins est opaque, personne ne sait qui possède combien de contrat de blé, de maïs, de soja, de riz, etc., et cela a fait 100 millions de personnes de plus qui ont été ajoutées en 2008 aux rangs de ceux qui ont chroniquement faim, et nous voyons la même chose se produire aujourd’hui.

  Susan group MEAGSRFM 2

(MEAGSR/F.M.)

Alors qu’est-ce qu’on fait dans tout cela ? Je suis entièrement d’accord qu’il ne faut pas sortir de l’euro, je ne prendrai jamais la responsabilité morale de dire qu’il faut sortir de l’euro parce que pour les peuples ce serait un désastre, encore plus grand qu’aujourd’hui, et l’austérité serait encore plus grave, ce serait l’Argentine en 2001-2002. Joe Stiglitz dit maintenant : « Oui, très bon exemple, parce que 2 ans après, il y a eu une croissance formidable en Argentine. », bon, peut-être, mais entre temps, il y a eu aussi beaucoup, beaucoup de gens à la rue, qui ont perdu toutes leurs assurances, leurs économies, leurs pensions, etc. Alors moi je ne prends pas cette responsabilité morale.

Mais je dirais que l’Europe ne regarde absolument pas l’avenir, j’aime beaucoup l’idée de Jacques Attali, je la partage, que l’Europe pourrait être une très grande puissance, quelque chose de très important, mais j’ai peur que l’on ne devienne qu’une destination touristique pour les Indiens et les Chinois, qui viennent voir ce que nous avons de très beau, n’est-ce pas, la cuisine, les cathédrales, le Louvre, bon, mais ce n’est pas mon rêve pour l’Europe, très loin de là, alors j’espère que le scénario que trace Jacques Attali soit le bon, mais ce que je vois pour l’instant, c’est que Keynes est bien mort, que l’on fait une politique en Europe comme si nous étions en 1930-31, qu’on n’a rien appris, et que l’on est en train de dire : mais comment voulez-vous qu’il y ait la croissance, comment voulez-vous que l’on croisse dans une économie où la Banque Centrale prête aux banques, aux banques commerciales, à 1% ou moins, et que ces banques reprêtent aux Etats à entre 2,5% et parfois jusqu’à 8% ? (Rires et applaudissements)

On n’a pas besoin d’être un génie financier pour faire de l’argent quand emprunte à 1 et qu’on reprête jusqu’à 6, je ne sais pas quels sont les taux cette semaine, mais de l’ordre de 6-7 pour l’Irlande certainement encore. Alors ceci est une injustice fondamentale. Il faut évidemment avoir une Banque Centrale qui prête directement aux Etats, qui l’office du ‘Federal Reserve’, parce qu’avec la politique qu’on a maintenant, on va nécessairement réduire l’activité économique, donc on va réduire les impôts qui vont à l’Etat, donc on va réduire leur capacité de rembourser leur dette, et on va la rendre quasiment impossible avec des taux d’intérêt comme ceux que l’on impose.

Alors, essayons de retrouver l’esprit de Keynes, essayons d’avoir aussi des bons du Trésor de la Banque Centrale. Ce que je crains pour l’avenir, c’est que l’Europe ne s’est pas amendée, qu’elle ne va pas du tout dans la direction que recommande justement Jacques Attali. Ce qu’on mijote actuellement, et qui est sorti vraiment depuis une dizaine de jours, c’est que nous allons encore perdre du pouvoir démocratique parce que les budgets nationaux vont être examinés à la loupe par la Commission européenne qui va s’octroyer de nouveaux pouvoirs pour imposer son pont de vue sur nos budgets des Etats, Barroso appelle ça la « révolution silencieuse » (Rires) Oui, mais c’est vrai, parce quand on essaie d’en dire le moins possible (Rires), et il veut aussi avoir la capacité d’imposer des sanctions économiques beaucoup plus graves encore sur les Etats qui ne se conformeraient pas très vite au Pacte de stabilité.

Susan MEAGSRFM 4

(MEAGSR/F.M.)

Alors dans ce cadre, qu’est-ce qu’on peut faire ? On peut recommander, nous avons beaucoup de recommandations, moi dans mon livre je recommande qu’on socialise les banques, qu’elles soient obligées, qu’elles aient un cahier des charges qui les oblige à prêter par priorité x % de leur portefeuille aux PME-PMI, surtout les PME-PMI qui ont un projet vert ou un projet social parce que (Applaudissements) les PME-PMI fournissent en Europe 90% de l’emploi, c’est pas les transnationales que l’Europe soigne énormément, fait tous les accords de libre-échange en faveur des transnationales pour qu’elles puissent faire des investissements où elles veulent sans aucune condition ni aucun frein, non, ce sont les PME-PMI qu’il faut traiter avec des égards. Et je pense que si on avait fait ça au moment où les banques ont eu besoin d’être renflouées, on aurait pu exiger les conditions que l’on voulait, seulement on ne le voulait pas. Et ce qui nous attend aussi avec ces sanctions, c’est : attention au Pacte de stabilité et aux budgets nationaux ! Et je peux vous dire que ‘Business Europe’, qui est le Medef au niveau européen, présidé aujourd’hui par le baron Ernest-Antoine Seillière (Réaction de la salle) est absolument ravi et a exprimé son bonheur avec ce programme dont le premier vote sera en avril et qui doit être clôturé en juin.

Alors je ne sais pas comment conclure si ce n’est de dire qu’il faut avoir une véritable révolution dans la notion même de croissance, la croissance on ne peut pas l’avoir comme on l’a eue au XIXème siècle, il faut aller beaucoup plus vers ce que les écologistes économiques ou économistes écologiques appellent l’économie de la performance, c’est-à-dire qui emploie beaucoup plus de personnes, beaucoup plus de ressources renouvelables, dont les personnes, dont le travail, c’est renouvelable, le travail, et beaucoup moins de matériel et beaucoup moins d’énergies fossiles, il y a des ouvrages là-dessus, si je suis réinvitée, je vous ferais une liste. (Applaudissements)

Ségolène Royal : juste, Susan, pour rebondir et éviter la succession comme ça de prises de parole, sur la spéculation concernant les matières premières, que nous subissons très cruellement aujourd’hui, et en particulier ceux qui ont le plus faim, à l’échelle de la planète, quelles seraient vos pistes sur cette question-là ?

 

Vidéo partielle envoyée par la militante mariepanic2


Susan George : c’est interdire carrément les produits dérivés sur ces marchés-là ! (Applaudissements) C’est tellement simple que c’est dit en une phrase. On a permis à n’importe qui d’acheter n’importe combien de contrats, et dans l’opacité la plus totale, donc personne ne sait qui possède quoi, et il est facile si vous êtes Cargill, Bunge, ou même un investisseur, un hedge fund, vous pouvez vraiment prendre en main le marché. La preuve : en 2008, je crois en mars, il y a avait un jour où le prix du blé a augmenté de 31%. Ça n’est pas des gens qui fabriquent des cookies (Rires) qui ont fait augmenter le prix de 31% en 1 jour, donc c’est vraiment remettre en place les règlements qu’il y avait avant [aux États-Unis, NdlR] et abroger cette loi qui a été passée par le Congrès [américain, NdlR] en 2000 parce que, il y a eu du lobbying, du forcing et que, bon, on peut payer pour ça et on a les lois que l’on veut, hélas, aux Etats-Unis, ça marche comme ça.

Susan groupe MEAGSRFM 1

(MEAGSR/F.M.)

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