En visite à Tunis en novembre 2008, le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, prévoyait un avenir radieux à la Tunisie :
"l’économie tunisienne va bien … la politique économique qui est conduite est saine et je pense que c’est un bon exemple à suivre pour beaucoup de pays qui sont des pays émergents… En Tunisie, les choses continueront de fonctionner correctement ».
Les indices économiques sont bons mais quelle est la vie des gens ?
Quel est l'intérêt d'une croissance économique si elle ne permet pas aux populations de vivre mieux ? Quel est l'intérêt de savoir qu'un pays est un peu plus riche si la population vit mal ?
Comment un homme de gauche peut-il oublier de voir l'essentiel : l'Humanité ?
La politique ce n’est pas des résultats économiques, des chiffres alignés dans des tableaux, des rapports !
La politique c’est d'abord s’intéresser à la vie des gens, sentir les difficultés, prévoir les réactions et proposer des solutions à temps.
Alors faisons un rêve pour un désir d’avenir : si on parlait un peu moins de chiffres, qui cachent tant de misères, mais un peu plus de la vie des gens !
" On a tout avec de l'argent, hormis des moeurs et des citoyens " Jean-Jacques Rousseau
Philippe Allard
Communiqué de presse n° 08/291 (F)
Le 18 novembre 2008
M. Dominique Strauss-Kahn, Directeur général du Fonds monétaire international, a fait aujourd'hui la déclaration ci-après à Tunis à l'issue de sa visite en Tunisie :
« C'est avec plaisir que j'ai visité la Tunisie à l'occasion du cinquantième anniversaire de la création de la Banque Centrale de Tunisie. Cette institution, un pilier de la gestion dynamique de l'économie tunisienne, a contribué à l'accélération de la croissance et à la stabilité économique. La crise financière très grave que connaît le monde requiert l'action claire et globale de tous nos pays ainsi qu'une coordination étroite des politiques conduites par chacun d'eux, et le rôle des banques centrales est à cet égard fondamental.
« Au cours de mon séjour à Tunis, j'ai eu le privilège de rencontrer Son Excellence le Président Ben Ali et le Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, M. Taoufik Baccar.
« Les entretiens que nous avons eus ont témoigné de notre vision commune des réalisations de la Tunisie et de ses principaux défis à relever. Les politiques économiques mises en ouvre par les autorités et leur approche pragmatique des réformes structurelles ont produit des gains sensibles et la crise financière mondiale n'a pas eu d'impact financier direct sur la Tunisie. Dans l'immédiat, le défi principal est de limiter l'impact d'un ralentissement prévu de l'économie mondiale. A moyen terme, la création d'emplois et la croissance du revenu seront déterminantes pour le relèvement du niveau de vie.
« Nos entretiens ont également confirmé que le programme de réforme de la Tunisie progressait à rythme soutenu et que les perspectives du pays étaient favorables. J'ai félicité les autorités tunisiennes pour la création d'un comité qui suivra les impacts de la conjoncture économique et financière mondiale et prescrira des mesures pour en atténuer d'éventuels effets négatifs sur l'économie tunisienne ainsi que pour la célérité qui a caractérisé l'action de la Banque Centrale de Tunisie dès l'apparition de la crise. J'ai noté la bonne poursuite du renforcement de la situation du secteur bancaire et encouragé les autorités à persévérer dans cette réforme hautement prioritaire, compte tenu de la libéralisation graduelle du compte de capital. J'ai félicité les autorités pour leurs efforts d'avancement de l'intégration régionale qui pourrait potentiellement aider les pays du Maghreb à affronter l'adversité de l'environnement international actuel. »