Le Congrès du Parti Socialiste c’est pour bientôt. Mais inutile de vous déplacer, on s’occupe de tout … Pas besoin de militantes et de militants pour venir flairer ce qui se manigance en coulisse … ce n’est pas beau à voir ! Moins ils viendront voter mieux ce sera ! De toute façon, il n’y a rien à dire, rien à faire.
Ils ont pensé en effet à tout … Une motion majoritaire devrait rafler la mise … et c’est déjà le temps du partage ! Entre les motions héritées du Congrès de Reims, la répartition a commencé … Qui n’est pas autour de la table pour se servir n’aura rien. C’est-ce que l’on dit, les jeux sont déjà faits. Le vote est déjà acquis. La peur s’installe … la crainte rode, et certains se résignent par peur de disparaître. Il y a ceux qui y courent et ceux qui avancent à petits pas, maladroits dans ce temple du jeu. Certains plus habitués à ce théâtre de cour jouent leur comédie et se veulent stratège pour prendre davantage. Chacun sa scène, chacun ses postes ! Fermez la porte, nous avons à régler nos petites affaires …
C’est donc devenu cela un Congrès du Parti Socialiste, un vote pour rien, un jeu d’équilibre hiérarchique, une simple répartition de postes. Plus de débat, plus d’idées, plus rien …
Comment peut-on accepter ce jeu sordide ? Comment entrer dans ces basses manœuvres ! Comment peut-on ainsi ridiculiser le premier parti de gauche ? Comment peut-on se prêter à ces basses manœuvres ? Savent-ils ce qu’est le Parti Socialiste ? Connaissent-ils son histoire ? Comment peut-on ainsi détruire ce combat pour l’Humanité !
La France connaît une crise dramatique, le chômage de masse se répand, les sans-abris sont légions, des familles entrent dans la grande précarité … et au lieu de réfléchir, de débattre sur les solutions possibles pour soutenir l’action du Président de la République et du gouvernement, pour dégager de nouvelles perspectives, des socialistes se répartissent des postes ! Circulez il n’y a rien à dire !
Grotesque ! Inacceptable ! C’est le plus gros scandale ! La plus grosse supercherie !
On voudrait nous voler ce Congrès, on voudrait nous interdire de débattre, on voudrait nous obliger à accepter une parole officielle ! Taisez-vous, faites silence, nous dit-on.
NON ! NON ! NON ! Et tremblez …celles et ceux qui voudraient nous imposer ce jeu là, car des militantes et des militants ont décidé de prendre la parole. Un socialiste ça ne se résigne pas ! Un socialiste sait résister …
NON ! Nous n’acceptons pas cette boucherie, cette catastrophe annoncée.
NON ! Nous refusons de voir le Parti Socialiste découpé en rondelles !
NON ! Le Parti Socialiste vit encore, fort de ses militantes et de ses militants ! Vous ne l’abattrez pas aussi facilement !
NON ! Des indignés ont décidé de ne pas laisser faire et de résister !
NON ! NON ! NON ! Des socialistes vont oser, plus loin , plus vite ! Le 11 octobre prochain, militante ou militant socialiste, je vote la motion 4 pour que le NON l’emporte ! NON vous n’aurez pas ma voix car je veux un Parti Socialiste vivant et combatif pour l’espoir du changement maintenant.
Philippe Allard