Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 09:57

 

Segolene-4.jpg

 

« Mais rien ne peut me faire renoncer, je suis candidate depuis le 6 mai 2007 […], je n’ai pas besoin de crier tous les matins sur les toits que je suis candidate, c’est un devoir, je ne suis pas candidate pour vaincre qui que ce soit, je suis candidate d’abord pour convaincre » : avec le titre, s’il fallait retenir deux passages de l’interview de Ségolène Royal sur le plateau du JT de 20h de TF1 hier soir, ce seraient ces deux-là. Laurence Ferrari interrogeait la candidate aux primaires organisées par le Parti socialiste.

Ségolène Royal a donc répondu aux questions qu’on lui posait sur l’actualité sur Dominique Strauss-Kahn.

Puis très vite, elle est passée à la nécessité de « tourner la France vers l’avenir », grâce à un « changement de politique », qui ne pourra passer que par l’union et le rassemblement à l’issue des primaires derrière la candidate ou le candidat ayant remporté les primaires :

« La responsabilité des socialistes, aujourd’hui, je le fais ce soir, c’est de dire à tous les Français qui attendent désespérément un changement de politique, un changement de président, une alternance en 2012, que les socialistes seront prêts, et que nous pouvons à nouveau incarner l’espoir, et répondre aux préoccupations des gens. »

Et pour conclure :

« La victoire, elle se fera dans le rassemblement, dans la force de notre projet, et dans notre volonté de tourner la France vers l’avenir. »

Frédérick Moulin

 

S.Royal invitée de Laurence Ferrari au jt de 20h... par eric3362

 

Transcription de l’interview de Ségolène Royal par MEAG avec SR / F.M.

Laurence Ferrari : et notre invitée ce soir, c’est Ségolène Royal. Bonsoir Madame Royal.

Ségolène Royal : bonsoir.

Laurence Ferrari : d’abord les faits : Dominique Strauss-Kahn a passé sa première nuit dans la prison de Rikers Island, est-ce que vous avez été surprise de la décision de la justice américaine de le maintenir en détention ?

Ségolène Royal : oui, bien sûr, de nombreux Français d’ailleurs ont été surpris, puisqu’il y avait apparemment des garanties pour qu’il ne quitte pas le territoire américain. Enfin bon respectons les décisions de la justice, je crois…

Laurence Ferrari, lui coupant la parole : vous parlez aussi de respecter la dignité humaine de Dominique Strauss-Kahn. Est-ce que vous avez une pensée pour la victime présumée, la femme de chambre ?

Ségolène Royal, immédiatement : bien sûr. Vous savez, je crois qu’il faut en revenir aux principes fondamentaux. Quels sont-ils ?

D’abord toute personne a droit à la présomption d’innocence, c’est-à-dire, tant que les faits ne sont pas prouvés, il est considéré comme innocent, donc il va maintenant pouvoir dire sa vérité, pouvoir se défendre.

Et bien évidemment, si ces faits sont avérés, ils sont abominables, ils sont dramatiques, autrement dit, si c’est un coup monté, c’est dramatique pour lui, pour sa famille, pour ses proches, si les faits sont vrais, ce sont des faits abominables.


Segolene-1.jpg


Et vous connaissez mon engagement contre les abus sexuels que subissent les femmes ou les enfants, toutes les personnes vulnérables, j’ai agi contre ce fléau quand j’étais ministre de la Famille,  on sait aussi que beaucoup de femmes n’osent pas porter plainte, et donc bien évidemment ces faits sont totalement répréhensibles et condamnables.

Laurence Ferrari : donc vous pensez aussi à cette victime présumée…

Ségolène Royal : … présumée… bien sûr…

Laurence Ferrari : … cette femme de chambre, qui elle n’est pas, effectivement encore, qui n’a pas encore donné sa version des faits, du moins publiquement. Alors on va parler du président Sarkozy, qui lui a demandé hauteur et dignité sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn. En revanche, le Premier ministre, lui, a estimé qu’il n’y aurait aucune excuse pour DSK si les faits sont avérés. Comment jugez-vous l’attitude de la droite ?

Ségolène Royal : elle est très variable, cette attitude, puisque certains responsables de droite l’ont déjà accablé avant même toute décision. Moi ce que je veux dire ce soir, c’est que je pense d’abord aux Français, il y a beaucoup de Français qui espéraient dans la nouvelle dynamique de la gauche que l’alternance en 2012 était à portée de main. Donc aujourd’hui, bien évidemment, c’est un coup, c’est un choc, qui est porté.

Donc la responsabilité des socialistes, aujourd’hui, je le fais ce soir, c’est de dire à tous les Français qui attendent désespérément un changement de politique, un changement de président, une alternance en 2012, que les socialistes seront prêts, et que nous pouvons à nouveau incarner l’espoir, et répondre aux préoccupations des gens.


Segolene-2.jpg


Vous savez, j’étais encore il y a quelques jours auprès des gens : pour les Français, la vie n’a pas changé. C’est vrai qu’il va y avoir une surdose d’informations concernant cette affaire dans les médias, vous faites votre métier, mais pour les Français, la vie n’a pas changé. Et quand ils me disent : nous, ce que nous voulons, c’est vivre et non pas seulement survivre, lorsque je rencontre cette femme à Nancy qui dit qu’elle gagne 980 euros en travaillant, avec un enfant, et qui met déjà 200 euros dans son réservoir pour aller à son travail, c’est-à-dire moins que le SMIC parce que …

Laurence Ferrari, lui coupant la parole : ça ce sont effectivement les préoccupations des Français.

Ségolène Royal : oui, et je crois que c’est ça qui est essentiel, parce que des millions de Français…

Laurence Ferrari, lui coupant la parole : absolument. Malgré cela, c’est une mauvaise nouvelle pour le Parti socialiste, vous en convenez ?

Ségolène Royal : bien sûr, c’est un coup très rude pour le Parti socialiste, mais nous avons du ressort, nous avons…

Laurence Ferrari, l’interrompant : et l’unité socialiste, elle va durer, selon vous, cette unité, qui perdure encore aujourd’hui, même si elle se fissure un peu, Jean-Marc Ayrault disait ce matin : « Nous ne savons pas si la victime est DSK ou bien la plaignante. ».

Ségolène Royal : les socialistes, je crois, ont eu un comportement exemplaire, nous sommes unis, rien ne serait pire que de relancer aujourd’hui la guerre des egos. Nous avons un projet, nous avons un calendrier, les Français vont venir voter le 9 octobre prochain pour choisir celui ou celle qui va représenter la gauche à l’élection présidentielle, et qui j’espère va l’emporter en 2012, il est clair qu’il faut aujourd’hui remettre la France sur ses bases morales, c’est-à-dire sur les valeurs d’honnêteté, sur les valeurs familiales, sur les valeurs éducatives, sur l’accès à la santé, sur l’accès à l’éducation, sur la lutte contre les injustices.


Segolene-3.jpg


Et donc si on remet la France sur ces fondamentaux, solides, à ce moment-là je crois que les Français reprendront confiance et que nous pourrons à nouveau redonner un élan à notre pays.

Laurence Ferrari : est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux avoir un seul candidat socialiste aux primaires, c’est quelque chose qu’on commence à entendre, plutôt que de se déchirer lors de ces primaires et affronter donc le présidentielle en situation défavorable ?

Ségolène Royal, immédiatement : en politique, je pense qu’il faut tenir parole. Et nous avons donné notre parole d’organisation des primaires, c’est-à-dire un libre-choix démocratique donné aux Français pour qu’ils comparent les candidats, qu’ils comparent les projets et les priorités des candidats, pour qu’ils comparent les tempéraments des candidats, et ce droit-là, nous l’avons donné aux Français et nous leur garantirons. Nous devons tenir parole.

Laurence Ferrari : une autre question rapide, Madame Royal, qu’est-ce qui pourrait vous faire renoncer à vous présenter à ces primaires ?

Ségolène Royal : mais rien ne peut me faire renoncer, je suis candidate depuis le 6 mai 2007, j’ai beaucoup travaillé, je me suis préparée, je n’ai pas besoin de crier tous les matins sur les toits que je suis candidate, c’est un devoir, je ne suis pas candidate pour vaincre qui que ce soit, je suis candidate d’abord pour convaincre, et je suis candidate pour servir mon pays et dire aux Français que pour relever la France et pour incarner une espérance et un nouvel espoir, c’est parce que chaque Français aura la certitude qui’il peut à sa place jouer un rôle pour redresser la France.

Laurence Ferrari : est-ce que vous aviez rendez-vous avec Dominique Strauss-Kahn ce matin-même pour lui annoncer votre décision de le rallier, est-ce que c’est vrai ou c’est totalement faux ?

Ségolène Royal : c’est totalement faux. J’avais, c’est vrai, ce rendez-vous qu’il avait d’ailleurs sollicité, mais c’est normal, je parle avec tous les grands dirigeants du Parti socialiste, nous parlons entre nous. Pourquoi nous nous parlons ? Pour préparer le rassemblement après les primaires.

Et moi je ne veux pas que se reproduise ce qui s’est passé en 2007, où après avoir été désignée avec un score massif, ensuite chacun est allé vaquer à ses occupations. La victoire, elle se fera dans le rassemblement, dans la force de notre projet, et dans notre volonté de tourner la France vers l’avenir.

Laurence Ferrari : merci beaucoup Madame Royal d’avoir été notre invitée ce soir sur TF1.

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  Les problèmes judiciaires du " futur premier ministre " DSK, qu'a deux reprises, Ségolène Royal avait vanté comme<br /> "le meilleur chef de gouvernement que la France pourrait avoir", semble discréditer Ségolène sur son aptitude au discernement politique et à se<br /> constituer une  "EQUIPE IRREPROCHABLE ".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La manœuvre de Ségolène était cousue de fil blanc : faire une OPA sur le favori des sondages, etprendre Martine Aubry de vitesse en<br /> faisant attelage avec DSK pour bénéficier de sa popularité et surtout de sa crédibilité.<br />  <br /> Mais la " femme debout " avec un premier ministre macho, qui ne voit dans la femme n' est qu'un objet sexuel ... on échappé à une belle escroquerie !!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Maintenant les langues se délient ( voir<br /> internet ) sur les mœurs du " grand homme " ...<br /> Son attitude vis à vis de l'argent gênait le monde, ryad au Maroc, voiture de luxe, appartements parisiens dans les quartiers les plus huppés. cette attitude « bling bling » ternissait déjà son<br /> image.<br /> <br /> <br /> Mais mis en place au FMI par Sarkozy, puis encensé derniérement par Ségolème, et grâce à sa propre influence politique depuis des années, DSK avait pu passer au travers les<br /> mailles du filet judiciaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne veut pas croire que la " dame aux caméras " ignorait ce comportement, et qu'elle avait l'<br /> intention de nous REFILER UN MALADE ! <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> je souhaiterai qu'à partir de cette affirmation Ségolène se désolidarise des propos de certains socialistes <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre

Page D'accueil

  • : Militants de l'Espoir à gauche
  • : Militants de l'Espoir à gauche réunit toutes celles et tous ceux qui soutiennent la ligne politique de Ségolène Royal pour une gauche démocratique, sociale, et écologique.
  • Contact

La fabrique AGIS !

dominique bertinotti (2)Dominique BERTINOTTI (75), Philippe ALLARD (75), Amale CHEBIB (75), Fabien SECHERRE (75), Françoise DEGOIS (75), Cyril CIBERT (86), Cécile FORTINEAU (23), christian CHOTARD (91), Eliane LEMAGNEN (64), esfand KHALAF (90), Laure BARGUILLET (87), Ahmed LAARAJ (30), Isabelle MALBERTI (75), Guy VERDIER (13012), catherine CANTAU (40), gilles CAILLET (91), Noëlle PLANCHAIS (56250), Gérard JABUT (69), Jocelyne BERDU (75), Jean-Pierre GUILBERT (75), Hélène MERMBERG, , Eric BRUN (63), Stéphanie SMANIOTTO,Eric CORNIER (33), Joelle FERAL, Gerard RAISER, Catherine RUBIO (33), Didier ANTONELLI, Nabil SANTO (75), Eliane LEMAGNEN (64), Céline LOOT, Pierre NSIMBA-DELEZAY (93), Marianne-Ségolène GINDREY (62), , Monique BONNIN (37), Jean-François THILLET (43), Jacqueline BOULET, Alain MAIRE (76), Caroline BERTRAN, Jacques MAZELLA (44), Christiane CHIROL, Rodrigue KOKOUENDO (77), Robert SIMON (75), francoise LALLIER (78), Sylvette GIRARD (28), claudine MOURET (41000), alban GUAY (37), roland ASTIER (38), mirella GOULOIS (62300), Michel CHARPENTIER (73), marie-neige PHILIPPE (44), Jean Jacques BAUGÉ (37), rachida MAZARIE (94), jacqueline LAKSANDER (2), pierrette LARDREAU (19100), martial LEHOUX (24), Rene PHILIPPEAU (91), Jean-Pierre HERY (2), Christine MALCOR (91), Jean KOMOROWSKI (33), , , Patricia VAN HALUIDYN (86), Claude BILLARDON (75), J-RAYMOND MAGUEUR (29), Claire CLAUDE (49), David VIEILLE, Laetitia DE WARREN (69), Georges RAULT (35), Michel CHATAIGNER (76), Chantal DEPUERS (6), YOLANDE PAVAN (93270), Maïté CAZAUX (33), Colette CHARBONNE (31), Hiroko KOMORI (75), M.J. SINAT (77), France-Marie NESPO-BIAIS (78000), Elisabeth HUSSON (75), Martine TREGRET (91), Andrée & Marie-Paule AUFAURE (3), Bernard JANODET (69), Yves FRUCHON (69), christiane NOUGARET (30), véronique SAINT-PAUL (75020), Marie-Noëlle VIBERT (94), Annick LE ROY (91), micheline HAREL (75), francoise QUELIN (77), jean baptiste TROUPLIN (75020), Elisabeth ARNAUD (33), Jean BRUNEL (13), Maryse MARTIN (17), Jacques ERNEST (92), Maurice BUTTIN (75015), Alain DRONEAUD (72430), Norel Houda AUMONT-GHÉDIR (75), Vanessa BAUDAT SLIMANI (45), CLAUDE TARRIERE (92500), Gérard PARCOT (91), FRANCK DAGORNE (56890), Ariane MATHIEU (77), Philippe POIGNANT (50), , Nadine AMIEL (75), Bernard FERRÉ (78), José THIOLLET (86), jerome DOUADY (38), Marcel AMIEL (75), arsene BOUTERFA (93500), sylvie SAINT PIERRE (95100), , Aurélien LONGÉ-LÉTANG (86), Fabrice BERARDI (13), Hubert TERRIGHI (47), Martine LEBRUN (94130), jean BURNELEAU (85), Marie FARRET (16), Janine CRESPIN (75013), sandrine PIERRON (86), cartier FLAVIEN (86), Dominique MENNESSON (94), Pierre BRUSSELLE (94), Eric DUCROS (86), , Romain ZARKA (75), Brigitte BEAUMANOIR (95), Olivier SALVANO-LUBESPÈRE (75), francoise ROZAN (12), Francine GILBERT REULIER (92), Christian AGON (75003), alain PIQUET (76), Laetitia CHEVROT (63), CHRISTIANE GOMEZ (86), Marc BONNICHON (33), Joëlle DE CORTE (17), Nadjet BOUCHIKHI (13), Yves FRUCHON (69), maryleine SIGRIST (5), Françoise CLEOSTRATE (34), Sébastien COUDRY (25), nicolas METIVIER (86), pierre HUYARD (17), Cécile GUILBERT (63), Bonaventure MBAYA (91), Bernard JANODET (69), Régis COTTET (86), martial LEHOUX (24), anthony ROUSSEAU (86), jean claude MAURIN (30), Jean-Claude CHEBROU (63), bruno OLIVIER (78), Jean-François VIONNET (26), ...

Pour rejoindre la fabrique socialiste AGIS : link