Dominique Bertinotti, maire du IVème arrondissement de Paris et coordinatrice de Désirs d'avenir dans la capitale, proche de Ségolène Royal, est intervenue ce soir sur BFM TV, où elle a répondu à quelques questions au pied levé de Thomas Sotto et d'Olivier Mazerolle.
Thomas Sotto : alors, Dominique Bertinotti, ça tombe bien, vous la connaissez bien, vous la soutenez, vous allez nous expliquer un petit peu sa démarche, parce que là, est-ce que ça s’appelle pas mettre un coup de pied dans la fourmilière et faire sauter toute forme d’union et d’esprit d’équipe ?
Dominique Bertinotti : non, pas du tout, les socialistes ont promis des primaires et pour que les primaires aient un véritable sens, il faut qu’elles soient ouvertes. Et cette candidature de Ségolène Royal s’inscrit dans cette ouverture des primaires. Je pense qu’il est important qu’une personne comme Ségolène Royal qui a l’expérience déjà d’une candidature à la présidentielle, et d’une campagne présidentielle, qui dans sa région Poitou-Charentes en a fait un véritable laboratoire d’expériences novatrices, puisse apporter toute cette expérience dans le cadre des primaires et présenter des mesures et des initiatives qui permettront à la gauche d’avoir un excellent projet.
Olivier Mazerolle : mais Madame Bertinotti, quand même on a le sentiment d’une accélération du cours des événements au sein du Parti Socialiste, qu’est-ce qui a poussé Ségolène Royal à faire maintenant sa déclaration de candidature aux primaires ?
Dominique Bertinotti : parce que, comme elle le dit elle-même dans l’interview, une candidature, ça se prépare, ça demande du temps, et si l’on veut crédibiliser un projet et une candidature, cela exige plus de temps peut-être que ne le pensent certains, et je crois qu’il était important qu’elle puisse très clairement indiquer ce qu’elle souhaitait.
Ségolène Royal à la convention Perspectives 2012 du Mouvement des jeunes socialistes ; au premier plan Laurianne Deniaud
Olivier Mazerolle : d’une certaine manière, c’est indiquer que Dominique Strauss Kahn a tort de traîner et ça va peut-être empêcher sa propre candidature ?
Dominique Bertinotti : Ségolène Royal ne s’est jamais positionnée par rapport aux autres. Elle a toujours été très claire en disant qu’il fallait qu’ensuite, à l’issue des primaires tous les socialistes puissent se rassembler autour du candidat ou de la candidate, c’est ça qui est important, mais dans le même temps si on veut que les primaires créent une véritable dynamique et c’est pour cela que les primaires ont un sens, il faut que toutes les sensibilités et les expériences puissent s’exprimer.